L'institut Fraunhofer ISE de Freiburg (Allemagne) expose cette semaine, à l'occasion de la manifestation LOPEC se déroulant du 26 au 28 mai à Munich, un panneau photovoltaïque organique souple d'une surface de 90 cm2, réalisé selon un procédé entièrement automatisé « roll-to-roll ». Le procédé ne nécessite pas de couche ITO (indium-étain-oxyde) et est donc plus économique. Parallèlement, un panneau de 6 mètres sur 50 cm a été dévoilé, issu du projet collaboratif européen FabriGen, impliquant six partenaires …

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Les chercheurs développent le procédé « roll-to-roll » en vue de fabriquer des panneaux PV organiques sur des substrats souples de grande taille à moindre coût. Toutes les couches, hormis la métallisation des électrodes, sont réalisées avec un seul et même équipement. Les conducteurs pour les contacts en face avant sont, eux, réalisés par sérigraphie, en coopération avec l'industriel Thieme. « Des tests d'ensoleillement artificiel de longue durée ont permis d'établir la stabilité des panneaux dans le temps, avec une durée de vie simulée de 8 ans au moins », souligne Uli Würfel, directeur de la division cellules solaires organiques et à pigments photosensibles du Fraunhofer ISE. Les test en environnement humide eet à haute température (1000 heures à 85°C et 85% d'humidité relative) ont entraîné à moins de 5% de perte de puissance.

Le projet de R&D FabriGen vise, lui, à développer des membranes photovoltaïques sur substrat souple (tissu, polymère, plastique, etc) pour des applications dans l'automobile ou l'architecture, et en particulier pour des applications d'ombrières. Le panneau PV de 6 m de long est une preuve de la faisabilité du procédé roll-to-roll. Il résulte de la coopération entre l'Institut Fraunhofer ISE, le Centre for Process Innovation, ou CPI (Grande-Bretagne), où a été réalisé l'encapsulage, Inside2Outside, ou I2O (Grande-Bretagne), coordinateur du projet et responsable de l'intégration du PV organique sur une membrane (avec le CPI), et l'équipementier Coatema Coating Machinery (Allemagne) qui travaille au développement du procédé de laminage à grande échelle. Le Britannique DZP Technologies (électronique imprimée), la société tchèque Elon Technologies (feuilles électroluminescentes) ainsi que l'université bulgare University of Chemical Technology and Metallurgy complètent le consortium.

Thomson a signé un accord avec la société Astar EnR en vue de la production et de la commercialisation de sa marque de panneaux photovoltaïques en Asie. La R&D et la conception de ces panneaux PV est réalisée en France, à Suresnes, tandis que l'assemblage pour la France et l'Europe est assurée par Global GHT dans l'usine d'Elifrance à La Talaudière (42) appartenant au groupe italien Pufin (voir notre article). Pour l'Asie, la production se fera en Chine mais à la française, avec le cahier des charges Thomson », souligne Romain Venet, directeur général de Global GHT …


Les panneaux PV polycristallins de 240 à  260 kW et monocristallins de 210 à 220 kW de la gamme Thomson seront les premiers modèles concernés par l'accord. Les prévisions de vente sur 2014 en Asie sont estimées à 50 MW, avec des acteurs situés en Chine, au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan. Astar EnR est une société holding luxembourgeoise créée en 2013, dirigée par un Français, Jean-Ange Martin. Ses trois sièges sociaux se trouvent à Rome (Italie) et Fribourg (Allemagne) ainsi qu'à Paris, et ses implantations industrielles en Europe, aux États-Unis et en Asie pour une capacité totale d'assemblage de 570 MW, selon une information publiée en janvier dernier. L'équipe de direction est composée de personnalités cumulant une expérience dans le photovoltaïque acquise auprès de sociétés telles que Jinko Solar (Chine), Eurener et Isofoton (Espagne).

Les premiers panneaux photovoltaïques de la marque Thomson étaient sortis de l'usine d'Elifrance fin janvier 2014. Selon un communiqué de presse commun Thomson-Astar EnR, l'abrogation des bonifications appliquées aux tarifs d'achat pour les projets solaires utilisant des panneaux PV européens exige une stratégie de développement plus axée à l'international. « Pour maintenir nos prévisions  et sécuriser les investissements que nous avons réalisé en France depuis 2013, nous accélérons le programme prévu pour l'essor de Thomson dans le secteur des énergies renouvelables. Notre choix s'est porté sur un partenaire, Astar EnR », explique ainsi Erick Haziza, président de Global GHT. « Produire en France pour exporter en Asie ne fait aucun sens, ni financièrement, ni en termes de développement durable. Avec Astar EnR, nous posons les conditions d'une fabrication en Chine », souligne Romain Venet. Le partenariat prévoit la création d'agences dans tous les pays concernés, avec un personnel local pour assurer la vente, la qualification technique des projets ainsi que le suivi client.

La société danoise Arcon Solar, filiale du groupe VKR spécialisée dans le solaire thermique, a fourni les capteurs solaires pour la plus grande centrale solaire thermique destinée au chauffage à Dronninglund, dans le Jutland (Danemark). L'an prochain, elle projette de développer une centrale de 52500 m2, donc encore bien plus grande dans la ville de Vojens, dans le Sud du pays …


A Dronninglund, les capteurs solaires couvrent une surface de plus de 37000 m2, et fourniront du chauffage à environ 800 foyers de la région. Cette centrale a représenté un investissement de 14 M€. La chaleur est stockée dans un réservoir de 62 millions de litres d'eau chaude, pour la restituer pendant les périodes sans soleil. La centrale de Vojens sera équipée, elle, d'un réservoir d'eau chaude de 190 à 200 millions de litres.

A l'instar de la France et d'autres pays, le Royaume-Uni vient à son tour de lancer un débat pour réduire ses aides financières au solaire. Objectif : limiter, pour l'état et les consommateurs, les coûts induits par un déploiement plus rapide que prévu des centrales photovoltaïques outre-Manche, notamment des grandes fermes solaires rétribuées par des certificats d'obligations renouvelables (ROC), et promouvoir le segment des toitures moyennes bénéficiant, elles, d'un tarif d'achat avec une dégressivité planifiée. Lancée le 13 mai dernier, la consultation du ministère britannique de l'énergie (DECC) propose la suppression des ROC pour les sites de plus de 5 MW au 1er avril 2015 …


Force est de constater que, comme tous les pays ayant boosté le déploiement du photovoltaïque sur leur sol à l'aide de tarifs d'achat ou d'autres dispositifs incitatifs, le Royaume-Uni n'échappe pas à la règle de la "courbe infernale" (Source : First Solar, L'Echo du solaire) ... toutefois, rien ne permet à ce jour de prédire un écroulement du marché britannique même si le syndicat professionnel STA (Solar Trade Association) a déjà tiré la sonnette d'alarme.

La consultation actuelle, qui sera close le 7 juillet prochain puis devrait être rapidement suivie des décisions gouvernementales, part du constat que le déploiement du photovoltaïque au Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles et Écosse) a pris de l'avance sur l'objectif de 2,4 à 4 GW de grandes fermes solaires d'ici 2020. Le dispositif des ROC visait à « encourager un déploiement lent mais stable », précise le DECC qui prévoyait environ 900 MW de nouvelles grandes fermes solaires d'ici 2016/2017. Les dernières statistiques font toutefois état d'un volume d'installations bénéficiant de ROC de 545 MW à fin mars 2014 , et de 1,2 GW de projets en attente d'accréditation. Selon des sources industrielles, une puissance supplémentaire de 1,5 GW de grandes fermes solaires pourrait encore être installée en 2014/2015, sans aucun signe de ralentissement pour la période au-delà. Ceci conduirait à plus de 5 GW de PV à l'horizon 2017, soit largement plus que ce qui est considéré comme « supportable » par le DECC qui estime devoir intervenir. Ses propositions : supprimer le régime des ROC à partir du 1er avril 2015 pour toutes les centrales PV de plus de 5 MW, sur bâtiments et au sol, qu'il s'agisse de nouveaux projets ou d'extensions de projets existants (sauf si une accréditation a été obtenue avant le 13 mai 2014 ou si d'importants engagements financiers d'au moins 100000 £/MW ont été pris avant cette date). Ces fermes solaires pourraient alors recourir au futur mécanisme des contrats de différence (CFD), déjà en place pour l'éolien, pour vendre l'électricité produite ; les premières allocations sont prévues sous forme d'enchères à partir d'octobre 2014.

Le ministère souhaite par contre encourager le développement de projets PV en toiture au-dessus de 50 kW, une démarche qui serait plus fortement créatrice d'emplois. Sa principale proposition dans ce domaine consiste à moduler la diminution des tarifs d'achat à la fois selon le type de centrale PV et selon le volume installé par trimestre. Globalement, le tarif d'achat devrait baisser moins vite pour les projets en toiture que pour les systèmes au sol.

Dans son document, le ministère précise en outre que des contraintes plus draconiennes ne sont pas à exclure suite à cette consultation et/ou à l'avenir, si le risque budgétaire du déploiement PV devait s'avérer plus élevé que ses estimations actuelles.

Pour en savoir plus, notamment sur d'autres solutions d'évolution des mécanismes de soutien au déploiement du solaire non retenues à l'heure actuelle (plafonnement du nombre de ROC ou de la puissance cible), cliquer sur le document de consultation

Selon EurObserv'ER, les 27 pays de l’Union européenne ont installé une puissance photovoltaïque de 9,9 GWc en 2013, contre 16,7 GWc en 2012, soit un recul de 40%. L’UE représentait 73,6% du marché mondial du photovoltaïque en 2011, mais plus que 26,5% deux ans plus tard. La production d’électricité PV a atteint 80,2 TWh en 2013 (+18,8% par rapport à 2012), a été fournie à 65% par l’Allemagne (30 TWh) et l’Italie (22 TWh). La France (DOM inclus) disposait de 4697,6 MW de puissance PV cumulée à fin 2013, dont 1136 MW installés en 2012 et 613 MW en 2013 …

Selon le baromètre PV d'EurObserv'ER, le parc photovoltaïque total installé dans l'UE s'établissait à 78,9 GW à fin 2013, sur un total de 137 GW dans le monde. En termes de puissance totale installée, la France arrive en 4e position, derrière l'Allemagne (36013 MW), l'Italie (17614 MW) et l'Espagne (4705,5 MW). Elle est en 6e position en puissance installée en 2013, avec 613 MW. En puissance installée par habitant, la France se retrouve à la 13e place, avec 71,6 Wc, l'Allemagne étant toujours très largement en tête avec 447,2 Wc suivie de l'Italie avec 295,1 Wc et de ... la Belgique (267,3 Wc).

Pour EurObserv'ER, « la France était au plus bas avec ses 613 MW installés en 2013... La situation est critique pour les quelques développeurs de dimension nationale qui disparaissent les uns après les autres... Le marché français des grandes centrales devrait à l'avenir être contrôlé essentiellement par les "utilities" et les acteurs qui se sont tournés vers l'international comme Voltalia et Solairedirect. L'avenir de la filière est devenu encore plus incertain avec l'ouverture d'une consultation sur les mécanismes de soutien aux énergies renouvelables et la nouvelle politique européenne d'exposition des filières renouvelables aux mécanismes de marché. »

Le baromètre PV d'EurObserv'ER a également établi le classement 2013 des développeurs européens. L'Allemand Juwi arrive en tête avec 1,35 GW, il est suivi de ses compatriotes Enerparc et Belectric qui affichent tous les deux un volume de 1 GW, et Saferay avec 700 MW. Le Français EDF Energies Nouvelles arrive en 5e position, avec un volume de 636 MW.

Enfin, par comparaison avec la feuille de route des NREAP (plan d'action national dans les énergies renouvelables) des pays de l'UE, EurObserv'ER constate que la réalité du marché est aujourd'hui toute différente. Or, si les coûts de production ont très fortement baissé, la croissance du marché européen dépend désormais des choix politiques de chaque pays concernant, par exemple, l'autoconsommation ou encore l'implication des collectivités locales dans le développement des sources d'énergies renouvelables à l'échelle des territoires.

Le baromètre PV d'EurObserv'ER est téléchargeable ici

Le centre de R&D néerlandais TNO coordonne un projet européen appelé Mujulima, qui vise à développer des cellules solaires photovoltaïques de faible coût permettant d'obtenir un rendement de conversion supérieur à 15% et une durée de vie de plus de 10 ans au niveau module grâce à l'utilisation de matériaux organiques (OPV) de hautes performances et une meilleure gestion de la lumière. Il regroupe dix partenaires, dont le Français DisaSolar …

Le projet a démarré début 2014 pour une durée de trois ans, soit jusqu'à fin 2016. Les partenaires se sont fixés trois objectifs : mettre au point des matériaux intercalaires et photoactifs pour réaliser des cellules OPV à jonctions multiples ; optimiser la formation de nanostructures afin d'exploiter au maximum la lumière disponible ; améliorer la performance avec de nouvelles méthodes d'encapsulation/assemblage et faire correspondre les protocoles de test en laboratoire avec les résultats (durée de vie) obtenus en conditions réelles d'utilisation. Le projet Mujulima porte aussi sur les procédés de fabrication, en particulier sur les techniques d'impression. Enfin, il vise trois types de produits pour trois secteurs d'applications : l'OPV de petite taille pour l'alimentation d'appareils « smart home » ; l'OPV de taille moyenne pour l'intégré au bâti urbain ; et des toitures solaires flexibles pour des bus commerciaux.

Les caractéristiques de l'OPV (faible poids, choix des couleurs, du substrat et du design, compatibilité avec des procédés de fabrication à haut rendement) sont très prometteuses et devraient à des solutions solaires esthétiquement attrayantes et économiquement viables, directement intégrables dans des composants/matériaux utilisés dans la construction ou l'automobile.

Martifer Solar vient de réaliser sur la toiture d'un magasin d'IKEA à Pise, en Italie, une centrale photovoltaïque de 696 kWc dont le coût d'exploitation (Levelized Cost of Electricity, LcoE) sera « à parité réseau ». Le financement du projet n'inclut en effet ni subvention ni tarifs d'achat. Le coût de l'électricité produite sera égal ou inférieur au prix du réseau, faisant ainsi du solaire une source d'énergie compétitive avec les autres formes d'énergie en Italie …

Martifer Solar sera aussi chargé de la maintenance du site qui comprend environ 2700 panneaux photovoltaïques montés sur des structures fixes.

Dans une étude réalisée en 2013, Deutsche Bank avait estimé que plusieurs marchés tels que l'Italie ou l'Inde feraient la transition depuis les tarifs d'achat vers un fonctionnement à parité réseau cette année. Les tarifs d'achat ont été supprimés en Italie en 2012, mais le parc PV s'est néanmoins agrandi en 2013 d'un volume estimé entre 1,1 et 1,4 GW par l'EPIA. Les analystes d'IHS ont par ailleurs positionné Martifer Solar au 5e rang européen et au 16e rang mondial de leur classement de fournisseurs EPC (engineering, procurement and construction).

Meteocontrol a mis au point un algorithme de régulation de puissance intelligent qui, couplé aux enregistreurs de données de sa gamme WEB'log et à un coffret de gestion de puissance, permet jusqu'à 100% d'autoconsommation de l'électricité produite par une centrale photovoltaïque. Le système a été testé dans la province de Bologne (Italie), où un industriel souhaitait autoconsommer la totalité de la production d'électricité d'une installation PV en toiture de 625 kWc …

L'algorithme a permis d'adapter avec flexibilité la part de l‘autoconsommation aux conditions du raccordement au réseau. La puissance injectée peut également être réglée en fonction des exigences légales. La consommation et la production sont mesurées en continu afin d'assurer la précision de la commande. Pour ce faire, les enregistreurs de données régulent l'énergie produite par les onduleurs de sorte qu'une valeur limite prédéfinie de la puissance connectée soit maintenue. Même en cas de fortes fluctuations de la consommation, le courant n'est pas réinjecté dans le réseau.

La société a par ailleurs lancé une nouvelle version de l'application safer'Sun App pour iPhones et smartphones Android, qui offre aux exploitants de centrales solaires un accès flexible au système de télésurveillance safer'Sun. Les données essentielles sont disponibles en un seul clic : compte solaire, contribution environnementale, énergie générée, production spécifique et ratio de performance (RP), prévisions météorologiques, paramètres clés de l'installation (date de mise en service, puissance installée). L'application est disponible en allemand, en italien, en français et en espagnol.

L'Allemand Greenfield Solar International, développeur et constructeur de projets EnR, vient de signer un accord avec le Chinois Jiangsu Shunfeng International en vue de réaliser 900 MW de projets photovoltaïques, de 10 à 40 MW chacun, au Royaume-Uni, dont 400 MW cette année et 500 MW l'an prochain, le tout en utilisant des panneaux PV de Wuxi Suntech …

Le Chinois Yingli Green Energy a signé divers accords de livraison de panneaux photovoltaïques : 10 MW avec le développeur britannique Kingspan Energy, pour divers projets de centrales PV en toiture ; 30 MW avec la société turque Tekno Ray Solar Enerji Sistemleri, une société commune créée en partenariat avec une filiale du groupe italien Maccaferri, pour plusieurs projets de centrales solaires au sol dans le sud du pays.

SolarMax, fabricant d'onduleurs, étend sa présence en Europe avec une filiale Sputnik Engineering Benelux B.V. aux Pays Bas, un marché PV en forte croissance l'an passé et toujours très dynamique. La société étoffe également son équipe commerciale, notamment avec la création d'un poste Grands Comptes dirigé par Nico Dam pour la partie Nord des Pays-Bas, avec la volonté d'être plus proche de ses clients.

Effinergie et Enerplan organisent le 1er juillet prochain un colloque intitulé « Vers 100% BEPOS 2020 : réussir la généralisation du bâtiment à énergie positive » à la Cité du Soleil en cours de construction dans le parc du Château de Versailles, dans le cadre de la compétition européenne Solar Decathlon 2014 qui s'y déroule du 27 juin au 14 juillet. Parrainé par le Plan Bâtiment Durable, ce colloque offrira des retours d’expériences grâce à la présence d'acteurs qui ont déjà réalisé des bâtiments à énergie positive sur l'Hexagone …

Une table ronde permettra de répondre à de multiples questions soulevées par l’échéance BEPOS pour 2020. Où en est-on de l’application de la directive sur la performance énergétique dans le bâtiment neuf ? Quelle feuille de route pour le bâtiment à énergie positive en France ? Quelle réglementation pour 2020 et comment s’y préparer ? Comment arriver à 100% BEPOS après 2020 ?

Ce colloque se déroulera de 14 à 18h. Pour tous renseignements et inscription, contacter le syndicat professionnel : Enerplan


Le Solar Decathlon est avant tout une compétition regroupant une vingtaine d'équipes universitaires qui ont conçu un prototype d'habitat durable à échelle réelle utilisant uniquement le solaire comme source d'énergie. Au bout de près de deux ans de travail, les participants sont maintenant entrés dans une phase particulièrement active avec la concrétisation de leurs concepts, la phase de fabrication démarrant, elle, dans un peu plus d'un mois sur place, à La Cité du Soleil dans le parc du Château de Versailles. Nous reviendrons au cours des prochaines semaines sur les différents projets qui seront soumis à l'œil critique des jurys. Pour en savoir plus sur le Solar Decathlon Europe 2014, cliquer sur le site Internet de la compétition La Cité du Soleil

Fin de l'aventure pour l'Allemand Aleo Solar. L'imminence de la reprise de son usine de panneaux photovoltaïques de Prenzlau (Allemagne) par SCP Solar, un groupe composé des investisseurs Sunrise Global Solar Energy (Taïwan), Choshu Industry (Japon) et Pan Asia Solar (Hong Kong), a été confirmée. Les trois firmes apportent ensemble, un financement de 15 millions d'euros. En 2013, Aleo Solar a réalisé un chiffre d'affaires de 124,9 M€ en 2013, en baisse de 55,4% comparé à 2012 (279,9 M€), et une perte opérationnelle (Ebit) de 92 M€ (77 M€ en 2012). Un recul en phase avec le marché allemand qui a diminué de 57% comme les marchés français et italien, précise la société dans un communiqué de presse …

DuPont stoppe ses activités dans le silicium couches minces d'ici fin 2014. Le groupe considère que la technologie du photovoltaïque avec du silicium en couches minces n'est économiquement plus compétitive (le prix des films en silicium s'établirait à 0,58 $/W contre 0,60 $/W pour les modules c-Si), et le rendement de conversion stagne à 8-10% alors que celui obtenu dans la filière silicium se situe en moyenne autour de 17,2%. Enfin, les fabricants d'équipements ont aussi jeté l'éponge : après avoir racheté les activités couches minces du Suisse Oerlikon, le Japonais Tokyo Electron notamment vient à son tour d'arrêter les développements de la technologie Tandem. Selon EnergyTrend, le prix du silicium est aujourd'hui tombé à 20,32 $/kg.

Comme annoncé la semaine dernière, le mandataire judiciaire de Sunways a signé un accord le 30 avril 2014 en vue de la vente des activités onduleurs et BIPV (produits PV pour l'intégré au bâti) de l'Allemand, sauvant ainsi la moitié des emplois de la firme, au Chinois Shunfeng Photovoltaic International (chiffre d'affaires de 177 M$ en 2013). Ce dernier a repris l'an passé l'entité Wuxi Suntech, l'usine de panneaux PV de Suntech Power, ex-N°1 sur le marché mondial du photovoltaïque. Le mandataire judiciaire cherche maintenant un investisseur pour une reprise totale ou partielle de la filiale Sunways Production; les contrats des 75 employés ont été résiliés fin avril.

La société allemande AEG Power Solutions, spécialisé dans les alimentations et les modules de puissance, a vendu sa filiale en Inde AEG Power Solutions India PVT, qui possède notamment une usine d'onduleurs photovoltaïques d'une capacité de 400 MW à Bangalore, au Japonais TMEIC (Toshiba Mitsubishi Electric Industrial System).

Le groupe européen Green Services, spécialisés dans les prestations de service et de maintenance de générateurs d'énergies renouvelables et notamment photovoltaïque, a racheté en janvier dernier les actifs du Français KBE Energy, présent sur le marché du design, de la construction et de la maintenance solaire avec un portefeuille de 18 MW constitué depuis sa création en 2006.

Les quinze plus grands fournisseurs de panneaux photovoltaïques ont encore renforcé leur domination du marché mondial en 2013. Selon les statistiques d'IHS Technology, leur part de marché est en effet passée de 51% en 2012 à 59% l'an passé, avec une croissance moyenne de leurs livraisons de 43%. Yingli Green Energy, Trina Solar et Canadian Solar à égalité avec Sharp forment le quatuor de tête avec des livraisons cumulées de 9,65 GW, soit 25% du marché. Et tout est prêt pour une nouvelle phase d'expansion en 2014 …



La croissance sur le marché mondial du photovoltaïque a atteint 24% en 2013 en termes de livraisons de panneaux PV, à 38,7 GW au total. Le Top 10 établi par les analystes comprend sept sociétés qui ont leur siège social ou la majeure partie de leurs usines en Chine. Comparé à 2012, le Chinois ReneSola a plus que triplé ses livraisons, le Sud-Coréen Hanwha Q-Cells et le Japonais Kyocera ont doublé leurs livraisons. Le Chinois JA Solar et le Japonais Solar Frontier ont vu leurs livraisons progresser de plus de 60%. Au global, la part de marché des fabricants chinois stagne quelque peu, estime IHS Technology. De 57% en 2011, leur part est montée à 59% en 2012 et retombée à 58% l'an passé. Les trois plus grands fournisseurs japonais sont remontés, eux, dans le classement grâce à la hausse de leur marché national qui a représenté 17% du marché mondial l'an passé. La Chine et le Japon sont deux pays difficiles à appréhender pour les fabricants étrangers, mais le Japon offrirait plus de possibilités par le biais de partenaires locaux, de distributeurs ou de fabricants OEM. Le groupe norvégien REC est le seul européen dans le Top 15. Au global, la part de marché des fabricants européens est restée stable à 13%, comme en 2011 et 2012. La part de marché de l'industrie japonaise a, elle, progressé de 12% en 2011 à quelque 15% l'an passé, tandis que les Américains ont reculé de 13% en 2011 à 9% en 2013.

Avec un retour quasiment à l'équilibre entre l'offre et la demande cette année selon IHS, et un marché tiré par l'Asie, les grands fournisseurs Chinois devraient toutefois renouer avec des vélléités d'expansion de leurs capacités de production. Ceci par tous les moyens : nouvelles usines, rachat de sociétés en difficultés, accords avec des partenaires OEM, etc. Pour IHS, notamment JA Solar, Trina Solar et Yingli Green Energy devraient étendre leurs capacités de de production de façon significative cette année.

L'Allemand Krannich Solar, spécialisé dans le commerce de gros des produits photovoltaïques et développeur d'installations PV, a signé un accord de partenariat avec le groupe Delta, ou plutôt sa filiale Delta Solar Power Europe, en vue de distribuer ses onduleurs sur le Vieux Continent, et notamment en France …

L'accord de distribution porte aussi sur l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la République Tchèque. Krannich distribuera aussi les onduleurs Delta en Australie. Il inclut les séries TL et TR de Delta Solar, livrées avec une garantie standard de 5 ans extensible gratuitement à 10 ans par simple enregistrement sur le site Internet.

Caractéristiques de la série TL : disponible de 6 kVA à 30 kVA, gamme de tensions d'entrée de 250 V à 1000 V, deux MPPT, sans transformateur, possibilité de montage asymétrique des strings 33/67%.
Caractéristiques de la série TR : disponible de 2 kVA à 11 kVA, avec transformateur.

Le marché britannique du photovoltaïque est en plein essor. Pour Josefin Berg, analyste senior chez IHS, le Royaume-Uni bénéficie d'une stratégie nationale avec une feuille de route qui a fixé l'objectif à 20 GW en 2020, et devrait se doter de 13 GW d'installations PV au cours des cinq prochaines années, dont 2,4 GW cette année. NPD Solarbuzz estime, pour sa part, que le Royaume-Uni sera le moteur du marché européen du PV cette année, plus de 120 nouveaux projets PV de grande taille ayant déjà obtenu toutes les autorisations nécessaires …



Un grand nombre des projets déjà autorisés serait construit dans les douze prochains mois, précise NPD Solarbuzz. A fin avril 2014, le Royaume-Uni disposerait de plus de 325 fermes solaires de plus de 1 MW, dont plus de 60 de plus de 10 MW. Selon les statistiques des analystes, 444 projets de fermes solaires seraient actuellement à différents stades de construction ou de planning, dont 124 auraient déjà obtenu toutes les autorisations nécessaires.

IHS estime, de son côté, qu'une nouvelle puissance de quelque 922 MW a été installée au sol au 1er trimestre 2014 outre-Manche, après 1,3 GW de fermes solaires au total sur l'ensemble de l'année 2013. Partant, les analystes considèrent le Royaume-Uni comme l'un des marchés PV les plus dynamiques d'Europe, tiré par le secteur des grandes centrales utilitaires bénéficiant des certificats d'obligations renouvelables (ROC). Au 2e trimestre 2014, la rétribution pour les nouvelles installations PV a toutefois été réduite de 1,6 ROC/MWh à 1,4 ROC/MWh (ce qui a d'ailleurs probablement fait exploser le secteur des grandes centrales au sol au 1er trimestre), et la feuille de route prévoit une diminution à 1,2 ROC/MWhau 1er avril 2015. Et la feuille de route publiée par le gouvernement britannique (voir notre article) vise à déployer les installations PV plus en toiture qu'au sol. Selon IHS, cette stratégie conduirait à un marché annuel de 2,5 à 3 GW jusqu'en 2018, pour atteindre un volume de 16 GW à cet horizon. Partant, l'objectif des 20 GW en 2020 serait largement dépassé.

Selon IHS, cinq grands développeurs (Conergy, British Solar Renewables, Martifer Solar, Grupotec et Isolux Corsan) ont réalisé 46% des 922 MW de centrales au sol au 1er trimestre 2014. Le principal investisseur s'appelle Lightsource Renewable Energy. Ce dernier vient de créer une division Rooftop PV, et répond ainsi à la réorientation du déploiement souhaité par le gouvernement britannique.

Suntech Power, la société holding, a reconnu le rachat de sa principale unité opérationnelle Wuxi Suntech par son compatriote Shunfeng. Malgré des discussions concernant les modalités de la reprise des actifs, elle a signé un accord avec Wuxi Suntech pour lui céder des certifications produits, commercialiser les produits (avec des commissions) en Europe et aux États-Unis et effectuer le service après-vente des produits fabriqués par la nouvelle entité pendant un an, et contribuer à la restructuration de Suntech Power International en Europe …

La société allemande Viessmann Photovoltaik a signé un accord avec Schüco International en vue de lui racheter son activité photovoltaïque. Viessmann étendrait ainsi son offre dans le secteur du PV tout en récupérant les clients de son compatriote. La société veut agrandir sa gamme de produits pour devenir un fournisseur système dans le PV, et vise à se développer surtout en Europe, en particulier en Allemagne, en Italie, au Benelux et en Grande-Bretagne. Schüco International se recentre, lui, sur ses activités clés (fenêtres et façades).

Demeter et Axis viennent d'entrer au capital de la société française Suaval, une des entreprises de référence dans le secteur de l’isolation thermique industrielle, également positionnée au niveau international sur l’isolation des centrales solaires thermodynamiques, avec une participation à la construction de 22 sites.

Le marché britannique des installations photovoltaïques affiche un volume record de 1085 MW de puissance du 1er janvier au 31 mars 2014, à en croire les dernières statistiques du « UK Deal Tracker » de NPD Solarbuzz. Le marché outre-Manche aurait explosé à partir d'octobre 2013, avec une tendance lourde vers des projets de plus de 10 MW …



Sur les six derniers mois, la nouvelle puissance PV installée aurait ainsi atteint 1,54 GW, tous segments confondus. Le secteur des centrales PV au sol affiche la plus forte croissance, avec près de 78% des 1,54 GW. Selon NPD Solarbuzz, 131 projets ont été installés au Royaume-Uni sur cette période, dont 50 projets de plus de 10 MW, qui bénéficient du dispositif de certificats d'énergie renouvelables (ROC au Royaume-Uni, soit Renewable Obligation Certificate) et non pas des tarifs d'achat pour l'électricité produite.

Tout à fait logiquement, c'est le Sud-Ouest qui mène la liste des installations au plan géographique, avec 37% de la nouvelle puissance, suivi de la Région Est avec 26% et du Sud-Est avec 20%.

Au total, le parc photovoltaïque a atteint 4,46 GW au Royaume-Uni, dont 47% au sol, 49% en toiture dans le résidentiel et le petit commercial jusqu'à 100 kW, et seulement 4% dans le segment des grandes toitures.

Selon la volonté de Bruxelles, le déploiement du photovoltaïque devrait faire appel à des appels d'offres pour tous les projets à partir de 2017, et les tarifs d'achat fixes seraient progressivement remplacés par une vente directe de l'électricité à prix de marché avec une prime dite "de marché"* ou par des certificats d'économie d'énergie. La Commission européenne a en effet dévoilé de nouvelles règles pour les aides publiques octroyées à des projets dans le domaine de la protection de l’environnement et de l’énergie, qui impactent surtout des filières telles que le photovoltaïque, considérées comme matures. Une approche de soutien aux grands groupes et discriminatoire pour les petits producteurs, estime l'EPIA …

Les nouvelles règles édictées par la Commission européenne ne seront pas applicables aux installations existantes.

Des appels d'offres au-dessus de 1 MW
Pour Joaquín Almunia, vice-président de la Commission européenne chargé de la politique de concurrence, « l'heure est venue pour les énergies renouvelables d'entrer sur le marché. L’Europe doit atteindre ses objectifs en matière d’énergie et de climat au coût le moins élevé possible pour les contribuables, sans fausser la concurrence au sein du marché unique. » De fait, selon Bruxelles, les aides publiques ont protégé le déploiement de sources d'énergies renouvelables des signaux de marché et n'ont pas été réduites en phase avec la baisse des coûts de production, ce qui a donc provoqué des distorsions de concurrence.

Le dispositif Environmental and Energy Aid Guidelines (EEAG) devrait être adopté en mai prochain pour la période du 1er juillet 2014 à fin 2020, avec une période transitoire pilote s'étalant sur 2015 et 2016 pendant laquelle il sera possible pour les états membres de tester la mise en concurrence de l'électricité de sources renouvelables sur une petite partie (5%) de leur nouvelle capacité de production d’électricité. Les appels d'offres s'étendraient ensuite à tous les projets d'une puissance supérieure à 1 MW à partir de 2017. Des exceptions seront possibles. Les petites installations, surtout celles inférieures à 500 kW, seraient ainsi soumises à un régime spécial et pourraient continuer à bénéficier d'un prix d'achat ou d'autres mesures équivalentes. Pour tous les détails, cliquer ici

Selon l'EPIA (association de l'industrie européenne du photovoltaïque), il créerait de nouvelles barrières à l'intégration de sources d'énergie renouvelables dans le bouquet énergétique européen en freinant le déploiement des générateurs d'électricité de petite taille. « Un système d'appel d'offres entraîne inévitablement des risques et des coûts, et est donc inadapté à des centrales PV en toiture et à des générateurs d'électricité de petite taille. La limite de 1 MW est trop basse. De nombreuses coopératives ou communautés locales seront désormais obligées de soumettre leurs offres dans le cadre d'un dispositif qui ne leur est pas adapté », a souligné Alexandre Roesch, responsables des affaires réglementaires au sein de l'EPIA.

Les autorités de Bruxelles maintiennent que ces nouvelles règles réduiront la facture de la transition énergétique pour les consommateurs, qu'elles devraient aider les États membres à atteindre leurs objectifs liés au climat à l'horizon 2020, et aussi éviter des distorsions du marché suscitées par de (trop) généreuses subventions accordées aux sources d'énergie renouvelables. Elles offrent toutefois aussi aux industries « électro-intensives » d'importantes réductions voire des exemptions totales des charges financières pour le support aux énergies renouvelables.

Parallèlement, l'agence de presse Reuters nous apprend que les pays membres de l'Union européenne ont confirmé l'imposition de taxes douanières punitives sur le verre solaire de fabrication chinoise, de 17,1 à 42,1% selon les sociétés. Ces taxes punitives avaient déjà été instaurées provisoirement il y a un peu plus d'un an. Maintenant, avec l'aval d'une majorité des états membres, elles devraient s'appliquer à partir de fin mai sur une durée de cinq ans. Pour des détails, voir notre article précédent en cliquant ici

* Ce mécanisme de prime, censé compenser le coût pour assurer la rentabilité des centrales, est aussi préconisé par le SER. Voir notre article

Les récentes statistiques d'IHS Technology montrent la progression inexorable des fabricants asiatiques d'onduleurs dans le Top 10 des fournisseurs mondiaux en termes de chiffres d'affaires. En 2013, ils sont en effet au nombre de quatre, avec les Japonais Omron, TMEIC et Tabuchi ainsi que le Chinois Sungrow, du fait de la montée en puissance des marchés asiatiques et de la baisse des ventes sur le Vieux continent. SMA et ABB (incluant Power-One) restent les deux grands leaders …



Les fournisseurs de petite à moyenne taille, tels que Fronius, Kaco New Energy et d'autres, ont tous reculé dans ce classement, parallèlement à la baisse du marché européen. Seul Power-One, déjà dans le Top 10 en 2008 et en 2e position depuis quatre ans, a réduit son écart d'avec le premier après sa reprise par ABB. Selon l'étude « PV Inverter World Market Report – 2014 » d'IHS, 35% des ventes d'onduleurs ont été réalisés en Chine et au Japon en 2013, contre 12% en 2011. Pour les sociétés internationales, l'accès aux marchés asiatiques est plus qu'un parcours de combattant, avec de nombreuses barrières. Les fournisseurs asiatiques dominent donc tout naturellement leurs marchés nationaux, ce qui les a propulsé dans le Top 10. Le Chinois Sungrow détient ainsi une position de leader sur son sol, avec plus de 2 GW de livraisons dont la majorité y a été installée rien qu'au 4e trimestre 2013. En nombre d'unités, il arriverait probablement en tête du classement mais le faible prix de vente de ses onduleurs sur le marché chinois le cantonne derrière les leaders mondiaux.

Les fabricants japonais Omron, TMEIC et Tabuchi sont également entrés dans le Top 10 l'an passé, après un triplement du déploiement PV sur leur sol national. Le marché japonais a ainsi représenté 17% du marché mondial, en nombre d'unités. Pour Sam Wilkinson, directeur des études sur l'énergie solaire chez IHS, il est probable qu'ils vont encore renforcer leurs positions cette année. Leurs ventes sont assez réduites en dehors de leur marché domestique mais cette situation pourrait changer rapidement avec l'expérience désormais acquise.

En guise de résultats financiers préliminaires pour le 1er trimestre 2014, les Chinois Trina Solar et Yingli Green Energy ont tous deux dévoilé que leurs livraisons de panneaux photovoltaïques vers l'Europe étaient en-dessous de leurs prévisions initiales. Dans le contexte actuel du prix plancher d'importation et du recul du volume de déploiement PV sur le Vieux continent, les fournisseurs chinois sont moins dépendants du marché européen que par le passé, avec environ 30% de leurs ventes l'an passé. Leurs estimations de livraisons totales pour l'ensemble de l'année 2014 restent inchangées …



Leur compatriote JA Solar pense, par contre, avoir livré 620 MW, soit plus que les 580 - 610 MW estimés en début d'année, et prévoit un volume de 2,7 à 2,9 GW sur l'ensemble de 2014, dont 200 MW pour ses propres projets développés en interne. Trina estime ses livraisons au 1er trimestre 2014 à quelque 540 - 570 MW, dont 20 - 30 MW pour ses propres projets, contre les 670 MW à 700 MW prévus. Une baisse liée à la révision de l'accord encore en cours concernant le prix plancher pour les importations sur le Vieux continent, de 0,56 à 0,53 €/Wc au 1er avril 2014 (voir notre article). La société compte renouer avec une croissance de ses livraisons dès que cet accord sera finalisé, et maintient ses prévisions sur l'ensemble de l'année à 3,6 – 3,8 GW, dont 400 à 500 MW pour la construction de projets développés en direct. Soit une baisse de l'ordre de 26 à 30% comparé au 4e trimestre 2013. Yingli Green Energy dévoile, pour sa part, que ses livraisons de panneaux PV ont diminué de plus de 30% au 1er trimestre 2014 comparé au 4e trimestre 2013. la société avait initialement estimé le recul à quelque 25%. Un recul à mettre surtout sur le compte d'une baisse saisonnière de la demande sur le marché chinois et d'un retard sur un assez important chantier en Algérie. Comme son compatriote, Yingli maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2014, à quelque 4 à 4,2 GW.

Les trois firmes précisent toutefois que leur marge brute d'exploitation serait en hausse au 1er trimestre 2014. La marge se monterait ainsi à 18 – 20% contre environ 15% précédemment annoncé pour Trina et à 15,5 – 16,5% comparé à 14 – 16% pour Yingli, notamment grâce à un prix moyen de vente des panneaux PV plus élevé. Trina Solar a en outre vendu son premier projet PV en Chine, un site de 50 MW situé à Wuwei dans la province de Gansu.

Inauguré début avril, le centre de congrès SwissTech Convention Center de Lausanne, opéré par l'Ecole polytechnique fédérale de la ville (EPFL), abrite une centrale photovoltaïque constituant la première intégration architecturale des cellules solaires de Graetzel, ou à pigments photosensibles, au monde. Elle se présente comme une surface vitrée et colorée de 300 m2 en façade ouest du bâtiment pour une puissance non dévoilée. Cette centrale a été réalisée en partenariat entre l'EPFL et Romande Énergie …

Le centre SwissTech a aussi abrité le 12e congrès photovoltaïque national de Suisse les 10 et 11 avril denrier. Le pays compte quelque 40000 installations solaires, qui produisent environ 1% de la demande annuelle en électricité, soit dix fois plus qu'il y a cinq ans.

La surface active s'établit à 200 m2. Les cellules solaires ont été réalisées et assemblées par deux PME suisses, respectivement Solaronix à Aubonne (canton de Vaud), qui dispose d'une licence de fabrication et de commercialisation des cellules solaires à pigments photosensibles comme une dizaine d'autres sociétés de par le monde, et Hevron à Courtételle (canton du Jura). Rappelons que les cellules solaires à pigments photosensibles sont dites cellules solaires de Grätzel parce qu'elles ont été inventées (en 1991) par Michael Grätzel, professeur chercheur à l'EPFL. Des chercheurs ont déjà atteint des rendements de conversion de plus de 12% en laboratoire, en production le rendement n'est toutefois que de quelques pourcents. Entièrement financé par Romande Energie, le projet visait à développer une centrale PV de grande taille susceptible d'ouvrir le chemin à des travaux de R&D en grandeur nature.

La centrale exploite les avantages particuliers de ce type de cellules solaires : translucide, performance non dégradée en vertical et en façade par rapport à une installation en toiture inclinée comme c'est le cas pour les solutions PV classiques, protection du bâtiment de l'ensoleillement direct et, donc, réduction des besoins de rafraîchissement en été, etc. L'intégration architecturale de la technologie, avec un design utilisant du verre chromatique compatible, a été réalisée avec cinq nuances de couleur (rouge, orange et vert) par l'artiste suisse Catherine Bolle, en coopération avec le laboratoire Grätzel de l'EPFL et le cabinet des architectes Richter Dahl Rocha & Associés.