L’Allemand Aleo Solar, spécialisé dans les panneaux photovoltaïques et les kits solaires intégrables, vient d’inaugurer une filiale française à Aix-en-Provence, d’où Adrien Darragon, directeur commercial France, dirigera désormais les activités sur l’Hexagone ainsi que dans les départements et territoires d’Outre-mer.

Les locaux abritent également un centre de formation, qui offre aux installateurs des séminaires adaptés aux spécificités du marché français et leur permet d’acquérir le label Quali’PV…

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Aleo Solar est présent en France depuis un peu plus d’un an et a signé des contrats pour une puissance cumulée de plusieurs MWc pendant ce laps de temps. La société a aussi dévoilé, sous la référence KIT_3000, un kit complet clé en mains permettant de réaliser une centrale photovoltaïque de 3 kW intégrée dans le bâti, à l’occasion de salons à Lyon et à Paris.

Rappelons qu’Aleo Solar, qui est coté à la bourse de Francfort depuis 2006, est actuellement l’objet d’une tentative de rachat (au moins partiel) par son compatriote Bosch Solar energy, qui pourrait être finalisé ce mois d’octobre.

Avec l’usine principale à Prenzlau (Brandebourg) et deux autres usines en Espagne et en Chine, Aleo Solar dispose d’une capacité de production annuelle de 250 MWc. En 2008, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 360,5 millions d’euros.

Inauguration des locaux d'Aleo Solar en présence de Catherine Rivet-Jolin (au centre), déléguée aux entreprises d'Aix en Provence, avec Adrien Darragon, directeur Aleo Solar France, à gauche, et Jakobus Smit, pd-g d’Aleo Solar, à droite (Photo : Aleo Solar)

Le 24 octobre prochain, pas moins de 35 équipages de 15 pays différents, dont deux de France, Bélénos et Helios IV, s'élanceront sur la route de Darwin et tenteront de rallier Adelaide jusqu'au 30 octobre ; ils traverseront l'Australie du Nord au Sud sur les quelque 3000 km du Stuart Highway dans le cadre du déjà légendaire World Solar Challenge, une course de voitures solaires aux lignes futuristes qui s'est déroulée pour la première fois en 1987….

Pour sa 10ème édition, l'événement a évolué : il a pris le nom de Global Green Challenge et comprend une course parallèle dite « Eco challenge », à laquelle participent 17 voitures – électriques ou hybrides, modèles aboutis ou prototypes – qui seraient non seulement très économes au plan de la consommation mais aussi (et surtout) bientôt disponibles sur le marché.

Le véhicule Bélénos a été développé par 25 étudiants de l’école d’ingénieurs Polytech’ Clermont-Ferrand encadrés par 2 professeurs. L'équipe qui participe à la course se compose de 13 personnes, 11 étudiants et 2 professeurs.

Créée en 1992 par des élèves ingénieurs de l'école des Hautes Etudes d'Ingénieur (HEI) de Lille, l'association Helios, participe, elle, pour la cinquième fois au World Solar Challenge ; ce sera la 2ème course en Australie pour le véhicule Helios IV qui a été mis au point en coopération avec d'anciens élèves maintenant diplômés.

Les deux véhicules disposent, chacun, d'environ 5 m2 de panneaux photovoltaïques.

Pour plus d'informations :
Sur le Global Green Challenge : GGC
Sur les équipages français : Helios IV et Bélénos

Photos du parcours ainsi que des équipages avec leurs véhicules respectifs : Bélénos avant le départ de France ; Helios IV devant le mont Uluru (Photos : WSC, Bélénos, Helios).

Vendredi 9 octobre, Bruno Cassin, président de Sillia Energie, et Joël Lejeune, président de Lannion -Trégor Agglomération (LTA), avaient convié les représentants des collectivités locales, de nombreuses personnalités et des entreprises à l'inauguration des locaux de Sillia Energie à Lannion : créée fin décembre 2008, la société a démarré l'assemblage de panneaux photovoltaïques en juin dernier au terme d'un investissement de plus de 4 M€, et vise un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros à l'horizon 2010….

« Sillia Energie concrétise la diversification du groupe Sofie vers un secteur d'activité en plein essor et un marché très prometteur avec peu de fabricants français. Nous visons à terme 10 à 15% du marché sur l'Hexagone », nous a confié Bruno Cassin. Installée sur l'ancien site de Sagem à Lannion, la société dispose d'un atelier d'une surface de 5000 m2 avec une capacité de production de 20 MW crête par an, soit plus de 300 panneaux PV par jour, extensible à 40 MWc moyennant des investissements supplémentaires. La ligne d'assemblage a été réalisée clé en mains par l'Allemand Schmid, qui a aussi assuré la formation du personnel et accompagné les premiers mois de production.

Parallèlement à l'inauguration officielle des locaux, Sillia Energie a étendu son offre produits. Cinq types de panneaux PV sont désormais assemblés à Lannion : quatre types de panneaux avec 60 cellules en silicium polycristallin (de Q-Cells ou Gintech) disponibles dans des puissances de 214 Wc à 245 Wc, soit avec un cadre standard alu/noir soit avec un cadre Solrif, et un type de panneau PV à cadre standard réalisé avec 48 cellules en silicium monocristallin de Sunergy offrant une puissance de 185 à 190 Wc. L'un des panneaux à 60 cellules est assemblé avec un verre de 4 mm d'épaisseur pour une résistance accrue à la grêle ; il comprend aussi 5 diodes by-pass (une diode pour douze cellules solaires), et non 3 comme c'est le cas classiquement, ce qui permet d'améliorer le bilan énergétique de l'ensemble. Différentes structures d'intégration au bâti sont également proposées : de forme gouttière ou tuile, ou avec une structure de bac acier.

Sillia Energie est essentiellement une filiale du groupe Sofie, holding dont dépend Elvia PCB (N°1 du circuit imprimé en France), qui détient 54% du capital (4,3 M€), ainsi que des sociétés de gestion IPO (groupe CIC) et Sodero (groupe Caisse d'épargne Pays de la Loire), qui détiennent respectivement 27% et 15% du capital. Des sociétés d'investissements basées en Normandie complètent le capital. Les collectivités locales ont, pour leur part, accompagné le projet de réindustrialisation du site également au plan financier, avec des subventions pour l'acquisition, notamment, de l'outil de production (LTA et Conseil Général des Côtes d'Armor) ainsi que des avances remboursables d'un montant d'environ 500 k€ (CG des Côtes d'Armor et Région Bretagne).

Inauguration de l'usine de Sillia Energie à Lannion (Photos : Sillia Energie)

Le Michigan, haut-lieu industriel de l'automobile aux Etats-Unis, passe aux énergies renouvelables : l'Américain Clairvoyant Energy se propose en effet d'investir 857 M$ dans la réhabilitation d'une ancienne usine d'assemblage du constructeur automobile Ford située à Wixom afin de la convertir en un site de production de panneaux photovoltaïques, tandis que son compatriote Suniva a annoncé un investissement de 250 M$ dans une usine du même type près de Saginaw….

Les deux projets s'accompagnent de la création de 1250 emplois au total sur 4 ans, à en croire le gouverneur de l'état du Michigan, Jennifer M. Granholm. L'usine de Clairvoyant aura à terme une capacité de production annuelle de 300 MWc. Parallèlement, le Texan Xtreme Power envisage d'implanter, également à Wixom, une usine de systèmes de stockage d'énergie provenant de sources renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque, à côté de Clairvoyant Energy. Son projet représente un investissement de 475 M$ et entraîne la création de 2500 emplois.

Rappelons que Dow Chemical, également une société du Michigan, étudie actuellement un projet d'implantation d'une usine de fabrication pour sa tuile solaire Powerhouse récemment dévoilée.

Voir notre article

La Chine est en majeure partie responsable de la surcapacité mondiale de production dans le photovoltaïque, indique Greentech Media (GTM) dans sa dernière étude intitulée « le développement du marché du photovoltaïque en Chine » : depuis l'émergence d'une industrie locale en 2002, la filière aurait exporté 95% de sa production vers des pays européens avec d'attrayantes subventions pour les énergies renouvelables….

Ainsi, GTM prévoit que la capacité de production actuelle, estimée à 5,6 GW, est plus de 12 fois supérieure aux besoins du marché domestique chinois qui se situerait, lui, entre 240 et 460 MW cette année. La Chine a toutefois mis en place un programme de subventions, et le rapport devrait diminuer au cours des prochaines années. Mais, en 2012, la production locale sera toujours 3 à 6 fois supérieure à la demande.

Pour plus d'informations :
Développement du marché PV en Chine

L'Allemand Solarion, créé en 2000, a démarré la production de panneaux photovoltaïques en technologie couches minces de type CIGS sur substrat polymère sur sa ligne pilote installée en 2002 ; la société projette maintenant de démarrer la fabrication de volume l'an prochain avec une usine d'une capacité de production annuelle de plus de 10 MW….

L'usine sera implantée à Leipzig, près du siège de la société.

Solarion revendique aujourd'hui un record mondial avec un rendement de conversion de 13,4% en laboratoire, qui a été certifié par l'institut Fraunhofer des systèmes solaires (ISE) de Fribourg (Allemagne). En production de volume, le rendement de conversion des panneaux serait de près de 10%.

Le procédé développé par Solarion fait appel à une technique basse température pour le dépôt par faisceau d'ions de la couche d'absorption CIGS, ce qui permet l'utilisation d'un substrat polymère pour réaliser des panneaux souples, moins coûteux et plus légers qu'avec un substrat verre.

Honeywell Electronic Materials vient d'introduire un matériau d'enduction transparent appelé Solarc qui, appliqué au verre recouvrant les panneaux photovoltaïques, permet d'améliorer la transmittance de la lumière au travers du verre ; ce matériau réduit aussi la brillance du verre et a une fonction auto-nettoyante qui évite l'accumulation de trop de poussières sur le verre….

Selon Honeywell, la plupart des panneaux PV commercialement disponibles aujourd'hui perdent environ 4% de leur rendement potentiel de conversion à cause de la réflexion de la lumière à leur surface. Selon une étude réalisée en Californie, les panneaux solaires perdraient en outre 7% de leur puissance en moyenne à cause des particules de poussière.

Le matériau Solarc a prouvé son efficacité sur une grande partie du spectre solaire, de 350 nm à 1100 nm.

Auversun, bureau d'études et fabricant de solutions photovoltaïques, vient de breveter un système de panneaux photovoltaïques solidaires d’un bac acier, spécifiquement développé pour le monde agricole ; appelé Agrisun, ce système peut être posé sur des pentes extrêmement faibles, de l’ordre de 10%, et sur tous types de charpente….

Toute production agricole nécessitant des bâtiments de taille importante, la société auvergnate a imaginé un produit de toiture ou de bardage qui transforme ces surfaces en véritables outils de production d’électricité. Basé sur le principe de couverture sèche bac acier, le système intégré Agrisun se compose de panneaux étanches et résistants aux intempéries, préparés en usine, ce qui permet de gagner du temps lors de la réalisation de toitures photovoltaïques. Les panneaux s'installent comme un élément de construction, à l'instar d'une tuile fixée sur des liteaux.

La PME industrielle indépendante à capital régional est installée depuis six mois dans une usine située aux Gravanches (au nord de Clermont-Ferrand), sur un ancien site sécurisé Michelin. Elle prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 100 M€ en trois ans. Sa capacité de production de panneaux PV est aujourd'hui de 22 MWc, soit jusqu'à 100000 panneaux par an. Auversun emploie actuellement 25 personnes et prévoit de créer 25 postes supplémentaires dans les six prochains mois. Les panneaux sont assemblés sur une chaîne semi-automatisée, et comportent de 36 à 72 cellules solaires en silicium polycristallin pour une puissance allant de 80 à 300 Wc. Des panneaux de plus grandes dimensions et puissance sont également à l'étude (jusqu'à 5 m2 et jusqu'à 600 Wc).

Auversun fabrique ses panneaux exclusivement à partir de composants d’origine européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, etc.) et commercialise des kits pour les particuliers, des candélabres et des ombrières de parking. La société offre une garantie constructeur de 5 ans, et une garantie de puissance de 90% de la valeur minimale à 12 ans, et de 80% à 25 ans. Membre de l’association PV Cycle, elle assure aussi le recyclage de ses panneaux en fin de vie.

De gauche à droite : Gérard Escot, pd-g d'Auversun, et Sylvain Ponchon, responsable de projet Agrisun; en bas, l'unité de production d'Auversun.
Photos : Auversun

L'association PV Cycle, qui a été créée en 2007 et regroupe près de 50 fournisseurs de matériaux, systèmes et accessoires pour le photovoltaïque de toute l'Europe, va lancer la reprise et le recyclage des panneaux photovoltaïques (PV) en 2010 ; réunis en assemblée générale lors de la 24ème manifestation EU PVSEC à Hambourg fin septembre, ses membres ont approuvé le budget de fonctionnement, les nouveaux statuts et le règlement visant à financer et mettre en œuvre un programme de reprise et de recyclage des panneaux PV en fin de vie à l'échelle européenne….

PV Cycle lancera des appels d'offres à la fois pour les services de collecte et pour les services de recyclage préalablement à la mise en œuvre de son programme en 2010.

PV Cycle avait fait ses premiers pas dès 2003 avec, notamment, une première étude qui portait sur le retraitement des panneaux PV usagés. Un premier groupe de travail s'est lancé en 2005 dans l'élaboration des statuts de l'association, suivi en 2007 d'un business plan puis d'une étude détaillée sur le recyclage des panneaux PV.

SolarWorld, une société à intégration verticale avec une production allant des tranches de silicium aux panneaux PV, vient d'annoncer qu'elle va étendre sa capacité de production de panneaux photovoltaïques en investissant aussi bien dans son usine historique de Freiberg, en Saxe (Allemagne) que dans son site de Hillsboro, en Oregon (Etats-Unis) : le montant des investissements n'a pas été dévoilé….

La production de Freiberg sera portée à 450 MW d'ici fin 2010 parallèlement à l'augmentation de sa fabrication de tranches de silicium pour cellules solaires à 1 GW ; le site de Hillsboro, inauguré il y a un an, où SolarWorld produit du silicium cristallin et des cellules solaires, sera doté d'un deuxième bâtiment dédié à l'assemblage de panneaux photovoltaïques d'une capacité totale de 350 MW.

En incluant sa troisième usine située à Camarillo (Californie), l'Allemand possèderait fin 2010 une capacité totale de production de panneaux photovoltaïques de 1,15 GW.

Le groupe américain Dow Chemical vient de dévoiler une gamme de panneaux photovoltaïques se présentant comme des tuiles solaires similaires à des bardeaux (plaques en composite bitumé), réalisées avec des cellules solaires couches minces de type CIGS, totalement intégrables en toiture ; appelées Powerhouse Solar Shingle, ces tuiles solaires d'installation simple seront disponibles en petites quantités à partir de la mi-2010 puis commercialisées en volume à partir de 2011….

La gamme Powerhouse est le fruit d'une coopération démarrée il y a 18 mois entre Dow Chemical, en particulier ses filiales Dow Solar Solutions et Dow Building Solutions, et son compatriote Global Solar Energy, un fournisseur de cellules solaires CIGS créé en 1996 en Arizona. Elle a été présentée dans l'usine de Dow située à Midland (Michigan) à l'occasion de l'installation d'un équipement de production dédié au moulage par injection pour la réalisation de ces tuiles.

Dow a investi au total quelque 50 M$ dans un nouveau site de R&D et de production à Midland. Le groupe avait par ailleurs obtenu une subvention de 20 M$ en 2007 pour le développement de solutions solaires intégrées au bâti dans le cadre d'un programme de R&D intitulé Solar America Initiative.

Une toiture Powerhouse

IBC Solar, distributeur et développeur de systèmes et centrales photovoltaïques sur mesure clés en main, introduit une solution de panneau photovoltaïque éligible à la prime d’intégration selon les nouvelles normes en vigueur après le 1er Janvier 2010 (tarif de rachat de 60,2 c€/kWh) ; vendue en kit de 2 à 3 kWc pour des surfaces de 15 à 24 m2, cette solution utilise un panneau solaire référencé IBC MonoSol 135 EE RI, avec un cadre noir SolRif, d'une puissance de 126 W au m2….

L'IBC MonoSol 135 EE RI présente une tolérance positive de 0/+5 W, garantissant ainsi une puissance égale ou supérieure à la puissance nominale affichée. Il a été réalisé avec des cellules solaires d'Ersol (Bosch Solar Energy) et sera disponible au quatrième trimestre 2009 avec les garanties habituelles d'IBC Solar (garantie de puissance de 90% sur 12 ans et 80% sur 25 ans, garantie produit de 5 ans).

Créé en 1982, le groupe allemand IBC Solar a installé plus de 60 000 systèmes photovoltaïques à travers le monde, totalisant une production de plus de 550 MWc. Il emploie plus de 300 employés dans le monde (Allemagne, France, Etats-Unis, Malaisie, Pays-Bas, Grèce, Espagne) et a généré un chiffre d’affaires de 800 M€ en 2008. La filiale française est installée au Bourget du Lac, en Savoie.

La Région Poitou-Charentes soutient localement le développement d'une filière industrielle dans le photovoltaïque : elle vient de le souligner en signant un protocole d'accord avec la société Solairedirect, qui prévoit l'installation d'une usine de panneaux photovoltaïques à Châtellerault représentant un investissement de 11 millions d'euros ; d'une capacité de production de 36 MW crête, cette usine, qui devrait être opérationnelle au premier trimestre 2011, entraîne la création de 80 emplois.

La Région s’engage à accompagner le développement et le financement de l’activité du site de production. Ainsi, le protocole d'accord garantit à Solairedirect un certain volume d'activité pour sa future usine, en liaison avec le Plan régional énergie solaire.

Solairedirect possède déjà, via sa filiale Solairedirect Technologies, une usine au Cap, en Afrique du Sud. La société fabrique des panneaux à base de cellules solaires en silicium cristallin. Pour l'usine de Châtellerault, elle s'approvisionnera notamment auprès de l'Allemand Q-Cells. Créée en 2006, la société revendique le rôle de leader dans la production d'électricité solaire en France ; elle a aussi adopté une approche industrielle et de services couvrant l'ensemble de la chaîne photovoltaïque, depuis la fabrication des panneaux solaires jusqu'à l'installation de centrales et parcs solaires avec leur financement.

Parmi ses projets, Solairedirect avait déjà évoqué depuis un certain temps l'implantation d'un site de production dans le sud de la France, dédié à la conception et à l'assemblage de systèmes solaires intégrés au bâti ; ce projet devrait aussi se concrétiser prochainement.

Par ailleurs, la Région Poitou-Charentes, qui avait reçu 36 dossiers de candidatures suite à l'appel à projets relatifs à l'implantation d'unités industrielles ou tertiaires dans le domaine du photovoltaïque et des énergies renouvelables lancé en janvier dernier, dévoilait en commission permanente vouloir apporter son soutien à six entreprises de services dans le domaine du photovoltaïque (pour un montant cumulé de 309 000 euros) ainsi qu'à deux projets industriels de production de panneaux solaires d'une capacité totale de plus de 60 MW crête et générant plus de 200 emplois. Solairedirect est le premier de ces deux projets industriels.

Parallèlement, la Région a également décidé d'octroyer une subvention de 150 000 euros à la société S'tile, une jeune pousse issue de l'Université de Poitiers et du CNRS. Créée en 2007, la start-up développe des techniques de frittage (similaires à celles utilisées en céramique) qui, appliquées à la fabrication de tranches de silicium, permettrait d'abaisser le coût des cellules solaires.

Les décisions de la Région Poitou-Charentes :
Commission permanente du 28 septembre 2009

La 24ème édition de l'European Photovoltaic Solar Energy Conference and Exhibition (EU PVSEC) a clos ses portes à Hambourg vendredi 25 septembre avec des chiffres records : 943 exposants internationaux (34 pays), plus de 40000 visiteurs dont 50% de visiteurs internationaux, plus de 1300 présentations aux conférences et 4295 auditeurs ; nous vous donnons ici un aperçu de quelques nouveautés.

Le Chinois Suntech Power, N°1 mondial dans les panneaux photovoltaïques à cellules solaires en silicium cristallin, a dévoilé des panneaux composés de 60 cellules solaires, dédiés aux installations PV chez les particuliers comme sur des sites industriels ; proposés en version 220 et 225 W avec cadre aluminium, ces panneaux affichent une étroite tolérance dite exclusivement positive (0 - 5 W), c'est-à-dire que tous les modules d'une classe de puissance fournissent au minimum la puissance nominale indiquée, et sont garantis 25 ans.

Bosch Solar Energy (ex-Ersol) a présenté des prototypes de panneaux photovoltaïques avec notamment, dans sa gamme couches minces, un modèle micromorphe (une combinaison, en tandem, de cellules en silicium amorphe et en silicium cristallin) pesant seulement 16 kg, à comparer aux 25 kg classique d'un panneau classique en verre laminé. La firme a aussi dévoilé un panneau entièrement noir, réalisé avec des cellules solaires en silicium monocristallin noir et équipé d'un cadre métallisé noir, destiné à des applications particulièrement critiques au plan de l'esthétique.

BP Solar a exposé un panneau photovoltaïque de haute puissance affichant de 280 à 300 W, qui comprend 144 cellules solaires ; ce modèle devrait être commercialisé courant 2010.

Sustainable Energy a introduit sur le marché européen son système photovoltaïque Paralex Solar, une solution avec des panneaux photovoltaïques couches minces dans laquelle les panneaux mis en parallèle sont individuellement connectés à un micro-onduleur basse tension propriétaire (modèle Sunergy). La société canadienne revendique un bilan énergétique amélioré de 5 à 15% par kW installé comparé à des systèmes classiques avec un onduleur traditionnel centralisé et des panneaux reliés en série. Paralex Solar est dédié aux centrales PV réalisées en toiture.

La division Systems Engineering de Siemens a présenté une gamme d'onduleurs de haute puissance dédiés aux centrales photovoltaïques de taille moyenne installées en toiture de bâtiments administratifs, agricoles et industriels. La série Sinvert PVM, qui se distingue par un rendement de conversion de 98%, est disponible dans des versions 10, 13 et 17 kW, un modèle 20 kW est encore en développement.

La technologie de concentration photovoltaïque a été à l'honneur à Hambourg : le prix Becquerel a en effet été décerné par la Commission européenne à Dr. Andreas Bett, directeur délégué de l'Institut Fraunhofer des systèmes solaires (ISE) de Fribourg en Allemagne, pionnier dans le développement de cellules solaires empilées, inventeur du principe de type III-V à triple jonction (GaInP/GaInAs/Ge) à la base des concentrateurs Flatcon, et co-fondateur de la société Concentrix, un essaimage de l'ISE créée pour commercialiser ces derniers.

Le lauréat du prix Becquerel : Dr. Andreas Bett, 2ème à partir de la gauche.

Le fabricant espagnol de panneaux photovoltaïques Isofoton vient de signer un accord avec la société israélienne SolarEdge pour le développement en commun de solutions de capture d'énergie (power harvesting) intégrées : les deux sociétés vont démontrer leur approche avec une première réalisation de 250 kW, qui sera installée en France, sur le toit de la société Blue Ice.

La centrale PV de Blue-Ice se composera de 48 onduleurs de 5 kW de SolarEdge et de 1137 panneaux photovoltaïques en silicium monocristallin d'une puissance de 220 W chacun, fournis par Isofoton et individuellement équipés de PowerBox de SolarEdge, qui devraient permettre d'améliorer de 25% le gain énergétique de l'ensemble par comparaison avec une installation classique.

La technologie de SolarEdge est similaire à celle développée par une start-up française, EHW Research.

Sanyo Component, filiale de Sanyo Electric, commercialisera à partir de décembre prochain et uniquement en Europe dans un premier temps, le dernier-né de sa série de panneaux photovoltaïques : avec un rendement de 17,4%, ce panneau HIT de 220 W affiche le plus haut niveau de conversion commercialement disponible.

Ces panneaux sont réalisés sur la base de la cellule solaire HIT de Sanyo, qui est une cellule hybride, comportant une couche ultra-fine de silicium amorphe sur un substrat en silicium cristallin.

Tous les panneaux de la série HIT affichent un rendement de conversion de 16% en moyenne ou plus, contre 12 à 14% pour la majorité des panneaux PV actuellement disponibles sur le marché. Avantage : à surface égale, les panneaux HIT permettent de produire plus d'énergie que les panneaux concurrents.

En laboratoire, Sanyo a récemment réalisé des cellules solaires HIT ultra-minces (98 µm d'épaisseur seulement) avec un rendement de conversion de 22,8%. En mai dernier, la société avait déjà obtenu un rendement de 23% mais avec une cellule solaire de 200 µm d'épaisseur.

Sanyo Electric projette actuellement de presque doubler sa capacité de production de cellules solaires HIT, de 340 MW en 2008 à 600 MW en 2010.

La voiture hybride de modèle Prius de Toyota pourra désormais être équipée, sur option, d'un toit solaire pour alimenter le système de ventilation et de régulation de température de l'habitacle, vient d'annoncer le constructeur automobile lors de l'exposition automobile internationale de Francfort (Allemagne) ; Kyocera fournit le panneau solaire qui se distingue à la fois par une extrême robustesse, afin de supporter les chocs et les vibrations que subit un véhicule, et par son esthétique.

Les cellules solaires sont de couleur bleue, et les électrodes en argent ont été recouvertes de bandes noires. Un procédé de laminage spécifique a été développé afin d'épouser la courbure du toit de la voiture.

Photo : Kyocera

Le quotidien taïwanais Digitimes rapporte des baisses de prix de l'ordre de 10 à 15% sur les panneaux photovoltaïques produits par les principaux fabricants européens, à cause de la baisse du coût du silicium polycristallin mais aussi l'arrivée de l'automne, saison moins propice aux activités dans le solaire.

Leurs prix restent malgré tout supérieurs à ceux des fournisseurs chinois de panneaux, et il y a fort à parier que la compétition s'intensifiera sur le marché européen, souligne le quotidien.

La communauté europénne du photovoltaïque se réunit depuis lundi pour cinq jours au centre des congrès de Hambourg, dans le cadre de la manifestation EU PVSEC, deuxième du secteur en terme d'importance derrière Intersolar ; quelques sociétés et organismes de R&D ont dévoilé leurs plus récentes nouveautés en avant-première.

L'Imec présente un premier démonstrateur de cellule solaire à jonctions multiples (GaAs/Ge), dont la structure d'empilage mécanique devrait améliorer de 1-2% le rendement de conversion des cellules classiques actuelles à triple jonction ; l'Imec présente par ailleurs une cellule solaire en silicium couche mince de 125 cm2, qui a été réalisée avec un émetteur peu profond et une métallisation en cuivre pour l'électrode de surface et qui affiche un rendement de conversion de 18,4%.

Juwi expose un projet de centrale photovoltaïque de 1 MW crête qui sera installée sur le stade Bentegodi de Vérone.

Konarka Technologies dévoile une gamme de modules solaires en plastique de 1 W à 7 W pour des applications portables.

Q-Cells affiche une cellule solaire couche mince avec un rendement de conversion de 12%, issue de la production de sa filiale Solibro.

La semaine prochaine, nous vous proposerons un compte-rendu des débats de cette manifestation, dont on sait déjà que la prochaine édition se déroulera à Valence, du 6 au 10 septembre 2010.

Pour plus d'informations sur la manifestation :
EU PVSEC

Le démonstrateur de l'Imec

Consolidation en vue : le nombre de fournisseurs de cellules et de panneaux solaires va diminuer de 40% d'ici 2015, estime la société d'études Goetzpartners Management Consultants ; la part de marché détenue par les dix plus grands fournisseurs mondiaux passerait ainsi de 44% aujourd'hui à 57% dans six ans.

Le spécialiste des fusions/acquisitions tire ses conclusions de l'analyse des résultats financiers d'une centaine de fabricants internationaux et de la structure actuelle du marché. Ainsi, de nombreuses entreprises ayant fortement misé sur la croissance de la demande dans le secteur du solaire doivent faire face aujourd'hui à des surcapacités de production et la pression sur les prix ne leur permettrait plus de couvrir leurs énormes frais financiers.

Selon Goetzpartners, 40% des entreprises auront disparu du marché lors d'une phase de consolidation qui durerait jusqu'en 2015, dont 77% par acquisition et 23% par faillite.

La société publie une étude avec un classement des 100 entreprises analysées en cinq groupes, avec leurs forces et leurs faiblesses, ainsi que leurs options stratégiques pendant la phase de consolidation.