Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin commercialisés par les fabricants japonais et chinois ont baissé en octobre par rapport à septembre 2014 mais pas suffisamment dans les conditions actuelles du marché européen du photovoltaïque pour relancer le déploiement, estime Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale pvXchange …

publicité

Nombre de fabricants s'orientent vers les marchés non européens où le potentiel de déploiement est clairement à la hausse. En Europe, de plus en plus de distributeurs et de grossistes se désengagent du solaire ou doivent jeter l'éponge. « La consolidation du marché européen du photovoltaïque s'accentue, le rythme du déploiement des installations PV diminue. Il faudrait être très optimiste ces jours-ci pour arriver à déceler des éclaircies », souligne Martin Schachinger. « Le marché allemand a baissé au mois de septembre à un niveau mensuel inconnu depuis des années, sans perspective d'amélioration pour octobre et novembre, ce qui alimente le sentiment que le déploiement atteindra à peine la barre des 2 GW dans le pays. La situation n'est guère meilleure dans les pays voisins. »

Les investissements dans le développement de technologies de stockage novatrices et moins coûteuses et le nombre croissant de systèmes PV installés avec stockage constituent toutefois un point positif, selon pvXchange.

Le groupe italien Pufin Power ajoute une nouvelle pierre à son édifice pour compléter et verticaliser ses activités dans le solaire. Il vient en effet de signer un accord préliminaire en vue de l'acquisition de l'usine de silicium multicristallin de MEMC Electronic Materials (une entité de Sunedison Semiconductor) située à Merano, dans le nord-est de l'Italie. « Cette acquisition représente un nouveau grand pas en avant pour une stratégie productive de l’énergie solaire en Europe », souligne Massimo Pugliese, CEO du Groupe Pufin Power …

Rappelons que le groupe Pufin Power, dont fait partie l'assembleur français Elifrance situé à La Talaudière, près de Saint-Etienne, a déjà intégré l'activité et l'usine de cellules solaires en silicium polycristallin du Néerlandais Solland Solar début 2012.

Si la création de l'établissement MEMC de Merano remonte à 1923, la production de silicium y a démarré en 1961 avec un passage au procédé Siemens en 1976, soit pour le photovoltaïque soit pour le semiconducteur avec une pureté de 99,99%. Le site actuel est le fruit d'un investissement de 250 millions d'euros de SunEdison. Il est équipé de 54 réacteurs Siemens. Sa fermeture provisoire a été décidée fin 2011 à cause de la crise dans le solaire. Pufin Power envisage maintenant de reprendre le site et de redémarrer la production dès janvier 2015, avec une pleine réintégration des 160 employés actuellement au chômage en juin 2015. Objectif ultérieur : monter en puissance pour une production annuelle de 4800 tonnes de silicium, et augmenter les effectifs à quelque 230 emplois. Au total, les effectifs Pufin Power seront supérieurs à 600 personnes, en incluant ses établissements en Italie, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. Le groupe compte se développer sur le marché du photovoltaïque grâce à d'étroites coopérations entre ses différentes entités, et en particulier avec Solland Solar, principal producteur de cellules solaires en silicium multicristallin en Europe.

Pour IHS Technology, le marché mondial des centrales photovoltaïques avec stockage raccordées au réseau devrait passer de 90 MW cette année à 900 MW en 2018, tiré en grande partie par l'intérêt croissant de l'autoconsommation. En 2015, ce marché progresserait de 90% comparé à 2014, notamment grâce à la baisse des prix des batteries …


Pour IHS, l'Allemagne, l'Australie, le Royaume-Uni et l'Italie représenteraient40% du marché mondial d'ici 2018.

Le simple souhait de s'affranchir du réseau électrique et les subventions à l'installation renforcent l'attrait de l'autoconsommation. Il y a quelques années, l'arrivée de systèmes de stockage de l'énergie pour de relatives petites centrales photovoltaïques avait suscité un certain enthousiasme mais n'a pas été suivi d'un fort déploiement, en partie parce que le marché global du PV était en crise à cause de la baisse des subventions au photovoltaïque, estime Sam Wilkinson, responsable des études de marché sur le stockage chez IHS, qui avait abaissé en 2013 de près de 50% ses prévisions pour les trois principaux marchés européens (Allemagne, Italie et Royaume-Uni).

Pour Sam Wilkinson, « l'intérêt du stockage pour le PV résidentiel dépend de plusieurs variables, comme le niveau d'autoconsommation possible et l'évolution des prix de l'électricité au cours des 20 prochaines années. Le fait que ces variables sont impossibles ou pour le moins difficiles à évaluer suffit à fragiliser la sécurité de l'investissement et contribue encore à freiner le déploiement. » En Allemagne, il serait toutefois plus intéressant d'installer des systèmes PV avec stockage dès 2016.

Le prix des batteries a toutefois chuté de 20% cette année et, selon IHS, il reculerait encore de 15% en moyenne l'an prochain pour les batteries Li-ion. De là à considérer que 2015 sera une année charnière pour le stockage, il n'y a qu'un pas. Selon IHS, ceci entraînerait une hausse du marché mondial du PV pour la première fois depuis trois ans. L'attrait croissant de l'autoconsommation resterait toutefois le principal moteur de la croissance des systèmes PV résidentiels avec stockage. « Les trois variables clés déterminant la viabilité économique d'un couplage PV-stockage dans le résidentiel sont le tarif d'achat de l'électricité injectée sur le réseau, le prix de l'électricité et le coût du stockage, et les trois critères évoluent dans une direction favorable au stockage qui favorisera son déploiement surtout à partir de 2016 », souligne Sam Wilkinson.

Le Groupe Solution Energie (GSE) a signé un accord de partenariat stratégique avec Enphase Energy, spécialiste des micro-onduleurs, pour ses solutions solaires pour le résidentiel en France, en Suisse et en Belgique …

Enphase devient ainsi le seul partenaire fournisseur de micro-onduleurs pour les solutions solaires GSE, qui donne ainsi l'avantage à cette technologie comparé aux optimiseurs d'énergie. Fondé en 2008, GSE a réalisé jusqu'ici plus de 12000 installations PV en France. « Le système de micro-onduleurs Enphase offre une fiabilité éprouvée sur le terrain, des rendements de productivité plus élevés et une grande flexibilité », a souligné Ylan Sabban, président-directeur général de GSE.

Les micro-onduleurs d'Enphase s’intégreront aux systèmes d’intégration et de fixations photovoltaïques GSE (GSE intégration pour les panneaux PV cadrés dédiés au résidentiel, le système de fixation au sol GSE Ground System, le store électrique photovoltaïque pour intégration en façade GSE Brise Soleil).

Hanwha Q Cells vient d'équiper le parking couvert de son siège de Thalheim, en Allemagne, d'une toiture photovoltaïque de 500 kW avec quelque 2000 modules solaires. Latoiture est orientée est-ouest. L'électricité générée sera entièrement autoconsommée par le site, pour les besoins énergétiques du centre de R&D, de l'usine d'assemblage et des bureaux …


Solarcentury projette de construire une centrale photovoltaïque de 28 MW sur un territoire de 57,4 ha appartenant à un particulier dans le Nottinghamshire, en Angleterre. Les travaux devraient démarrer d'ici la fin 2014.

Au Rajasthan, en Inde, l'énergéticien Reliance Power a raccordé au réseau une centrale solaire thermodynamique (CSP) de 100 MW réalisée selon la technologie à réflecteurs de type fresnel (CLFR, pour compact linear fresnel reflector) d'Areva Solar. La maison mère Areva a annoncé l'arrêt de son activité CSP en août dernier. Le site de Jaisalmer a représenté un investissement de 342 millions de dollars (Rp 2,100 crore), financé par les banques asiatiques, américaines et européennes.

Bosch Power Tec, fabricant d'onduleurs et de systèmes de stockage, prévoirait de fermer dans les prochains mois deux de ses usines en Allemagne, à Hambourg et en Hesse, nous apprend PV-Tech. La décision n'aurait pas d'impact sur le lancement commercial de futures produits …

Le système hybride de stockage d'électricité solaire Bosch BPT-S 5

L'ensemble des activités serait intégré au siège de Bosch Power Tec à Böblingen, dans le Bade-Württemberg. Une nouvelle gamme d'onduleurs devrait être introduite en ce mois de novembre en Allemagne, en France, au Luxembourg, au Danemark et en Pologne, et en février au Royaume-Uni. Des onduleurs à combiner avec des systèmes de stockage seraient lancés l'an prochain.

Le Chinois San’an Optoelectronic s'apprête à se désengager totalement de sa filiale CPV (solaire photovoltaïque à concentration) Suncore Photovoltaic Technology, reprise en 2012, à son compatriote Xiamen Hang Lung Hui High-Tech Industries pour près de 80 millions d'euros (589 millon CNY), selon l'agence Reuters. Selon IHS, Suncore, qui était au départ une filiale commune à l'Américain Emcore et au Chinois San'an, est avec Soitec Solar l'une des plus importantes sociétés dans le solaire PV à concentration (voir notre article). Elle s'est encore diversifiée vers le solaire hybride thermodynamique et photovoltaïque (CHP) avec le rachat de la firme israélienne Zenith Solar l'an passé. Elle assure pouvoir fournir des systèmes CPV avec un rendement de conversion de près de 27% (30% de rendement au niveau module avec une concentration d'un facteur 1000).

Face aux « mega-usines » du solaire, EnHelios NanoTech a l'ambition de développer et de commercialiser des lignes de production de films et panneaux photovoltaïques à couches minces sur substrat souple de 30 MW à bas coût qui, installées à proximité des lieux de distribution, seraient compétitives avec les filières silicium. Après une aide de la BPI pour la validation de son projet, elle vient de lancer un tour de table. Objectif : lever les 5 millions d'euros nécessaires à la mise au point du procédé de fabrication et d'un premier équipement de laboratoire …


La jeune pousse française créée en mai dernier* mise exclusivement sur un procédé de dépôt de couches atomiques (ALD, pour Atomic Layer Deposition) appliqué à la technologie PV CIGS.

Dans environ un an, un deuxième tour de table de 9 millions d'euros devrait permettre de financer l'industrialisation avec, en ligne de mire, la construction de deux lignes de production, l'une pour servir de vitrine technologique dans les locaux de la société et l'autre pour la vente. EnHelios NanoTech compte travailler sur un substrat en polyimide et vise un rendement de conversion initial de 16 %. A la différence de sociétés comme le Suédois Midsummer, l'Allemand Manz ou encore les Américains Solopower ou Stion dont les solutions de production PV en technologie CIGS font appel à plusieurs techniques de fabrication (pulvérisation cathodique, co-évaporation, électrodéposition, sélénisation, dépôt en bain chimique, gravure, métallisation, etc), la jeune pousse française innove avec un procédé unique de dépôt de couches atomiques (ALD) et de haute précision des différents matériaux, réalisable avec une seule machine opérant à pression atmosphérique et sans étape de gravure. La fabrication serait ainsi ininterrompue sur une ligne de production monobloc. « Jusqu'ici, l'ALD n'est en général utilisé que pour l'une ou l'autre étape de la fabrication, ce qui nécessite une intégration de différents procédés pouvant s'avérer complexe. Notre technologie « tout ALD » est couverte par quatre brevets pour lesquels des demandes ont été déposées à l'INPI », nous a ainsi confié Eric Dutitre, président, directeur des opérations et concepteur des machines d'EnHelios NanoTech.

La société compte proposer, à terme, deux gammes de lignes de production, des pilotes pour laboratoire et des lignes pour la fabrication industrielle, ces dernières se déclinant selon diverses configurations, automatiques ou semi-automatiques, pour la production de films PV sur rouleaux ou de panneaux PV découpés et encapsulés, etc. Elle a signé un pré-accord d'usage du nom EnHelios Caraïbes début octobre en vue de la création d'une structure indépendante avec une unité de production de films et de panneaux PV CIGS en Guadeloupe, et donc la vente de ses premières machines. Enfin, elle souhaite développer des partenariats avec des centres de R&D pour la mise au point de son procédé et des machines. Pour le photovoltaïque à couches minces, divers projets de R&D sont en cours en France notamment sur l'ALD mais aussi sur d'autres procédés à l'IRDEP (par exemple dans le cadre du projet ANR Ultracis) ainsi qu'à l'IPVF qui est désormais opérationnel dans ses nouveaux bureaux inaugurés le 29 septembre dernier à Antony, en attendant la mise en service du bâtiment IPVF en 2017.

* EnHelios NanoTech a été fondée par quatre personnes formant une équipe pluridisciplinaire avec, outre E. Dutitre, P. Genevée, directeur recherche et procédés (un spécialiste des procédés de dépôt de couches atomiques), J.-F. Bonnasies, directeur administratif et financier, et S. Chauffour, directeur marketing et commercial France.

SunPower (groupe Total), deuxième fournisseur américain de panneaux photovoltaïques, s'apprête à acquérir son compatriote SolarBridge Technologies, une société texane spécialisée dans les micro-onduleurs pour le PV, afin d'étendre son offre avec un produit de différenciation apportant plus de flexibilité pour ses clients dans le résidentiel. Aucun détail, notamment financier, concernant cette transaction n'a été dévoilé …


Par son acquisition, SunPower vise à développer une nouvelle génération de ses panneaux PV de hautes performances avec micro-onduleurs intégrés, a souligné Tom Werner, son président et CEO. Créée en 2004 à Austin au Texas, la société SolarBridge a déjà été soutenue en partie par SunPower jusqu'ici, aussi sur le plan financier. Elle compte en outre parmi son équipe exécutive des anciens de SunPower – son CEO depuis 2011, Bill Mulligan, a été vice-président recherche et développement de SunPower de 1998 à 2010 – mais aussi du leader mondial des micro-onduleurs Enphase Energy. Elle a lancé notamment sa gamme de micro-onduleurs Pantheon, et réussi à lever quelque 105 millions de dollars depuis sa création (voir également ici, ici et ici). SolarBridge n'a pour autant pas été un concurrent pour Enphase jusqu'ici. Sa reprise par un « grand » comme SunPower peut toutefois susciter plus d'engouements pour les micro-onduleurs en général, au détriment des onduleurs de branche.

Pour Sam Wilkinson, analyste spécialisé dans les onduleurs PV et le stockage d'énergie chez IHS Technology, « la disponibilité d'un panneau AC-PV, donc avec un micro-onduleur embarqué dans la boîte de jonction et sans liaisons DC, est compatible avec le positionnement de SunPower dans le résidentiel aux Etats-Unis. Les micro-onduleurs devraient représenter 40% du marché dans ce secteur cette année outre-Atlantique, et devraient encore continuer à gagner des parts de marché, alors que le marché du PV résidentiel s'afficherait en croissance de 16% par an en moyenne au cours des cinq prochaines années. Cette tendance représentait un défi pour SunPower dans la mesure où les micro-onduleurs classiques existants sur le marché ne sont pas adaptés à la puissance élevée de ses panneaux PV. L'acquisition d'une technologie propre lui permettra, par contre, d'optimiser à la fois un produit et le procédé d'intégration dans ses modules, et d'en maîtriser l'industrialisation sur toute la ligne. » Selon IHS, SolarBridge était le 3e fournisseur de micro-onduleurs sur le marché américain du PV en 2013, en termes de revenus, et avait aussi commencé à développer une activité en Australie. Pour les prévisions d'IHS dans le secteur de l'électronique intelligente embarquée dans le PV (incluant donc les micro-onduleurs et les optimiseurs de puissance), voir notamment notre article

ARTICLE MIS A JOUR - En dépôt de bilan depuis fin juillet 2014, quelques mois à peine après la reprise de Batisolar*, la société normande FranceWatts a maintenant été rachetée par la SAS Gautier, une entreprise de construction spécialisée dans la charpente-couverture située à Pavilly (76) et déjà présente dans les énergies renouvelables. « En repartant sur de nouvelles bases avec des conditions financières plus favorables, nous comptons aussi nous positionner sur des appels d'offres CRE. L'intégration au sein de l'entreprise Gautier va réduire nos frais fixes, et nous serons en mesure de proposer des panneaux photovoltaïques pour un prix inférieur à celui des panneaux chinois », nous a confié Fabien Cocart, directeur général de l'entité …

« A la date du 30 octobre dernier, nous sommes repartis de zéro mais, grâce à toute l'expérience déjà accumulée, nous comptons progresser rapidement grâce à notre offre complète pour le photovoltaïque intégré au bâti », souligne Fabien Cocart. Créée en 1880, la SAS Gautier reprend le site de Barentin et l’outil de production de panneaux PV (20 MW) de FranceWatts ainsi que l'ensemble du personnel et l'intègre au sein du groupe, mais conservera le nom commercial. Le regroupement FranceWatts/Batisolar/Gautier positionne la marque comme un fournisseur 100% français pour le photovoltaïque intégré au bâti, avec une offre complète classique.

La société Francewatts avait été créée en 2009 en plein boom du solaire en France. Spécialisée dès le début dans l'intégré au bâti (IAB ou, en anglais, BIPV), elle semblait devoir traverser la crise sans trop de vagues, reprenant même son compatriote Batisolar au printemps dernier. L’entreprise s’était dès le départ spécialisée dans l’intégration au bâti, et compte rebondir maintenant à nouveau grâce à ses choix stratégiques et à son offre dans ce domaine. Elle va notamment miser sur la mise en commun au sein de la SAS Gautier des moyens techniques tels que les bureaux d’études électricité, mécanique, structure, photovoltaïque…

First Solar vient d'annoncer la remise en route des lignes d'assemblage de panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe dans son usine de Malaisie, à l'arrêt depuis ?, et l'investissement dans deux nouvelles lignes d'assemblage dans son usine américaine dans l'Ohio. Ceci lui donne une capacité d'assemblage supplémentaire de 360 MW en Malaisie et de 100 MW dans l'Ohio (pour 2015) …

MIS A JOUR - Dévoilé initialement par le site Bloomberg puis confirmé lors de la présentation des résultats financiers du 3e trimestre 2014 (CA de 914,4 millions de dollars, 770 MW de livraisons), le projet d'extension de capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques du sino-canadien Canadian Solar portera sa capacité totale à 3,5 GW. Les 500 MW supplémentaires seront obtenus grâce à de nouveaux équipements dans ses usines chinoises de Changshu et Luoyang. La société ne dispose que d'une petite capacité d'assemblage en Ontario, au Canada, la majorité de sa production se trouve sur le sol chinois.

L'Américain SunPower (groupe Total) projette la construction d'une usine de panneaux photovoltaïques de 160 MW (par an) au Cap, en Afrique du Sud, afin de pouvoir répondre aux besoins croissants dans ce pays. La firme devrait y assembler ses panneaux PV SunPower E20/440 de haute efficacité. L'usine de panneaux PV devrait commencer à être opérationnelle dès l'an prochain. Rappelons que la société française Tenesol acquise par SunPower en 2012, disposait déjà d'une usine en Afrique du Sud. Rappelons que SunPower avait déjà annoncé en avril dernier une nouvelle usine de 350 MW (Fab 4) aux Philippines, qui devrait commencer à être opérationnelle pourun volume de 50 à 100 MW en 2015, puis tourner à 200 MW en 2016. Une autre usine, de 700 MW cette fois, serait aussi dans les cartons.

REC Silicon projette d'investir quelque 115 millions de dollars dans l'extension de ses usines de silicium et de silane afin de répondre à la demande mondiale. L'usine américaine de Moses Lake serait dotée d'une capacité supplémentaire de 3000 tonnes de silicium faisant appel au procédé propriétaire de réacteur à lit fluidisé (fluidized bed reactor, ou FBR-B) tandis que l'usine de silane arrêtée l'an passé serait également réactivée, pour la production de silicium cristallin. Enfin, la création d'une société commune avec un partenaire local pour la production de silicium selon le procédé FBR-B est à l'étude en Arabie Saoudite.

La société australienne Dyesol a signé un accord de partenariat avec le Britannique Specific en vue de la commercialisation de sa technologie de cellules solaires photosensibles (DSC pour dye sensitized solar cells, aussi appelées cellules de Graetzel) au Royaume-Uni. L'accord s'inscrit dans le projet de Dyesol d'établir une base commerciale outre-Manche pour y développer, produire et distribuer sa technologie DSC. Des prototypes de cellules solaires sont attendus en 2016, la production sur une ligne pilote devrait démarrer en 2017 et la production industrielle en 2018. D'abord sur substrat verre puis sur substrat acier, pour viser l'ensemble des applications photovoltaïques intégrées au bâtiment …

L'Allemand Energiebau, grossiste du photovoltaïque et anciennement installateur avant le recentrage de ses activités vers la revente et le développement de projets PV, est en cessation de paiements. Une restructuration devrait lui permettre de relancer ses activités.

Phoenix Solar, fournisseur historique de systèmes photovoltaïques d'outre-Rhin, actif depuis l'an 2000, continue sa restructuration et arrête tout développement de projets en Allemagne. Après la vente de ses activités de gestion et de maintenance de grandes centrales PV à son compatriote SMA Solar Technology, la firme a maintenant aussi décidé d'arrêter l'expérimentation d'un modèle commercial pour les toitures résidentielles sur son sol. La firme consacre désormais ses efforts au développement de ses activités à l'international. Elle vient par exemple de signer un contrat pour un projet de 32,1 MWc aux Etats-Unis (voir notre article). Phoenix Solar a réalisé un chiffre d'affaires de 19,5 millions d'euros sur la période janvier-septembre 2014. Son carnet de commande s'établit à 40 millions d'euros.

L'Algérien Condor Electronics vient de racheter 50% des parts d'Aurès Solaire, un fabricant franco-algérien de panneaux photovoltaïques créé dans le cadre d'un partenariat 51/49 entre un entrepreneur privé, Houcine Nouacer, et la société Vincent Industrie en 2012. Située à Aïn Yagout, dans la wilaya de Batna, à 400 km au sud-est d’Alger, l'usine d'assemblage de 25 MW a démarré il y a peu son activité. Aux côtés de Condor, les deux partenaires historiques se partagent les 50% restants du capital. Aurès Solaire utilise le procédé NICE développé par le Français Apollon Solar pour l'assemblage de ses panneaux PV.

Pour Greentech Media Research et Solichamba Consulting, le marché mondial des activités de gestion et maintenance et des services opérationnels (O&M) pour les centrales photovoltaïques de grande taille (au-dessus de 1 MW) devrait tripler d'ici cinq ans, de 89 GW aujourd'hui à 237 GW en 2018 …



Ce marché inclut des activités techniques, financières et de gestion contribuant à améliorer le bilan énergétique d'une centrale PV. Principalement tiré par la Chine, les Etats-Unis et le Japon, il apparaît très varié d'un pays à l'autre, en termes de coûts et de services. L'étude qui vient d'être publiée cite aussi l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, trois pays où la puissance PV annuellement déployée recule mais où l'activité O&M se maintient. Le marché se distingue aussi par une tendance aux fusions et/ou acquisitions entre sociétés de services (par exemple SMA-Phoenix, First Solar-Skytron Energy, Shunfeng-Solarstrom)

NPD Solarbuzz publie sa feuille de route technologique du photovoltaïque pour les prochaines années. Selon son scénario préféré, l'offre de modules solaires à couches minces et en silicium cristallin (c-Si) de haut de gamme passerait de 5,3 GW en 2014 à 14,5 GW en 2018. Pour cette année, les analystes estiment que 89% des panneaux photovoltaïques installés au niveau mondial en termes de volume font appel à des tranches de silicium solaire, 8% des panneaux PV à couches minces et 3% des produits c-Si de haut de gamme …



Au cours des cinq prochaines années, la production et l'approvisionnement sur le marché final du photovoltaïque se répartiraient en trois grandes catégories : la filière silicium standard utilisant des tranches de silicium solaire ; des panneaux c-Si de haut de gamme utilisant du silicium de qualité semiconducteur ; et des panneaux PV à couches minces faisant appel à des techniques de dépôt analogues à celles mises en œuvre dans l'industrie des écrans plats. La catégorie c-Si voit arriver de nouveaux fournisseurs comme l'Américain SolarCity, avec ses plans de production pour Silevo (voir ) et First Solar avec l'industrialisation de la technologie TetraSun.

Le marché accessible aux fournisseurs de produits c-Si devrait croître de 200% après 2015, pour atteindre 7,6 GW en 2018.

La société française d'ingénierie Sunpartner Technologies, spécialisée dans le photovoltaïque transparent ou invisible permettant une intégration totale dans les produits ciblés, ouvre un bureau à Shenzhen, en Chine du Sud, et signe un accord de partenariat avec le Japonais Kyocera qui va tester sa technologie Wysips Crystal dans ses téléphones mobiles …

Avec un marché évalué par le Gartner Group en janvier 2014 à 443 millions de téléphones mobiles ou smartphones vendus en 2014 et plus de 70 % du volume mondial de production pour l’unique Chine, le marché asiatique représente pour Sunpartner Technologies un formidable potentiel de débouchés pour toutes les solutions Wysips, pour Wysips Crystal sur les marchés de la téléphonie mobile, pour Wysips Graphics sur le marché des coques de téléphone et sur celui des objets connectés, en particulier les montres connectées, pour Wysips Cameleon sur le marché de l’enseigne, et pour Wysips Glass sur les marchés du bâtiment intelligent (40 % du marché mondial) et des transports, que ce soit l’automobile (troisième marché mondial, bientôt le premier) ou le train.

Dans la téléphonie mobile, Sunpartner Technologies a déjà signé un accord de partenariat avec le Chinois TCL, et est en contact avec d'autres acteurs du secteur. Avec une implantation à Shenzhen, la société entend conforter ses relations existantes et identifier d'autres acteurs sur ces marchés. Au Japon, Kyocera sera la première société à évaluer la technologie Wysips Crystal, ce qui permettra à Sunpartner d'adapter les caractéristiques techniques du composant photovoltaïque transparent aux marchés ciblés par le groupe japonais. La société française prévoit d'ailleurs d’ouvrir un bureau au Japon courant 2015.

L'Allemand Hanwha Q Cells, filiale du groupe coréen Hanwha, a dévoilé un projet de construction d'une usine de panneaux photovoltaïques de 800 MW sur son site de Cyberjaya, en Malaisie. L'usine sera équipée de quatre lignes d'assemblage automatisées, dédiées aux modules de hautes performances de la firme …



Outre l'augmentation, annoncée en août dernier, de sa capacité de production de cellules solaires à 1,5 GW d'ici fin 2014, l'investissement, pour un montant non dévoilé, dans une nouvelle usine de panneaux PV s 'inscrit dans la stratégie de croissance de Hanwha Q Cells qui a développé ses activités en visant de 1 à 1,2 GW de livraisons et compte atteindre l'équilibre financier cette année. La construction de la nouvelle usine démarrera début 2015, la mise en service des équipements est prévue pour de premiers tests dès le 3e trimestre 2015. L'usine devrait être pleinement opérationnelle début 2016.

L'Allemand SolarWorld va, pour sa part, étendre sa production de panneaux photovoltaïques et de cellules solaires en technologie PERC (Passivated Emitter Rear Cell) et silicium monocristallin dans son usine américaine située à Hillsboro, en Oregon. Une première phase d'investissements permettra de passer de 350 MW à 530 MW côté assemblage de panneaux PV, puis une 2e phase visera à monter à 630 MW, portant ainsi à 1,3 GW sa capacité au niveau mondial. Dans les cellules solaires, la capacité de production devrait augmenter de 100 MW, de 335 à 435 MW. La société vise à assembler des panneaux PV avec 60 cellules solaires PERC pour atteindre des puissances de 280 Wc voire plus. L'investissement total est évalué à 10 millions de dollars.

Le CSEM vient de dévoiler des panneaux photovoltaïques de couleur blanche, sans cellules solaires ni connecteurs apparents, qui sont susceptibles d'être particulièrement attrayants pour les solutions PV intégrées au bâti dans le secteur de la construction. Le principe de fabrication fait appel à une cellule solaire sensible à la lumière infrarouge, qu’elle va convertir en électricité, et à un film nanotechnologique qui laisse passer la lumière infrarouge et réfléchit l'ensemble du spectre visible …


La technologie du CSEM permet de fabriquer des modules de couleur blanche ou de toute autre nuance de couleur à partir de modules solaires standard en silicium cristallin.

Construits pour une absorption maximale du rayonnement du soleil, les panneaux PV sont en général de couleur bleue ou noire, avec les contours des cellules solaires et les connecteurs bien visibles. Une personnalisation au niveau des couleurs devrait toutefois faciliter leur intégration en façade ou toiture des bâtiments. Outre qu'un module parfaitement blanc est très difficile à réaliser, cette couleur reflète la majeure partie de la lumière et serait donc a priori totalement incompatible avec le but recherché. Le CSEM semble avoir trouvé la parade. Sa technologie peut être utilisée sur un module existant ou intégrée un nouveau module pendant l’assemblage, sur une surface plate ou incurvée.

La société d'Avignon Eole Res a révélé un programme d'investissement de 112 millions d'euros dans les énergies renouvelables, selon une information de la Lettre M publiée par le blog Tecsol. Trois centrales de production d'énergie – deux parcs éoliens à Sambrès (52 MW) et à Lacombe (22 MW) dans l'Aude et une installation photovoltaïque de 5,5 MWc à Lauzières, près de Nîmes – seraient en cours de développement …

Bisol met en place une garantie linéaire assurant 85% de puissance de sortie pour tous ses panneaux photovoltaïques après 25 ans d’utilisation, avec au moins une garantie de puissance de 97% la première année, et 0,5% de diminution maximale par an pour les 24 années suivantes. Selon Bisol, cette garantie linéaire assurerait, sur les 25 ans, une performance supérieure de 6,25 % comparé au standard de l'industrie.



Bpifrance accompagne le Groupe Solution Energie (GSE), concepteur de systèmes de montage innovants pour les installations photovoltaïques en toitures dans le résidentiel, avec 3,5 millions d’euros dont 2 millions en obligations convertibles, pour soutenir ses efforts de R&D et accélérer son développement à l’international, notamment aux Etats-Unis, où un partenariat est en cours de négociation. Avec le kit GSE Intégration, le groupe (chiffre d'affaires de 50 millions d'euros en 2014) détient plus de 60 % des parts de marché du résidentiel (moins de 9 kWc) en France.

L'Américain SPI Solar envisage, par le biais de sa filiale chinoise Xinwei Solar Power Engineering d'acquérir le groupe Shanghai All-Zip Roofing System, un spécialiste des systèmes de montage pour le photovoltaïque.

Le Chinois Shunfeng, auquel appartient l'ex N°1 Chinois des panneaux photovoltaïques Suntech Power, a finalisé la reprise de l'Allemand S.A.G. Solarstrom (voir ici).

Le fabricant germano-scandinave de panneaux photovoltaïques Innotech Solar (ITS) consolide sa structure de vente internationale, notamment sur l'Hexagone où Vincent Beaurain prend en charge l'activité ventes sur le marché francophone. Après avoir occupé des fonctions dans l'industrie du semiconducteur (conception et design de circuits électronique en Écosse, Global Key Account Manager), Vincent Beaurain avait déjà rejoint l'industrie du PV et occupé des postes de responsable des ventes Europe pour Silevo et SunPower …

Sa mission consistera à augmenter la part de marché d’Innotech Solar sur l'Hexagone, un marché porté par de nombreux appels d’offres, précise ITS dans un communiqué de presse. La société a également renforcé son équipe commerciale au Royaume-Uni, avec Iain Garner qui travaille depuis plus de 30 ans dans le photovoltaïque, et en Allemagne avec Ilias Agapidis qui a jusqu’ici occupé plusieurs postes dans l’équipe de vente pour trois fabricants de modules solaires.

Suite au Sommet européen sur le climat qui s'est déroulé la semaine dernière à Bruxelles, (presque) tous les commentaires fustigent le manque d'ambitions des conclusions affichées après l'événement pour les objectifs en termes d'énergie et d'efficacité énergétique, et en particulier de déploiement photovoltaïque à l'horizon 2030 …

Les objectifs à l'horizon 2030 pour l'Europe sont : au moins 40% de réduction des gaz à effet de serre, au moins 27% d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique (contre 14% aujourd'hui) et au moins 27% de réduction de la consommation énergétique par rapport à 1990. Pour l'EPIA (association européenne de l'industrie du photovoltaïque), la cible d'au moins 27% d'énergies renouvelables en 2030 est trop faible et ne tient pas compte du potentiel solaire en Europe. Les investissements devraient néanmoins s'inscrire dans la durée pour le solaire photovoltaïque.

« L’objectif européen en matière de déploiement des énergies renouvelables est sous-dimensionné par rapport aux investissements passés alors même qu’il concourt à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la sécurité d’approvisionnement du continent. Un an avant la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris, nous nous réjouissons que la France avec un objectif de 32% inscrit dans la loi de transition énergétique se soit fixé une ambition à la hauteur des enjeux », a souligné Jean-Pierre Bal, président du SER (syndicat des énergies renouvelables en France). Les professionnels du SER rappellent que l’objectif EnR adopté est inférieur au potentiel atteignable à cet horizon et qu’il est nécessaire que l’Europe, après avoir beaucoup investi dans ces technologies faisant baisser substantiellement les coûts de production, ne relâche pas l’effort au moment même où les filières des énergies renouvelables sont compétitives, et que le développement des énergies renouvelables est le meilleur moyen de permettre d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et qu’un objectif ambitieux de développement des énergies renouvelables en renforce la faisabilité.

Pour Hubert Weiger, président du BUND (Bund für Umwelt und Naturschutz Deutschland) en Allemagne, les objectifs trop bas de l'UE concernant les énergies renouvelables et la réduction de la consommation énergétique (27%) limiteront la croissance verte et freineront les investissements dans ces secteurs.

Le pôle d'excellence énergie et réseaux Savoie Technolac, l'INES et l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN) ont signé une convention de partenariat de trois ans en vue d'accompagner le premier Cluster Solaire Marocain, avec la création d'un incubateur à Rabat et d'un plan de formation pour les professionnels du secteur. Cet accord ouvre aux entreprises françaises des perspectives de développement sur le marché marocain du photovoltaïque. Le Maroc s'est fixé pour objectif l'installation de 2000 MW de PV d'ici 2020 …


Les signataires : Mustapha Bakkoury, président de MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy), Jean-Pierre Vial, Président de Savoie Technolac et Christian Schaeffer, directeur de la plateforme INES Formation et Evaluation

Le Plan Solaire Marocain, confié à l'agence nationale MASEN, prévoit de couvrir 42% des besoins d'électricité du pays par les énergies renouvelables propres en 2020. Une première centrale solaire de 160 MW, utilisant la technologie CSP, entrera en service à Ouarzazate à l'été 2015 et la puissance installée sera portée à 500 MW en 2016 avec le déploiement d'autres technologies (centrale solaire à tour, photovoltaïque). Les études réalisées montrent que le tissu industriel marocain dispose d'un réel potentiel de développement mais nécessite un accompagnement. L'INES et Savoie Technolac s'engagent à renforcer les capacités actuellement existantes et à apporter leurs compétences en termes de recherche, de formation et de création d'entreprises.