Le pays ne se distingue pas par un niveau élevé d'ensoleillement, et pourtant : le Royaume-Uni vient de lancer un plan stratégique visant le déploiement accru de centrales photovoltaïques sur des toitures commerciales, un objectif d'un million de centrales résidentielles d'ici 2015, soit deux fois plus qu'à fin 2013, et une puissance potentielle de 20 GW d'ici 2020 tout en freinant l'installation de fermes solaires. Le ministre britannique de l'énergie, Greg Barker, l'a dévoilé à l'occasion de l'inauguration d'une usine d'assemblage de panneaux PV de 75 MW chez SunSolarEnergy, au Pays de Galles …

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Selon le ministère, le déploiement trop poussé de grandes centrales PV au sol risque d'éroder l'acceptation du solaire auprès de la population, autant à cause du lourd tribut financier que de l'aspect environnemental. La feuille de route vise donc plutôt les petites toitures dans le résidentiel ainsi que les toitures commerciales et industrielles de taille moyenne, le tout avec des systèmes exemplaires (la photo illustre, à gauche, une centrale PV en verrière à la station de King's Cross à Londres et, à droite, un programme immobilier de 750 maisons "zéro carbone". Doc. : Hufton & Crow, Solarcentury) et « à budget contrôlé ». Le gouvernement montrerait l'exemple avec un programme de 1 GWc de toitures solaires sur des bâtiments publics, avec notamment un programme de solarisation de 24000 écoles et des financements privés déjà prêts pour les premiers 500 MW. Dans le résidentiel, il s'agit de quasiment doubler le nombre d'installations photovoltaïques en deux ans. Fin 2013, il y avait 508277 installations photovoltaïques au Royaume-Uni, dont 5054 en Irlande du Nord.

L'atteinte de ces objectifs nécessite une simplification administrative des demandes de permis de construire pour des toitures solaires jusqu'à 1 MW, ainsi qu'une forte dose d'innovation, autant au niveau technologique pour passer à la 3e génération de produits PV (intégré au bâti, cellules solaires ultraminces et souples, verre photovoltaïque, etc) qu'à celui des modes de financement des projets, .

Les grandes lignes de la stratégie ont été rassemblées dans un document d'une cinquantaine de pages. Pour en savoir plus, cliquer ici

La Banque européenne d’investissement (BEI) a lancé un programme intitulé France Energies Renouvelables associé d'un financement de 750 millions d’euros pour la réalisation de projets d’énergies renouvelables sur l'ensemble du territoire français de 2014 à 2016. Le programme vise à soutenir des projets aussi bien dans le photovoltaïque que dans l'éolien, l'hydraulique ou encore la géothermie avec un coût d’investissement de moins de 50 millions d’euros …

Les projets pourront être portés par des entités publiques ou privées. Le financement sera structuré en coopération avec diverses banques comme la Société Générale Corporate & Investment Banking, les caisses régionales de Crédit Agricole et Crédit Agricole Leasing & Factoring, le Groupe BPCE (Banque Populaire, Caisse d'Epargne, Crédit coopératif, Natixis SA et Natixis Energeco). La BEI accordera des prêts pouvant représenter 50% du financement de chaque projet. Les banques partenaires seront en charge de la sélection des projets ainsi que du montage et de la structuration des financements.

Afin de soutenir l’Union européenne dans ses besoins de financement pour réussir sa transition énergétique et atteindre les objectifs fixés d’ici à 2020, la BEI a mis sur rails de grands programmes. Elle y a consacré 19 milliards d’euros en 2013, soit 26 % de l’ensemble de ses prêts. La France figure parmi les premiers pays bénéficiaires de cet effort avec un peu plus d’1 milliard de financements nouveaux dans ce domaine en 2013. Un effort qui continue en 2014 face au contexte économique actuel et aux besoins croissants de financement des porteurs de projets.

En Inde, le parc photovoltaïque total installé aurait atteint 2631,9 Mw à fin mars 2014, selon une étude de RESolve se fondant sur des chiffres publiés par le ministère des énergies nouvelles et renouvelables, soit un ajout de 948 MW depuis fin mars 2013. Quelque 425 MW auraient été installés sur les deux seuls mois de février et mars 2014 …



Au Royaume-Uni, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 992 MW en 2013, à 2697 MW au total, selon le ministère de l'énergie et du climat (Department of Energy and Climate Change, DECC). Sur les deux premiers mois de 2014, le parc PV total a encore augmenté de 100 MW, dont 61 MW en janvier et 39 MW en février (chiffres provisoires). Selon Solar Power Portal, il se serait étendu de 77 MW dans la tranche des centrales PV de moins de 50 kW. Au 1er avril 2014, le tarif d'achat a été réduit de 3,5% pour toutes les gammes de puissance.

Selon IHS, l'Ukraine disposait d'un parc photovoltaïque raccordé au réseau de 747 MW et un volume de 700 MW à divers stades de planning et/ou de construction à fin 2013. En Crimée, le parc PV s'élevait à 300 MW. Le déploiement du solaire aurait progressé dans ce pays notamment grâce à la mise en place, à partir de 2010, d'un tarif d'achat plutôt généreux pouvant atteindre 0,61 $/kWh (0,45 €/kWh). Pour IHS, les centrales PV de Crimée risquent fort de perdre leurs contrats d'achat, et le marché PV ukrainien tomberait à 100 MW cette année, au lieu des 430 MW initialement prévus.

Les rumeurs vont bon train depuis quelques jours : le prix plancher des panneaux photovoltaïques d'origine chinoise, fixé à 0,56 €/Wc début août 2013 en vertu d'un accord entre l'Union européenne et la Chine, devrait être abaissé à 0,53 €/Wc ce 1er avril 2014, soit une diminution de 5%. L'arrivée de fournisseurs asiatiques hors Chine offrant des prix inférieurs au prix plancher est avancé comme l'une des raisons à cette évolution à la baisse …

Parallèlement, la chambre de commerce chinoise pour les importations et exportations de produits et équipements électroniques (CCCME) sise à Pékin a publié des statistiques indiquant une forte baisse des exportations de panneaux photovoltaïques vers l'Europe. En 2012, le marché européen du PV aurait atteint 17,58 GW, avec 82% de panneaux de source chinoise. En 2013, le marché européen a chuté à 10,25 GW, avec seulement 46% d'importations chinoises. Soit environ 4,8 GW.

Selon PV-Tech qui avait repris l'information initialement publiée par le site Solar Power Portal, l'information d'une baisse du prix plancher semble avoir été confirmée officieusement. L'accord signé en août dernier prévoit en effet une révision trimestrielle du prix plancher des importations chinoises. Le volume des livraisons de panneaux PV chinois vers l'Union européenne devrait rester fixé, lui, à 7 GW, bien qu'il n'y ait jamais eu d'accord officiel ratifié à ce sujet. Depuis quelques mois, L'Echo du solaire a signalé, pour sa part, à plusieurs reprises la disponibilité de panneaux photovoltaïques de provenance asiatique à des prix inférieurs à 0,56 €/Wc dans ses articles sur les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin, un indicateur de la plate-forme commerciale pvXchange (voir notamment ici). Des panneaux PV à 0,51 €/Wc ont ainsi déjà été proposés dès l'automne 2013. Pour autant, des fabricants chinois ont aussi fait appel à des sous-traitants avec des sites d'assemblage dans d'autres pays du Sud-Est asiatique pour contourner la réglementation et l'accord EU-Chine, et pour pouvoir proposer des prix inférieurs aux 0,56 €/Wc.

Selon GlobalData, le fabricant chinois de panneaux photovoltaïques Yingli Green Energy a réussi à maintenir sa position de leader mondial pour la 2e année consécutive. Sa part de la production mondiale de panneaux photovoltaïques aurait ainsi atteint 9,4% en 2013 avec un volume de 3,2 GW, soit 400 MW de plus que son compatriote Trina Solar. « Le groupe a confirmé sa diversification vers des marchés cibles. Il s'est notamment émancipé du marché européen, qui représentait 63% de ses ventes en 2012 mais plus que 30% l'an passé. Pour autant, nos exportations vers l'Europe ont encore dépassé 1 GW en 2013 », nous a confié Arnaud Catrice, directeur général pour Yingli France …



« Yingli a aussi réussi à augmenter ses livraisons vers les Etats-Unis malgré les taxes antidumping, et à pénétrer fortement sur le marché chinois l'an passé, qui a absorbé 35% de nos livraisons sur l'année. Nous sommes aussi très présents sur les marchés émergents, la partie « rest of the world » de nos livraisons a explosé de 600% en 2013 comparé à 2012. Ces marchés pourraient représenter jusqu’à 40% de nos exports en 2014 », souligne Arnaud Catrice. « Enfin, la filiale France, qui est désormais responsable de la distribution locale en France, en Suisse, au Benelux et au Royaume-Uni, a vendu 80 MW en 2013. Nous soutenons aussi activement le groupe dans son développement en Afrique francophone. »

Selon Sameer Joshi, directeur de recherche et d'analyse sur les énergies renouvelables chez GlobalData, « la demande sur les marchés du PV a entraîné une croissance de 10,4% de la production de panneaux solaires en silicium cristallin, de 30 GW en 2012 à 33 GW en 2013. Parallèlement, les prix des modules se sont stabilisés à 0,75 $/W fin 2013 (environ 0,54 €/W), et les principaux fabricants ont pu afficher des marges brutes positives. Des restructurations, notamment en termes de coûts et de rendement de production, restent toutefois nécessaires avant de renouer avec des bénéfices. »

Le Japonais Sharp est entré dans le Top 5 des fabricants de panneaux PV de GlobalData en 2013, après une 6e place en 2012. Canadian Solar est passé de la deuxième place en 2012 à la quatrième en 2013. Enfin, JinkoSolar (8e en 2012) a pris la cinquième place à JA Solar l'an passé. A noter aussi que l'Américain First Solar n'est plus dans le Top 5, ses livraisons de panneaux PV à couches minces (CdTe) ayant diminué à quelque 1,7 GW. La firme « consomme » ses panneaux PV pour ses propres projets.

Selon IHS, le marché mondial des installations photovoltaïques devrait progresser de 22% cette année, à 46 GW, soit 5 GW de plus que ce que les analystes prédisaient il y a encore quelques mois grâce à deux grands marchés porteurs : la Chine devrait installer 13 GW de PV tous systèmes confondus, et le Japon notamment 9 GW de toitures commerciales. Ces deux pays devrait représenter 44% du marché cette année …



Pour la société d'études de marché, les 13 GW installés en 2014 en Chine se répartiraient comme suit : 8 GW de projets PV au sol et 4,8 GW en toiture. « IHS est dubitatif quant à la capacité du gouvernement chinois à atteindre son ambitieux objectif de 8 GW de photovoltaïque en toiture en 2014 », souligne Ash Sharma, directeur senior des études de marché sur le solaire chez IHS. « Mais l'annonce d'une réorientation du déploiement du PV en Chine vers des centrales au sol et d'un objectif de 6 GW dans ce secteur nous a amené à réviser nos prévisions à la hausse pour 2014. » Pour l'analyste, la Chine installerait cette année plus que l'ensemble des pays européens, où le marché déclinerait pour la 3e année consécutive, à 9,7 GW.

Concernant le Japon, IHS avait d'abord réduit ses prévisions sur la base d'un recul du marché résidentiel. La baisse des tarifs d'achat (voir ici et ici) ainsi que la hausse de la TVA qui prend effet ce 1er avril, le frein sur le marché de la construction, ou encore la fin des subventions régionales directes sont autant de facteurs conduisant à la plus grande prudence. La faiblesse du marché résidentiel japonais devrait toutefois être plus que compensée par une très forte croissance des toitures commerciales estimé à 45% cette année. Ce secteur passerait ainsi de 6,3 GW en 2013 à 9 GW en 2014.

« Alors que les aides gouvernementales se réduisent en Europe, les prévisions d'IHS ne changent pas pour le déploiement du photovoltaïque sur le long terme au niveau mondial », précise Ash Sharma. « La croissance annuelle sera supérieure à 10% au cours des cinq prochaines années et la puissance totale installées dépassera 400 GW à la fin 2018. IHS a identifié 32 pays qui devraient s'équiper de plus de 100 MW de PV, dont sept passeraient le cap du GW installé en 2014. »

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 110,4 MW et de 5411 nouvelles installations PV en février 2014, après 193,4 MW le mois précédent, selon les statistiques de la Bundesnetzagentur (pour un parc total de 35,99 GW). Le marché allemand continue donc de reculer, avec un mois de janvier en baisse de 30% et un mois de février en chute de 48%, avec seulement 20,4 kW de puissance moyenne par installation (contre encore 32,4 kW en janvier). Parallèlement, des statistiques du ministère de l'énergie montrent que le photovoltaïque a couvert 5% et les énergies renouvelables toutes technologies confondues 25,4% des besoins en électricité outre-Rhin l'an passé …

Depuis l'instauration de tarifs d'achat pour la production d'électricité photovoltaïque au 1er juillet 2012, le Japon s'est doté de centrales solaires d'une puissance cumulée de 6845 MW, dont plus de 2 GW de centrales résidentielles et près de 5 GW de centrales commerciales), selon des statistiques publiées par le ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (Meti). Avant le 1er juillet 2012, le pays disposait déjà d'une base installée de 5,6 GWc (dont 4,7 GW de résidentiel). Le parc photovoltaïque se serait donc élevé à quelque 12,5 GW à fin décembre 2013. Ce dernier a par ailleurs confirmé la baisse des tarifs d'achat au 1er avril 2014, de 36 à 32 yens/kWh (22,7 c€/kWh, pendant 20 ans) pour l'électricité photovoltaïque produite par des centrales non résidentielles de plus de 10 kW (voir notre article) et de 38 à 37 yens/kWh (26 c€/kWh) pour des systèmes dans le solaire résidentiel jusqu'à 10 kW, payable pendant 10 ans. En juillet 2012, le tarif d'achat avait démarré à 42 yens/kWh.

En Roumanie, le parc photovoltaïque aurait progressé de plus de 1 GW pour atteindre 1,1 GW à la fin 2013, contre seulement quelque 49 MW à la fin 2012 selon les statistiques du groupement professionnel RPIA (Romanian Photovoltaic Industry Association). Au 1er janvier 2014, le gouvernement a toutefois réduit de 6 à 3 le nombre de certificats verts dont peut bénéficier chaque MW d'énergie généré à partir de sources renouvelables, une mesure non rétroactive qui devrait freiner le déploiement futur.

Pour tous les projets photovoltaïques nécessitant des solutions intégrées (BIPV), AGC Glass Europe propose désormais son verre feuilleté à cellules solaires SunEwat XL pour une utilisation en vitrage de vision ou en zénithal ainsi que, grâce à une nouvelle technologie lui permettant de résister à de plus hautes températures, en allèges* des bâtiments, même non ventilées …

L'école René Clair à Villeneuve d'Ascq est équipée de verrières au-dessus des couloirs, réalisées avec le SunEwat XL d'AGC (voir ci-contre).

Le principe de SunEwat XL est simple : des cellules solaires en silicium mono ou polycristallin sont encapsulées dans un verre feuilleté de sécurité. Le produit résultant s'intègre dans une installation en lieu et place des éléments de construction traditionnels, dans l'enveloppe même du bâtiment. Aux fonctions initialement remplies par le verre, s’ajoute alors la production d’électricité. Le verre SunEwat XL offre aux architectes une multitude de possibilités pour une utilisation en façades, verrières, brise-soleil, balustrades ou ventelles. Fabriqué sur-mesure, il bénéficie des certifications EN 14449 (bâtiments), IEC 61215 et IEC 61730 (photovoltaïque), ainsi que d’une ETPM (évaluation technique préalable matériaux délivrée par le CSTB) facilitant les Atex et l’obtention des avis techniques ou PASS’Innovation. AGC garantit le maintien des performances du produit à des températures allant jusqu’à 80°C, destinant le produit naturellement aussi aux allèges non ventilées.

* Une allège est la partie du mur située en-dessous d'une fenêtre jusqu'au sol.

L'entrepôt d'Ikea situé à Saint-Quentin-Fallavier, à proximité de l’aéroport de Lyon, a été doté d'une centrale photovoltaïque en toiture de 4 MWc, achevée en novembre dernier. Le projet retenu dans le cadre de l’appel d’offre CRE 1 de juillet 2011 a été réalisé par la société Derbigum Energies France qui a choisi des panneaux photovoltaïques de Sillia Energie et des onduleurs SolarMax de 1080 KW de Sputnik Engineering …



L'installation PV d'Ikea occupe une superficie totale de toiture de plus de 85000 m2. Elle comprend 15351 panneaux photovoltaïques, trois onduleurs SolarMax série TS/SV, ainsi que trois postes de transformation et un poste de livraison.

La Chambre d'Agriculture de l'Ariège a sélectionné l'offre de Dome Solar en coopération avec Domo-Helios pour des projets de centrales photovoltaïques d'environ 1,8 MWc sur les toitures de 22 bâtiments agricoles, à réaliser à partir du printemps 2014. C'est le 3e programme de ce type depuis 2008, où des groupes d'agriculteurs sont accompagnés par la Chambre d'Agriculture de l'Ariège dans leur démarche. Fin 2014, 140 bâtiments d'une puissance cumulée de 7 MWc auront ainsi été installés chez des agriculteurs ariégeois.

Aux Etats-Unis, THiNKnrg, développeur de projets solaires qui vise à offrir des solutions de production d'électricité verte à un prix abordable (et zéro investissement), a concocté une centrale photovoltaïque de 397,5 kWc comprenant 1840 panneaux PV Trinasmart de Trina Solar avec optimiseur Tigo Energy, le tout installé par la société Cobalt Power Systems sur les toitures de 12 bâtiments d'un centre communautaire (Oshman Family JCC) à Palo Alto, en Californie. Le modèle financier a été élaboré par THiNKnrg en coopération avec Conergy et sa maison mère Kawa Capital Management pour le contrat fixe d'achat (PPA, pour Power Purchase Agreement), ce qui a permis d'éviter tout investissement au OFJCC. Il a aussi été fait appel à divers crédits d'impôts et aides financières. La production annuelle d'électricité (environ 620000 kWh) devrait d'une part couvrir 20% des besoins du site et faire l'objet d'autre part d'une vente du surplus par le biais du PPA. Pour l'OFJCC, la centrale offre ainsi la possibilité d'économiser quelque 1,5 million de dollars sur les 20 ans du contrat. Le site Greentech Media a estimé le coût du kWh produit à 0,04 $ !

En Suisse, la société Galliker d'Altishofen, à environ 50 km au Sud-Est de Bâle, a tiré le bilan de la première année d'exploitation d'une centrale photovoltaïque de 5100 m2 réalisée en toiture sur un parc à voitures pour 2000 véhicules : avec 720 MWh d'électricité produite sur un an pour une puissance de 785 kWc (avec des panneaux PV de Znshine Solar), elle est en mesure de couvrir la totalité des besoins énergétiques du site.

L'édition 2014 de la compétition universitaire Solar Decathlon Europe se déroulera du 28 juin au 14 juillet prochains à Versailles, en France, avec la présentation de 20 prototypes d'habitations utilisant le soleil comme seule source d’énergie en taille réelle. Focus : le projet Liv-Lib de l'équipe Team Paris …



L'équipe Team Paris est un groupe pluridisciplinaire composé d'une soixantaine d'étudiants qui représentent plusieurs établissements d'Île-de-France (Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, ESIEE Paris, Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP Paris), Université Paris Est Marne-la-Vallée (UPEM) et Chimie Paristech). Le projet Liv-Lib se présente comme un modèle d'habitat collectif, un complexe résidentiel écologique composé de deux unités : un « hub » en guise d'infrastructure de propriété publique multifonctionnelle qui regroupe les ressources nécessaires au fonctionnement de l'habitation (énergie, équipements électriques, traitement de l'eau) et à sa circulation (ascenseurs et escaliers) ; et des capsules d'habitation mobiles qui se branchent sur le hub et se partagent les installations tout en maîtrisant leur consommation énergétique.

Le 17 mars dernier, le navigateur Michel Desjoyeaux a été officiellement nommé parrain de la compétition.

Pour en savoir plus sur la compétition, cliquer sur le site officiel du Solar Decathlon Europe 2014

Le Luxembourg devrait stopper les aides financières au déploiement de centrales photovoltaïques, une filière jugée trop coûteuse, au profit de la chaleur et du froid renouvelable, nous informe le site L'Essentiel. Au 1er janvier 2013, le soutien à l'investissement dans le PV avait déjà été réduit de 30% à 20% des coûts effectifs et celui au solaire thermique plafonné à 2500 euros, soit environ 50%. Dans ce pays, le parc photovoltaïque est passé de 26 MW en 2009 à plus de 100 MW fin 2013. L'objectif fixé pour 2020 n'est que de 112 MW …

Au Japon, une baisse des tarifs d'achat au 1er avril prochain est désormais quasiment acquise, à 32 yens/kWh (22,7 c€/kWh) pour l'électricité photovoltaïque produite par des centrales commerciales, et à 37 yens/kWh (26,2 c€/kWh) pour les systèmes résidentiels (jusqu'à 10 kW).

Selon des statistiques provisoires de l'EPIA, le volume des installations photovoltaïques mondiales a dépassé 37 GW l'an passé, un nouveau record avec une hausse de 35% qui porte à 136,7 GW la puissance totale dans le monde. En recul, l'Europe n'aura plus pesé que 28% d'un marché mondial tiré à 57% par la région Asie-Pacifique en 2013. En France, le potentiel photovoltaïque continue à être largement sous-exploité, estime l'EPIA …



L'Asie a donc pris la relève au bout de dix années de domination européenne. Le Vieux Continent s'est toutefois encore doté de 10,2 GW de nouvelle puissance PV l'an passé, après 17,6 GW en 2012, et 22,4 GW en 2011. Par pays, la Chine aurait installé à elle seule 11,3 GW en 2013, et le Japon 6,9 GW. Les Etats-Unis arrivent bon 3e avec 4,8 GW. « Le recul de l'Europe est principalement dû à un arrêt brutal des aides financières et à des mesures rétroactives dans certains pays, ainsi qu'à des changements non planifiés de la réglementation tarifaire, ce qui a sérieusement impacté la confiance des investisseurs », a souligné Gaetan Masson, responsable Business Intelligence de l'EPIA. Le marché italien a ainsi chuté de 70%, et le marché allemand de 57%. Hormis ces deux pays, le marché européen est resté relativement stable, à 6 GW.

Pour plus de détails, cliquer ici

L'EPIA a par ailleurs élu un nouveau comité de direction, avec Oliver Schäfer, directeur du développement des marchés, SunPower, comme président. Trois vice-présidents et quatre directeurs ont également été élus. Les trois vice-présidents sont : Riccardo Amoroso, responsable Solar Joint Ventures d'Enel Green Power ; Murray Cameron, fondateur et directeur exécutif de Phoenix Solar ; Jodie Roussell, responsable de la communication Europe & Afrique du Nord de Trina Solar (en Suisse). Les quatre directeurs sont : Seb Berry, responsable des affaires externes de Solarcentury ; Christian Westermeier, vice-président ventes, marketing & ingénierie d'application de Wacker Chemie ; Conrad Burke, directeur général du marketing de DuPont Photovoltaic Solutions ; Arnaud Chaperon, vice-président senior pour la division énergies nouvelles/analyse prospective, relations institutionnelles & communication de Total. Enfin, le secrétaire général Reinhold Buttgereit quittera fin mars son poste, qu'il occupe depuis mai 2011.

Les fabricants d'onduleurs comme Danfoss, Platinum (ex-Diehl Ako) ou encore Mastervolt, de taille moyenne, se retrouvent aujourd'hui attaqués de toutes parts. Le marché européen qui les a tenu à bout de bras pendant de longues années n'est plus ce qu'il était, la concurrence asiatique débarque mais eux n'arrivent pas à s'implanter sur le marché mondial, leurs coûts sont trop élevés, etc. Danfoss a trouvé une solution grâce à un accord avec SMA Solar Technology (voir notre article), Platinum est aujourd'hui sous le coup d'une insolvabilité provisoire, Mastervolt se recentre sur les produits encore porteurs …

Selon une source proche du dossier, le Néerlandais Mastervolt aurait stoppé la production de ses onduleurs pour le photovoltaïque connecté au réseau électrique, et recentrerait son offre sur les produits autonomes. Aucun détail n'a filtré jusqu'ici. Racheté en 2010 par le groupe Actuant, Mastervolt a subi la baisse des aides financières au déploiement du photovoltaïque en Europe et, par conséquent, des marchés en Allemagne et en Italie. Ceci peut-être plus fortement que d'autres fabricants car la société réalise 100% de ses ventes en Europe. Sur l'exercice fiscal 2012, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 73 millions d'euros et un bénéfice opérationnel de 4 millions d'euros. Un programme de réduction des coûts (diminution des stocks, renégociation des prix avec ses fournisseurs, restructuration administrative, etc). Le recentrage de la gamme de produits est donc désormais à l'ordre du jour.

Platinum, fournisseur des onduleurs de la marque du même nom, a été placé, lui, en redressement judiciaire « provisoire » pour une durée de trois mois. L'objectif consiste à gagner du temps vis à vis des créanciers pour mettre en place une structure financière (plus) saine. La société allemande commercialise des onduleurs de haut de gamme pour le photovoltaïque ainsi que des systèmes de monitoring, des batteries de stockage d'électricité et des solutions de gestion d'énergie. Ses onduleurs se distinguent par un taux de rendement de pointe de plus de 98%.

Le marché du photovoltaïque est actuellement difficile, en particulier avec la pression sur les prix, précise Platinum dans un communiqué de presse, mais l'activité continuerait normalement pendant cette période. Les quelque 70 emplois ne sont pas impactés. « La production se déroule normalement et les livraisons sont garanties », souligne Holger Leichtlé, mandataire judiciaire provisoire (du cabinet d'avocats Schultze & Braun de Ravensburg) qui étudie actuellement un concept d'avenir économiquement viable avec la direction. Aucune solution (coopération stratégique, fusion/acquisition, etc.) n'est laissée à l'écart pour l'instant. La production est essentiellement assurée en sous-traitance chez Diehl Controls qui est aussi le développeur initial de la marque Platinum. L'activité avait été vendue en avril 2013 à l'investisseur bavarois Mutares (voir notre article) qui a filialisé l'activité sous le nom de la marque. D'après le quotidien allemand Schwäbische Zeitung, il semblerait que Mutares mette aussi sur la sellette l'accord de sous-traitance signé avec Diehl pour l'assemblage des produits, considéré aujourd'hui comme beaucoup trop coûteux.

Le 7 février dernier, le Conseil fédéral de la Suisse a décidé l'entrée en vigueur de nouvelles dispositions sur l’énergie au 1er avril 2014 visant en particulier l'aide à l'investissement pour les petites installations photovoltaïques et le droit à l'autoconsommation. Par contre, la réglementation du PV intégré au bâti se durcit …

Tous les producteurs d'électricité sont désormais explicitement autorisés à consommer sur place tout ou partie de l'énergie produite par leur installation. Le gestionnaire du réseau n'indemnisera le producteur que pour l'énergie excédentaire injectée dans le réseau. Des directives seront publiées à ce sujet au cours des prochaines semaines.

Par ailleurs, pour que les installations photovoltaïques soient considérées comme étant intégrées au bâtiment, les dispositifs doivent dorénavant remplir une deuxième fonction en plus de la production d'électricité : protection contre les intempéries, isolant thermique, etc. Les seuls critères esthétiques tels que l'occupation de toute la toiture ou la qualité des finitions en bordure du toit ne sont plus suffisants.

Enfin, la réglementation tarifaire change : les installations photovoltaïques d'une puissance inférieure à 10 kW, mais d'au moins 2 kW, bénéficieront désormais d'une aide directe à l'investissement. Celle dernière se présente sous la forme d'une rétribution unique de 850 à 1200 francs suisses par kW (30% des coûts d'investissement au plus) à laquelle s'ajoute une contribution de base par installation de 1400 à 2000 francs suisses. Pour les installations d'une puissance de 10 kW à moins de 30 kW, l'exploitant peut choisir la solution existante de rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) ou la rétribution unique. Les nouvelles dispositions s'appliquent aux installations entrées en service après le 1er janvier 2013. Les exploitants d'installations plus anciennes peuvent solliciter la rétribution unique si leur installation figurait sur la liste d'attente RPC à fin 2012. Le déploiement du PV bénéficiant de la RPC est en effet contingenté en Suisse, avec un volume cible annuel. La liste d'attente comprend plus de 10000 projets PV pouvant désormais bénéficier de la rétribution unique.

Le Japonais Kyocera a atteint un rendement de conversion de 18,6% avec une cellule solaire en silicium multicristallin. La commercialisation est prévue pour l'été 2014. Dans le photovoltaïque organique, le centre de recherche belge Imec vient, lui, de présenter des cellules solaires réalisées en laboratoire, avec une architecture à triple jonction pour exploiter un spectre de lumière plus large. Résultat : un rendement de conversion de 8,4% …



Deux innovations ont permis à l'institut de microélectronique (Imec) d'atteindre le rendement de conversion de 8,4% : l'utilisation de matériaux sans fullerènes (des molécules sphériques comprenant des atomes de carbone) et une architecture à jonctions multiples (trois couches actives de semiconducteurs avec un spectre d'absorption complémentaire). Les deux innovations ont permis, entre autres, d'étendre le spectre d'absorption de la lumière. Jusqu'ici, l'utilisation de fullerènes est dominante dans le PV organique. Ces matériaux affichent une mobilité élevée des électrons mais aussi un faible taux d'absorption de la lumière et donc une génération de courant limitée. C'est pourquoi les chercheurs recourent en général à des architectures dites « tandem ». L'Imec a cette fois choisi un simple empilage de trois couches pour améliorer la réponse spectrale. Pour plus d'informations, cliquer ici pour lire l'article publié dans Nature Communications.

Rappelons que la société allemande Heliatek a présenté il y a un peu plus d'un an des cellules solaires avec un rendement de conversion de 12%, sans préciser les matériaux utilisés (voir notre article).

Pour battre son propre record de 17,8% établi en décembre 2011, Kyocera a fait appel à du silicium de meilleure qualité et a amélioré le procédé de dépôt des électrodes.

L'Allemand BayWa renewable energy (BayWa r.e.)vient de mettre en service une centrale photovoltaïque de 4,8 MWc (19000 panneaux PV) à Forest Heath, près de Cambridge, en Grande-Bretagne …



Fin février, la mairie de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) a accusé la réception définitive de six centrales photovoltaïques réalisées en toiture – cinq sur des établissements scolaires et un sur un complexe sportif – par Cap Vert Energie, producteur indépendant d’énergie renouvelable, pour une puissance cumulée de 530 kWc (de 35 à 99 kWc chacune). Elles ont toutes été mises en service en 2013. Ce programme répondait à trois objectifs de la ville : étanchéifier les toitures des six sites, développer les énergies vertes sur la ville, et sensibiliser les élèves des 6 écoles aux énergies renouvelables.

Le fonds d'investissement SUSI Partners réalise un portefeuille de huit centrales photovoltaïques d'une capacité totale de 39 MWc, réparties dans 7 départements en France, développé et détenu minoritairement par Altus Energie et Solaïs. SPIE Sud-Ouest pilotera le consortium de construction, utilisant des modules CSUN, des onduleurs Ingeteam, des structures SDF et des transformateurs Schneider Electric. Tous les sites seront opérationnels d'ici la fin mai 2014.

En Allemagne, Krannich Solar a finalisé une centrale photovoltaïque au sol de 1,8 MW en coopération avec le fabricant d'onduleurs Power One à Mirow (Mecklenbourg), sur un ancien terrain de production de tabac, en friche depuis plus de dix ans. Quelque 7200 panneaux PV ont été installés sur environ 20% de la surface du terrain. La puissance de la centrale PV était limitée par le réseau à 1,8 MW. La pose d'une nouvelle ligne de haute tension aurait rendu le projet économiquement non viable.

SMA Solar Technology, leader sur le marché mondial des onduleurs photovoltaïques, et le groupe danois Danfoss, spécialisé dans les techniques climatiques et l'énergie ( 22500 employés, 4,56 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012), viennent d'annoncer un vaste partenariat stratégique. L'accord, encore soumis à l'approbation des autorités antitrust, prévoit que Danfoss entre à hauteur de 20% au capital de SMA pour un montant de 302,38 millions d'euros et lui vend son activité onduleurs, Danfoss Solar Inverters, en se désengageant par la même occasion du marché du PV. Objectif : renforcer la compétitivité de l'entité résultante grâce à l'intégration des savoir-faire respectifs aux plans technologie et design, et réduire les coûts de production grâce à des économies d'échelle …

La transaction devrait être finalisée dans le courant du troisième trimestre 2014.



L'ensemble du catalogue produits de Danfoss dans les onduleurs pour le photovoltaïque sera transféré à SMA en vertu d'un accord de licence perpétuelle exclusive. Le groupe allemand enrichit ainsi son offre qui englobera des produits pour tous les secteurs d'applications, du résidentiel aux grandes fermes solaires. SMA estime le marché mondial des onduleurs à quelque 47 GW cette année (voir ci-dessus). Il fera fabriquer les onduleurs de Danfoss via un contrat de sous-traitance au Danemark, et prend en charge la maintenance de la base installée. Une fois la transaction approuvée, SMA lancera, en Europe, aux États-Unis et en Chine, de nouveaux produits pour le segment des installations photovoltaïques de taille moyenne qui connaît une forte croissance.

« Nous sommes confrontés à une concurrence croissante et à de fortes pressions sur les prix. L'expérience passée de Danfoss dans les variateurs, marqué depuis des années par une très forte concurrence, peut donc nous être très utile. Avec la stratégie de réduction continue des coûts de Danfoss grâce à un service centralisé pour les approvisionnements et les achats et en s'appuyant sur les innovations, les deux entreprises peuvent profiter de cette alliance stratégique et améliorer durablement leur positionnement en termes de coûts », déclare Pierre-Pascal Urbon, porte-parole du comité de direction de SMA. « La participation de Danfoss dans SMA à hauteur de 20 % confirme notre engagement continu et notre confiance dans le secteur solaire », a expliqué Niels B. Christiansen, président et CEO de Danfoss.

L'analyse d'IHS
Pour Ash Sharma, directeur de la division solaire chez IHS, l'annonce n'est pas surprenante dans le contexte actuel marqué par une baisse rapide des prix, un marché européen en diminution et une forte croissance de la demande ailleurs dans le monde. Ensemble, SMA et Danfoss ne détenaient plus que 25% du marché mondial des onduleurs pour le photovoltaïque l'an passé, après 35% en 2012, et 35% du marché européen, estime la société d'études de marché. Si l'accord apporte un certain nombre d'avantages pour SMA, il ne résout pas tous les problèmes, et notamment ne renforce pas la position de l'entité sur les marchés chinois et japonais qui devraient représenter 50% du marché mondial cette année. Le recouvrement entre les gammes d'onduleurs de SMA et Danfoss est en outre assez important, avec deux offres ciblant en priorité le marché européen et une position forte dans le secteur des onduleurs triphasés pour les installations commerciales et utilitaires. SMA sera donc toujours confronté à une intense concurrence de la part des fournisseurs chinois bénéficiant de sources de composants à bas coûts.

* Les fondateurs de SMA, leurs fondations et leurs familles conserveront 54,95% des actions SMA à l'issue de la transaction, les actions restantes (hors les 20% de Danfoss) se trouvent dans le domaine public. Danfoss a accepté une période de blocage, et n'achètera ni ne vendra aucune action SMA pendant deux ans.

Pour la société d'études de marché IHS, le marché européen des micro-onduleurs devrait s'accélérer suite à l'introduction du modèle Sunny Boy 240 de SMA Solar Technology, toujours leader sur le marché mondial des onduleurs, sur le Vieux continent et dépasser 200 MW dès 2015. Le marché mondial pourrait, lui, croître au-delà de 2 GW en 2017 …



Pour Cormac Gilligan, analyste senior chez IHS, ce sont les résultats financiers records annoncés par Enphase Energy, pionnier dans les micro-onduleurs, ainsi que la disponibilité prochaine du micro-onduleur de l'Allemand SMA qui vont tirer les marchés européens et mondiaux. Enphase Energy, qui a livré 335 MW de micro-onduleurs l'an passé, aurait ainsi atteint une part de près de 4% du marché mondial des onduleurs en terme de chiffre d'affaires. Ayant également approché l'équilibre financier, l'Américain serait aussi bien positionné pour l'avenir. Les livraisons d'Enphase devraient en effet continuer à croître en 2014, autant sur son marché domestique qu'à l'export, et l'amélioration de ses coûts de production lui permettre d'engranger des bénéfices. Considéré comme le pionnier des micro-onduleurs, l'Américain voit toutefois arriver dans l'arène des poids lourds traditionnels des onduleurs comme SMA. Globalement, les nouveaux entrants ainsi que des sociétés comme Power-One qui fut en fait le premier fabricant avec un micro-onduleur à son catalogue, pourraient désormais profiter du « défrichage » du marché effectué par Enphase.

Selon IHS, les micro-onduleurs auraient atteint une part de marché de 30% dans les livraisons de systèmes photovoltaïques de moins de 100 kW aux Etats-Unis l'an passé. Ils sont désormais un acquis outre-Atlantique. Les analystes estiment que le marché américain pourrait s'établir à 1 GW en 2017. En Europe, les livraisons sont restées plutôt limitées jusqu'ici, avec quelques exceptions en France et au Royaume-Uni. L'Allemagne, en particulier, un marché traditionnel fidèle aux produits traditionnels, était resté quasiment réfractaire aux micro-onduleurs. Une situation qui devrait maintenant changer avec l'entrée en scène du Sunny Boy 240 de SMA. La société détient 30% de son marché domestique dans les onduleurs classiques. Malgré le recul du déploiement du photovoltaïque outre-Rhin, IHS prévoit au moins un doublement des livraisons de micro-onduleurs en Allemagne cette année, et un marché de quelque 60 MW en 2015. Pour l'ensemble de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, le pronostic de la société d'études affiche un volume de 500 MW pour les micro-onduleurs en 2017. Soit une croissance moyenne annuelle de 40% pour les micro-onduleurs, contre +13% seulement pour les onduleurs classiques.

Selon une récente étude de NPD Solarbuzz, il y aurait aujourd'hui 95 GW de projets de fermes solaires (donc hors résidentiel) de par le monde, répartis en 4300 projets dont près de la moitié d'une puissance entre 250 kW et 5 MW. Les projets de plus de 50 MW représentent toutefois 68% du carnet de commandes en terme de puissance …



L'illustration indique la répartition des 4300 projets par tranches de puissance. Pour NPD Solarbuzz, les pays porteurs se trouvent aussi bien en Asie-Pacifique (Chine, Japon, Inde, Thaïlande et Australia), en Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Italie et France) et en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada). Ces pays devraient tirer plus de 80% du marché du PV dans les cinq prochaines années. Aujourd'hui, trois pays (Chine, Japon et Etats-Unis) accumulent à eux seuls plus de 3600 projets de plus de 250 kW, pour une puissance de quelque 65 GW. NPD Solarbuzz estime que la puissance connectée au réseau atteindra 24 GW cette année dans ces trois pays.

« Les projets de 250 kW à 5 MW peuvent être réalisés en l'espace de quelques mois, ce qui rend ce segment de marché particulièrement attrayant », souligne Chris Beadle, analyste chez NPD Solarbuzz.

Le fabricant d'équipements Meyer Burger et le CSEM viennent de lancer un projet de R&D appelé Swiss-Inno HJT visant à développer des cellules solaires de haut rendement dans une technologie silicium à hétérojonction (HJT) susceptible d'aboutir à des panneaux photovoltaïques coûtant moins de 0,50 €/Wc …

Financé conjointement par l'office fédéral suisse de l'énergie, par les industriels et par le canton de Neuchâtel pour un budget global d'environ 10 millions de francs suisses sur 3 ans, le projet a pour objectif la mise en place d'une ligne de production pilote et d'un démonstrateur.

La technologie HJT fait appel à des couches ultrafines de silicium amorphe déposées sur les deux faces des tranches de silicium monocristallin. Elle permet d'obtenir des cellules solaires avec des taux de conversion plus élevés qu'avec le seul silicium monocristallin, et un meilleur comportement en température. Le développement de la technologie a démarré en 2008 dans le cadre d'un partenariat entre Roth and Rau, un centre de compétence pour les technologies de dépôt du groupe Meyer Burger et le laboratoire photovoltaïque de l'institut des matériaux à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Pour les partenaires du projet, la mise au point d'une ligne pilote de production de cellules solaires HJT et d'assemblage de panneaux PV, l'optimisation du procédé de fabrication et l'industrialisation de l'ensemble devraient aussi ouvrir la voie à des opportunités à l'export. Au passage, l'office fédéral suisse de l'énergie compte aussi sur les retombées pour sa stratégie prévoyant une part important d'énergies renouvelables dans son bouquet énergétique à l'horizon 2050. A la fin du projet, les lignes pilotes devraient devenir des plates-formes de R&D pour peaufiner d'autres innovations technologiques dans le solaire et en préparer l'industrialisation dans des conditions de production.