Pour la première fois depuis quatre ans, l'évolution des prix des panneaux photovoltaïques importés de Chine s'est affiché en hausse sur le marché européen, avec +4% au mois de mars, a calculé la société d'études IHS. Cette information confirme ce qu'annonçait déjà l'indicateur des prix de pvXchange pour mars dernier*. Cette première hausse depuis janvier 2009 est due, entre autres, à une tendance au rééquilibrage entre l'offre et la demande, croit savoir IHS, mais aussi aux taxes antidumping qui pourraient être imposées de façon rétroactive et freinent les importations des fabricants chinois …

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Les analystes s'attendent maintenant à une hausse moyenne de 1% sur le mois d'avril et à une progression de 4% en moyenne au cours des trois prochains mois. Les prix moyen des panneaux PV d'origine chinoise devrait, lui, croître de 5 à 6% entre mars et mai, pour atteindre 0,53 €/Wc. L'annonce concernant des taxes antidumping est en effet prévue pour début juin en Europe. En attendant, les fabricants chinois réduisent leurs livraisons voire se retirent du marché européen, ce qui pourrait conduire à une pénurie locale de panneaux PV.

Pour IHS, la croissance du déploiement de centrales photovoltaïques en Chine et au Japon contribue au rééquilibrage entre l'offre et la demande, et donc à l'augmentation des prix des panneaux PV. S'y ajouteraient le prix moyen de vente élevé des panneaux PV au Japon et une baisse des tarifs d'achat qui se profilerait à l'horizon en Chine.

Pionnier dans le déploiement du photovoltaïque, l'Allemagne s'apprête à jouer le même rôle dans le stockage de l'énergie PV, estime IMS Research (groupe IHS) dans sa dernière étude. Les analystes estiment ainsi que, tiré par l'Allemagne grâce à l'introduction d'un programme de subventions (voir ), le marché mondial du stockage photovoltaïque devrait passer de moins de 200 millions de dollars en 2012à quelque 19 milliards de dollars en 2017 …



L'Allemagne représenterait 70% du marché mondial du stockage PV dans les applications résidentielles cette année. Le programme d'aides, qui débute le 1er mai prochain, entraînerait l'installation de 2 GW de capacités de stockage PV dans les cinq prochaines années. Les faibles tarifs d'achat de l'électricité PV augmentent l'intérêt pour le stockage afin de maximiser l'autoconsommation. Selon Sam Wilkonson, analyste PV d'IHS, l'Allemagne compte aujourd'hui déjà 8 MW de systèmes PV avec stockage mais les aides financières à l'installation devraient accélérer le déploiement en réduisant de 10% les coûts moyens d'exploitation sur 20 ans d'un système PV avec stockage comparés à ceux d'un système équivalent sans stockage.

D'autres pays devraient ultérieurement suivre l'exemple de notre voisin et lancer des programmes d'aides similaires pour promouvoir le recours au stockage de l'énergie PV. Même sans subsides, le stockage pourrait ainsi être intéressant pour le résidentiel dans des pays comme le Royaume-Uni par exemple, estime IHS qui s'attend par ailleurs à un volume annuel de 2 GW pour le marché des grands systèmes PV avec stockage.

Surenchère de statistiques sur le marché des onduleurs PV, en phase avec la consolidation actuelle dans le secteur ! Selon la dernière étude d'IMS Research (groupe IHS), le marché mondial des onduleurs PV aurait progressé de 5% l'an passé, à 7,1 milliards de dollars, tiré par la demande en Asie en hausse de 63% au 4e trimestre 2012 comparé au 4e trimestre 2011. Au total, les livraisons annuelles ont ainsi atteint 31 GW l'an passé, après 27 GW en 2011. Pour GTM Research, les fabricants d'onduleurs PV seront confrontés à une évolution de la demande au plan géographique, qui mettrait une forte pression sur les coûts pour les faire baisser de 10% par an, de 0,22 $/W en 2012 à tout juste 0,14 $/W en 2016 …



Fin 2012, la demande a particulièrement progressé en Chine et au Japon, analyse Sam Wilkinson d'IHS, ce qui devrait perdurer en 2013 avec une hausse de 60% pour toute la région asiatique. Parallèlement, des fournisseurs régionaux tels Sungrow gagnent du terrain, tandis que les Européens en perdent, et ce rapidement. Ainsi, les trois plus grands fournisseurs européens ont vu leur part de marché cumulée tomber à moins de 30% au 4e trimestre 2012, contre près de 50% au 1er trimestre 2012. Dans le Top 10 d'IHS, SMA, Power-One et Kaco étaient toujours en tête mais ils étaient jusqu'ici peu présents dans les deux pays, Chine et Japon, à la plus forte croissance. Au-delà des trois premiers, le paysage a toutefois changé. Pour la suite des événements, Advanced Energy a renforcé sa position avec la reprise de REFUsol. Le Danois Danfoss Solar Inverters a, lui, réussi à gagner des parts de marché l'an passé. Enfin, le Japonais Omron ainsi que le fournisseur de micro-onduleurs Enphase Energy est entré dans le Top 10 en 2012.

Pour GTM Research, la liste des sociétés aujourd'hui les plus compétitives s'établirait comme suit : SMA, Power-One*, Schneider Electric, Sungrow (leader en Chine), Advanced Energy (REFUsol), ABB*, TMEIC (société commune entre Toshiba et Mitsubishi créée en 2003), KACO New Energy, Chint Power (une société chinoise créée en 2009), et Fronius. La concurrence deviendrait plus dure pour les fabricants d'onduleurs classiques avec, parallèlement à une baisse des marges et une surcapacité de production, la montée en puissance des micro-onduleurs.

Dans l'industrie des onduleurs, la consolidation a déjà démarré, avec la liquidation judiciaire de Satcon, les désengagements de Diehl [NDLR : vendu à Mutares] et de Siemens (à noter que Bosch Solar Energy se désengage du PV mais pas des onduleurs), ainsi que les récentes acquisitions stratégiques de Zeversoalr par SMA et de REFUsol par Advanced Energy, souligne GTM Research. Le marché des micro-onduleurs et des systèmes d'optimisation au niveau du module PV ont progressé de 51 MW en 2009 à 785 MW en 2012, un marché détenu à 93% par trois sociétés de création récente, Enphase Energy, Tigo et SolarEdge. Toutefois, là aussi, des fournisseurs historiques, tels que SMA et Power-One, ont su réagir pour développer leur offre propriétaire de micro-onduleurs.

* Concernant Power-One et ABB, voir l'article sur l'acquisition/fusion en cliquant ici

Dans sa dernière étude, NPD Solarbuzz prévoit deux années difficiles pour l'industrie mondiale du photovoltaïque après une année 2012 catastrophique, marquée par une baisse de 50% des prix moyen de vente des panneaux PV alors que la demande ne progressait que de 5%. Ainsi, les ventes devraient baisser de 20% cette année, à quelque 20,5 milliards de dollars, contre 25,5 milliards de dollars l'an passé. Les analystes ne prévoient une vraie reprise des ventes qu'à partir de 2015 et une remontée à 32 milliards de dollars en 2017. « Le principal objectif de la plupart des fournisseurs consiste maintenant à survivre au-delà de 2014 », note Michael Barker, analyste senior chez NPD Solarbuzz …


En 2012, les capacités d'assemblage de panneaux PV atteignaient 45 GW pour un marché mondial de seulement 29 GW.

« La surcapacité de production et la baisse des revenus ont impacté de façon dramatique l'industrie du PV en 2012 », souligne Michael Barker. La consolidation dans l'industrie du photovoltaïque perdurera encore en 2013 et 2014, et ouvre la porte à des gains en parts de marché pour les survivants. Toutefois, pour NPD Solarbuzz, « les prix moyens de vente des modules PV devraient baisser moins vite qu'au cours des deux années passées, offrant ainsi aux fabricants la possibilité de mettre en place des programmes de réduction des coûts par paliers et de créer un environnement plus positif. La demande sur le marché mondial devrait se rapprocher des 46 GW en 2015. »

EnergyTrend, division énergie de la société d'études TrendForce, met en garde contre des estimations exagérées du marché chinois du photovoltaïque pour 2013. Selon la société, ce dernier devrait plutôt se situer entre 4,5G W et 6 GW qu'autour de 10 GW cette année, malgré les objectifs fixés par le gouvernement. Partant, la production chinoise de panneaux photovoltaïques devrait continuer à largement inonder les marchés mondiaux. Petit récapitulatif des fabricants chinois et de leurs livraisons sur le sol national …



Les nombreux projets de grandes centrales solaires et de bâtiments photovoltaïques ainsi que le programme Golden Sun pourraient faire grimper le marché chinois à quelque 12 GW en 2013, mais quelle que soit la progression du déploiement du PV sur le sol chinois, les fournisseurs de panneaux locaux en bénéficieront en priorité grâce à leurs faibles coûts de production, juge EnergyTrend. Ainsi Yingli aurait prévu d'augmenter de 40% ses livraisons sur le sol chinois cette année, ce qui ne ferait toujours que 23% de ses livraisons globales dans le monde, et les livraisons de Trina sur le sol chinois ne passeraient, elles, que de 12,9% en 2012 à 15%-20% cette année.

La société d'études IHS reste optimiste : le marché mondial du photovoltaïque progresserait de 12% cette année, à plus de 35 GW en terme de puissance installée, après avoir augmenté de 14% l'an passé, à 31,4 GW*. En 2013, le marché serait tiré par la croissance en Asie qui pèserait 15 GW, tandis que le marché européen régresserait à 13 GW. Ainsi l'Europe, qui hébergeait encore 70% des installations PV réalisées en 2011, serait tombé à 57% l'an passé et tomberait même à 37% cette année …



En 2013, l'Europe pèserait ainsi seulement 13 GW après 18 GW l'an passé, à cause de la contraction des marchés allemand et italien mais aussi de la menace de taxes douanières sur les produits chinois. Ce dernier point ferait augmenter les prix et contribuerait à freiner le marché européen, tout comme le surplus de formalités administratives du fait de l'enregistrement des panneaux PV chinois importés. La demande dans le PV hors Europe compenserait toutefois très largement la baisse sur le Vieux continent, estime Ash Sharma, directeur senior d'IHS. Le marché asiatique du PV a, lui, émergé fin 2012 avec un volume d'installations de 4 GW. La Chine devrait toutefois seulement installer 6 GW cette année, selon IHS qui prédit des taux de croissance de 250%, 50% et 65% respectivement pour le Moyen-Orient et l'Afrique, les Amériques du Nord et du Sud, et l'Asie.

Pour ses prévisions 2013, la société d'études IHS a combiné l'ensemble des analyses de ses récentes acquisitions (IMS Research, iSuppli et Emerging Energy Research), ce qui a aussi entraîné la révision des chiffres de l'an passé.

*Pour IHS, les délais de raccordement des installations au réseau, notamment en chine eet en Inde, seraient responsables des divergences entre les chiffres annoncés par les différentes sociétés d'études de marché. Ainsi, pour l'an passé, la puissance PV installée aurait atteint 31,5 GW alors que seuls un peu plus de 27 GW auraient été effectivement raccordés.

NPD Solarbuzz estime, selon les dernières statistiques, que la volatilité du marché chinois du solaire serait responsable d'une baisse du marché mondial du photovoltaïque à 6,2 GW au 1er trimestre 2013, soit -23% comparé au trimestre précédent. Pour 2013, la société d'études pronostique un volume de 31,05 GW, dont plus du tiers sera installé au dernier trimestre de l'année et près de 40% en Europe …



Le 2e trimestre 2013 n'afficherait qu'environ 5% de progression trimestrielle, à 6,57 GW. Les analystes estiment le marché chinois à plus de 20% du marché mondial au cours des quatre prochains trimestres, avec une puissance installée de 0,9 à 3,6 GW par trimestre. L'Europe installerait par contre entre 2,7 et 3,2 GW par trimestre, l'Allemagne, l'Italie, la France et le Royaume-Uni restant des valeurs sûres avec plus de 65% de la demande régionale. Le reste du monde, incluant le Japon et les États-Unis mais aussi le Moyen-Orient et le Sud-Est asiatique, devrait peser entre 2,5 et 3,6 GW chaque trimestre.

Pour Michael Barker, analyste senior chez NPD Solarbuzz, « la hausse de la demande en Chine a soutenu le marché mondial fin 2012 et contribué à expurger les stocks résultant de la surcapacité de production de panneaux photovoltaïques. Mais les cycles extrêmement volatils de la demande vont créer des soucis aux fournisseurs alors que d'autres pays offrent une plus grande stabilité avec une demande trimestrielle prévisible. »

Aux États-Unis, le parc photovoltaïque a progressé de 3313 MW l'an passé, en hausse de 76% comparé à 2011, selon les statistiques combinées de GTM Research et de la SEIA (association industrielle de l'énergie solaire), portant la puissance PV totale raccordée à 7221 MW. Tous les secteurs – résidentiel, non résidentiel et fermes solaires – étaient en croissance, avec des prix en chute de 27% en moyenne pour les systèmes PV. Partant, les prévisionnistes s'attendent à un marché 2013 en augmentation de 30%, à 4,3 GW, et à une croissance de 28% en moyenne annuelle sur la période 2013 à 2016 …


Sur la période 2013-2016, la hausse sera donc plus modérée avec 28% en moyenne annuelle, à comparer aux 82% sur les années 2009-2012.

En 2012, le parc PV s'est agrandi de plus de 90000 nouvelles installations PV, dont quelque 83000 dans le seul secteur résidentiel pour une puissance cumulée de 488 MW, en hausse de 62% (avec au Top 3 les états de Californie, Arizona et Hawaï). Le non résidentiel a progressé de 26% l'an passé, avec 152 projets affichant une puissance cumulée de 1043 MW (Californie, New Jersey, Massachusetts), tandis que le secteur des grandes infrastructures solaires (Arizona, Californie et Nevada) a décroché la palme d'or, avec une croissance de 134%, à 1782 MW installés en 2012.

Les prix moyens des panneaux photovoltaïques ont plongé de 41%, à 0,68 $/W au 4e trimestre 2012, comparé à 1,15 $/W au 4e trimestre 2011. Au niveau système, la baisse aurait atteint 27% en moyenne tous secteurs confondus, et les prix, fin 2012, se seraient établis à 5,04 $/W pour le résidentiel, à 4,27 $/W pour le non-résidentiel et à 2,27 $/W pour les grandes infrastructures utilitaires.

L'année 2012 a été marquée par quatre facteurs majeurs : la décision du gouvernement américain d'imposer des taxes douanières sur les importations de cellules solaires chinoises, qui ont nettement baissé au 4e trimestre 2012 ; la progression du nombre d'installations PV avec des contrats de location (plus de 50% des nouvelles installations) pour les toitures résidentielles ou avec des contrats d'achat d'électricité pour les parcs solaires ; le raccordement au réseau d'une première vague de grandes fermes solaires (8 des 12 parcs solaires en fonctionnement aujourd'hui ont été raccordés l'an passé) ; et la poursuite de la consolidation dans l'industrie du PV du fait de la surcapacité globale de production dans le monde qui a fait baisser les coûts.

En 2013, le déploiement d'installations PV résidentielles avec des contrats de leasing devrait encore progresser, ce marché étant estimé par GTM Research à 5,7 milliards de dollars d'ici 2016. Idem pour les parcs solaires construits avec des contrats d'achat : les analystes estiment qu'il y a actuellement plus de 4 GW de sites en construction et plus de 8 GW de sites sur le point de démarrer la construction ou encore au stade de projet. Parallèlement, de nouvelles formes de financement de projets émergent avec, par exemple, des fonds d'investissements dans l'immobilier solaire ou encore des fonds participatifs sous forme de coopérative de citoyens.

Enfin, le marché américain du photovoltaïque à concentration (CPV) commence aussi à émerger, avec le raccordement du parc de Alamosa (31 MW) au Colorado en 2012, et la finalisation prévue courant 2013 des parcs Ivanpah (392 MW) et Solana (280 MW), respectueusement réalisés en Californie par BrightSource et en Arizona par Abengoa Solar. Dans le secteur du solaire thermodynamique (CSP), la construction de la tour solaire de 110 MW Crescent Dunes de SolarReserve par Pratt Whitney & Rocketdyne, est terminée près de Tonopah (Nevada), et devrait être raccordée courant 2013.

Pour la société d'études IHS, le marché mondial du photovoltaïque pourrait atteindre 35 GW en terme de nouvelle puissance installée en 2013, soit une progression d'environ 12% après +14% en 2012, à 31 GW (chiffres provisoires), a estimé l'analyste Stefan de Haan lors du 7th PV Fab Managers Forum la semaine dernière à Berlin …

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Les prix des panneaux photovoltaïques se stabilisent, le déploiement d'installations PV progressera plus vite que la baisse des prix à partir du 2e trimestre 2013 et le secteur renouera avec une croissance des revenus, la surcapacité mondiale a commencé à se résorber, des pays comme la Chine, le Japon, les États-Unis et l'Inde compenseront le recul de l'Europe en terme de volume installé et une douzaine de marchés émergents se profile à l'horizon tandis que les marchés les plus matures préparent la transition post-tarif d'achat.

En 2012, le Japon, les États-Unis, l'Inde et l'Europe de l'Est ont tiré le marché mondial. En 2013, la Chine devrait constituer le pays porteur clé. A plus long terme, IHS voit d'importantes croissances entre 2012 et 2016 sur des marchés émergents aujourd'hui, de moins de 0,1 GW à 0,9 GW en Afrique du Sud, de 0,3 GW à 1,6 GW au Moyent-Orient, de 0,4 GW à 1,7 GW dans le Sud-Est asiatique, et de 0,3 GW à 3 GW en Amérique latine.

La surcapacité de production, qui aurait atteint son apogée en 2012, resterait toutefois encore importante cette année par rapport aux 35 GW d'installations prévues, avec quelque 56 GW dans le silicium solaire, 49 GW dans les tranches de silicium, 48 GW dans les cellules solaires et 59 GW dans les panneaux PV.

Le marché mondial du photovoltaïque aurait atteint 29 GW l'an passé, avec une croissance de seulement 5,5% comparé aux 27,7 GW en 2011, selon le dernier rapport Marketbuzz de NPD Solarbuzz. Soit la progression annuelle la plus faible depuis dix ans. L'Europe serait resté le marché le plus important avec 16,48 GW, soit 60% du marché mondial, tandis que le marché asiatique aurait atteint 8,69 GW, tiré par la Chine au 2e semestre 2012. En 2013, la hausse du marché dépendra de la capacité de croissance des pays émergents. L'Allemagne devrait, elle, seulement installer 3,9 GW cette année, selon EuPD Research …



Les analystes les plus optimistes prévoyaient un marché mondial de 35 GW en 2012 malgré une baisse des aides décidée dans de nombreux pays, notamment européens, dans le courant de l'année. Dans les 29 GW de 2012, la part de l'Europe a fortement baissé comparé à 2011 (68%) et 2010 (82%).

L'Allemagne devrait définitivement réduire le rythme de déploiement d'installations PV cette année avec une puissance cumulée qui ne devrait pas dépasser 3,9 GW, a estimé la société d'études EuPD Research lors d'une récente conférence. Les mois de juin et juillet afficheraient la plus forte puissance raccordée. Nombre de sociétés devraient cesser leurs activités dans le PV outre-Rhin d'ici la fin 2013.

En 2012, Yingli Green Energy s'est hissé à la première place des fournisseurs mondiaux de panneaux photovoltaïques. Selon les statistiques que vient de publier Solarbuzz, le Chinois a en effet dépassé tous ses concurrents l'an passé en terme de puissance livrée, avec 2,2 GW. Sept fournisseurs chinois figurent dans le Top 10 mondial, les trois autres étant les américains First Solar et SunPower ainsi que le Japonais Sharp …



Les sept fournisseurs chinois fonctionnent tous selon un modèle intégré, du lingot de silicium jusqu'au panneau PV. A la 15e place l'an passé, JA Solar entre pour la première fois dans le Top 10 en remontant directement à la 8e place. First Solar reste le seul fournisseur de solutions PV à couches minces dans les dix premiers fournisseurs mondiaux.

Les dix premiers fournisseurs représentaient moins de 50% des livraisons mondiales en 2012. Pour Solarbuzz, cela signifierait que la consolidation dans l'industrie du PV devrait encore perdurer quelques années.

En 2013, l'Europe ne représenterait plus que 35% du marché mondial des installations photovoltaïques, nous apprend Digitimes. Le Vieux continent aurait ainsi atteint une maturité certaine, tandis que d'autres pays, plus récemment entrés sur ce marché se développent encore grâce à une réglementation incitative …

L'Allemagne et l'Italie auraient pesé 36% l'an passé sur le marché mondial. Cette part devrait tomber à 25% en 2013. En France, cette année pourrait être marquée par une croissance nulle dans le solaire.

Le marché mondial des installations photovoltaïques devrait progresser cette année avec un taux de croissance solide pour atteindre 35 GW, après 32 GW l'an passé, estime IHS Solar. En dollars, le marché continuerait à reculer pour s'établir à 75 milliards de dollars en 2013, après 77 milliards de dollars l'an passé et 94 milliards de dollars en 2011. A plus long terme, le marché du solaire renouerait avec une plus forte croissance, supérieure à 10% à partir de 2014, pour aboutir à 115 milliards de dollars en 2016 …


 
La globalisation rapide de cette industrie représente un deuxième problème, estime Ash Sharma, directeur des études sur le solaire chez IHS. L'Europe représentait 80% du marché mondial en 2010, mais sa part s'est contractée à 53% en 2012, et devrait même tomber à 39% cette année. Parallèlement, l'Asie se positionne pour remplacer l'Europe. L'Allemagne va perdre sa position de leader pour se retrouver en 3e position, derrière la chine et les États-Unis, le Japon et l'Italie arrivant ensuite respectivement en 4e et 5e position. Le marché devrait néanmoins afficher une plus grande stabilité, car la révision des aides de la part des autorités publiques d'un pays n'aurait plus le même impact.

Selon deux récentes études, l'Amérique latine et les Caraïbes devraient représenter un nouvel eldorado pour le marché mondial du photovoltaïque. Pour NPD Solarbuzz la croissance en terme de puissance photovoltaïque installée atteindrait 45% par an en moyenne. Pour GTM Research, qui signale que plus de 10 GW de projets étaient déjà annoncés début 2013 dans cette région géographique qui ne comptait que 91 MW de puissance PV installée fin 2012, la demande en terme de puissance PV monterait à 66% par an jusqu'en 2017. En 2013, la puissance PV raccordée au réseau atteindrait 450 MW …

La puissance PV connectée au réseau croîtrait ainsi de 396% en 2013 en Amérique latine, de 100 MW en 2012 à 450 MW cette année, tirée essentiellement par de nouvelles installations au Mexique et au Chili. Entre 20 et 36 MW (deux projets suite à un appel d'offres) pourraient être mis en service au Pérou. Plus généralement, le Brésil figure, avec le Chili et le Mexique, parmi les pays affichant les plus gros potentiels, selon GTM Research, mais des développements existeraient aussi, par exemple, en Équateur, en République Dominicaine ou en Jamaïque. La société de conseil Navigant a, elle, estimé que la demande régionale pourrait atteindre 750 à 840 MW en 2014.

Le coût localement élevé de l'électricité ainsi que des rumeurs d'appels d'offres et d'aides publiques auraient attiré nombre d'investisseurs dans ces pays, selon GTM Research. Seuls quelque 766 MW de projets auraient toutefois fait l'objet d'accords pour l'achat de l'électricité jusqu'ici. La structure actuelle du réseau électrique et des difficultés de financements figureraient néanmoins parmi les plus grands freins à la concrétisation des projets.

Selon GTM Research, le Chili représenterait le plus important marché avec 6 GW de projets annoncés mais la grande majorité des projets relèverait de la spéculation. Ce pays disposerait aujourd'hui d'un parc PV opérationnel de 10,8 MW, avec 22 MW de projets en construction. La Commission nationale de l'énergie du pays vient, elle, de publier un rapport prévoyant l'installation de 2,2 GW de nouvelle puissance PV d'ici 2028. Au total, elle aurait récemment approuvé de nouveaux projets pour une puissance cumulée de 3,1 GW.

Au Brésil, l'agence nationale de l'énergie électrique (ANEEL) a , pour sa part, introduit en 2012 un système de facturation nette qui n'a toutefois été activé qu'en décembre. Plus de 2,2 GW de projets pour de grandes centrales PV ont été annoncés. Mais seule une centrale PV de 3 MW serait actuellement en construction pour un énergéticien national. De nombreuses petites centrales PV de moins de 1 MW seraient par ailleurs prévues dans le contexte de la coupe du monde de football en 2014 et des jeux olympiques de 2016.

Après un 3e trimestre 2012 désastreux, les livraisons mondiales de panneaux photovoltaïques auraient progressé au 4e trimestre de l'an passé à un nouveau record de 11 GW tirées par la demande en Chine et au Japon, signale la société d'études de marché IHS. Un vrai retournement de conjoncture n'est toutefois pas attendu avant le 2e semestre 2013, après un 1er trimestre 2013 faible comme à son habitude et une baisse des livraisons à 7,7 GW et des installations à 6,7 GW*. Sur l'ensemble de l'année 2013, la puissance PV installée devrait progresser de 10% comparée à 2012, à 35 GW, notamment grâce à des signaux positifs en Chine et aussi en France …



Selon IHS, la puissance photovoltaïque installée aurait atteint 7,8 GW au 2e trimestre 2012, puis 7,5 GW au 3e trimestre et enfin 10,1 GW au 4e trimestre. Au 3e trimestre, le taux d'exploitation des usines n'aurait été que de 49% dans l'assemblage de panneaux PV, de 56% dans la production de cellules solaires, de 55% dans les tranches de silicium et de 63% dans le silicium pur. Parallèlement, la baisse des prix au 3e trimestre aurait entraîné des ventes mondiales de panneaux PV de seulement 6 milliards de dollars, retombant ainsi au niveau de 2009. La reprise au 4e trimestre aurait essentiellement profité aux grands fournisseurs chinois. Le prix moyen des modules en silicium cristallin n'aurait chuté que de 0,70 $/W fin septembre à 0,65 $/W à la fin 2012, avec même une légère remontée des prix pour des ventes en dollars en hausse de 42%, à 8,5 Md$.

Au 1er trimestre 2013, les prix des panneaux PV pourraient baisser de 4 -5% comparé au 4e trimestre 2012, et de nombreux fournisseurs devraient encore revoir leur stratégie voire arrêter leurs activités.

*La différence entre la puissance installée (6,7 GW) et la puissance des panneaux PV livrés (7,7 GW) représente 1 GW qui restera dans les stocks. Tous les chiffres sont des estimations.

Pour 2013, la société d'études de marché IHS prédit une consolidation massive dans l'industrie du photovoltaïque en amont de la chaîne de valeur, soit depuis le silicium jusqu'à l'assemblage de panneaux photovoltaïques, avec un nombre d'entreprises diminuant de 70%, d'environ 500 l'an passé à 150 à la fin de cette année. Selon l'analyste senior Mike Sheppard, la plupart des firmes devraient simplement cesser leurs activités. Nombre d'entre elles auraient d'ailleurs déjà arrêté leur production …


La consolidation se durcirait donc encore cette année puisque, selon IHS, le nombre d'entreprises s'établissaient à 650 en 2011 et à 750 en 2010.

Les sociétés les plus à risque seraient les fabricants intégrés présents sur toute la chaîne, du silicium aux solutions PV complètes. Les plus petits fournisseurs de matériaux, de lingots, de tranches et de cellules solaires en silicium multicristallin devraient lutter pour survivre. Enfin, les petits assembleurs de modules PV à couches minces seraient en danger du fait de leurs faibles ventes et de leur présence sur des marchés de niche, limités en taille.

Parmi ces sociétés à risque, la majorité serait d'origine chinoise. Les aides gouvernementales pourraient néanmoins maintenir à flot certaines entreprises intégrées. Toutefois, confrontées à des baisses continues sur les prix même encore en 2013, les plus petits fabricants surfant sur le bas coût tenteront de survivre sur des marchés sans exigence quant à l'origine des panneaux PV installés mais leur longévité ne saurait être assurée sur le long terme.

Pour les assembleurs de panneaux PV de second rang, la clé de la survie, selon IHS, résiderait dans des accords de partenariats avec les utilisateurs et intégrateurs sur les marchés émergents. Leurs modèles commerciaux devraient être suffisamment flexibles grâce au recours à la sous-traitance afin de pouvoir capter rapidement des parts de marché, notamment auprès de maîtres d'ouvrages de petite à moyenne taille qui ne sont pas encore fidélisés comme clients des grands assembleurs et qui, le temps aidant, devraient favoriser des fournisseurs de produits à bas coût. Ceci serait déjà le cas par exemple en Inde, et devrait se concrétiser aussi dans des pays d'Amérique latine comme le Chili.

La même stratégie pourrait être payante pour les fournisseurs de panneaux PV à couches minces, surtout si leurs prix ne baissent pas en phase avec ceux des solutions en silicium cristallin. D'ailleurs, First Solar, leader des solutions PV à couches minces en CdTe, vient de racheter Solar Chile, un développeur de projets solaires basé à Santiago du Chili avec qui il avait déjà signé un accord de partenariat en 2011. Solar Chile disposerait d'un catalogue de centrales PV au sol cumulant une puissance de 1,5 GW, à construire dans diverses régions du Nord du pays, et notamment dans le désert de l'Atacama qui est une des zones géographiques les plus ensoleillées du monde.

Le marché chinois du photovoltaïque devrait représenter 3 milliards de dollars en 2013, estime NPD Solarbuzz dans sa dernière étude, et devenir très attrayant notamment pour les fournisseurs étrangers d'onduleurs, de systèmes de montage et de trackers. Le seul marché des onduleurs pourrait atteindre 800 millions de dollars en 2017, dont plus de la moitié avec des solutions pour des puissances de 250 kW et au-delà …


D'ailleurs, le leader mondial des onduleurs, l'Allemand SMA Solar Technology, vient de prendre pied en Chine grâce à l'acquisition du fabricant chinois Zeversolar (voir notre article)

Le marché des systèmes de montage et des trackers pourrait, lui, dépasser 450 millions de dollars en 2013, dont 90% avec des solutions à angle fixe. Les ventes de trackers de type mono ou biaxial devraient croître de 16,9% en moyenne jusqu'en 2017.

Cette forte croissance des ventes prévues en Chine par Solarbuzz dans son étude China Balance of Systems Market Report repose sur les récentes annonces gouvernementales portant la cible de puissance PV nouvellement installée en 2013 à plus de 7 GW, voire à 10 GW, soit une hausse annuelle de plus de 150% ce qui ne devrait pas manquer d'attirer des fournisseurs étrangers. La part de marché des centrales PV au sol serait de 57% cette année.

Toutefois, ces dernières années, plus d'une centaine de fabricants d'onduleurs aurait émergé dans le pays, ainsi qu'un grand nombre de fournisseurs d'autres composants systèmes. De plus, les acteurs amont du secteur des cellules solaires et des panneaux photovoltaïques seraient aussi en train d'accélérer leur diversification vers d'autres catégories de produits et d'étendre leurs activités vers l'aval. Cette situation tendrait à rapidement évoluer vers une concurrence exacerbée entre les différents fournisseurs ... et entraîner une chute des prix des composants des systèmes PV.

« L'industrie du photovoltaïque est confrontée à des changements dévastateurs, secouée par la baisse des aides publiques et la dégringolade des prix », signale Ash Sharma, directeur des études sur le solaire au sein d'IHS, qui voit tout de même « quelques lueurs d'espoir à l'horizon 2013 » : le nombre d'installations est toujours en hausse, les technologies PV gagnent en efficacité et le recul du marché européen sera compensé par les marchés porteurs tels que la Chine et les États-Unis. Dix prévisions pour 2013 …



Les dix prévisions d'IHS pour 2013
1. Le marché mondial du photovoltaïque progressera de plus de 10% en puissance en 2013, mais va baisser en terme de revenus à 75 Md$.
 
2. L'industrie des panneaux photovoltaïques continuera sa consolidation en 2013.
 
3. Le prix des panneaux photovoltaïques se stabilisera au 2e semestre 2013, parallèlement à une réduction des surcapacités de production.
 
4. Les guerres solaires feront rage en 2013, mais il n'y aura que peu de gagnants.
 
5. L'Afrique du Sud et la Roumanie seront les deux pays émergents à surveiller en 2013.
 
6. Une croissance supérieure à 10% reste possible en Europe en terme de nombre d'installations.
 
7. Le solaire dépassera l'éolien aux États-Unis. L'année 2013 marquera un tournant historique, avec plus de nouvelles capacités installées dans le solaire que dans l'éolien.
 
8. La Chine deviendra le plus grand marché du photovoltaïque.
 
9. Le stockage de l'énergie transformera l'industrie du solaire.
 
10. De nouvelles technologies relanceront le marché des équipements.
 
Pour plus de détails, IHS propose un livre blanc, téléchargeable ici.

Dans une étude intitulée « Photovoltaïque, vers une filière durable », PwC (PricewaterhouseCoopers) dresse un état des lieux de la filière photovoltaïque française et, surtout, analyse son potentiel à l'horizon 2030, en mettant l'accent sur ses possibilités de survie. En clair, PwC chiffre à 4% l'objectif de la part de l'électricité PV dans le bouquet énergétique français pour qu'une filière photovoltaïque puisse être compétitive (sur l'Hexagone et à l'export). Bien que pessimiste, avec un constat sans complaisance de la situation actuelle et des freins au développement de la filière, le rapport finit sur une note d'optimisme, en listant des atouts qui devraient jouer en sa faveur. Petite synthèse …



Pour l'état des lieux, PwC établit un triple constat : l’industrie française est faiblement développée sur l’amont de la filière (cellules solaires et panneaux photovoltaïques) ; aucune ligne de production de panneaux photovoltaïques n’a encore atteint en France la taille critique de rentabilité qui se situe aux alentours d’un gigawatt ; et les conditions ne semblent pas encore réunies pour la réalisation d’investissements massifs à court terme permettant l’émergence de « leaders » industriels, compétitifs sur le marché international.

Côté freins, la société d'études aligne les difficultés d'accéder aux financements pour des projets industriels, la taille limitée du marché national, le peu d'engouement des énergéticiens qui, habitués à des performances financières à plus court terme que celles procurées par les installations PV, limitent leurs investissements, une baisse trimestrielle trop rapide des tarifs d'achat en fonction d'un nombre de demandes de raccordement ne reflétant pas le nombre de projets PV effectivement réalisés.

Concernant les atouts qui devraient jouer en faveur d'une filière industrielle française, nous ne retiendrons que la force de la France dans la R&D, notamment grâce aux programmes d'investissements d'avenir de l'Ademe, et le gisement potentiel d'installations puisque la faible proportion du photovoltaïque dans le bouquet énergétique français laisse entrevoir un réservoir de croissance pour l’avenir si les conditions économiques devaient par ailleurs être réunies.

Pour télécharger l'étude, cliquer sur Photovoltaïque, vers une filière durable

Le prix des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin a baissé quasiment partout dans le monde en octobre 2012, tirée par la faible demande sur le marché allemand, estime la société d'études IHS qui s'attend à un autre recul de 2 à 5% sur les trois prochains mois. Dans ses dernières statistiques, le prix moyen des panneaux PV c-Si aurait ainsi diminué en moyenne, selon les pays, de 1,9 à 3,5% en octobre 2012 comparé au mois précédent, sauf au Canada où il aurait augmenté de 5,5% …



Les prix les plus élevés ont été notés au Canada avec 0,96 $/Wc en moyenne, les plus faibles en Chine, avec 0,58 $/Wc en moyenne. La baisse la plus forte a été enregistrée aux Etats-Unis, où le prix des panneaux PV c-Si d'origine chinoise a diminué de 3,5%, à 0,69 $/Wc.

« Après une pointe en septembre, le marché allemand a reculé en octobre », a précisé Glenn Gu, analyste senior chez IHS (voir également notre article). D'autres pays européens comme la Grèce ou la Bulgarie affichaient également des chiffres d'installations en baisse. Ainsi, en Grèce, la puissance nouvellement installée sur la partie continentale du pays a baissé de 136 MW en août 2012 à 37 MW en septembre et n'est guère remontée qu'à 44 MW en octobre 2012.