La Suisse compte désormais plus de 50000 centrales photovoltaïques pour un parc PV d'une puissance cumulée d'environ 1 GW, fournissant plus de 1,5% des besoins du pays en électricité, a dévoilé le syndicat professionnel Swissolar lors de la 13e conférence sur le photovoltaïque qui se déroule actuellement à Bâle. Le pays a lancé en 2009 une réglementation tarifaire ayant pour vocation de couvrir les coûts d'installation. Les tarifs d'achat ont progressivement baissé depuis, de 70% au total, en phase avec la chute des coûts d'installation. L'autoconsommation de l'électricité produite est autorisée depuis début 2014 et le stockage a également fait son entrée sur le marché …

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Le Chili a porté son parc photovoltaïque à 516 MW de puissance opérationnelle à la fin février 2015, après 55 MW et 64 MW de nouvelle puissance PV connectée respectivement en janvier et février, selon les statistiques du CIFES. La puissance PV en construction s'élève à 1167 MW, auxquels s'ajoutent 110 MW de CSP en construction. Un volume de plus de 8 GW de projets PV et de 760 MW de CSP (solaire thermodynamique) a été approuvé par les autorités, tandis que près de 5 GW de projets PV et 370 MW de CSP sont encore à l'étude.

L'Australie comptait plus de 1,38 million de centrales photovoltaïques installées en toiture, d'une puissance totale de 4073 MW à fin février 2015, selon les statistiques du régulateur de l'énergie du pays. Avec des puissances nouvellement installées de 44,6 MW et 34,3 MW respectivement en janvier et février 2015, le déploiement du PV accuse un recul en Australie comparé à 2014 où avril fut le mois le plus faible avec 56,9 MW.

Le solaire serait bientôt la source d'énergie la moins coûteuse dans de nombreuses régions du monde, selon une étude réalisée par le think tank allemand Agora Energiewende. La production d'énergie solaire baisserait en effet à des coûts de l'ordre de 4 à 6 c€/kWh d'ici 2025 puis de 2 à 4 c€/kWh d'ici 2050 en Europe. En Inde, au Moyen-Orient et en Afrique, le coût se situerait de 3,3 à 5,4 c€/kWh d'ici 2025, puis de 1,6 à 3,7 c€/kWh d'ici 2050. En France, la fourchette s'établirait entre 4 et 10 c€/kWh en 2025, et entre 2 et 8 c€/kWh en 2050, mais serait déjà susceptible de descendre à 6 c€/kWh cette année …

Les estimations appliquées à la France

* WACC : weighted average cost of capital, coût moyen pondéré du capital.

Pour consulter le rapport, cliquer ici

Pour atteindre ses résultats, le think tank a établi des courbes de baisse des prix pour les panneaux photovoltaïques, les onduleurs et les autres composants d'une centrale PV, en indexant sur le développement des marchés de 2015 à 2050. Selon son scénario le plus pessimiste, le marché mondial passerait de 40 GW en 2014 à 175 GW en termes de volume annuel (avec une puissance cumulée installée de quelque 5000 GW dans le monde en 2050). Son scénario le plus optimiste donnerait un volume annuel d'installations de 1780 GW d'ici 2050, et se baserait sur une puissance mondiale installée de 36000 GW en 2050. Historiquement, le prix des panneaux PV a baissé de 20% à chaque doublement de la production mondiale. En extrapolant cette courbe, Agora Energiewende a estimé que le prix des panneaux PV passerait des 550 €/kW actuels à une fourchette de 270-360 €/kWc dans le scénario pessimiste et à 140-210 €/kWc dans le plus optimiste des cas en 2050. Une approche similaire appliquée aux onduleurs donnerait une évolution de prix depuis les 110 €/kWc actuels à des valeurs de 23 à 39 €/kWc en 2050.

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L'Institut Fraunhofer ISE, spécialisé dans le solaire, a réalisé, en coopération avec son homologue américain NREL, un rapport sur le solaire photovoltaïque à concentration (CPV), qui montre l'évolution de l'industrie et des marchés ainsi que des technologies et de la recherche dans ce secteur. Conclusion : si le déploiement des installations CPV continue d'évoluer sur sa trajectoire actuelle, le coût d'exploitation (LCOE) se situerait entre 0,045 €/kWh et 0,075 €/kWh et le coût d'installation entre 700 et 1100 €/kWc d'ici 2030 …


Le marché du CPV s'est fortement développé ces dernières années. Une puissance cumulée de 330 MWc est désormais connectée à des réseaux électriques dans le monde, avec plusieurs sites de plus de 30 MWc comme, aux Etats-Unis, la centrale CPV de 30 MWc construite par Amonix à Alamosa au Colorado, celle de 44 MWc concrétisée par Soitec à Touwsrivier en Afrique du Sud, ou encore les centrales de 60 et 80 MWc de Suncore en Chine.

La capacité mondiale de production s'afficherait à plus de 500 MW par an [NDLR : l'étude a été publiée avant l'annonce de Soitec concernant son désengagement]. Divers records ont aussi fait récemment l'actualité : un rendement de 46% atteint en R&D pour une cellule solaire développée en commun par le Fraunhofer ISE, Soitec ainsi que les laboratoires CEA-LETI et HZB (Helmholtz-Zentrum Berlin) ; un rendement de 36,7% obtenu dans les modules CPV également en R&D par le Fraunhofer ISE ; un rendement moyen annuel de 74-80% de la performance nominale des centrales CPV de plus de 100 kW.

Selon le tableau de bord éolien-photovoltaïque publié par le CGDD (Commissariat général au développement durable), le parc photovoltaïque français se serait agrandi de 195 MW en termes de puissance raccordée au cours du 4e trimestre 2014, selon les premières estimations, portant à 926 MW la puissance totale installée l'an passé après 651 MW en 2013. Le parc PV français, toutes régions et territoires cumulés, se serait élevé à 5631 MW à fin décembre 2014, dont 5291 MW en métropole …


Le CGDD estime que le volume installé sur l'année 2014 s'inscrira en dessous du GW, une fois les données consolidées. Ces premières estimations pourraient de fait être révisées à la hausse comme ce fut le cas des 298 MW du 3e trimestre 2014, aujourd'hui consolidées à 325 MW. En attendant, le CGDD enjolive le tableau alors que les chiffres n'étayent pas la relance dans le photovoltaïque évoquée après le bilan du 3e trimestre 2014. De plus, le nombre de projets en file d’attente s’inscrit en baisse par rapport à la fin du trimestre précédent, à 1 GW contre 1053 MW au 3e trimestre 2014 pour les projets disposant d'une convention de raccordement. Un ralentissement est ainsi possible dans les trimestres à venir. Sur 2014, la puissance moyenne des installations est montée à 35 kW, contre 19 kW en 2013, plus de 60 % de la puissance installée l'an passé provenant de projets d’une puissance supérieure à 250 kW.

Fin 2014, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a perdu sa première place au profit de l’Aquitaine, qui affiche 280 MW nouvellement raccordés sur l’année. Les raccordements se seraient élevés à 107 MW en Paca, à 104 MW en Languedoc-Roussillon, et 75 MW en Midi-Pyrénées. Près de 50 % de la puissance installée en 2014 en métropole est située dans les quatre régions les plus méridionales de la France continentale. Des données chiffrées sur les régions sont disponibles ici

Pour en savoir plus, cliquer ici

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 122,7 MWc en janvier 2015, pour un total de 3679 installations PV essentiellement installées au sol mais avec seulement 17 de plus de 1 MWc, selon des informations de la Bundesnetzagentur. A titre de comparaison, le volume installé en janvier 2014 s'affichait encore à 193,4 MWc pour 5970 centrales PV dont 28 de plus de 1 MWc. La puissance PV globale raccordée au réseau et bénéficiant de tarifs d'achat s'est élevée outre-Rhin à 38359 MWc à fin janvier dernier …

Rappelons que, à partir du 1er septembre 2015, les centrales PV au sol seront exclusivement réalisées dans le cadre d'un dispositif d'appel d'offres en Allemagne. Pour les détails, cliquer ici (en allemand)

Au Royaume-Uni, le parc photovoltaïque aurait progressé de 48 MW en janvier 2015, à 5143 MW pour un total de 658676 installations, soit une hausse de 0,9% en puissance et de 1,3% en nombre de sites comparé à fin décembre 2014, selon les statistiques du ministère de l'énergie et du climat (DECC). Le volume PV installé s'élevait à 121 MW en janvier 2014, et à 168 MW (chiffre provisoire) en décembre 2014. Au total, la nouvelle puissance installée l'an passé s'afficherait à 2162 MW, soit quasiment deux fois plus qu'en 2013.

Vishal Shah, directeur général à la Deutsche Bank a dévoilé ses perspectives du marché mondial du photovoltaïque. Il s'attend notamment à une croissance significative du déploiement PV annuel à plus de 1 GW en Afrique du Sud et à 2 GW au Mexique d'ici 2017. « Le marché du PV a affiché une impressionnante progression ces trois dernières années et devrait croître de 25 à 30% en 2015 pour se situer autour de 54 GW, surtout grâce à des marchés émergents », explique-t-il …

Les Etats-Unis et la Chine devraient toutefois peser quelque 12 à 15 GW, chacun, cette année et constituer, avec l'Inde, les principaux moteurs de croissance. Mais en Afrique du Sud comme dans d'autres pays, le solaire est compétitif, et de loin, malgré le faible coût actuel du pétrole qui ne serait de toute façon qu'un phénomène de courte durée, selon Vishal Shah. Parallèlement, le coût du solaire ne peut, lui, que baisser. Une baisse que l'expert chiffre à au moins 20 à 30% au cours des deux ou trois prochaines années.

« La parité réseau est une réalité au Mexique dès au-delà de 150 kWh de consommation d'électricité puisque les prix de l'électricité augmentent de 8 à 10% par an tandis que la demande continue de progresser fortement », souligne Vishal Shah. « Mais le plus encourageant réside dans la multitude de pays émergents affichant un fort potentiel solaire. Aujourd'hui, il n'y a plus un pays réellement dominant comme dans le passé [NDLR : comme avec l'Allemagne]. »

* Vishal Shah a développé ses perspectives dans une analyse pour Solarplaza, et participera à divers événements en Afrique et au Mexique (pour en savoir plus, cliquer ici et ici).

Les livraisons de panneaux photovoltaïques ont progressé de 15% l'an passé, à 39,3 GWc, comparé aux 34 GW de 2013, estiment conjointement IDTechEx et SPV Market Research. La part des produits à couches minces toutes technologies confondues – CdTe, CIGS, a-Si – est retombée à son niveau de 2008, avec 7% des livraisons, alors qu'elle avait atteint 14% en 2008 puis 17% en 2009 …


Seul le procédé CdTe de First Solar reste présent avec un pourcentage significatif, surtout grâce aux projets propriétaires de l'Américain. L'intérêt porté aux technologies à couches minces se maintient toutefois et les investissements aussi, souligne Paula Mints de SPV Market Research qui cite l'engagement du Chinois Hanergy avec le rachat des activités CIGS de MiaSolé et Global Solar aux Etats-Unis et de Q-Cells en Europe.

Au global, les stocks des fournisseurs de panneaux photovoltaïques s'établissaient fin 2014 à 1,1 GWc, tandis qu'ils ont diminué de 200 MWc à 2,4 GWc côté installateurs.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin ont légèrement augmenté en janvier 2015 comparé au mois précédent malgré une demande assez soutenue, selon pvXchange. De nombreux fabricants asiatiques, notamment de Chine, ont choisi de ne plus guère livrer leurs panneaux PV en silicium multicristallin sur le marché européen, explique Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale, qui plaide pour une libéralisation des prix …


Les prix plancher pour l'importation de modules chinois en Europe ne correspondraient en effet plus aux prix pratiqués sur le marché mondial, prix qui permettraient le développement de projets économiquement viables, estime pvXchange. Seuls des panneaux PV en silicium monocristallin arriveraient ainsi sur le marché européen, d'où des prix moyens de vente plus élevés.

Les prix des panneaux PV provenant du Japon ou de Corée, qui se situent dans le haut de gamme, seraient, eux, restés stables en majeure partie, tandis que les produits d'origine allemande disparaissent progressivement du marché européen, suite à l'arrêt des activités de Bosch, Conergy, Centrosolar et autres Hanwha Q Cells dans ce secteur. Solar-Fabrik et Aleo Solar sont encore présents sur le marché, mais pour combien de temps ?, demande pvXchange. La baisse des tarifs d'achat a entraîné un désamour pour le photovoltaïque et nombre de fabricants et d'installateurs ont jeté l'éponge. Les contraintes sur les prix des panneaux PV ont empêché une adaptation des coûts aux tarifs d'achat. Au total, il y a probablement eu plus d'emplois supprimés que d'emplois sauvés en Europe par les mesures protectionnistes de la Commission européenne.

Les vingt plus grands fournisseurs de panneaux photovoltaïques ont livré un volume cumulé de 8,8 GW et réalisé un chiffre d'affaires de 5,9 milliards de dollars au 4e trimestre 2014, portant ainsi leurs ventes sur l'ensemble de l'année passée à 21,4 milliards de dollars, selon les statistiques d'IHS Technology …


Les livraisons cumulées des vingt plus grands fournisseurs de panneaux PV représentaient 68% de la demande totale en 2014, contre 60% en 2011. Trina Solar et Yingli Green Energy ont tous deux commercialisés plus de 3 GW l'an passé. Le prix de vente moyen aurait baissé de 4% au 4e trimestre 2014, selon IHS, comparé au trimestre précédent. Le prix moyen pratiqué par le Top 20 se serait établi à 0,58 $/W au dernier trimestre, soit à peine plus que 0,50 €/W.

Le marché mondial des onduleurs photovoltaïques atteindrait 50,6 GW en 2015, avec 7,3 milliards de dollars de ventes, prédisent les analystes de GTM Research. Pour les fabricants, l'année serait marquée par des prix toujours en baisse et la nécessité de développer de nouvelles architectures afin de répondre aux besoins des réseaux électriques des régions PV émergentes. La Chine, le Japon et les Etats-Unis resteraient les marchés dominants, selon GTM Research. Selon IHS Technology, le Japon et les Etats-Unis représenteraient 46% des ventes en 2015 et 2016 et les ventes mondiales d'onduleurs PV atteindraient 13,2 milliards de dollars sur les deux années …


Les estimations de GTM Research

Pour IHS, le Japon et les Etats-Unis seraient les seuls marchés à dépasser 1 milliard d'euros de ventes d'onduleurs PV par an. Les prix des onduleurs devraient, eux, baisser, notamment de 9% en 2016, de sorte que les ventes en dollars n'afficheraient que 5% de plus en 2016 qu'en 2014. Les fournisseurs seraient donc obligés de center leurs efforts sur une stabilisation de leur position sur des marchés clés. Le marché japonais reste toutefois essentiellement fermé pour les fabricants non japonais, seulement 3 sociétés du Top 10 mondial y ont une présence directe en local. La Chine serait peut-être le plus gros marché en termes de volumes livrés mais la pression sur les prix et une très forte concurrence auraient pour effet d'en diminuer l'intérêt pour les fournisseurs mondiaux. La Chine représenterait 14% des ventes mondiales en 2015 et 2016.
 
Le Japon est devenu le plus grand marché porteur en 2013 et devrait le rester jusqu'en 2018, estime IHS. Ce marché est toujours dominé par les fournisseurs nationaux qui bénéficieraient d'une fidélité exemplaire de leurs clients et d'un processus de certification complexe. Les trois plus grands fournisseurs, Omron, Tabuchi et TMEIC, s'octroient plus de la moitié du marché avec une progression de 60% de leurs livraisons sur la période janvier-septembre 2014 comparé à la période similaire de l'année précédente. Parmi les fabricants étrangers, de grands groupes mondiaux tels que Schneider Electric et ABB auraient commencé à récolter les fruits de leur engagement sur ce marché l'an passé, avec une croissance significative de leurs livraisons surtout orientées vers les onduleurs centraux pour le segment des grandes centrales PV au sol.

Le marché nord-américain apparaît, lui, plus accessible que le Japon. Les deux fabricants japonais TMEIC et Yaskawa (après l'acquisition de l'Américain Solectria) se trouvent désormais dans le Top 10 sur ce marché régional. La société israélienne Solaredge a bénéficié d'un accord avec SolarCity pour devenir le 5e fournisseur sur le sol américain sur la période de janvier à septembre 2014. IHS considère toutefois que le marché japonais commencerait à décliner au-delà de 2016, du fait de l'évolution à la baisse du tarif d'achat et des difficultés de connexion au réseau électrique (pas assez renforcé), et celui des Etats-Unis à partir de 2017, à cause de l'arrêt programmé des crédits d'impôt à l'investissement fin 2016 [NDLR : des discussions semblent actuellement plaider en faveur d'une extension du crédit d'impôt.

En Californie, les 550 MW de la centrale photovoltaïque Desert Sunlight, construite par First Solar à Desert Center, dans le district de Riverside, sont opérationnels depuis le 9 février dernier. Parallèlement, le ministère américain de l'énergie (DOE) publie un rapport soulignant l'importance du programme de prêts garantis par l'état pour le démarrage du marché national des grandes fermes solaires commerciales et la baisse des coûts du photovoltaïque …

En 2011, cinq sites de plus de 100 MW, dont Desert Sunlight, ont en effet été financés dans le cadre de ce programme, pour un montant total de plus de 4,6 milliards de dollars. Depuis, dix-sept autres projets de plus de 100 MW ont vu le jour sans cette garantie. Les contrats d'achat de l'électricité PV (PPA) affichent, eux, une baisse de 60% en cinq ans sur ce type de centrale PV.


Construite pour le compte de NextEra Energy Resources (filiale de NextEra Energy), GE Energy Financial Services et Sumitomo USA avec plus de 8 millions de panneaux PV à couches minces en CdTe de First Solar, la ferme solaire Desert Sunlight occupe une surface de près de 1500 ha. L'électricité est achetée par Pacific Gas & Electric et Southern California Edison. Le site est géré par First Solar qui avait commencé à développer le projet en 2008, et débuté la construction en 2011.

Electricité PV : de 175 $/MWh en 2008 à 50-70 $/MWh en 2014
Les quatre autres sites financés par les prêts garantis sont Agua Caliente (290 MW) et Mesquite Solar (170 MW), en Arizona, ainsi qu'Antelope Valley Ranch (242 MW) et California Valley Ranch (250 MW), en Californie. Ils sont tous entrés en service entre juin 2013 et février 2015. En 2008, il n'y avait aux Etats-Unis que 22 MW de puissance PV commerciale et les autorités publiques se projetaient à 140 MW en 2015. A fin 2014, la réalité est toute autre, avec 8,1 GW de centrales PV commerciales, dont 2,3 GW sur la seule année 2013. Le tout est réparti sur l'ensemble du territoire, pas seulement dans le Grand Sud-Ouest des Etats-Unis mais aussi dans des états fédéraux comme l'Utah, l'Indiana ou le Missouri, ou encore Rhode Island.

Parallèlement, le prix de l'électricité photovoltaïque produite par les grandes fermes solaires commerciales a baissé de près de 175 $/MWh en 2008 à 50-70 $/MWh au premier semestre de 2014. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. Malgré un pipeline de projets annoncés de plus de 6 GW en 2009, dont plusieurs générateurs supérieurs à 100 MW, peu de sites sortaient en effet de terre à cause des difficultés à obtenir des financements auprès des prêteurs classiques. D'où le programme ponctuel lancé par l'état et encadré par une loi …

Le marché mondial des installations photovoltaïques se serait établi entre 40 et 42 GW en 2014 avec des marchés en progression dans plusieurs régions d'Asie et d'Amérique du Sud et du Nord, après un volume global révisé à 37 GW en 2013, selon la PV Market Alliance qui se baserait notamment sur des chiffres plus réalistes concernant la Chine. Ce dernier pays aurait maintenu sa position dominante avec un volume d'installations de l'ordre de 10,5 à 12 GW*, après 9,5 GW en 2013 …

L'an passé, le Japon aurait installé plus de 9 GW de puissance PV et la demande américaine se serait établie autour de 6 GW. Les marchés européens auraient par contre décliné pour la troisième année consécutive, à quelque 7 GW, tandis que six marchés émergents – Afrique du Sud, Inde, Thaïlande, Chili, Mexique et Turquie – auraient alimenté le marché mondial pour environ 3 GW.


Créée en 2014, la PV Market Alliance est un groupement d'experts des marchés photovoltaïques d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine, de Chine et du Japon : Asia Europe Clean Energy (Solar) Advisory (AECEA), Hong Kong, Chine ; Becquerel Institute, Bruxelles, Belgique ; Creara (ex-Eclareon Spain), Madrid, Espagne ; et RTS Corp., Tokyo, Japon. L'entité envisage de publier une première étude sur les marchés mondiaux au 2e trimestre 2015 en se basant sur les savoir-faire, l'expérience et les sources indépendantes d'information de ses membres dans leurs régions géographiques d'intervention respectives.

* Les chiffres définitifs pour le 4e trimestre ne sont pas encore connus.

Malgré la baisse du prix du pétrole, l'Allemagne a développé sa base installée dans le solaire thermique avec 112000 nouvelles installations d'une surface totale de capteurs thermiques de 900 000 m2 en 2014, portant le parc total à plus de 2 millions de systèmes, selon les syndicats professionnels BSW-Solar et BDH* …


Le marché potentiel reste néanmoins important outre-Rhin. Les experts estiment par exemple que 2/3 des chauffe-eau collectifs installés devraient être modernisés, avec 3 millions de ballons d'eau chaude sanitaire inefficaces et/ou vétustes.

Pour un particulier, la modernisation d'une installation de chauffage est subventionnée en Allemagne à hauteur de 2000 euros. L'installation de systèmes industriels de chaleur solaire peut être subventionnée jusqu'à hauteur de 50% des investissements.

*BDH : Bundesindustrieverband Deutschland Haus-, Energie- und Umwelttechnik. BSW-Solar : Bundesverband Solarwirtschaft

Pour la cinquième fois, Observ’ER a analysé les différentes filières de production des énergies renouvelables électriques en France à travers un ensemble d’indicateurs pour réaliser son baromètre qui est censé permettre une lecture dynamique des développements récents à la lumière des objectifs de puissance et/ou de production. Pour le photovoltaïque, son constat est accablant. « Les arguments économiques et énergétiques du photovoltaïque sont-ils parvenus à convaincre le marché mondial ? », questionne Observ'ER. Réponse : pas tout à fait... Un pays résiste : la France …


Dans le solaire photovoltaïque, Observ’ER note que les marchés asiatique, américain et européen on renoué avec la croissance en 2013 et début 2014, après des années de crise dues à des surcapacités de production. Le parc français aurait atteint, lui, une puissance totale de 5410 MWc répartis sur 340513 installations (métropole et DOM) au 30  septembre 2014, avec 758 MWc en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 1ère région de France dans ce secteur suivie par l’Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, avec plus de 500 MWc raccordés chacune. L’objectif d’une puissance raccordée de 5400 MWc, initialement fixé pour fin 2020, est donc d’ores et déjà atteint.

Les 703 MWc raccordés en métropole et dans les DOM au cours des trois premiers trimestres de 2014 pourrait marquer, selon Observ’ER, une inflexion de l’activité puisque le volume s'affiche en hausse de plus de 50 % par rapport aux neuf premiers mois de 2013. Mais la situation du secteur reste préoccupante, toute comparaison avec 2013 ne pouvant être que flatteuse au vu des résultats particulièrement mauvais enregistrés alors (605 MWc, soit 45 % de moins qu’en 2012 et le plus faible volume depuis 2009), puisqu'il n'y a par ailleurs aucun signe de reprise durable du marché français. Dans le résidentiel (de moins de 9 kWc), le marché se maintient à un niveau extrêmement bas avec toujours quatre fois moins de raccordements comparé à la période pré-moratoire. Ce segment était le seul à ne pas avoir été concerné par le moratoire de fin 2010 mais l’action du gouvernement, associée à la baisse rapide du crédit d’impôt (de 50 % à 22 % entre 2010 et 2011, puis 11 % en 2012 et 2013), a suscité une défiance dans l’esprit du consommateur vis-à-vis de la filière. Une défiance qui ne semble pas vouloir se résorber.

La filière solaire thermodynamique (CSP) française peine, elle, à émerger. Bien que le potentiel à l’international soit important, notamment dans des zones mieux ensoleillées que l’Europe, le manque de démonstrateurs industriels et le contexte géopolitique pèsent sur son développement, constate Observ’ER. En France, la puissance installée aurait atteint 1,01 MW à fin octobre 2014, pour un objectif de 540 MW en 2020 (et 10% de participation à la production d'énergie électrique solaire).

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Selon une étude de GTM Research, le parc photovoltaïque d'Amérique latine a progressé de 625 MW l'an passé, soit une hausse de 370% comparé à 2013. En 2015, il devrait s'y installer quelque 2,1 GW, dont la moitié au Chili …



Les trois plus importants marchés sont, dans l'ordre, le Chili, le Mexique et le Brésil. Au Chili, le développement semble bien lancé, selon GreenTech Media. Le marché mexicain devrait croître de 84% en moyenne annuelle et atteindre un parc PV total de 3,3 GW en 2018. Une puissance de seulement 67 MW y a été installée l'an passé, et 72 MW l'année précédente. Quant au Brésil, des difficultés sur les réseaux électriques ainsi que pour les montages financiers ont freiné jusqu'ici le déploiement du photovoltaïque mais ces soucis sembleraient avoir été résolus, du moins en partie.

L'Amérique latine représente un marché attrayant pour le développement du photovoltaïque. Du fait de la demande croissante d'énergie et du fort taux d'ensoleillement, ce marché peut même se développer sans subventions. L'analyse de GTM Research indique une puissance installée de 133 MW en 2013, et de 625 MW en 2014. Fin 2014, le parc total se serait établi à 809 MW. Le pipeline PV de l'Amérique latine afficherait une puissance cumulée de 30 GW, dont 23 GW de projets annoncés, 5,2 GW de projets déjà sous contrat de réalisation et 1,1 GW actuellement en construction. Au total, 51 fermes solaires au sol, dont 5 centrales photovoltaïques commerciales, seraient actuellement opérationnelles.

Dans sa dernière étude*, Frost & Sullivan prévoit une puissance installée d'énergies renouvelables de 3203 GW en 2025, soit deux fois plus qu'en 2012 au terme d'une croissance moyenne annuelle de 5,7%. Le solaire photovoltaïque représenterait 33,4% des nouvelles installations réalisées entre 2012 et 2025 …

Selon Frost & Sullivan, plus de 130 pays ont mis en place des outils, réglementaires, financiers et politiques, pour soutenir le développement des énergies renouvelables ces dix dernières années. Ces mesures ont entraîné une hausse considérable des capacités installées. L'Union européenne ayant fixé un objectif de 20% d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique global d'ici 2020, les différents pays se sont également engagés sur des objectifs qui s'étalent de 10% (Malte) à 49% (Suède).

Les coûts des énergies renouvelables n'ont cessé de chuter du fait de l'innovation technologique et des économies d'échelle obtenus grâce à la croissance des volumes installés. Cette baisse a aussi permis à de plus en plus de pays émergents de se lancer dans le développement des renouvelables. Ainsi, dans le solaire, le volume global installé devrait atteindre 668,4 GW en 2025, contre 93,7 GW en 2012. Mais si le solaire photovoltaïque est en pleine explosion, la baisse massive du coût de cette technologie a réduit les perspectives de croissance sur le secteur du solaire thermodynamique (ou solaire à concentration, CSP).

* Annual Renewable Energy Outlook 2014, Frost & Sullivan.

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 107,6 MWc en décembre 2014, portant le volume installé sur l'ensemble de l'an passé à 1899,2 MWc et le parc PV total subventionné par tarif d'achat dans le pays à 38236 MWc. Selon la Bundesnetzagentur, seules 13 centrales PV de plus de 1 MWc ont été réalisées outre-Rhin en décembre 2014, sur un nombre total de 3951 nouveaux sites …

Le 28 janvier dernier, le parlement allemand a voté comme prévu (voir notre article) le décret concernant la réglementation future par appels d'offres pour les projets de centrales photovoltaïques au sol, applicable à partir du 1er février 2015 pour expérimentation jusqu'en 2017. La Bundesnetzagentur devrait « ouvrir » le premier appel d'offres entre le 17 février et le 7 mars, pour un volume de 150 MW, avec une date limite pour le dépôt des dossiers de candidatures fixée au 15 avril.

D'après les statistiques du ministère britannique de l'énergie (DECC), le parc photovoltaïque a quasiment doublé l'an passé au Royaume-Uni, de 2817 MW fin 2013 à 4979 MW fin décembre 2014, soit 2162 MW de nouvelle puissance raccordée pour un total de 650197 installations PV. Au mois de mars 2014, le volume d'installations a dépassé 1 GW, avec des constructions terminées en urgence avant le changement de la réglementation tarifaire. Sur le mois de décembre le raccordement mensuel a atteint 148 MW (chiffre provisoire).

Aux Etats-Unis, un volume d'énergie de source solaire de 3139 MW a été raccordé à l'infrastructure du pays l'an passé, avec 277 centrales solaires de grande taille, en technologie photovoltaïque et thermodynamique, soit 18% de moins que les 3828 MW de 2013 (et 24% de moins en nombre d'installations). Au mois de décembre 2014, le parc utilitaire s'est agrandi de 17 grandes centrales solaires pour une puissance cumulée de 618 MW (dont notamment 280 MW à la ferme CSP Mojave d'Abengoa et 150 MW sur le site PV Solar Gen 2 de First Solar et Southern Power, en Californie). Le pays disposait à fin décembre d'une puissance totale utilitaire de 11,17 GW d'énergie solaire.

Selon les analystes d'IHS, les fournisseurs chinois de panneaux photovoltaïques de 1er rang détiendraient 35% de la capacité mondiale de production. Ils afficheraient, eux, une capacité de production de 5,7 GW au 1er trimestre 2015. Leur carnet de commandes cumulées absorberait la totalité de leur production de ce 1er trimestre alors que la demande mondiale atteindrait 10,8 GW sur la période. Une pénurie de panneaux PV de source chinoise de 1er rang serait donc à prévoir à court terme …


Selon IHS, les principaux fabricants chinois ont augmenté leur part du marché mondial de 34% au 1er trimestre 2014 à 45% au 4e trimestre 2014. La forte hausse des ventes fin 2014 a entraîné une réduction de leurs stocks. Avec l'arrêt programmé des usines à l'occasion des festivités du nouvel an chinois (19 février 2015), les analystes prévoient une pénurie de panneaux PV provenant des producteurs chinois de 1er rang, au moins jusqu'au 2e trimestre 2015. Pour l'ensemble de l'année 2015, IHS s'attend à un marché mondial des installations photovoltaïques de 52,8 GW. Les plus grands fabricants chinois de panneaux PV continueraient à profiter de la hausse de la demande notamment au Japon, au Royaume-Uni, en Amérique du Sud et Centrale. Ils devraient aussi, selon les analystes, accélérer à nouveau l'extension de leurs capacités de production. JA Solar a déjà annoncé une hausse de 20% de ses capacités de production en Chine et Trina Solar veut augmenter son volume d'assemblage de panneaux PV de 1 GW.

Au 1er trimestre 2015, la demande mondiale de panneaux PV afficherait une hausse mitigée, avec des pointes dans certains pays seulement. Pour le Japon, IHS prévoit une croissance de 12%. Pour le Royaume-Uni, les analystes s'attendent à un volume d'installations de 1,6 GW sur ce premier trimestre à cause de l'arrêt du dispositif des certificats d'obligations renouvelables (ROC) pour les centrales PV au sol de plus de 5 MW à la fin mars. En Amérique Centrale et du Sud, la demande pourrait progresser de 80%, notamment au Brésil, au Chili et au Mexique.

En mai 2012, l'Arabie Saoudite avait dévoilé un ambitieux plan de déploiement d'installations photovoltaïques avec une vision à 16 GW d'ici 2032*. Cet objectif aurait été repoussé à l'horizon 2040, selon les analystes d'IHS qui mettent ce délai sur le compte du faible coût actuel du pétrole. Partant, IHS a divisé par deux leurs prévisions à cinq ans du marché saoudien, de 1,6 GW à 800 MW …

IHS base sa révision sur des propos qu'aurait tenus le président de l'organisation King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy (K.A.CARE), Hashem Yamani, lors du récent World Summit for future energy 2015 à Abou Dhabi. Selon la société d'études de marché, un objectif de 16 GW d'ici 2040 représenterait un volume d'installations de 640 MW par an en moyenne. Depuis deux ans, IHS a progressivement revu à la baisse ses prévisions concernant l'évolution du marché saoudien du PV qui stagne aujourd'hui à quelque 20 MW. Initialement, l'entité K.A.CARE avait annoncé qu'il y aurait de premiers appels d'offres en 2013, avec 1 à 2 GW de volume cible sur cinq ans. Mais les 800 MW prévus maintenant dépendent toujours de la publication d'un cadre réglementaire et/ou d'un dispositif tarifaire. Or, rien n'a encore été dévoilé à ce jour.

* Le plan de déploiement de sources d'énergies renouvelables annoncé en 2012 par K.A.CARE incluait, outre les 16 GW de solaire PV, encore 25 GW de solaire à concentration (CSP) et 13 GW de sources diverses (éolien, biomasse et géothermie).

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin ont encore légèrement baissé en décembre 2014 comparé au mois précédent malgré un recul marqué des ventes tout au long du 4e trimestre de l'an passé, selon pvXchange. Pour Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale, ce serait la preuve que les stocks, importants, n'ont pas diminué comme prévu et les fournisseurs ont encore dû concéder des remises sur les prix. En janvier 2015, les prix pourraient stagner, nombre de fabricants étant désormais dans l'attente …



En décembre, les remises de prix ont concerné tous les types de modules PV. Le marché allemand a énormément chuté pour la 2e année consécutive, et le marché européen pour la 3e année consécutive. « Les panneaux asiatiques sont désormais importés le plus souvent sur commande, et nous constatons des pénuries ponctuelles sur certains produits, aussi du fait des températures plutôt clémentes pour cette période de l'année qui tirent un peu la demande, même pour des panneaux standards provenant de grands fabricants », explique Martin Schachinger. « La faiblesse de l'euro contribue aussi à augmenter les prix des panneaux importés. »