Afin de soutenir son développement, la jeune pousse française Neoen, filiale à plus de 50% de Direct Energie et producteur d'énergie spécialisé dans les énergies renouvelables, vient de réaliser une levée de fonds de 20 millions d'euros auprès de ses actionnaires investisseurs, Crédit Agricole Private Equity et le groupe Louis Dreyfus qui avaient déjà injecté 20 M€ en juillet 2009 …

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Cette levée de fonds intervient après une forte croissance des réalisations et des projets de Neoen depuis un an, et annonce une nouvelle phase de développement de son parc de production d'électricité avec, en particulier la construction, à partir de 2011 et en partenariat avec la société française Exosun, des premiers segments de la centrale photovoltaïque sur le terrain en reconversion d'une ancienne base de l'Otan à Marville-Montmédy dans la Meuse.

Elle devrait par ailleurs permettre à Neoen de participer à la mise en place d'une filière industrielle française dans l'éolien offshore. Dans ce contexte, la société a déjà créé un partenariat industriel avec Louis Dreyfus Armateurs en juin dernier.

Neoen vise à faire partie des cinq premiers producteurs d'énergie renouvelable en France d'ici 2014.

La jeune pousse aixoise SunPartner, créée en 2008 avec la vocation de promouvoir l'énergie solaire photovoltaïque, vient d'obtenir 1,8 M€ lors de son premier tour de table auprès de Davanière Capital Partenaire, Sophia Business Angel et Little Green Capital. Avec ces fonds, elle compte assurer le développement de ses deux filiales : Wysips, active dans les systèmes à capteur photovoltaïque à couches minces, et Axiosun, spécialisée dans les centrales solaires à concentration …

Sa filiale Axisoun se positionne sur le secteur des mini-centrales solaires à concentration pour les pays à fort ensoleillement direct avec un capteur solaire à miroir cylindro-parabolique. Des projets d'installations sont en cours notamment sur le continent africain (Cameroun, Sénégal ...).

Sa filiale Wysips (What You See is Photovoltaic Surface) exploite, elle, un procédé breveté éponyme qui consiste à intégrer un capteur photovoltaïque à couches minces sous une surface transparente. Ce procédé a été inventé par Joël Gilbert, un spécialiste de l'optique, co-fondateur de SunPartner aux côté de Ludovic Deblois.

Pour en savoir plus, aller sur la page Wysips de Sunpartner.

Wysips développe notamment un téléphone mobile solaire, qui ne nécessiterait quasiment ni batterie ni chargeur, la source d'énergie étant directement intégrée sous l'écran d'affichage. Ce téléphone fonctionnant selon le principe de l'alternance images/transparence sera dévoilé lors d'une conférence de presse le 30 septembre prochain.

L'Allemand Solon, fabricant de panneaux photovoltaïques, vient de signer un contrat-cadre avec le distributeur France Photovoltaïque pour la livraison de panneaux solaires destinés au marché français …

Basé à Berlin, Solon, qui vient d'ouvrir sa filiale française à Lyon, est un fabricant de panneaux photovoltaïques et de solutions systèmes pour centrales en toiture ou au sol.
France Photovoltaïque est le premier partenaire de Solon en Ile-de-France.

Rhônalpénergie-Environnement, l'agence de l'énergie et de l'environnement en Rhöne-Alpes, vient de mettre à jour le guide d’aide au montage de projets photovoltaïques portés par des exploitants ou sociétés agricoles publié en 2009 et intitulé Le photovoltaïque raccordé au réseau en milieu agricole ; cette mise à jour s'est avérée nécessaire à la suite des nombreux changements, au niveau des tarifs d'achat, des démarches administratives et des aspects tant juridiques que fiscaux, pour le photovoltaïque en milieu agricole en France …

Tarifs pour les installations de plus de 3 kWc sur bâtiments agricoles


Rhônalpénergie-Environnement est une association créée en 1978, qui conseille les collectivités territoriales et les entreprises du tertiaire public en matière d'économie d'énergie, de promotion des énergies renouvelables, de protection de l'environnement et de mise en pratique du développement durable.

Pour le guide publié en 2009, cliquer ici
Pour la mise à jour de septembre 2010, cliquer ici

Une garantie de 20 ans, - pièce, main-d’œuvre et déplacement - qui intègre même l’onduleur, - équipement souvent présenté comme le maillon faible d’une installation PV -, des panneaux « made in France » assemblés par Tenesol à Toulouse, un kit de montage développé par le Vendéen Marchegay permettant de réaliser l’intégration au bâti en moins d’une journée avec une solution d’étanchéité qui répond à la règlementation entrant en vigueur au 1er janvier 2011 pour bénéficier du tarif d’achat le plus élevé : EDF Energies Nouvelles Réparties joue la carte de la sécurité et de la tranquillité du client plutôt que celle du prix pour espérer s’imposer durablement sur le marché des particuliers…

Luçon (Vendée) - La filiale 50/50 d’EDF et d’EDF Energies Nouvelles (*) met en avant la pérennité de son offre pour rassurer le client : ici pas de panneaux chinois, de technologies de cellules exotiques ou d’onduleurs de marque inconnue pour tirer les coûts vers le bas. Son offre pour les particuliers, qui se décline en trois puissances de 1,9, 2,2 et 2,96 kWc et dont la première installation a été réalisée fin août, fait appel à des onduleurs SMA, le leader mondial du secteur, et à des panneaux silicium d’une puissance unitaire de 185 Wc, assemblés en France à Toulouse par Tenesol exclusivement pour EDF ENR. Benjamin Declas, directeur technique d’EDF ENR Solaire a spécifié les caractéristiques techniques et dimensionnelles de ces panneaux de 140 Wc au m2 (un bon niveau de rendement pour des panneaux en silicium), qui permettent de réaliser une installation de 2,96 kW avec 16 modules. Ces panneaux sont livrés sans cadre, car l’originalité de la solution d’EDF ENR réside dans la structure métallique d’intégration au bâti, qui a été standardisée au maximum pour réduire les coûts de pose. Cette structure assure l’étanchéité du toit, sans le recours à une sous-couche d’isolation. Cette technique permettra ainsi au client de bénéficier du tarif d’achat le plus élevé quand la réglementation évoluera le 1er janvier 2011.

Cette optimisation du kit de pose est le fruit d’un accord d’exclusivité réciproque avec le Vendéen Marchegay, une filiale du groupe Richel. Cette entreprise, implantée à Luçon, réussit la prouesse de vendre et d’exporter en Chine des serres métalliques géantes pour réaliser des jardins publics botaniques très prisés des Chinois. « Notre métier d’intégration de panneaux verriers en toiture dans des charpentes métalliques nous a tourné tout naturellement vers le photovoltaïque depuis 2007 », explique Franck Champain, directeur général de cette PME vendéenne de 135 personnes qui réalise désormais la moitié de son activité dans le photovoltaïque et dispose d’un laboratoire de R&D pour étudier l’intégration de panneaux de différents fournisseurs suivant les caractéristiques (poids, dimension, module cadré ou non, avec ou sans zone de recouvrement, etc.). Deux ingénieurs de R&D à plein temps sur un an ont permis de développer un kit de montage de plus de 100 pièces standard pour s’adapter aux offres à destination des particuliers d’EDF ENR. Chaque installation spécifique permet d’éditer une nomenclature de pièces ; le service logistique de Marchegay les répartira alors dans trois colis à destination de l’équipe d’installation composée de deux couvreurs et d’un électricien. EDF ENR assure qu’il faut alors typiquement moins d’une journée pour réaliser l’installation, ce qui permet de s’affranchir des problèmes d’intempéries. Pour avoir assisté à une démonstration de montage sur le site de Marchegay destiné à la formation des installateurs (EDF ENR compte faire appel à 80% d’installateurs externes), le système paraît également suffisamment bien pensé pour absorber les baisses de prix que nécessiteront les futures baisses tarifaires …

Sans compter sur les effets des augmentations de volumes. Car les ambitions d’EDF ENR sont clairement de se situer dans le peloton de tête - si ce n’est en tête - du marché français du PV pour les particuliers. Ce marché se situera cette année à 150 MW, soit entre 40 000 et 50 000 installations, pour un marché total du PV de 600 MW. EDF ENR, qui compte réaliser 4000 installations pour les particuliers en 2010, fait donc déjà partie des acteurs qui comptent (aux côtés d’Evasol, Sunnco, Solaire Direct,…) face à la cohorte des installateurs individuels certifiés Quali'PV.

Mais ce n’est qu’un début. « La France abrite 29 millions de foyers, 15 millions de maisons individuelles dont 12 millions de résidences principales ; même si elles ne sont pas toutes orientées plein sud, le potentiel de développement est énorme », se prête à rêver Francis Buscaylet, directeur du marché des particuliers d’EDF ENR. Certes les subventions vont progressivement diminuer (déjà, le crédit d’impôt va être réduit de moitié l’an prochain). Mais les installations chez les particuliers continueront d’être rentables. Olivier Paquier, p-dg d’EDF ENR et directeur général d’EDF Energies Nouvelles et Roland Barthez, p-dg d’EDF ENR Solaire s’accordent pour penser que la parité réseau pourrait intervenir d’ici 5 ans, offrant ainsi un énorme potentiel au marché des particuliers

Pour l’instant, EDF ENR a un contrat d’approvisionnement de 10 MW par an avec Tenesol. Mais rappelons que Tenesol a également l’ambition de se diversifier sur le marché de l’offre aux particuliers (voir notre article ‘Tenesol lance une « box » photovoltaïque à destination des particuliers’). Peut-on être fournisseur et concurrent ? Et quid de la rumeur qui prête à Total l’ambition de racheter la participation de 50% d’EDF dans Tenesol pour être seul maître à bord chez le fabricant de panneaux ? EDF ENR élude la question. Mais gageons que si le marché continue son essor, en bon industriel, l’entreprise aura tôt fait de diversifier ses sources d’approvisionnements.

Frédéric Fassot.


De gauche à droite : Francis Buscaylet, Benjamin Declas, Roland Barthez et Olivier Paquier.

(*) EDF EN, spécialisée dans les grands projets en énergies nouvelles (financement, réalisations) s’adresse plutôt à une clientèle professionnelle et réalise un CA annuel de plus de 1 milliard d’euros. A l’horizon 2012, les installations d’EDF EN en énergies renouvelables représenteront 4200 MW dont 500 MW dans le solaire. EDF ENR Solaire réalise 2/3 de son activité chez les particuliers et un tiers chez les professionnels, pour un chiffre d’affaires total d’environ 100 M€. Au 30 juin, EDF ENR Solaire avait réalisé plus de 6000 installations chez les particuliers, et avait plus de 100 000 m2 de panneaux installés ou en cours d’installation chez les professionnels.

France Nouvelles Energies (FNE) vient d'annoncer la disponibilité d'une étude du marché français du photovoltaïque qui, au-delà d'une présentation des acteurs déjà en présence et du potentiel de ce marché, se présente comme un véritable guide pour les nouveaux entrants – industriels, développeurs et financiers – grâce à différents chapitres synthétisant l'ensemble des informations fondamentales nécessaires à une compréhension chiffrée et détaillée du secteur …

L'étude de FNE détaille le mécanisme des tarifs d'achat, le cadre réglementaire, les forces actuellement en présence en France (avec, notamment, des fiches sociétés avec le profil des 30 plus importants acteurs sur l'Hexagone), les types de projets et les facteurs clés de leur succès, etc., et évalue aussi les perspectives de développement du marché.

Selon FNE, le marché du PV en France s'est développé à grande vitesse, de 70 MW en 2007 à 175 MW en 2008, puis à 269 MW en 2009. « Nos estimations pour 2010 et 2011 chiffrent les capacités installées à respectivement 700 MW  et 1000 MW, ceci selon une hypothèse basse », nous a confié Mathieu Brandibat, responsable de l'étude chez FNE.

« Le segment résidentiel est actuellement le plus développé. Le potentiel reste important, avec des prévisions de croissance de près de 280 MW en 2010 essentiellement sur des habitations principales. Les installations industrielles devraient se développer plus rapidement que les installations résidentielles, avec 315 MW attendus pour 2010. Les retours d'expérience des développeurs et la sensibilisation des entreprises au PV ont permis d'améliorer la maîtrise des coûts et des délais de réalisation. Enfin, les installations au sol devraient progresser de 105 MW en 2010. Près de 650 MW ont été annoncés pour la période 2010-2013, avec néanmoins de nombreux projets qui ne seront pas menés à terme à cause de la baisse des tarifs d'achat », nous a expliqué Mathieu Brandibat.

Selon FNE, si la filière française s'est organisée afin de répondre à la demande du marché, le pays reste largement importateur, à plus de 50 %. « En amont, nous n'avons recensé que deux projets de production de silicium de qualité solaire. Par contre, une dizaine de nouveaux acteurs ont lancé des projets de développement d'usines pour la production de panneaux PV, ce qui portera la capacité de production de la France à près de 450 MW d'ici fin 2010. La caractéristique principale de la filière française est aujourd'hui l'atomisation de son aval, avec plusieurs milliers de sociétés d'installations aux compétences très hétérogènes », estime Mathieu Brandibat.

Pour en savoir plus sur l'étude, veuillez cliquer ici

Créée en 2008, France Nouvelles Energies (FNE) est une société de conseil dont le but consiste à assister des acteurs industriels et financiers internationaux du secteur des énergies renouvelables en général, et du photovoltaïque en particulier, désireux d'entrer sur le marché français et de s'y développer. FNE accompagne aussi ses clients dans tout type de projets, qu'il s'agisse de projets industriels dans le PV, de l'nstallation de centrales, de la mise en place de réseaux de ventes et/ou d’installateurs, ou encore de veille technologique et règlementaire.

Un exemple de fiche société :

En Ile-de-France, la FFIE et ERDF ont signé une convention de partenariat dont l’un des objectifs est de développer les compétences des installateurs électriciens, qui seront retenus après consultation sur des marchés ERDF, afin qu'ils puissent réaliser le raccordement d'une installation photovoltaïque au réseau ERDF dans la région …

La FFIE et ERDF veulent améliorer la qualité des installations et des prestations fournies à leurs clients utilisateurs du réseau de distribution d’électricité, notamment en trouvant ensemble des réponses adaptées aux nouveaux enjeux de la croissance de la production photovoltaïque et des raccordements collectifs.

Cette convention régionale a été signée par Jean-Claude Albarran, délégué régional de la CSEEE Paris et sa Région (Chambre syndicale des entreprises d’équipement électrique), Fabien Crief, délégué régional CSEE Seine-et-Marne et Gilbert Grosdidier , délégué général Ile-de-France (Essonne, Val-de-Marne, Yvelines), qui était représenté par Bernard Franck, président départemental de la section électricité de la FFB Val d'Oise, et Francis Parot, directeur clients et fournisseurs ERDF d’Ile-de-France.

Concentrix Solar, division du spécialiste des tranches de silicium sur isolant Soitec dédiée au solaire par concentration (CPV), vient de rejoindre l'initiative Transgreen récemment créée dans le cadre du Plan solaire méditerranéen afin de développer un réseau de transmission électrique répondant aux futurs besoins de pays limitrophes de la Méditerranée …

La technologie CPV de Concentrix est particulièrement bien adaptée aux centrales au sol dans les régions sèches et arides, avec des températures ambiantes élevées. Elle affiche un rendement système de 25% (AC).

Créé en 2005 par essaimage de l'institut Fraunhofer des systèmes solaires (ISE) de Fribourg (Allemagne), Concentrix Solar fait partie du groupe Soitec depuis décembre 2009.

L'Allemand Q-Cells et le Canadien ATS (Automation Tooling Systems), maison mère de Photowatt, viennent de créer une société commune (50/50) en Ontario (Canada), qui développera des projets de centrales solaires au sol de grande envergure …

Appelée Ontario Solar PV Fields, cette entité a déjà dans son carnet de commandes le développement de sept projets de centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 64 MW pour lesquels elle a obtenu un tarif d'achat garanti par les autorités publiques de l'Ontario. Ces projets représentent près de 10% de la puissance PV totale que l'Ontario a prévu de faire installer en garantissant des tarifs d'achat.

Ces centrales, dont la construction devrait démarrer courant 2011, seront réalisées avec des panneaux PV de Photowatt Ontario, filiale commune à ATS et Photowatt créée fin 2009.

Le chimiste Rhodia vient d'entrer au capital de la jeune pousse anglaise Eight19 et s'engage ainsi dans le développement d'une technologie photovoltaïque organique aux côtés du Britannique Carbon Trust et de The Technology Partnership. La société issue du laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge a réussi à lever 4,5 M£ de fonds de financement …

La technologie sera développée autour de matériaux polymères semiconducteurs afin de créer des cellules solaires souples, de faible poids, et faciles à installer. Les applications visées vont de l'intégration au bâti aux tissus intelligents et à des équipements mobiles intelligents.

Le rapport Charpin de l’Inspection Générale des Finances portant sur la filière photovoltaïque française, qui a été publié le 3 septembre dernier, continue à faire couler beaucoup d'encre. Commentaires choisis …

Pour Enerplan, « le rapport a été fait sérieusement, avec une équipe qui a pris le temps d’écouter les différents acteurs. Toutefois, le diagnostic du réel est quelque peu biaisé, et les conclusions hâtives vont étouffer le marché alors même que la filière industrielle française du PV en est encore au milieu de sa phase d'investissement. Le photovoltaïque ne représenterait pas un « péril financier » pour le pays s'il y avait une politique industrielle solaire ambitieuse, désireuse de s’appuyer sur sa vitrine nationale et sur la dynamique au sein des territoires afin de gagner en compétitivité au niveau mondial …
Rappelons que le marché français n’a véritablement démarré qu’il y a 2 à 3 ans. L'Allemagne mène, elle, une politique continue de développement de son marché depuis plus de 15 ans. Une ténacité politique qui a généré une industrie solaire globale et compétitive. Mais quid de la France ? »

Enerplan sera bien entendu partie prenante de la concertation annoncée pour cet automne pour préparer l’évolution des tarifs en 2011 et au-delà : « nous appelons ce dialogue de nos vœux. Un secteur émergent, principalement constitué de PME et de PMI, ne peut avancer à vue … Toutefois, s’il est proposé de supprimer l’amortissement exceptionnel de l’investissement solaire sur un an – outil adapté aux PME – pour ne conserver que la défiscalisation ISF Tepa qui intervient notamment sur les sociétés d’exploitations de parcs solaires, nous craignons que la spéculation ne soit pas éradiquée, loin s’en faut.

Enfin, nous alertons le gouvernement et l’administration sur les risques économiques pour le secteur industriel français et tous les installateurs Quali'PV qui visent le résidentiel. Une définition élitiste et rigoriste de l’intégré au bâti telle qu'elle est prévue pour janvier 2011 équivaudrait à une baisse du tarif résidentiel de 58 à 37 c€/kWh tandis que le crédit d’impôt sera diminué à 25%. De quoi déstructurer le secteur et perdre l’investissement des 3 dernières années. Les exigences édictées par l’administration, pourraient d’ailleurs constituer une rupture d’égalité des français devant la loi d’achat de l’électricité solaire. »

Dans un communiqué de presse, le SER-Soler précise, lui, que « les professionnels des énergies renouvelables regroupés au sein du SER et de sa branche photovoltaïque Soler ne partagent pas toutes les conclusions de cette étude et expriment leurs vives inquiétudes quant aux objectifs en termes de volumes exprimés d’ici à 2020 sur l’ensemble des segments. Par ailleurs, ils s’interrogent sur l’évaluation du coût pour la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) mentionné dans le rapport, notamment compte tenu des taux d’échec des projets en file d’attente ...

Le rapport de l’IGF introduit néanmoins la concertation à laquelle sont conviés les professionnels. Le SER-Soler en attend des orientations et un pilotage précis qui permettront le développement industriel. L’objectif final est, en effet, de développer une filière photovoltaïque solide, durable et compétitive qui, comme toute filière énergétique à son démarrage, nécessite un soutien de la puissance publique dont le coût doit être établi dans la plus grande clarté tant vis-à-vis des entreprises que des consommateurs d’électricité. »

A lire également : les commentaires d'Arnaud Gossement, avocat en droit de l'environnement et de l'énergie, sur son blog

Selon le baromètre annuel publié par l'Ademe, le nombre de foyers ayant réalisé des travaux de maîtrise de l’énergie en France est passé de 11,1% en 2005 à 14,8% en 2009. Un tiers des travaux réalisés dans ce cadre concerne l’amélioration des systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire avec des équipements utilisant des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire …

Les Français ayant réalisé des travaux de maîtrise de l’énergie ont dépensé en moyenne 4899 € en 2009, soit une augmentation de 6% par rapport à 2008.

Les dispositifs d’aides financières jouent un rôle déterminant dans le passage à l’acte : la TVA à 5,5% et le crédit d’impôt développement durable (CIDD) sont cités comme outils très incitatifs pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Mesure phare du Grenelle de l’environnement, lancé en avril 2009, l’éco-prêt à taux zéro est connu de 56% des personnes sondées. Sur ce dernier point, une campagne d’informations et d’animations sera organisée par les Espaces InfoEnergie du 25 septembre au 1er octobre partout en France.

JIT Solaire, intégrateur/installateur de systèmes photovoltaïques présent en Poitou-Charentes et Rhône-Alpes, vient de lever 3 millions d'euros auprès d'AXA Private Equity qui entre par ce biais au capital de la société …

JIT Solaire se donne ainsi les moyens de soutenir sa croissance et d'accélérer le développement de son activité d'installation et d'exploitation de centrales pour compte propre. La firme propose aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités l’installation de systèmes solaires produisant de l'électricité « clés en main », à partir de son offre pour l’intégration en toiture.

A fin juillet 2010, JIT Solaire avait réalisé plus de 6 MWc d'installations.

Réseau de franchise spécialisé dans les énergies renouvelables créé en 2007, Soleil en Tête annonce l’entrée de trois nouveaux investisseurs – le fonds Rhône-Alpes PME, A2D-Invest et Promelys Participations – via une augmentation de capital pour un montant de 1,5 M€ …
 
Lors de la création en 2007 de Solepi SAS, société détentrice de la marque Soleil en Tête, le capital était détenu à hauteur de 45% par EDF EnR, via sa filiale Photon Power Technologies (devenue EDF ENR Solaire au 1er juillet dernier), et le reste par ses fondateurs. Ces derniers restent majoritaires avec désormais 76% du capital.
 
« Notre réseau va réaliser en 2010 un chiffre d’affaires d’environ 25 M€ », explique Eric Laborde, président de Soleil en Tête. « Cette levée de fonds va nous permettre de financer notre croissance, car nous pensons atteindre les 40 M€ en 2011. Nous allons probablement passer de 45 à 60 agences d’ici cette date avec deux produits phares : les panneaux photovoltaïques et les pompes à chaleur. »

Quali'EnR, association qui gère les appellations qualité pour les énergies renouvelables, annonce la mise en ligne, sur son site, des informations concernant les aides financières disponibles auprès des régions, départements et communes pour l’installation de systèmes à base d'énergies renouvelables chez les particuliers …

Rappelons que les différentes appellations – « Qualisol » pour le solaire thermique et « QualiPV » pour le photovoltaïque – constituent aujourd’hui les seules références garantissant aux particuliers une installation de qualité.

«Ces aides sont encore indispensables pour soutenir le développement de l’installation des systèmes à base d'énergies renouvelables chez les particuliers. Bien les identifier en amont d’un projet est déterminant », précise André Joffre, président de Qualit’EnR.

L'Espagnol Proinso, un distributeur de panneaux PV, d'onduleurs et de trackers qui regroupe en outre un réseau de 892 installateurs, est désormais aussi un point de collecte dans le cadre du programme de recyclage PV Cycle. La firme réceptionne ainsi tous les types et marques de panneaux photovoltaïques, soit sur substrat verre soit couches minces, dans ses centres logistiques en Espagne, en Italie, en Grèce, et bientôt en France et en Allemagne …

Proinso reprend les panneaux photovoltaïques usagés pour le compte de l'association PV Cycle basée à Bruxelles. Pour ses installateurs qualifiés, l'Espagnol envisage un système de bonus sous forme de rabais pour l'achat de nouveaux panneaux PV pour chaque panneau ramené au point de collecte.

L'Allemand Solon, fabricant de panneaux photovoltaïques, vient d'ouvrir sa filiale en France, basée à Lyon, « afin d'offrir un service d’une qualité supérieure sur un marché en pleine croissance », a déclaré Stefan Säuberlich, pd-g de l’entreprise …

Afin d'alimenter sa croissance sur le sol français en installant également ses propres centrales photovoltaïques, l’entreprise est à la recherche de développeurs de projets susceptibles de prospecter les sites appropriés et de préparer les autorisations nécessaires avant construction.

La firme recherche des terrains d’une superficie de 10 à 50 hectares sur tout le territoire français.

Solarfun Power a, pour sa part, choisi d'ouvrir sa filiale française à Lille. La firme chinoise compte installer des panneaux photovoltaïques pour une puissance totale de 15 MW sur l'Hexagone en 2010. Elle a pour cela signé des accords de coopération avec des développeurs tels que Ecostream, Scatec et Meridian …

La filiale française de Solarfun, fabricant de silicium, cellules solaires et panneaux photovoltaïques, sera dirigée par Laurent Bodin, qui était jusqu'ici responsable du développement des activités photovoltaïques et énergies renouvelables chez Huber Suhner France.

Après la baisse des tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque annoncée dans notre numéro de rentrée, le gouvernement s'apprêterait également à réduire de moitié le crédit d'impôt dès l'an prochain, soit de 50 à 25% du coût matériel, nous a appris le quotidien Les Echos. Les propositions de la mission Charpin mandatée au printemps dernier par l'Inspection générale des Finances (voir notre article), laissent en outre augurer de futurs temps difficiles pour le photovoltaïque en France …

Petite sélection des recommandations de la mission : cible annuelle de 300 à 500 MW/an répartis entre trois cibles de marchés pertinents ; tarif avec dégressivité trimestrielle automatique en fonction des volumes pour les particuliers et les grandes toitures ; prime d’intégration au bâti limitée au seul segment des particuliers (toitures <9 kWc) ; mobilisation des grands acteurs industriels susceptibles de se positionner sur le photovoltaïque ; effort de R&D sur les technologies de 2e et 3e génération plutôt que sur le silicium cristallin ; mise en place rapide de l'institut solaire dédié couches minces à Saclay ...

La mission a globalement préféré se baser sur le concept espagnol, qui consiste à « contingenter l’accès aux tarifs réglementés pour une maîtrise du coût total, mais en créant une file d’attente. »

Elle a, par contre, écarté l'approche de l'Allemagne (un « corridor cible » de puissance annuelle installée avec des tarifs dégressifs automatiques) car celle-ci, « tout en donnant de la visibilité à la filière, n’assurerait ni la maîtrise des quantités, ni celle des coûts. » Rappelons tout de même que l'Allemagne a 10-15 ans d'avance sur la France ...

Les premiers commentaires qui nous sont parvenus sont sans complaisance : la mission préconise l'effort de R&D pour les technologies du futur sans laisser de place à une politique industrielle maîtrisée sur les technologies actuelles, condamne hâtivement un marché émergent en pleine phase d'investissement, favorise les grands groupes au détriment des PME ...

Le rapport de la mission Charpin ainsi qu'un document annexe sur le développement de la filière PV française, sont téléchargeables sur le site du ministère de l'économie : Mission relative à la filière PV en France

Pas un jour, ou presque, ne passe, sans commentaires sur les nouveaux tarifs d'achat instaurés au 1er septembre dernier. Derniers en date, les communiqués de presse de l'Apesi (Association des producteurs d'électricité solaire indépendants) et du Synaip (Syndicat national des installateurs du photovoltaïque) …

L'Apesi se demande : « Mais que veut donc le gouvernement ?
Le secteur le plus durement touché (jusqu’à - 40 % depuis le début de l’année) est celui des toitures industrielles et des centrales au sol de petites puissance, sur lequel opère une multitude d’acteurs indépendants, des PME-PMI.

Par ses décisions successives, le gouvernement empêche la création d’une filière industrielle. Il favorise la reconcentration des acteurs où quelques grands groupes tireront leur épingle du jeu et concentreront l’ensemble du développement solaire français. Le seuil de 500 MW/an évoqué signifierait le dépôt de bilan assuré pour les petits et moyens producteurs...

Le MEEDDM s’alarme sur le coût supposé des 3 000 MW de « projets déposés ». Sur l’origine de ce chiffre, le mystère reste entier. Impossible en effet d’accéder aux données d’ERDF, ni de comprendre quels critères ont été retenus. En outre, les coefficients de réalisation sont très faibles sur certains secteurs de marché. Ainsi, les parcs au sol, qui représentent une part non-négligeable des projets « déposés », sont soumis en fonction de leur puissance à diverses études préalables (permis de construire, études d’impact et enquête publique) qui repoussent leur réalisation effective de 12 à 24 mois. Il faut donc se représenter ces installations échelonnées dans le temps. De plus, des indicateurs fiables et facilement consultables peuvent être mis en place pour ne prendre en compte que les projets sérieux dans une réflexion sur la filière. Il serait par exemple utile de connaître précisément le nombre de permis de construire délivrés, ainsi que le nombre de propositions techniques et financières signées et dont le premier acompte a été payé.

L'Apesi propose la mise en place d’indicateurs pour l’estimation des projets en cours de développement. »



La réaction du Synaip
« Le communique de presse ... [sur les nouveaux tarifs d'achat] ... pêche par une totale méconnaissance des réalités du marché et de l’installation photovoltaïque. Il y est fait état d’une baisse régulière structurelle du coût des matériaux, qui représenteraient environ la moitié du coût d’un projet.

Cette baisse des matériaux n'a pas eu lieu en 2010. En effet, une pénurie au plan mondial a eu pour conséquence une augmentation des prix. Une nouvelle tendance à la baisse, à court terme, n’est pas attendue.

De même, il est avancé que la part des matériaux dans un projet serait de 50% du coût total de l’installation. Tous les professionnels du secteur savent qu’elle va largement au-delà de la moitié et atteint 80% sur certains sites.

La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : la France veut-elle véritablement se doter d’une filière photovoltaïque comparable à celle de nos voisins européens ? Si oui, la politique du gouvernement devra aller dans le sens d’un développement continu, prévisible à moyen terme et s’appuyant véritablement sur le marché et son évolution. »

En vue de la concertation annoncée à l'automne, le Synaip a également établi une liste de propositions, dont certaines ont déjà été faites en mars dernier : simplification des démarches administratives ; application du coefficient R à tous les types d’installations ; établissement d’un calendrier réaliste pour une baisse des tarifs qui ne mette pas en cause la rentabilité des projets, et qui prend en compte les évolutions des coûts des matériels et des investissements ; faire sauter le verrou des 5400 MW installés en 2020 ; accélérer les travaux du CEIAB.

Enfin, plus que jamais, le Synaip demande « qu’une réelle concertation soit mise en place avec tous les acteurs de la filière. Ces acteurs sont marqués par une très forte disparité et il serait juste que tous soient entendus et respectés. Le gouvernement se doit de faire une vraie table ronde. »