Dans le cadre des Journées européennes du solaire, une multitude de manifestations sont organisées dans toute la France par des industriels, des collectivités, des laboratoires, etc. La Région Bretagne a choisi, elle, d'aller sur le terrain, avec une visite des locaux de Sillia Energies, fabricant de panneaux photovoltaïques à Lannion, le mercredi 11 mai prochain. Cette visite sera suivie d’une table ronde sur l’avenir de la filière photovoltaïque en Bretagne, à laquelle sont invités l’ensemble des acteurs de la région. Objectif : réaffirmer le soutien de la Région au photovoltaïque mais aussi présenter des propositions d'aides au secteur, notamment par le biais d'une régionalisation du tarif d'achat pour les futurs appels d'offres…

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Sillia Energies accueillera Dominique Ramard, président de la commission environnement et délégué à l'énergie et au climat de la Région Bretagne, ainsi que Loïg Chesnais-Girard, président de la commission économie et délégué à l’innovation et à l’économie sociale et solidaire.
Cette première manifestation est soutenue notamment par le collectif SOL Ouest, qui rassemble environ 50 PME du Grand Ouest, et notamment Sillia Energies, ainsi que par le groupe Facebook TPAMPS.

Sillia Energies vient par ailleurs de finaliser l'installation de sa deuxième ligne d'assemblage, qui a représenté un nouvel investissement de 2,5 millions d'euros et porte sa capacité totale à 50 MW. Nous reviendrons prochainement sur la stratégie de Sillia Energies.

Le collectif SOL Ouest poursuit également ses actions auprès des pouvoirs publics, en particulier auprès des conseillers des ministres Eric Besson (Energie) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie, développement durable), afin que soit prise en considération sa principale revendication, à savoir la régionalisation des tarifs d’achat, dans les critères d’attribution des futurs appels d’offre.

Plusieurs manifestations sont prévues avec les pouvoirs publics régionaux (Bretagne et Pays de la Loire) afin de les sensibiliser aux problèmes de la filière et de mettre en place des modèles d'aides régionales. Ainsi, une visite des élus sera également organisée dans les locaux de l’usine Systovi, également fabricant de panneaux photovoltaïques et spécialiste de l'intégré au bâti, situé à Saint-Herblain, près de Nantes.

Selon les chiffres que vient de publier le gestionnaire du réseau électrique ERDF, le portefeuille des demandes de raccordement d'installations photovoltaïques a atteint au total 1970,5 MW à fin mars 2011, contre 3506,9 MW fin décembre 2010 ; parallèlement, la puissance totale raccordée au réseau géré par ERDF a atteint 1146 MW à fin mars 2011, soit 338 MW de plus que fin décembre 2010. La part de la file d'attente purgée par le moratoire semble difficile à établir, mais elle devrait être de l'ordre de 1,4 GW…

Les chiffres d'ERDF indiquent en effet une puissance cumulée de 1631,3 MW sortie de la file d'attente sur le trimestre, dont 1485,1 MW de puissance cumulée sur des projets supérieurs à 36 kVA. Le nombre de nouveaux projets déposés au premier trimestre 2011 aboutit à une puissance en entrée de 68,5 MW, dont 49 MW correspondent à des projets de moins de 36 kVA et 19,5 MW à des projets supérieurs à 36 kVA.

Pour en savoir plus :
Les installations raccordées à fin mars 2011
Les demandes de raccordement à fin mars 2011

L'indicateur sur l'évolution des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale pvXchange indique que quasiment tous les fournisseurs, sauf les Allemands, ont baissé les prix de leurs panneaux PV. Pour la première fois, un prix a passé la barre de 1 €/Wc sur le marché spot ; il s'agit en l'occurrence du prix des modules PV couches minces en silicium amorphe. Le niveau élevé des stocks, combiné à la baisse des prix, oblige en effet les fabricants de solutions couches minces à adapter leurs prix…



Selon pvXchange, le prix était déjà inférieur à 1 €/Wc depuis quelque temps pour des commandes de panneaux PV à couches minces en silicium amorphe supérieures à 1 MW.

En France, les prix moyens des systèmes PV, installation comprise, varient fortement selon qu'ils sont en surimposition, en intégration simplifiée ou en intégration totale au bâti. Les prix des systèmes en toiture s'étalent en gros de 3,50 €/W à 5,50 €/W pour le résidentiel.

Comme annoncé en décembre dernier (voir notre article), le groupe allemand Bosch vient de confirmer l'installation d'une unité d'assemblage de panneaux photovoltaïques d'une capacité de 150 MWc sur son site de Vénissieux, en France, qui représente un investissement de « plusieurs millions d'euros », pour reprendre les termes du communiqué de presse. L'usine sera opérationnelle début 2012…



« Cet investissement sécurise l’activité et l‘emploi sur ce site de production », a déclaré Guy Maugis, président de Bosch France. Depuis quelques mois, l’entreprise cherchait des solutions pour le site de Vénissieux, où la production de pompes diesel sera arrêtée en 2011. L'entité d'assemblage de panneaux PV emploiera 200 personnes.

Parallèlement à l'annonce de ses résultats trimestriels au 31 mars 2011, First Solar, leader dans les panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CdTe, a rayé de sa feuille de route la capacité de production de l'usine prévue en France, à Blanquefort, sous la forme d'une société commune avec EDF EN. « Le projet est gelé pour une période indéfinie », a souligné Rob Gillette, pd-g de l'Américain…

Cette décision ne surprend guère, la société ayant entretemps surtout accéléré ses développements industriels en Arizona et au Vietnam comme nous l'avions déjà signalé (voir notre article). Ces deux usines, de 256 MW chacune, sont prévues pour être opérationnelles respectivement au 2e et 3e trimestre 2012 afin de contribuer à la capacité d'assemblage totale annoncée à 2,82 GW d'ici fin 2012. Des extensions ultérieures sont possibles sur les deux sites, chacun pouvant être équipé au total avec 10 lignes d'assemblage.

Au 1er trimestre 2011, First Solar a réalisé un chiffre d'affaires de 567 M$, équivalent aux 567 M$ réalisés au 1er trimestre 2010 (567 M$) mais en baisse de 42,5 M$ comparé au 4e trimestre 2010 principalement à cause d'une baisse de son prix moyen de vente. Son coût de production est resté à 0,75 $/W. La société a assemblé des panneaux PV pour une puissance totale de 407 MW sur la période, soit une hausse de 3% comparé au trimestre précédent. Le rendement de conversion des panneaux PV a été amélioré à 11,7% pour la série 3 de panneaux de 85 W.

First Solar maintient ses prévisions 2011, avec un chiffre d'affaires de 3,7 à 3,8 milliards de dollars, un bénéfice de 900 à 950 millions de dollars et des investissements de l'ordre de 1 milliard de dollars. La société provisionne aussi les coûts de démarrage et de montée en puissance de nouvelles lignes de production avec 60 à 75 millions de dollars cette année, en Malaisie (plus de 500 MW) et en Allemagne (260 MW).

La société britannique Enecsys, spécialisée dans les micro-onduleurs, vient de clore son deuxième tour de table avec la levée de 25 millions de livres, soit 28 millions d'euros. La jeune pousse créée en 2003 estime pouvoir dorénavant financer sa croissance et sa présence à l'international, accélérer le développement de ses produits et concrétiser son planning de réduction des coûts pour être compétitif sur tous les marchés…

Ce 2e tour de table a été mené par Climate Change Capital Private Equity, pour 12,3 M€, le reste étant apporté par les investisseurs existants (Wellington Partners, NES Partners et Good Energies) qui avaient déjà financé Enecsys à hauteur de 9,5 M€ en 2009.

Enecsys a récemment introduit une version micro-onduleur Duo de 360 W (dimensions : 262 x 160 x 35 mm), sous la référence SMI-D360W-72, conçu pour gérer deux panneaux PV.

La technologie de micro-onduleurs d'Enecsys a été initialement mise au point à l'université de Cambridge. Selon la société, elle a éliminé tous les composants pouvant limiter la durée de vie d'un onduleur. Sa solution sécurise la réalisation d'un système PV en éliminant le câblage en tension continue et en facilitant l'installation. Elle permet en outre d'obtenir un bilan énergétique supérieur de 5 à 20% comparé à un système utilisant un onduleur central.

Présents à l'arrière des panneaux photovoltaïques, les micro-onduleurs convertissent la tension continue produite en une tension alternative. La surveillance constante de la performance de chaque panneau permet aussi d'optimiser l'installation dans sa globalité.

Après des semaines de discussions entre le gouvernement et les acteurs industriels du secteur du photovoltaïque, l'Italie vient de finaliser sa nouvelle réglementation tarifaire applicable à partir du 1er juin prochain, avec une baisse drastique de plus de 30% des tarifs d'achat, qui s'étalent de 0,38 €/kWh pour les systèmes de 3 kW en toiture à 0,26 €/kWh pour les grandes centrales au sol de plus de 5 MW. Le Conto Energia IV prévoit ensuite une baisse mensuelle des tarifs d'achat jusqu'à la fin 2011, puis semestrielle jusqu'en 2016. Les aides totales accordées aux grandes installations PV sont également plafonnées à 580 M€ d'ici fin 2012…

Jusqu'en décembre 2011, les baisses mensuelles successives aboutiront, par exemple, à un tarif d'achat de 0,30 €/kWh pour un système de 3 kW en toiture résidentielle, et à un tarif de 0,17 €/kWh pour une centrale au sol de plus de 5 MW. A l'horizon 2015, le tarif d'achat pour des centrales au sol s'établirait à 8 c€/kWh.

Le tarif d'achat est bonifié de 5% pour les installations dont l'investissement matériel (panneaux et onduleurs) provient à 60% au moins de fournisseurs européens fabriquant sur le Vieux continent. Cette disposition a d'ailleurs déjà été attaquée comme "mesure protectionnniste" par des fournisseurs chinois.

L'Italie distingue les installations selon qu'elles sont installées en toiture ou au sol, et selon la puissance. Dans ce dernier cas, la limite au-dessus de laquelle s'applique le plafonnement se situe à 1 MW en toiture et à 250 kW au sol. Les installations de grande puissance doivent être réalisées et raccordées au réseau dans un délai de sept mois après obtention du contrat d'achat. En contrepartie, une fois l'installation terminée, le gestionnaire du réseau a l'obligation d'effectuer le raccordement au réseau en l'espace d'un mois. A défaut, il devra payer des compensations.

En 2012, les tarifs d'achat baisseront chaque semestre d'un pourcentage à peu près équivalent à la croissance de la puissance installée pendant une période de référence prédéfinie. En 2013, les tarifs d'achat pourraient par contre grimper à nouveau de 5 à 10%, l'objectif étant, là, de ne pas trop freiner le marché. Le montant total des aides pour la période 2013-2016 serait toutefois plafonné à 1,361 milliard d'euros toutes installations confondues.

Pour tous les détails : Projet de décret pour les nouveaux tarifs d'achat en Italie (en italien)

Selon des estimations de la société d'études EuPD Research, la réglementation devrait permettre l'installation d'une puissance de près de 2,7 GW en 2012, et de près de 10 GW sur la période 2013-2016.

L'association de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA) reste optimiste quant à l'importance du photovoltaïque pour le futur mix énergétique dans le monde en général, et en Europe en particulier. Sa dernière étude, intitulée « Global Market Outlook for Photovoltaics until 2015 », projette une puissance totale installée dans le monde de 131 à 196 GW d'ici 2015. En 2011, l'EPIA prévoit une nouvelle puissance PV installée entre 13,3 GW et 23,1 GW au total dans le monde, dont 8,5 à 13,7 GW dans les seuls pays de l'Union européenne…

Le recul à venir sur certains marchés européens du fait des réglementations tarifaires révisées à la baisse, parfois couplées en outre à des incertitudes sur l'évolution future, serait compensé par l'émergence de nouveaux marchés. Le marché allemand devrait ainsi diminuer cette année à environ 3 à 5 GW, et le marché tchèque pourrait s'écrouler à seulement 100 ou 200 MW (après 1,5 GW l'an passé). Par contre, l'Italie pourrait encore rester un marché porteur, avec 2 à 3 GW de nouvelle puissance installée en 2011. La puissance PV nouvellement installée par an devrait fortement progresser aux Etats-Unis (avec 1,5 à 3 GW en 2011, 6 à 9 GW en 2015). L'étude de l'EPIA souligne aussi les grands programmes PV prévus en Inde, en Chine, etc., susceptibles de tirer la croissance au niveau mondial.

Pour la France, l'EPIA pronostique une puissance nouvelle installée de 1 GW cette année et de 600 MW l'an prochain, puis un plafonnement annuel à 500 MW jusqu'en 2015 conformément aux dispositions réglementaires décidées par le gouvernement. Selon l'association européenne, le marché français pourrait toutefois être 5 fois plus important d'ici là … et atteindre 9,1 GW en 2015.

Le photovoltaïque en France selon l'EPIA


L'étude est téléchargeable : Global Market Outlook for Photovoltaics until 2015

L'EPIA base son optimisme sur un taux de croissance moyen de 40% sur les dix dernières années pour la puissance PV installée, et sur le fait que ses prévisions ont quasi systématiquement toujours été dépassées. La puissance PV totale installée dans le monde s'établit aujourd'hui à quelque 40 GW, et fournit quelque 50 TWh/an.

L'Allemand Algatec Solar, fabricant de panneaux photovoltaïques, envisage d'investir 10 millions de dollars canadiens (7,2 M€) dans une usine d'assemblage entièrement automatisée au Canada, à Windsor, dans l'Ontario. La capacité d'assemblage projetée s'élève à 50 MW, avec un effectif d'une centaine d'employés. La société possède deux usines en Allemagne, qui totalisent une capacité d'assemblage de 120 MW…

Daqo New Energy, fabricant chinois de panneaux photovoltaïques et de silicium pour applications solaires, s'allie, lui, avec le Canadien JNE Solar, développeur de projets, pour créer une société commune avec une usine d'assemblage de panneaux PV à Hamilton, dans l'Ontario. Le site devrait être opérationnel vers la fin 2011 avec une capacité initiale de 25 MW pour un investissement de 5 millions de dollars canadiens (3,6 M€).

Présent dans le solaire depuis 1983, le groupe Total accélère sa diversification vers les énergies renouvelables, et en particulier vers le photovoltaïque avec l'annonce d'une offre publique d'achat amicale pour prendre 60% du capital de l'Américain SunPower, spécialisé dans la conception et l'assemblage de panneaux photovoltaïques, pour près de 1,4 milliard de dollars. Les deux entités ont également signé un accord de coopération portant sur la recherche et développement des futures technologies PV, ainsi qu'une lettre d'intention prévoyant le rachat de Tenesol par SunPower…



Total offre en outre à SunPower une ligne de crédit d'un milliard de dollars pour une durée de 5 ans, et sa présence dans 130 pays. « Ceci nous permettra d'accélérer le développement de centrales photovoltaïques et d'augmenter nos capacités industrielles », a souligné Tom Werner, directeur général de SunPower. De fait, l'Américain devrait ainsi pouvoir réduire de façon substantielle ses coûts de financements, et aussi pouvoir accéder à de nouvelles sources de financements.

Le groupe français suit ainsi une stratégie similaire à celle d'autres groupes pétroliers tels que Shell (avec Solar Frontier par le biais de sa filiale japonaise Showa Shell Sekiyu) ou BP (même si ce dernier s'est largement désengagé de la production de panneaux PV).

Cette transaction intervient dans la foulée du rachat de la totalité du capital de Tenesol. Total détient en outre toujours 50% des parts de Photovoltech, un fabricant belge de cellules solaires, aux côtés de GDF-Suez, quelque 25% du capital de Konarka Technologies, un spécialiste du PV organique, ainsi que AE Polysilicon, fabricant de silicium solaire. Le groupe a récemment annoncé la mise en place d'une usine d'assemblage de panneaux PV en Moselle, et est également partenaire d'Abengoa pour le projet de solaire thermodynamique Shams 1 à Abu Dhabi. Cette liste de ses activités dans le solaire n'est pas exhaustive.

Total a déclaré avoir étudié depuis deux ans environ 200 opportunités d'investissements dans ce secteur du solaire. « SunPower nous est apparu comme le meilleur choix pour la qualité de ses équipes, sa technologie de pointe, sa gestion des coûts, sa stratégie d'intégration verticale », a commenté Philippe Boisseau, directeur général de Total Gaz et Énergies Nouvelles.

Après clôture de la transaction, SunPower deviendra une filiale consolidée de Total. L'équipe dirigeante de SunPower devrait rester en place, après accord des conseils d'administration des deux groupes. Total nommera six administrateurs au conseil d'administration de SunPower, aux côtés de 4 directeurs de SunPower et de Tom Werner, qui en sera le président.

En 2010, SunPower (5500 employés) a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 milliards de dollars (+46% comparé à 2009) et 178 millions de dollars de bénéfices, et possède aujourd'hui une capacité d'assemblage de panneaux PV de 580 MW, qui devrait atteindre 1,4 GW en 2014. Pour le 1er trimestre 2011, SunPower prévoit un CA de 450 millions de dollars.

Le groupe Total (93000 employés) a, lui, pesé 211 milliards de dollars en terme de chiffre d'affaires en 2010.

La France est en train de se doter d'une filière photovoltaïque organique. Première concrétisation : la création prochaine d'une start-up qui aura pour vocation d'industrialiser les résultats du projet de recherche et développement SolarJet, démarré en 2008 pour une durée de 3 ans au sein du pôle de compétitivité Tenerrdis. Le projet consistait à mettre au point une technologie de cellules solaires de faible coût à base de matériaux organiques réalisées avec un procédé d'impression sans contact…

La start-up sera créée au 2e semestre 2011, conjointement par les sociétés Ardeje, un spécialiste des solutions d'impression jet d'encre, et Genes'Ink, une jeune pousse créée en 2010 qui travaille actuellement à la pré-industrialisation d'encres conductrices et semi-conductrices ainsi que d'encres hybrides photovoltaïques à base de nanoparticules. Toutes deux ont évoqué leur stratégie dans le cadre des 1ères Rencontres de l'électronique imprimée récemment organisées par Lagoa Communication.

Le projet Solarjet, co-financé par la Direction Générale des Entreprises (DGE), la région Rhône-Alpes et le département de la Drôme sur une durée de 3 ans, avait été retenu dans le cadre du 5ème appel projets du FUI (Fonds Unique Interministériel). Les savoir-faire d'Ardeje et de Genes'Ink se sont complétés pour développer le procédé de fabrication par dépôt de couches minces successives par impression sans contact sur substrat souple avec pour objectif ultime le transfert industriel des travaux de R&D.

Ardeje, coordinateur du projet, a travaillé avec Hutchinson et le CEA-INES sur la définition du cahier des charges et la réalisation d’un équipement industriel capable de déposer les différentes couches constituant la cellule, la formulation des liquides à base des matériaux fonctionnels sélectionnés, le développement d’un substrat et d’un encapsulant spécifiques.
La technologie de cellules solaires développée pourrait servir de source d'alimentation pour des objets électroniques portables afin d’accroître leur autonomie et de permettre la recharge de batteries. La flexibilité, la finesse, la légèreté et le très faible coût potentiel des cellules ainsi réalisées pourraient ouvrir la voie à de nombreuses autres applications.

Nous reviendrons sur cette information le moment venu.

Pour plus d'informations concernant le projet SolarJet, cliquer ici

Dans une étude qui sera publiée le 9 mai prochain, Digitimes Research estime que le marché mondial du photovoltaïque croîtra de 17,8% en 2011, à quelque 21,5 GW. Malgré la baisse des tarifs d'achat dans de nombreux pays d'Europe, l'émergence de marchés du PV dans des pays comme l'Australie, le Canada, les États-Unis et aussi l'Inde pourrait en adoucir l'impact du ralentissement de la demande européenne…

Pour Digitimes Research, le marché 2010 aurait culminé à 18,2 GW de puissance nouvellement installée, dont 80% en Europe. L'année passée aurait aussi été marquée par des pénuries et des difficultés d'approvisionnement plus ou moins graves. Ceci aurait entraîné des augmentations de capacités de production dans divers secteurs, notamment en Chine et à Taïwan. La production mondiale de tranches de silicium solaire atteindrait ainsi une puissance potentielle de 50,9 GW d'ici fin 2011, en hausse de 62,1% comparé à 2010, tandis que celle de cellules solaires en silicium cristallin s'élèverait à 60,6 GW, soit +90,6% comparé à 2010.

Installations PV : tendances 2008-2012

La Bundesnetzagentur vient de dévoiler que 5598 installations photovoltaïques ont été raccordées au réseau électrique allemand en janvier 2011. La puissance totale nouvellement installée s'élève à 266 MW, soit une hausse de 20% comparé à janvier 2010…

Quelque 95% des installations ont une puissance inférieure à 200 kW, et représentent environ la moitié de la puissance installée.

Courant 2010, l'Allemagne s'est dotée de près de 249000 nouvelles installations PV, avec 83% de systèmes de 30 kW ou moins en toiture pour une puissance totale de 2475 MW, et 535 centrales au sol de plus de 1 MW pour une puissance totale de 1405 MW. La taille moyenne des centrales PV installées se situe à 29,7 kW. Ces chiffres ont été publiés par le syndicat professionnel BSW-Solar.

MiaSolé vient de signer un accord de coopération avec Intel afin de bénéficier de l'expertise de ce dernier et faire monter plus rapidement en puissance sa production de panneaux photovoltaïques CIGS. La capacité d'assemblage de la société devrait tripler pour atteindre 150 MW d'ici fin 2011…

Silfab Ontario, filiale de la société italienne Silfab installée à Padoue, vient de démarrer l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans son usine de Mississauga, au Canada, d'une capacité de production initiale de 60 MW. Le projet a représenté un investissement de 14 millions de dollars…

Un premier contrat d'approvisionnement d'une puissance de 9,3 MW a été signé avec un fournisseur local d'énergie, la coopérative agricole Agris Solar.

Une deuxième tranche qui permettra de tripler la capacité d'assemblage à 180 W est déjà prévue.
L'état de l'Ontario avait notamment accordé un prêt de 3,2 M$ à Silfab pour soutenir la montée en puissance du site industriel.

Le Français Suny System, spécialisé dans les pompes à chaleur et les systèmes solaires de haut de gamme, vient de signer un accord de distribution portant sur les systèmes solaires hybrides, thermique et photovoltaïque, de la société allemande RenON (ex-Renewable Unlimited) qui, par ailleurs, vient de décider d'investir 20 millions d'euros dans la construction d'une usine d'assemblage à Inca, sur l'île de Majorque…

RenON est une société appartenant à 80% à Global Immune Technologies, société américaine de Seattle, et à 20% à l'Institut de technologie appliquée (IAT), un établissement d'enseignement des Émirats Arabes Unis.

Suny System compte installer 4000 systèmes hybrides par an.

Les deux sociétés françaises Solelux et Soleal, spécialisées dans l'importation, la distribution, l’installation et la maintenance de systèmes photovoltaïques en couches minces pour le résidentiel, ont fusionné sous une seule marque Caol Soll…

Le groupe Caol Soll est opérationnelle depuis fin janvier 2011 sous la direction de Sylvain Gauthier. L'entité compte 35 points de ventes et 2500 installations (puissance cumulée de 7,5 MWc).

La société allemande GP Joule propose désormais, pour 799 euros, un système photovoltaïque dans la plus pure tradition du « do it yourself » : appelé miniJoule, ce système se compose d'un panneau photovoltaïque de 185 Wc de Schüco (MPE 185 MS 05), de deux supports en acier pour une fixation en toiture, en façade ou au sol, et d'un micro-onduleur de la société britannique Enecsys ainsi que du câblage nécessaire…

Le système se connecte sur le réseau domestique pour y injecter la production d'électricité.
Le système miniJoule sera présenté au salon Intersolar Europe 2011, qui se tient du 8 au 10 juin à Munich.

Pour plus d'informations et/ou pour le téléchargement des modalités d'achat et d'installation, cliquer ici

Selon la dernière étude de NanoMarkets, le marché mondial du photovoltaïque organique passerait de 56 millions de dollars en 2011 à 387 millions de dollars en 2016. Cette technologie de niche servirait essentiellement pour les applications d'alimentation portable, avec un marché de 250 millions de dollars à la clé en 2016…

La technologie a progressé en terme de rendement de conversion ces dernières années, jusqu'à 8% aujourd'hui pour les technologies les plus performantes. NanoMarkets souligne que Mitsubishi, par exemple, estime possible un rendement de conversion de 15% dès 2015.

Selon NanoMarkets, l'intégré au bâti avec des cellules solaires organiques sur substrat verre serait la deuxième grande application du photovoltaïque organique, avec quelque 113 million de dollars en 2016.

Diverses sources, dont le site PV-Tech, dévoilent que First Solar, leader mondial des panneaux photovoltaïques à couches minces CdTe, se préparerait à démarrer l'assemblage de panneaux PV en technologie CIGS dans une usine à Santa Clara, en Californie, sur une ligne pilote. L'investissement total s'élèverait à près de 50 millions de dollars…

Une demande de brevet pour une solution CIGS aurait également été déposée par First Solar.

Selon une autre rumeur publiée par Greentech Solar, First Solar serait en négociations pour la reprise de son compatriote HelioVolt, une société créée en 2001 spécialiste de la technologie CIGS, dont le président-directeur général, Jim Flanary, était chef des opérations chez First Solar jusqu'à l'été 2009.