La société d'études Navigant Research estime que le marché annuel des installations photovoltaïques ferait plus que doubler en terme de puissance d'ici la fin de cette décennie, en passant de 35,9 GW cette année à 73,4 GW en 2020, notamment grâce au déploiement du PV en Chine …

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«  La baisse des prix des panneaux PV suscite l'apparition de nouveaux marchés tout en nous rapprochant de plus en plus vite de la parité réseau dans les régions où le coût de l'électricité est élevé », souligne l'analyste senior Dexter Gauntlett. La région Asie-Pacifique devrait tirer le marché d'ici 2020, avec en particulier un fort déploiement en Chine à 100 GW de puissance cumulée d'ici 2020.

Pour les analystes, le marché du solaire photovoltaïque continue à croître parallèlement à la baisse constante des prix des technologies PV. D'ici 2020, la production d'électricité photovoltaïque deviendrait ainsi compétitive dans un nombre significatif de pays, même sans subventions.

Pour IHS, la région Afrique - Moyen-Orient représenterait un marché d'installations photovoltaïques de 8,3 GW d'ici 2017, dont 2,5 GW en Afrique du Sud, plus de 1,7 GW en Israël et près de 1,5 GW en Arabie Saoudite. La baisse des prix des panneaux photovoltaïques soutiendrait ce développement qui risque toutefois d'être freiné par des exigences de contenu local, notamment en Arabie Saoudite, estime la société d'études …

L'Arabie Saoudite s'est fixé pour objectif de couvrir un tiers de sa consommation d'électricité avec de l'énergie solaire d'ici 2032. Ses ambitieux projets dans le photovoltaïque – 16 GW à l'horizon 2032 – devraient commencer à se concrétiser avec le lancement d'un premier appel d'offres début 2014 qui viserait le déploiement de 500 à 800 MW de PV dans le pays. Pour Henning Wicht, directeur senior pour l'énergie solaire chez IHS, le cahier des charges du premier appel d'offres sera déterminant pour l'avenir du PV dans le pays. Pour en savoir plus, suivre la conférence Desert Solar in Saudi Arabia

Au 3e trimestre 2013, la croissance des livraisons de panneaux photovoltaïques sera au rendez-vous pour l'industrie du photovoltaïque avec des prix stables pour le troisième trimestre consécutif , estime NPD Solarbuzz. Notamment pour les grands fournisseurs tels que Yingli Green Energy, Trina Solar, Canadian Solar, First Solar, Jinko Solar et autres ReneSola, qui devraient publier des records de livraisons trimestrielles …



Selon le rapport Module Tracker Quarterly de NPD Solarbuzz, le prix des panneaux PV se serait stabilisé à quelque 0,47 €/W (0,63 $/W), permettant une augmentation des marges de 18% en moyenne, tirée notamment par Jinko Solar et Renesola.

Sur les douze derniers mois, le Top 10 des fournisseurs de panneaux photovoltaïques serait mené, dans l'ordre, par Yingli Green Energy, Trina Solar et Canadian Solar suivi de près par Jinko Solar. ReneSola, Hanwha SolarOne et Hareon Solar se trouveraient aussi dans les dix premiers fournisseurs. First Solar domine toujours les livraisons sur le sol américain du fait d'un volumineux catalogue de projets de grande taille, tandis que SunPower se serait laissé distancer par Yingli Green Energy. Avec des prix de vente désormais peu fluctuants alors que la réduction des coûts continue dans les usines, grâce notamment à des gains de productivité et à des économies sur les matériaux, les grands fabricants chinois devraient retrouver des marges financière supérieures à 20%, et revenir ainsi à leur niveau de fin 2010.

Cette année, l'Europe perdra sa pôle position sur le marché mondial du photovoltaïque du fait de la croissance des marchés en Chine, au Japon et en Inde, estime EnergyTrend, filiale du groupe TrendForce. En Asie-Pacifique, la demande continuerait à être soutenue dans la durée grâce au déploiement du photovoltaïque dans une série de pays à fort potentiel solaire avec une croissance moyenne annuelle de 17,5% d'ici 2017 à près de 30 GW à cette échéance contre moins de 16 GW cette année …



Le marché japonais progresserait de plus de 100% cette année comparé à l'an passé notamment du fait d'une réglementation tarifaire favorable, tandis que la demande en Chine serait désormais soutenue par des objectifs de puissance de 6, 10 et 12 GW pour 2013, 2014 et 2015. Le déploiement du photovoltaïque serait stable en Inde et en Australie, et d'autres pays de la région Asie-Pacifique (Thaïlande, Malaysie, Indonésie et Philippines, notamment) devraient émerger d'ici deux ans. La demande sur ces marchés émergents exploserait avec une croissance moyenne annuelle de 33,8% avant 2017.

Dans sa dernière étude trimestrielle PV Equipment Quarterly, NPD Solarbuzz estime que les prévisions actuelles d'extension des capacités de production de 25% amèneraient le secteur à un volume total de 49,7 GW l'an prochain, après 39,7 GW cette année, en phase avec les besoins sur le marché mondial que les analystes situent désormais entre 45 et 55 GW pour 2014. Les panneaux photovoltaïques en silicium multicristallin représenteraient 62% de la production totale de panneaux PV …



Les panneaux PV standard en silicium multicristallin de type P restent en tête du classement technologique, avec 35% de la production totale de panneaux PV en 2014. Les panneaux PV en silicium multicristallin de type P faisant appel à des procédés spécifiques comme la sérigraphie à double écran ou l'implantation d'ions, à des émetteurs sélectifs ou encore à des contacts en face arrière gagneraient toutefois du terrain, de 23,8% en 2013 à 27,2% en 2014. Le volume de production de panneaux PV en monocristallin type P et type N de haut rendement atteindrait 2,8 GW en 2014, tiré par les besoins de performance sur certains marchés (Japon notamment) et par des fabricants tels que SunPower et Panasonic. Le secteur des couches minces devrait continuer à perdre des parts de marché, de 9,4% en 2013 à 8,9% en 2014. Les investissements dans ce domaine ont encore baissé courant 2013 pour atteindre le plus bas niveau depuis huit ans, mais devraient remonter à partir de 2015, pense NPD Solarbuzz. Les deux principaux fabricants, First Solar et Solar Frontier, pèseraient près de 85% de la production totale dans ce secteur en 2014.

Pour Finlay Colville, vice-président de NPD Solarbuzz, « les fabricants continuent en priorité à réduire les coûts de production sur toute la chaîne en silicium cristallin, avec des gains en terme de rendement de conversion obtenus surtout grâce à des tranches de silicium de meilleure qualité. Les fournisseurs chinois de cellules solaires et de panneaux PV maintiennent leur stratégie de flexibilité dans la production, avec de nouvelles capacités d'assemblage entrant en service au 2e semestre 2014. » Les grands fournisseurs chinois continueraient ainsi à miser sur la production de produits en silicium multicristallin en 2014 parce que cette technologie leur permettrait de revenir à des marges opérationnelles plus saines. Cette stratégie s'accompagnerait aussi d'une grande prudence quant à l'introduction en production de futures générations technologiques.

Dans son 12ème rapport annuel sur l'état du photovoltaïque dans le monde (PV Status Report 2013), le Centre commun de recherche de l'Union européenne (JRC, pour Joint Research Center) indique que les investissements dans le PV ont baissé de 9% au niveau mondial l'an passé, à quelque 138 milliards de dollars et que le prix des panneaux photovoltaïques a chuté de 80% depuis 2008 dont 20% rien qu'en 2012 du fait de la surcapacité de production essentiellement installée en Chine. Les prévisions sur le long terme resteraient toutefois favorables, avec un potentiel de 300 GW de puissance PV cumulée dans le monde d'ici 2018 …



Le JRC a établi en juin 2013 un prix moyen hors taxes de 1,54 €/Wc pour un système PV résidentiel, auquel il conviendrait d'ajouter 0,16 €/Wc de coûts additionnels (assurances, frais administratifs, etc.). La répartition du coût final d'un système PV résidentiel est estimé à 1700 €/kWc (hors taxes et coûts de financement), avec une part de seulement 35% aujourd'hui pour les panneaux photovoltaïques contre 60% il y a encore quelques années. Dans le coût global d'exploitation d'un système PV résidentiel, la part des panneaux PV tombe à moins de 20% alors que le coût de financement devient prépondérant avec près de 30%.

Le JRC souligne la hausse de 50% des investissements (à 20 milliards de dollars) dans le PV dans les pays hors G20 où les investissements ont baissé de 16%. Les nouvelles capacités de production sont principalement établies en Chine, qui représente plus de la moitié de la production mondiale depuis 2010 et aurait pesé 23 GW en 2012. La capacité manufacturière totale de l'industrie PV a progressé de 46 MW en 1990 à 38,5 GW en 2012. Ensemble, la Chine et Taïwan représenteraient aujourd'hui 70% de la production mondiale de cellules solaires et de modules PV. La forte baisse des prix a toutefois aussi contribué à tirer l'essor du PV en Asie, avec une hausse de 60% du marché asiatique en 2012 et une progression de 100% attendue pour 2013. Le nombre de pays déployant désormais activement le photovoltaïque est en hausse, ce qui continue à alimenter la demande, tout comme la croissance des coûts de l'énergie. La production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques est d'ores et déjà compétitive avec des solutions conventionnelles dans de nombreux pays, et offrent même un potentiel de réduction des prix à l'avenir.

Pour télécharger le PV Status Report 2013, cliquer ici

L'année 2014 sera un bon cru pour le photovoltaïque, prédit IHS : le volume annuel d'installations PV devrait atteindre 41 GW l'an prochain, avec une progression de 18% après deux années au ralenti. Pour 2013, la société d'études maintient ses prévisions de 35 GW pour le marché mondial des installations photovoltaïques. Elle s'attend à 9,8 GW de puissance installée au 4e trimestre après 8,5 GW au 2e et 3e trimestre et 7 GW au 1er trimestre de l'année …

La hausse du volume d'installations PV en fin d'année est une tendance historique mais elle serait aussi tirée par la finalisation accélérée de projets avant d'éventuelles modifications tarifaires début 2014. Dans ce contexte, la Chine serait le plus grand marché porteur avec 2 GW de puissance PV au 4e trimestre 2013.

En terme de revenus, IHS pense que le marché mondial du PV atteindra presque le record de 89 milliards de dollars de 2011. « Le déploiement des installations PV sera tiré l'an prochain par les faibles prix des systèmes et par la croissance sur les marchés émergents ainsi que par les marchés porteurs aux États-Unis, au Japon et en Chine », analyse Ash Sharma, directeur de recherche pour le solaire chez IHS. La société d'études estime que la croissance sera au rendez-vous partout, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, aux Amériques et en Asie. Les marchés historiques comme l'Allemagne ou l'Italie passeront le relais à des pays émergents comme la Turquie, la Pologne, l'Ukraine et la Russie. La part de l'Europe sur le marché mondial du PV devrait néanmoins reculer à 29% en 2014 contre 52% en 2012, alors que celle de l'Asie passerait de 29% l'an passé à 48% l'an prochain.

Le marché du photovoltaïque devrait croître trois fois plus vite dans les pays émergents qu'au niveau mondial, annonce la société d'études IHS dans une récente étude* identifiant une quarantaine de pays émergents disposant chacun d'une base totale photovoltaïque installée inférieure à 1 GW. Le potentiel annuel d'installations y serait de 10,9 GW en 2017 contre 2,2 GW en 2012. Soit une hausse moyenne annuelle de 38%, contre 13% pour le marché mondial …

Parmi ces marchés émergents qui représenteraient ainsi 19% du marché mondial en 2017 contre 7% en 2012, IHS cite notamment la Thaïlande et la Turquie qui devraient devenir les plus gros marchés dans les prochaines années avec un potentiel de 3 GW d'installations PV d'ici 2017. IHS cite en outre, parmi les pays phares, le Chili, le Brésil et le Mexique pour l'Amérique latine, mais aussi la Pologne, la Russie, l'Ukraine, la Roumanie, les Pays-Bas, la Suisse et le Danemark, ainsi que l'Afrique du Sud, Israël et l'Arabie Saoudite, ou encore la Corée du Sud. « Ces nouveaux marchés sont tirés par diverses aides gouvernementales, bonus, appels d'offres, mécanismes de tarifs d'achat et autre soutiens à l'auto-consommation », souligne Josefin Berg, analyste senior PV chez IHS. Des pays comme l'Uruguay, la Jamaïque ou encore la Namibie, ainsi que la Russie, ont déjà annoncé vouloir développer leurs marchés plutôt grâce à des appels d'offres, tout comme l'Indonésie et le Maroc qui ont déjà dévoilé leur calendrier avec des appels d'offres en 2013.

Selon IHS, la plupart des grands développeurs de projets concentrent leurs efforts sur l'Amérique latine, avec un pipeline de plus de 12 GW qui serait toutefois, à 90%, encore plus à l'état de pré-étude sans contrat d'achat de l'électricité que de réel projet. Ainsi, IHS estime que moins d'un tiers des 6 GW de projets annoncés au Chili arriveront à leur terme d'ici 2018.

*L'étude d'IHS est intitulée « Emerging Solar PV Markets Tracker ».

Le marché mondial des installations photovoltaïques commerciales avec stockage devrait passer de 3,2 MW en 2012 à 2,3 GW en 2017, estime IHS. Il représenterait alors 40% du marché total des installations PV avec stockage, contre 5% en 2012 …

Pour Abigail Ward, analyste PV chez IHS, le coût croissant de l'énergie et la nécessité de disposer d'une source d'énergie sécurisée va tirer le marché des installations photovoltaïques commerciales avec stockage de l'électricité. Ce marché comprend les systèmes PV installés dans les entreprises, usines et immeubles de bureaux.

L'Amérique du Nord devrait représenter 40% du marché total de ce type d'installations. Le Japon, où les pannes de courant sont redevenues plus courantes depuis la catacstrophe de Fukushima, et l'Allemagne, où le gouvernement a lancé un programme de subventions à l'installation de solutions de stockage de l'électricité photovoltaïque, sont deux autres pays porteurs.

Le marché mondial des installations photovoltaïques avec stockage intégré va exploser dans les cinq prochaines années, de quelque 200 millions de dollars aujourd'hui à 2,8 milliards de dollars en 2018, prédit Lux Research. En terme de puissance, la société d'études estime ce marché à 711 MW d'ici là …



Les installations raccordées au réseau représentent près de 95% du marché total.

Le résidentiel dominera ce marché jusqu'en 2018, avec 382 MW, tiré par la baisse des prix des batteries Li-ion, estime Lux Research. Il sera suivi du petit commercial (220 MW) et des grands systèmes commerciaux/industriels (73.3 MW). Par pays, le Japon devrait figurer en pôle position, avec des systèmes solaires avec stockage d'une puissance cumulée de 381 MW en 2018. L'Allemagne arriverait en 2e position, avec 94 MW, puis les États-Unis avec 75 MW, grâce aux programmes d'aides financières mis en place.

L'utilisation croissante des micro-onduleurs devrait faire progresser le marché mondial de ces dispositifs à 2,1 GW d'ici 2017 contre 500 MW cette année, estime IHS, tandis qu'il se dessine aussi une nette croissance de l'utilisation de panneaux photovoltaïques intégrant directement le micro-onduleur. Ces derniers pourraient représenter 32% du marché total en 2017 …



Longtemps essentiellement présent dans le PV résidentiel aux Etats-Unis, où leur part de marché dépasserait 40% cette année, les micro-onduleurs sont désormais de plus en plus utilisés à la fois dans des centrales solaires commerciales et dans d'autres pays. Ils permettent d'améliorer le bilan énergétique d'une centrale PV, et offrent aussi des niveaux de sécurité plus élevés ainsi que des moyens de contrôle de la performance des panneaux PV individuels. D'où leur intérêt, en particulier pour les projets commerciaux de petite taille, avance IHS. En 2017, la majorité des livraisons viserait des centrales de 10 à 100 kW.
 
Partant, la compétition s'est aussi intensifié dans ce secteur cette année, avec notamment l'arrivée des offres de SMA et de Power-One, ce qui devrait entraîner, selon IHS, une baisse des prix de l'ordre de 16% en 2013. En valeur, le marché mondial dépasserait toutefois encore 250 M$ cette année et s'établirait à 700 M$ en 2017, malgré des prix en diminution. L'Américain Enphase Energy est aujourd'hui leader sur ce marché. Le marché américain a absorbé 72% des livraisons de micro-onduleurs en 2012, une part qui devrait tomber à 50% en 2017. Les pays les plus porteurs seraient le Royaume-Uni, la France, le Japon et l'Australie.

Au-delà des pays actuellement les plus porteurs pour le photovoltaïque, la société d'études de marché NPD Solarbuzz voit émerger de nouveaux marchés pour le PV dans la région Asie-Pacifique, avec un potentiel de 1 à 1,3 GW dès 2014 …



Pour NPD Solarbuzz, les principaux marchés porteurs de la région Asie-Pacifique sont, aujourd'hui, l'Australie, la Chine, l'Inde et le Japon. Les marchés émergents se trouveraient notamment en Asie centrale et en Asie de l'Est et du Sud, dans des pays à fort développement économique, avec un potentiel de 5% de parts du marché mondial du PV à l'horizon 2017. Des difficultés au niveau du financement de projets, un réseau électrique peu performant ainsi que des contraintes administratives figurent toutefois parmi les défis à surmonter pour les développeurs de projets PV.

En Asie centrale, le marché du photovoltaïque afficherait une croissance régulière et représenterait 0,3% du marché mondial du PV d'ici fin 2017. NPD Solarbuzz cite notamment le Kazakhstan où toute l'infrastructure prévue pour l'Expo 2017 devrait être alimentée à l'énergie solaire. Les sources renouvelables devraient monter à 3% du bouquet énergétique dans ce pays d'ici à 2020, après 1% en 2014. L'Uzbekistan disposerait aussi d'un considérable potentiel PV avec 2 GW de projets dans les prochaines années. Parmi les marchés émergents en Asie du Sud-Est, NPD Solarbuzz cite notamment la Thailande, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Corée du Sud, le Bangladesh et le Pakistan, tous des pays ayant mis en place un programme de déploiement du PV, parfois avec un tarif d'achat en soutien.

Pour IHS, le marché européen des installations photovoltaïques devrait décliner de plus de 6 GW cette année, à quelque 11,6 GW, en partie à cause des taxes douanières imposées par l'Union européenne sur les produits PV chinois (voir notre article) mais le marché mondial du photovoltaïque, tiré par une croissance de la demande en Asie, atteindrait quand même un volume global de 35 GW, soit une hausse de 11% comparé à 2012 …

Dans ses plus récentes statistiques, IHS a réduit ses prévisions de plus de 1,3 GW pour l'Europe au second semestre 2013, entre autres à cause des taxes douanières anti-dumping applicables depuis le 6 juin dernier. Le marché européen reculerait toutefois aussi pour d'autres raisons, et notamment du fait de la baisse des aides au déploiement dans de nombreux pays. IHS prédit une chute de 33%, de 17,7 GW en 2012 à 11,6 GW cette année. Les marchés allemand et italien seraient les plus touchés, avec respectivement un recul de 3 GW et 2 GW.

A l'opposé, le marché asiatique serait en hausse, avec le déploiement d'un volume de 15 GW représentant 45% du marché mondial. Les marchés émergents, soit une soixantaine de pays de par le monde, afficheraient une hausse en terme de puissance installée, de 3,4 GW en 2012 à 5,9 GW cette année, puis à 9 GW en 2014 et 16 GW en 2017.

La société d'études IHS a tenté d'anticiper l'impact des taxes anti-dumping à l'encontre du solaire chinois sur le prix des matériaux pour le photovoltaïque, en particulier sur le silicium. Résultat : le prix de ce matériau clé devrait augmenter de 16,50 $/kg à 19,50 $/kg en juillet, soit de seulement 18% …



Cette hausse ramènerait le prix du silicium à son niveau d'août 2012, après une baisse relativement continue ces derniers mois, mais ne signalerait pas de retournement de conjoncture, selon IHS qui estime que les prix resteront ensuite en-dessous des 20 $/kg. « Même si la Chine décidait d'imposer, ce qui est probable, les importations de silicium en provenance d'Europe et des Etats-Unis avec des taxes anti-dumping de 30 à 50%, l'impact de cette mesure serait atténué par l'existence de contrats d'approvisionnement à long terme et à prix fixes au moins pour un certain temps, ainsi que par des tentatives de contournement de ces taxes aussi bien par les acheteurs que par les fournisseurs », affirme Glenn Gu, analyste senior pour le photovoltaïque chez IHS.
 
La production de cellules solaires de hautes performances exige du silicium de qualité supérieure, fourni uniquement par des fabricants d'Europe, des Etats-Unis et de Corée du Sud. Pour IHS, les grands fabricants chinois pourraient être tentés de ne plus importer de silicium mais de s'approvisionner hors Chine directement en tranches de silicium. Enfin, des taxes trop fortes seraient préjudiciables aux fabricants chinois de taille moyenne qui auraient, eux, du mal à s'approvisionner en silicium de qualité si les prix dépassaient 20,50 $/kg.

Le marché japonais du photovoltaïque connaît depuis un an une croissance que même l'annonce pour le 1er avril 2013 d'une baisse de 10% du tarif d'achat instauré en juillet 2012 ne devrait guère freiner, si l'on en croit les analystes. Pour IHS, le Japon devrait représenter le premier marché mondial du PV en terme de revenus cette année, avec des installations représentant quelque 20 milliards de dollars, en hausse de 82% comparé à 2012 …



En terme de puissance installée, la Chine serait en pôle position en 2013, estime IHS, alors que le Japon prendrait la tête en terme de revenus du fait des prix élevés du PV dans le pays. IHS estime que 1,5 GW de puissance PV aurait été installée au Japon au 1er trimestre 2013, contre 0,4 GW sur la même période de 2012, soit une hausse de 270%. Pour l'ensemble de l'année, la société d'études de marché prédit un doublement du volume installé par comparaison avec l'an passé. Le Japon pèserait alors 24% au niveau mondial, après 14% en 2012 et 9% en 2011 (voir ci-dessus). L'Allemagne, leader sur le marché depuis 2009, perdrait deux places et se classerait 3e. « La mise en place d'un tarif d'achat incitatif [NDLR : 42 yens/kWh, et 37,5 yens depuis avril 2013) a stimulé la croissance du marché », analyse Sam Wilkinson, responsable des études sur le solaire chez IHS. « En Europe, les conditions de développement sont par contre désormais moins attrayantes. »

De fait, le volume installé en Europe a chuté de 34% au 1er trimestre 2013, comparé à l'an dernier. La Vieux continent a représenté 40% du marché mondial, en baisse de 70% comparé à 2012, et sa part devrait d'ailleurs continuer à régresser courant 2013. Une mauvaise nouvelle pour les fournisseurs traditionnellement présents sur le marché européen car, si le marché japonais est désormais le plus porteur, il n'est pas facile à aborder, estime Sam Wilkinson. Des certifications strictes, en particulier pour les onduleurs, constituent une vraie barrière à l'entrée sur ce marché, tout comme la fidélité plus ou moins légendaire aux marques nationales, surtout sur le secteur résidentiel qui devrait encore représenter 40% du marché total cette année. Pour les fabricants étrangers, même des accords avec des sociétés locales ne leur ouvrent guère les portes de ce secteur. Selon IHS, le secteur des grands projets PV de plus de 1 MW, où la croissance devrait atteindre 500% cette année, pourrait être plus aisément abordable par le biais de partenariats.

Photo : Situé à Izunokuni, près de Shizuoka, le site ABB Bailey Japan a été équipé d'une centrale photovoltaïque de 312 kWc en toiture (1040 panneaux PV), l'électricité produite représente l'équivalent des besoins du site en pointe de fonctionnement, la partie non consommée est vendue à Tepco dans le cadre d'un contrat sur 20 ans. Un démonstrateur de 7kW sur un tracker mono-axial, unique au Japon, a en outre été installé au sol.

Le marché américain du photovoltaïque devrait croître de près de 20% cette année, à 4,3 GW, vient de pronostiquer NPD Solarbuzz, après un premier trimestre à 1 GW tiré à 70% par la Californie, l'Arizona, le New Jersey et la Caroline du Nord. En 2015, le marché US, en croissance moyenne annuelle de 70% depuis 2009, dépasserait les 5 GW …



La part des installations résidentielles et des petites centrales commerciales en toiture aurait représenté 18% du marché total au premier trimestre 2013, les grandes toitures commerciales pesant, elles, 14%. Le segment des grandes centrales solaires utilitaires au sol accapareraient les 68% restants. La société d'études estime que ce dernier segment serait principalement porteur en Arizona, en Californie, au Nouveau Mexique et au Texas, et tirerait le marché total à une puissance supérieure à 2,5 GW au 2e semestre 2013. La demande serait toutefois aussi importante vers la fin de l'année dans des états comme Hawaii, le Massachusetts, le Nevada, New York, la Caroline du Nord et l'Ohio.

Le marché étatsunien du photovoltaïque représenterait désormais 12% du marché mondial, contre 5% il y a trois ans. Il resterait toutefois très dépendant d'un petit groupe de neuf états fédéraux, pesant 85% de la demande totale cette année, ce qui le rendrait en fait très vulnérable à tout changement abrupt de la réglementation et/ou des aides dans ces régions.

Pour Lux Research, la crise dans le solaire photovoltaïque est une aubaine, avec des prix faibles records tirant la demande. Partant, comme un phénix renaissant de ses cendres, le marché mondial du photovoltaïque ressortira de la crise avec une force nouvelle pour atteindre 155 milliards de dollars en 2018 avec un taux de croissance moyen annuel de 10,5%. Après une hausse modeste à 35 GW cette année, il pourrait ainsi s'élever à 61,7 GW en 2018, estime la société d'études de marché …
 
Les analystes ont effectué un calcul détaillé des coûts d'exploitation (LCOE) dans 156 zones géographiques bien distinctes, avec 82% de la population mondiale, afin de déterminer la compétitivité et la viabilité économique du solaire sur chacun de ces marchés.

Conclusions :
- les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Inde remplaceront l'Allemagne et l'Italie comme marchés porteurs. Avec une hausse moyenne annuelle de 18%, les États-Unis afficheraient un marché PV de 10,8 GW en 2018, et arriveraient ainsi 2e derrière la Chine avec 12,4 GW, à la suite d'une croissance moyenne annuelle de 15% ;
- le secteur des fermes solaires afficherait la plus forte hausse, en passant de 8,6 GW en 2012 à 19,9 GW en 2018 ;
- les sociétés émergentes en difficultés représentent, pour les grands groupes industriels, des opportunités technologiques à moindre coût. Exemple : la reprise de MiaSolé par Hanergy pour seulement 30 M$.

Dans son étude intitulée « Market Size Update 2013 : Return to Equilibrium », Lux Research ne considère que le résultat de la pression sur les prix menée par les fabricants, essentiellement, du Sud-Est Asiatique au prix de marges quasiment nulles. La production d'énergie solaire aurait ainsi atteint un coût compétitif comparé aux autres sources d'énergie dans de nombreux pays. « L'équilibre entre l'offre et la demande sera de nouveau atteint en 2015, réduira la pression sur les prix et permettra aux fabricants de redevenir bénéficiaires », souligne Ed Cahill, associé de Lux Research et auteur du rapport.

Pour l'EPIA, 2012 a représenté une nouvelle année historique pour le solaire photovoltaïque en passe de devenir une source mature de production d'électricité. Dans son dernier rapport intitulé « Global Market Outlook for Photovoltaics 2013-2017 », l'association industrielle publie deux scénarios de l'évolution du marché PV mondial d'ici 2017. Une estimation optimiste situe la puissance PV annuelle installée à 84,2 GW en 2017, dont 27,55 GW en Europe. Une vision plus pessimiste la place à 48,3 GW, avec seulement 12,8 GW sur le Vieux Continent à cette date – après 17,1 GW en 2012 ! Vision que l'EPIA considère comme plus réaliste, au moins pour 2013 voire même 2014. État des lieux …

Les deux scénarios de l'EPIA : un scénario optimiste, dit « Policy-driven » (chiffres en vert), et un scénario plus pessimiste, dit « Business-as-usual » (chiffres en noir).


Le volume PV raccordé au réseau électrique a crû de 31,1 GW en 2012 au niveau mondial, atteignant ainsi une capacité cumulée supérieure à 102 GW à fin décembre. Avec un recul de la puissance raccordée en Europe à 17,2 GW l'an passé après 22,4 GW en 2011 et une forte croissance moyenne annuelle depuis 10 ans, le Vieux continent, tiré par les 7,6 GW de l'Allemagne et les 3,4 GW de l'Italie, ne représentait toutefois plus que 55% du marché total. Au vu du marché 2012 et des prévisions à l'horizon 2017, la domination européenne est en bout de course. Le reste du monde détient désormais les clés de la croissance future, estime ainsi l'EPIA qui cite notamment la Chine, l'Inde, le Sud-Est Asiatique et l'Amérique latine ainsi que l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le marché européen a entamé, lui, son « déclin » principalement pour deux raisons : un réajustement qui semble normal après les deux très fortes années 2010 et 2011, et la baisse des aides financières au travers de tarifs d'achat ou d'autres subventions.

Quid de la France?
Pour l'EPIA, la France, bien que 3e en Europe en 2012 avec 1,08 GW de volume installé, affiche une croissance très inférieure à son potentiel théorique et loin de son record de 1,76 GW en 2011, parce que de nombreuses et significatives contraintes réglementaires freinent son développement.

Au global, l'association industrielle estime que la capacité PV de 70 GW (toutes installations cumulées) existant aujourd'hui en Europe est capable de fournir en moyenne 2,6% de la demande d'électricité, et 5,2% de la demande d'électricité en période de pointe.

Alors que le PV gagne en compétitivité en terme de coût global d'exploitation comparé à d'autres sources de production d'électricité (et est déjà compétitif dans certains pays ou sur certains segments de marché), son déploiement futur dépendra fortement, selon l'EPIA, des stratégies industrielles en fonction des pays, de la consolidation industrielle en cours, susceptible d'affecter des marchés régionaux, et de l'évolution des batailles commerciales avec la Chine qui, créent des incertitudes impactant les études de marché.

Pour télécharger le rapport de l'EPIA, cliquer sur Global Market Outlook for Photovoltaics 2013-2017

Les récentes évolutions au sein de l'industrie des onduleurs pour le photovoltaïque (dépôt de bilan, fusion, acquisition...) ont déjà commencé à modifier le classement du Top 10 des fabricants, selon IMS Research (du groupe IHS). Des sociétés américaines comme Advanced Energy et Enphase Energy ont notamment gagné des places, le premier grâce à sa présence sur le marché nord-américain porteur et le deuxième, spécialiste du micro-onduleur, essentiellement par son offre technologique, tandis que le Japonais Omron devient le premier fournisseur asiatique dans le Top 10, croissance de son marché local oblige. Quid de 2013 ? …



En 2012, le Top 10 a néanmoins perdu 6% de parts de marché, de 62% en 2011 à 56%, souligne IMS Research/IHS, du fait de la demande croissante en Chine et au Japon où les plus grands fabricants mondiaux ne sont que peu présents à ce jour. SMA Solar Technology est resté le leader, malgré une perte de parts de marché pour la 3e année consécutive, à 25% désormais contre 40% en 2009. « Il y a désormais 24 fabricants détenant plus de 1% de parts de marché », souligne l'analyste Sam Wilkinson d'IHS. Trois fabricants ont disparu ou reculé au classement : Satcon a déposé le bilan, Siemens s'est retiré du marché du solaire, et Sputnik Engineering est surtout présent en Europe où la concurrence est très forte.

Les récentes acquisitions de REFUsol par Advanced Energy et de Power-One par ABB n'auront toutefois que peu d'impact sur le Top 10. Power-One/ABB restera en 2e position et la combinaison REFUsol/Advanced Energy ne délogera que Kaco New Energy de sa 3e place.

Selon le dernier rapport de NPD Solarbuzz, les vingt premiers fabricants de panneaux photovoltaïques ont bénéficié de la consolidation en cours dans le secteur au niveau mondial en prenant quasiment 70% du marché au 1er trimestre 2013, contre 58% au 4e trimestre 2012, avec les plus grands chinois tels que Yingli Green Energy, Trina Solar, Jinko Solar et Renesola, ainsi que le Sino-canadien Canadian Solar arrivant en tête. Sur d'autres marchés comme les États-Unis ou le Japon, le marché croissant bénéficie toutefois plutôt aux sociétés locales. Pour 2013, IHS s'attend pour sa part à une hausse de 18% du marché mondial, à 37 GW …

IHS avait déjà couronné le Chinois Yingli Green Energy comme principal fournisseur en 2012 sur la base de 2297,1 MW de panneaux PV livrés, en hausse annuelle de 43%, alors que Suntech Power, leader jusque-là, reculait à la 4e place selon les analystes. Depuis, bien que couvert de dettes et à la recherche d'une bouée de sauvetage pour son usine de Wuxi (en cessation de paiements), Suntech a toutefois annoncé que ses livraisons ont atteint 1,8 GW l'an passé, ce qui le ferait remonter en 3e position. Les fabricants japonais Solar Frontier et Kyocera ont bénéficié, eux, de l'explosion de leur marché local et développé leurs capacités d'assemblage l'an passé. Selon IHS, les deux firmes étaient respectivement aux 11e et 12e places en 2012. Sharp et Panasonic auraient eux aussi été plus performants sur leur marché national que leurs concurrents chinois. Aux États-Unis, First Solar et SunPower seraient restés les plus grands fournisseurs tandis que des sociétés européennes comme Conergy et SolarWorld, focalisées sur le haut de gamme, tiraient leur épingle du jeu en terme de reconnaissance de leurs marques mais perdaient en parts de marché (de 10% au 1er trimestre 2012 à 7,5% au 1er trimestre 2013). Néanmoins, sur les douze derniers mois, seulement 40 à 41% des livraisons mondiales de panneaux PV provenaient des 10 plus grands fabricants chinois, contre 46% en 2011. Le Chinois JA Solar et le sous-traitant singapourien Flextronics auraient affiché la plus grande croissance en volume de production l'an passé. Une hausse de 96% pour le premier, à 950 MW, lui a fait faire un bond de la 14e à la 6e place du classement, tandis que le second a augmenté sa production de 60%, à 900 MW, et arrive bon 7e.

Côté prix, la moyenne au sein du Top 20 se serait stabilisée au niveau mondial autour de 0,76 $/W (soit 0,58 €/W) au 1er trimestre 2013, en nette baisse toutefois comparé au prix de vente moyen de 1,03 $/W au 1er trimestre 2012.