Les deux sociétés allemandes Lapp, câbleur spécialisé dans les solutions d'interconnexion, et FPE Fischer, fabricant de boîtes de jonction brevetées en aluminium pour les panneaux photovoltaïques, viennent de signer une lettre d'intention en vue de créer une société commune qui développera, produira et commercialisera au niveau mondial de nouveaux systèmes de connexion pour l'industrie photovoltaïque. Les deux entités ont déjà présenté le premier fruit d'une coopération, à savoir la boîte de jonction de construction modulaire Epic Solar Razor …

publicité

Le groupe Lapp met dans la corbeille son savoir-faire dans les techniques de câblage et d'interconnexion pour les panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et à couches minces, ainsi que son expérience dans l'industrialisation de systèmes pré-assemblés pour les boîtes de jonction destinées aux panneaux photovoltaïques. Le groupe possède aussi un réseau de logistique et de ventes au niveau mondial.

La contribution de FPE Fischer résidera dans son approche novatrice de boîtes de jonction en aluminium, ainsi que dans l''électronique et les systèmes de contrôle des panneaux photovoltaïques.

Selon PV-Tech, un groupe d'entreprises chinoises auraient formé, en ma&rge de la manifestation Intersolar, début juin à Munich, un consortium d'investissement pour développer des parcs solaires en Europe, de moyenne taille dans un premier temps. Objectif : étudier, construire et optimiser les techniques en vue de baisser les coûts d'installation de 5% par an au cours des trois prochaines années …

Le consortium, qui serait ouvert à des sous-traitants européens, aurait obtenu une ligne de crédit de quelque 10 milliards de dollars auprès de banques chinoises.

Le consortium rassemblerait des sociétés comme CDTC (China Technology Development Group Corporation), Goldpoly New Energy ou encore TBEA SunOasis, filiale de Tebian Electric Apparatus Stock.

Siemens se renforce dans le solaire : le groupe allemand vient en effet de prendre une participation minoritaire de 16% au capital de Semprius, une société américaine et spécialisée dans les modules photovoltaïques à haute concentration (HCPV). En tant qu'investisseur stratégique, Siemens projette d'aider la firme située à Durham (Caroline du Nord) à développer et à industrialiser sa technologie HCPV, qui est opérationnelle sur un premier site en Arizona depuis l'été 2010 …

Le montant de l'investissement de Siemens n'a pas été précisé.

Selon différentes études de marché, le potentiel du marché HCPV se situerait à quelque 6 GW/an à l'horizon 2020.

La technologie HCPV de Semprius a été certifiée par le NREL avec un rendement de conversion de 40%.

Le premier partenariat du Plan solaire méditerranéen est sur les rails : Soitec, leader dans les matériaux semiconducteurs au coeur des enjeux de l'électronique et de l'énergie, vient de signer, en coopération avec Schneider Electric, spécialiste de la gestion de l’énergie, une lettre d'intention avec Masen (Moroccan Agency for Solar Energy), l'acteur de référence du Plan solaire Marocain afin de créer un partenariat intégré autour de la technologie de solaire à concentration CPV Concentrix au Maroc …

Cette initiative franco-marocaine devrait permettre d’établir une filière photovoltaïque aussi bien pour les besoins du pays que pour l’exportation d’électricité et de centrales CPV. Elle inclut également un projet d'usine de production de composants CPV, notamment de trackers, au Maroc.

Cette initiative est soutenue conjointement par les gouvernements des deux pays et s’articule autour de quatre volets : la recherche & développement, à travers un travail en commun sur les thématiques CPV visant un partage technologique et la mise en place par Soitec d'un démonstrateur ; l’intégration industrielle, avec la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement locale voire l’installation potentielle d’une usine d’assemblage de modules CPV au Maroc ; la formation, avec un transfert technologique de Soitec à Masen en matière de CPV et la création éventuelle d'un master en gestion des énergies renouvelables en partenariat avec les universités ou écoles marocaines ; et la réalisation de deux projets pilotes CPV de 5 MW chacun, avec deux systèmes de génération d'énergie différente. Tout ou partie de l’électricité ainsi produite serait dédiée à l’export dans le cadre du Plan solaire méditerranéen.

Le premier projet, qui devrait être achevé début 2012, serait un démonstrateur de 5 MW installé à Ouarzazate jumelé aux installations de Soitec et Schneider Electric en France, afin de créer une base commune de R&D et faciliter le transfert technologique entre les partenaires. Le second projet prévoit la réalisation d’une tranche de 5 MW à partir de modules de nouvelle génération, sur un site qui reste encore à valider par les différentes parties prenantes.

Après une première unité solaire photovoltaïque à concentration (CPV) connectée au réseau en France sur le site du CEA à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, et plusieurs MW de commandes de démonstrateurs, en France et à l’étranger, la jeune pousse Heliotrop, spécialiste des centrales solaires photovoltaïques à haute concentration sur l'Hexagone, démarre une filière industrielle franco-française sous la marque HCPV Heliotrop avec une capacité de production de 15 MW/an dès cette année 2011, qui devrait être étendue à 50 MW/an si les commandes suivent …

Ses partenaires industriels sont Eolane, le groupe GMD, les Ateliers Michenaud, ainsi qu'Exosun pour les systèmes de suivi du soleil. Pour la R&D, Heliotrop travaille avec le CEA-Liten, et notamment les équipes de l'INES, et le CNRS.

Le groupement entre ainsi dans une arène où seulement une dizaine d'industriels, dont Soitec/Concentrix, s'activent au niveau mondial, avec des technologies toutefois sensiblement différentes. Heliotrop vise 20% du marché mondial du CPV en 2015. Nous y reviendrons ultérieurement.



Heliotrop maîtrise la très haute concentration (jusqu'à 1024 soleils).

L’EPIA (European Photovoltaic Industry Association), a identifié la technologie CPV comme la plus prometteuse pour les centrales au sol en zones très fortement ensoleillées, tandis que la société d'études GreenTech Media situe ce marché à plus de 12 GW/an en 2020.

Rappelons que, dans les appels d’offres pour le solaire en France, dont les conditions techniques sont actuellement en discussion, le gouvernement prévoit un lot CPV de 40 MW (le rapport Charpin-Trink avait notamment indiqué que le CPV était une technologie d’avenir à encourager).

Selon la Solar Energy Industries Association (SEIA) et d'après une étude de GTM Research, des centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 252 MW ont été installées et raccordées au réseau électrique au premier trimestre 2011 aux États-Unis. Le marché américain du solaire photovoltaïque a ainsi progressé de 66% comparé au premier trimestre 2010. Les coûts d'installation ont chuté de 6,45 $/W à 5,45 $/W sur un an, tandis que l'assemblage local de panneaux photovoltaïques, sur le sol des États-Unis même, a atteint 348 MW au premier trimestre 2011 …

Les 252 MW raccordés au 1er trimestre 2011 sont néanmoins en retrait de 30% par rapport à la puissance raccordée au dernier trimestre de 2010.

Le marché américain du photovoltaïque est surtout tiré par l'évolution rapide dans quelques états avec, en tête, la Californie (et 112 MW raccordés à elle seule), suivie du New Jersey (41,6 MW), puis de l'Arizona, de la Pennsylvanie et du Colorado.

L'Allemagne fait marche arrière et ne baissera pas les tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque pour les systèmes installés à partir du 1er juillet prochain. Selon la Bundesnetzagentur, seulement quelque 700 MW de nouvelle puissance PV installée devrait en effet être raccordée sur la période de référence de mars à mai 2011. Une extrapolation de ce chiffre sur l'ensemble de l'année aboutit à une nouvelle puissance installée de 2,8 GW, soit moins que les 3 ou 3,5 GW visés, qui auraient automatiquement déclenché une nouvelle baisse de 3% des tarifs d'achat …

Les chiffres connus à ce jour font état de 147,3 MW et 202,3 MW de nouvelle puissance PV installée et raccordée respectivement en mars et avril 2011. Au total, la nouvelle puissance installée et raccordée sur la période janvier-avril 2011 s'établit ainsi à 716,5 MW pour 25079 installations. Soit -39% en puissance et -51% en nombre d'installations comparé à l'an passé.

Selon la société allemande d'études de marché EuPD Research, la diminution des tarifs d'achat a entraîné une baisse de la demande PV outre-Rhin tandis que les intéressés attendent une nouvelle chute des prix systèmes avant de décider d'investir.

A titre de comparaison, en 2010, la puissance installée sur la période de référence de mars à mai avait atteint 1,7 GW.

Selon de premières estimations de la Bundesnetzagentur, moins de 300 MW auraient été installés et raccordés en mai. Les chiffres définitifs seront connus fin juin. Après le 1er juillet 2011, les tarifs d'achat continueront donc , a priori, à s'échelonner entre 21,11 c€/kWh et 28,74 c€/kWh, selon la localisation (au sol ou en toiture) et la taille des centrales PV.

Rappelons que l'Allemagne possède désormais plus de 18 GW de puissance totale PV installée et raccordée sur son territoire, dont 7,4 GW ont été réalisés l'an passé.

A noter que, selon le syndicat professionnel BSW Solar, le secteur du solaire a représenté 133000 emplois en 2010, avec une tendance croissante à l'horizon 2020 au sein des fabricants et assembleurs de produits photovoltaïques (18000 emplois aujourd'hui), des sous-traitants et autres fournisseurs en amont de la chaîne d'approvisionnement (43000 emplois aujourd'hui), et des équipementiers (12000 emplois aujourd'hui) forts à l'exportation.

Le coût des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin (c-Si) passerait durablement en-dessous de la barre historique de 1 $/W au premier trimestre 2012, estime la société d'études IHS iSuppli en guise de bilan de la manifestation Intersolar qui s'est tenu début juin à Munich (Allemagne). En quelques jours, le prix des panneaux PV en c-Si des plus grands fournisseurs chinois y serait passé de 1,49 $/W à 1,30 $/W, une baisse peut-être accélérée par des perspectives d'un ralentissement du marché en 2012. Mais cette pression sur les prix, et sur les marges, n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'Europe …

A court terme, les marges chuteraient de 10-12% aujourd'hui à 5-9% d'ici au 2e trimestre 2012. Au-delà, IHS iSuppli prévoit une diminution continue des prix des panneaux PV c-Si jusqu'à 0,79 $/W d'ici au 2e trimestre 2014.


Selon Henning Wicht, directeur et analyste senior chez IHS iSuppli, « l'évolution à la baisse des prix des panneaux PV résulte de la récente chute des coûts des cellules et des tranches de silicium. Ces dernières sont aujourd'hui vendues pour quelque 2,30 $ pièce, contre 3,50 $ en mars. »

L'indicateur sur l'évolution des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale pvXchange n'indique quasiment aucun changement en mai 2011 par rapport au mois précédent. Tous les prix s'orientent à la baisse, ce qui aurait recommencé à tirer la demande notamment en Allemagne. Selon pvXchange, il y aurait ainsi déjà un allongement des délais de livraison pour certaines gammes d'onduleurs, tandis qu'il y aurait eu de premières transactions de panneaux photovoltaïques en silicium cristallin à moins d'1 €/Wc …



A noter par ailleurs que, selon des rumeurs reprises par Digitimes, le prix des cellules solaires serait en train de chuter à 0,80 $/W auprès des fournisseurs taiwanais.

Un consortium allemand composé de 11 entreprises et 13 instituts et laboratoires de R&D travaillent depuis février 2011 à un projet intitulé SolarWinS, qui a pour objectif d'établir le rendement de conversion maximal des cellules solaires en silicium polycristallin. Moins coûteux, ce dernier est néanmoins handicapé par un rendement plafonnant actuellement aux environs de 17-18%. Des travaux visent maintenant à améliorer ce matériau, en étudiant les phases de fusion et de cristallisation, et son interaction avec l'atmosphère, afin d'aboutir à moins d'impuretés, et donc à un meilleur rendement de conversion …

Le projet est subventionné à hauteur de 5,5 millions d'euros par les autorités publiques.

Rappelons que le silicium est de loin le matériau le plus important et le plus utilisé dans l'industrie du photovoltaïque : 86% des cellules solaires sont en effet à base de silicium. Le silicium monocristallin permet d'atteindre des rendements plus élevés de plusieurs pourcents (Sunpower annonce ainsi 22,4%) mais pour un coput aussi nettement plus élevé.

Pour en savoir plus, cliquer ici

Comme prévu et annoncé (voire notre article du 22 mars dernier), le Royaume-Uni vient d'avaliser la réduction drastique de 40 à 70% des tarifs d'achat pour l'électricité photovoltaïque produite par les installations PV de plus de 50 kW et par les installations PV autonomes, qui prendra effet au 1er août prochain ; dorénavant, les tarifs d'achat s'étaleront de 19 pence/kWh (soit 21,4 c€/kWh) à 8,5 pence/kWh (9,6 c€/kWh) selon la taille des installations. Les détails se trouvent dans le tableau ci-dessous …



Cette baisse remet en question la faisabilité économique des systèmes PV au-delà d'une certaine taille, a fortiori dans un pays comme le Royaume-Uni où le taux d'ensoleillement n'est pas très élevé.

Elle a été décidée suite à une consultation effectuée de mars à début mai 2011. Le gouvernement britannique explique cette révision drastique à la baisse par une explosion du marché des grandes installations plus forte que prévue, et donc par la nécessité de protéger l'aide aux petites installations dans le résidentiel, et donc aux particuliers pour qui le tarif d'achat reste inchangé à 43,3 p/kWh (48,9 c€/kWh) pour les installations PV sur des bâtiments existants et à 37,8 p/kWh (42,7 c€/kWh) pour des bâtiments neufs.

Les nouveaux tarifs d'achat ne s'appliqueront qu'aux nouvelles demandes d'installations PV à partir du 1er août, sans aucune mesure rétroactive. Les demandes auxquelles le tarif d'achat actuel a déjà été attribué ne seront pas impactées par la nouvelle réglementation tarifaire, même si leur entrée en service sera postérieure au 1er août prochain. Les tarifs d'achat applicables actuellement peuvent être visualisés ici

A ce jour, près de 40000 installations PV ont bénéficié (ou, pour celles encore en cours de réalisation, bénéficieront) des tarifs d'achat instaurés au 1er avril 2010. Soit 38811 installations PV résidentielles pour une puissance totale de 104,4 MW, 376 installations PV commerciales pour une puissance totale de 3,25 MW, 42 installations PV industrielles pour une puissance totale de 476 kW et 362 installations PV réalisées par des communautés pour une puissance totale de 2,46 MW.

Rappelons que le Royaume-Uni s'est fixé une enveloppe budgétaire globale pour les tarifs d'achat, qui s'élève à 80 m£ pour 2011-2012, 161 M£ pour 2012-2013, 269 M£ pour 2013-2014 et 357 M£ pour 2014-2015. A noter que les années successives tiennent compte des tarifs d'achat pour tous les systèmes PV installés, et non seulement ceux pour les nouvelles installations.

Pour les professionnels de Soler, branche photovoltaïque du SER (Syndicat des énergies renouvelables), les délais de 6 mois prévus pour les réponses aux appels d'offres selon le projet présenté la semaine dernière (voir notre article) sont incompatibles avec la réalisation des 500 MW de nouveaux projets en 2011 qui correspondraient à l'objectif du nouveau dispositif de soutien de la filière photovoltaïque de mars dernier …

Rappelons que le dispositif repose sur deux axes : un tarif d’achat pour les installations de moins de 100 kW, avec un volume cible de 200 MW, et des appels d’offres pour les installations supérieures à 100 kW pour 300 MW.

Le délai de réponse aux appels d’offres de 6 mois, obligatoire du fait d’une réglementation européenne, s’ajouterait en effet au délai d’instruction des projets par la CRE. Selon le Soler, le flux de nouveaux projets en 2011 serait uniquement celui du dispositif tarifaire, et donc au mieux 200 MW. Par ailleurs, les entreprises exécutent actuellement les projets préservés lors du moratoire, et auront épuisé leur carnet de commande en fin d’année sans aucune visibilité sur leur prévision d’activité avant fin février ou mars 2012.

Jean-Louis Bal, président du SER, demande aux pouvoirs publics « de revenir, exceptionnellement, pour la seconde moitié de l’année en cours, à un dispositif tarifaire pour la gamme de puissance supérieure à 100 kW. Cela permettrait de se rapprocher de l’objectif de 500 MW de nouveaux projets en 2011 et d’éviter des licenciements dans un certain nombre d’entreprises ».

Rappelons que le moratoire a fragilisé la filière photovoltaïque, et en particulier les « petits » installateurs, avec plus de 5000 suppressions d'emplois depuis le début de l’année.

Publiées dans le cadre d'Intersolar la semaine dernière, les statistiques de l'ESTIF concernant le le solaire thermique montrent pour la seconde année consécutive une baisse du marché européen (incluant les 27 pays de l'Union européenne et la Suisse), avec -13% en 2010 après -10% en 2009. Grâce au secteur du solaire thermique collectif toujours porteur, le marché français affiche une chute plus modeste de seulement 3,4%, à 256000 m2 de collecteurs installés l'an passé, représentant quelque 179200 kWth …



Le marché européen du solaire thermique est néanmoins resté supérieur à son niveau de 2007 avec une puissance nouvellement installée de 2586 MWth pour une surface de collecteurs de 3,7 millions de m2.

Le marché allemand a connu, lui, une chute drastique de 29% en 2010, après une année 2009 désastreuse avec -23%, le tout étant dû en grande partie à la suppression des aides à l'installation. Avec une part de 31%, il est toutefois resté le plus important en Europe en 2010 tout en étant retombé à son niveau de 2007 (805 MWth de nouvelle puissance installée avec une surface de collecteurs solaires de 1,15 millions de m2).

Le Portugal, la Pologne, la Suisse, la République tchèque, le Danemark et le Royaume-Uni constituent aujourd'hui les marchés émergents en Europe (+8,8% et 40000 m2 de collecteurs thermiques installés en 2010), mais ne peuvent compenser la baisse sur les grands marchés historiques.

Pour Xavier Noyon, secrétaire général de l'ESTIF, le secteur du solaire thermique est négativement impacté par l'imprévisibilité des aides financières dans différents pays, avec des cycles « stop-go » qui sapent l'évolution des marchés. « L'analyse des plans d'action des différentes pays européens en début d'année révèle que le solaire thermique devrait progresser de 15% par an au cours des dix prochaines années. Espérons que ces plans d'action se concrétiseront ! », conclut, optimiste, Xavier Noyon.

Rappelons que l'ESTIF organisera, les 20 et 21 octobre prochains, la 5th European Solar Thermal Energy Conference à Marseille avec, en point d'orgue, les marchés de l'Europe du Sud et des régions méditerranéennes.

Pour tout savoir sur ESTEC 2011 à Marseille et pour s'enregistrer (jusqu'au 24 juin encore à tarif réduit), cliquer ici

Pour télécharger les statistiques 2010 du Solaire thermique en Europe, cliquer ici

L'édition 2011 d'Intersolar europe a clos ses portes le 10 juin avec un nombre record de 2280 exposants représentant 47 pays et, apparemment, également un record de 77000 visiteurs en provenance de 156 pays ! Le salon a certainement bénéficié du remaniement énergétique qui se dessine outre-Rhin avec l'abandon définitif du nucléaire à l'horizon 2022. Le nombre de visiteurs de l'Hexagone semblait toutefois en nette régression, tandis que, côté exposants, la présence asiatique, et surtout chinoise, affichait une nouvelle croissance …

Côté conjoncture, les avis étaient mitigés. En Europe, le marché belge semble être actuellement le plus porteur. En baisse de régime depuis le début de l'année, le marché allemand devrait, lui, bientôt redémarrer. Et pour cause : du fait de stocks importants couplés à une baisse du prix des lingots, les prix des panneaux PV s'affichent fortement à la baisse vers 1,25 €/W voire moins (certaines sources citant même un record de 0,95 €/W) à Intersolar. Cette évolution, couplée à la décision du gouvernement allemand de sortir du nucléaire d'ici 2022 au plus tard, peut fort bien suffire à tirer le marché allemand vers le haut.

Côté produits, Sunpower, fidèle à sa stratégie de leader technologique, a dévoilé son panneau photovoltaïque E20 à 20% de rendement de conversion. Disponible en version 333 W et 327 W avec une tolérance positive pouvant monter jusqu'à +5%, ce module comprend 96 cellules de type Maxeon à contact arrière qui offrent un rendement de 22,4%. Son développement a été subventionné par un fonds d'aides du département américain de l'énergie (Sunpower bénéficie d'une aide de 8,5 M$ pour divers projets). Pour Karin Alberto, responsable produits pour le marché européen, « outre le rendement supérieur, le choix du panneau E20 permet de réduire les coûts d'installation du fait de sa compatibilité avec des onduleurs sans transformateur, qui sont plus légers et dont le rendement est supérieur d'environ 1,5% comparé aux modèles avec transformateur, tout en restant compétitif au plan prix. Le panneau E20 sera commercialisé en priorité en Europe à partir du 3e trimestre 2011. »

Voltec Solar a présenté son kit photovoltaïque Nera, destiné au résidentiel comme au tertiaire, avec 12 panneaux PV, disponible en 3 kWc, 2,5 kWc et 2,2 kWc de puissance totale, onduleur Socomec Sunsys Home, câbles et connecteurs.

Conergy a exposé son kit photovoltaïque Conergy Complete 200, une solution intégrant onduleurs, modules laminés et structures commercialisée en France dès l'automne prochain pour le résidentiel, en y associant un système de stockage solaire en technologie lithium-ion.

Fronius a introduit, dans sa série Fronius IG Plus, l'onduleur triphasé Fronius IG Plus 100 V-3 affichant une puissance de 8 kW en sortie. La commercialisation est prévue pour juillet 2011 en Europe (sauf en Italie). La société proposera aussi à partir de l'an prochain un détecteur d'arc électrique sous forme de carte insérable, sur option, dans l'onduleur.

Mage Solar a présenté ses panneaux photovoltaïques Mage Powertec Plus de 190 à 240 Wc avec une tolérance positive (jusqu'à +5%) et un rendement de conversion de 17,8%. L'assemblage de ces panneaux a démarré aux États-Unis (à Dublin, en Georgie) sur une ligne automatisée qui vient d'entrer en service.

Suniva a exposé ses panneaux photovoltaïques de la série Optimus, culminant à une puissance de 260 Wc avec 60 cellules solaires de sa gamme Artisun Select dont le rendement de conversion dépasse 19%. Les panneaux Optimus affichent un rendement de conversion supérieur à 16%.

Delta Energy Systems a présenté sa quatrième génération d'onduleurs triphasés à transformateur. Le modèle Solivia 11 EU G4 TR a une puissance de sortie de 11 kW et affiche un rendement de 96,5 %.

Schott Solar a dévoilé un[ b]concept innovant dont l'objectif consiste à réduire jusqu’à 60 % le poids d’un panneau photovoltaïque classique grâce à l'utilisation d'un matériau léger et résistant pour la face arrière, ce qui permet de diminuer sensiblement l’épaisseur de la vitre avant. Parallèlement, la société a présenté une extension de son système InDaX avec le développement, en coopération avec le chimiste BASF, d’un cadre en polymère qui vient remplacer le cadre conventionnel lors de l’intégration des modules.

Mastervolt a exposé une version 4,6 kW dans sa nouvelle gamme d'onduleurs, la série Sunmaster ES, qui présente un rendement de 97,5%, et est doté d'une technique d'auto-démarrage permettant de gagner 40 minutes de temps de fonctionnement par jour ainsi que d'un MPP tracking dynamique réduisant les pertes à 0,2%.

Esmolo a figuré parmi les finalistes des prix Intersolar avec MPS ProtectionBox, un système de coupure des panneaux photovoltaïques en cas d'incendie, qui offre aussi une protection contre les surtensions et une solution anti-vol.

Tigo Energy a également figuré parmi les finalistes du prix Intersolar dans la catégorie photovoltaïque avec la nouvelle version de sa boîte de jonction Maximizer, développée conjointement avec les principaux fabricants de panneaux PV (SunPower, Upsolar, Suntech Power, Schott Solar, Jinko Solar, …) garantissant ainsi une compatibilité universelle, aussi avec tout onduleur.

Solyndra a introduit le système Solyndra Série 200, conçu pour le montage sur pour toitures métalliques, un système non pénétrant et ajustable. La Série 200 a été déclarée éligible au tarif applicable à l'intégré simplifié au bâti. Ces systèmes auto-lestés, sans fixations, peuvent résister à des vents allant jusqu'à 208 km/h sur des toitures légèrement inclinées. Parallèlement, la firme a dévoilé la première installation commerciale de ses systèmes PV sur une serre de l'Azienda Agricola Zanchin, maraicher qui cultive des fleurs et des légumes pour le marché italien. Les panneaux PV sont intégrés dans les 7700 m2 d'une serre tunnel standard du commerce, pour une puissance de 598 kWc.

DelSolar a présenté la technologie de cellule solaire à couches minces CZTS, développée en commun avec IBM, TDK et Solar Frontier, qui affiche, en laboratoire, un rendement de conversion de 10%.

Future Energy Solutions a exposé sur le stand de Shoals Technologies une conception de référence pour micro-onduleur mise au point avec des fournisseurs sous franchise Future (Freescale Semiconductor et Fairchild Semiconductor), qui peut servir de plate-forme de développement. Le système est un micro-onduleur assurant jusqu’à 95 % d’efficacité, avec une carte contrôleur et une carte onduleur qui inclut les étapes élévation de tension CC-CC et onduleur CC-CA ainsi qu’une alimentation auxiliaire.



Trois catégories de prix Intersolar
Décernés cette année pour la 4e fois, les prix Intersolar sont allés aux sociétés Autarcon (système de retraitement de l'eau), Belectric Drive (système de charge de véhicules électriques) et Aluminium Féron (film arrière HelioX PV pour modules PV) dans le solaire photovoltaïque, aux sociétés Absolicon Solar Concentrator (capteur Absolicon X10 PVT), Dr. Vetter Gesellschaft für Medizinische Datentechnik, Bio- und Umwelttechnik (miroir cylindro-parabolique IT collect) et Savo-Solar en coopération avec Hydro Aluminium Precision Tubing (une couche d'absorption en aluminium pour les capteurs solaires, référencé Savo-Solar Al-MPE) dans le solaire thermique et, enfin, à Decker Anlagenbau (retraitement de silicium), Manz Automation (ligne de production automatisée de cellules soalires en silicium cristallin Manz One Step SE) et NanoFocus (analyse qualitative de surface µsurf solar 2) dans les techniques de production.

La prochaine édition d'Intersolar Europe se déroulera du 13 au 15 juin 2012, toujours à Munich. Pour plus d'informations, cliquer ici

Bien connu dans la sous-traitance électronique, le Taiwanais Foxconn Electronics (Hon Hai Precision Industry), leader mondial dans son secteur avec un chiffre d'affaires de 79,2 milliards de dollars, se préparerait à investir le domaine du solaire au second semestre 2011, nous apprend Digitimes …

Les dirigeants de Foxconn auraient en effet levé le voile sur leur stratégie lors de l'assemblée générale des actionnaires le 8 juin dernier. Leur argument : le secteur du solaire aurait désormais atteint un stade où les marges brutes deviendraient le principal critère de compétitivité, dans un contexte de baisse globale des coûts.

SMA Solar Technology vient de signer un accord en vue du rachat de la société polonaise DTW, un spécialiste des composants électromagnétiques (inductances, bobinages, transformateurs toroïdaux) et son fournisseur attitré. Selon des analystes, l'Allemand s'assure ainsi non seulement son approvisionnement mais aussi l'accès prioritaire à la technologie et aux composants de pointe dans ce domaine …

La transaction devrait être finalisée le mois prochain.

Créée en 1991, la société DTW a réalisé un chiffre d'affaires de 74 millions d'euros l'an passé avec un effectif d'environ 530 employés.

Le groupe indien Tata Steel et l'Australien Dyesol ont démontré la faisabilité industrielle de la technologie de cellule solaire à pigments photosensibles (aussi appelée cellule de Grätzel, ou Dye solar cell) en réalisant la plus grande cellule de ce type à ce jour – 3 m de long pour une surface d'environ 1 m2 – au centre de R&D de Tata situé à Shotton, au Pays de Galles (Angleterre). Aucune indication n'a été dévoilée concernant le rendement de conversion, qui n'est probablement que de peu de pourcents, l'avantage de la technologie résidant dans un très faible coût de production. Tata Steel se dit prêt à passer au stade de pré-industrialisation …



La technologie DSC de Dyesol fait appel au dépôt successif de plusieurs couches de matériaux, notamment un électrolyte, une couche de dioxyde de titane (un pigment utilisé dans certaines peintures blanches et dentifrices), et une couche de ruthénium sur un substrat en verre, en métal ou en polymère. La lumière incidente excite les électrons qui sont ensuite absorbés par la couche de dioxyde de titane et génèrent un courant électrique.

Démarré il y a trois ans, le projet commun de R&D entre Tata Steel et Dyesol représente un budget de 12 M€, subventionné à près de 50% par les autorités publiques du Pays de Galles. Les effectifs travaillant sur le projet devraient passer de 50 à 70 personnes pour la pré-industrialisation.

L'Espagnol Isofoton, développeur, fabricant et fournisseur de solutions solaires dans les trois secteurs du photovoltaïque, du thermique et du photovoltaïque à haute concentration, poursuit sa stratégie d'expansion internationale en ouvrant un bureau permanent en France, à Lyon. « Le marché français offre un grand potentiel de développement pour le secteur photovoltaïque malgré les récents changements dans la législation, du fait de sa taille encore réduite et des conditions climatiques favorables pour l’implantation de ce type de technologie », explique la société dans un communiqué de presse …

Parmi les produits proposés par la société sur l'Hexagone figurent les gammes de modules ISF-214 et ISF-245 adaptés aux kits de 3 KW comme aux grandes installations en toiture, ainsi que les modules ISF-214 Bla ck et ISF-245 Black avec cadre et fond noir pour une plus grande esthétique dans les systèmes d’intégration.

Samsung veut entrer dans le solaire à grande échelle. A l'occasion de la publication de son bilan trimestriel, le fabricant de batteries Samsung SDI, une entité du Coréen Samsung, a en effet dévoilé sa stratégie pour développer l'activité solaire reprise, au sein du groupe, à Samsung Electronics. Objectifs : doubler rapidement la capacité de production de cellules solaires qui se situe actuellement à 150 MW, puis investir 1,4 milliard d'euros et atteindre un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros d'ici 2015 avec des livraisons de l'ordre de 3 GW. La société cible essentiellement les technologies à couches minces …

Le solaire deviendrait-il ainsi le futur nouveau secteur phare du Coréen ? Samsung Electronics avait en effet annoncé la semaine dernière vouloir transférer son activité cellules solaires à Samsung SDI pour quelque 102 M€, afin de se concentrer sur ses secteurs clés (mémoires, écrans plats et terminaux mobiles). Le groupe indique donc ainsi clairement sa volonté de diversification hors de l'électronique pure tout en créant une entité de taille critique par une fusion des activités batteries (batteries rechargeables, aussi pour véhicules électriques) et du solaire.

A l'occasion des résultats financiers de son exercice 2011 clos au 30 mars dernier (en hausse de 22%, à 704,6 M$), ATS Automation Tooling Systems (ATS) a confirmé son souhait de se désengager de sa filiale Photowatt, société française historique du photovoltaïque ayant une approche intégrée du silicium aux panneaux PV. "Les pertes de Photowatt ont eu un impact négatif sur nos résultats consolidés. Nous allons accélérer notre planning de filialisation de l'entité Photowatt avant la fin 2011 ... sauf si un accord de vente acceptable est obtenu plus tôt", a ainsi précisé Anthony Caputo, président-directeur général d'ATS …

Sur l'exercice 2011, l'activité Photowatt a vu son chiffre d'affaires progresser de 8% comparé à 2010, à 216,2 M$, mais 45,6 M$ proviennent de la vente de stocks de matières premières pour leur valeur comptable nette. Sans cela, le CA est en chute de 15% surtout à cause d'une baisse du prix moyen de vente des produits. Selon le communiqué de Photowatt, la faible performance de Photowatt France est aussi due aux actions de protestation des employés (grèves, production réduite) contre le plan social annoncé à l'automne dernier qui supprime 90 emplois à Bourgoin-Jallieu.

Pour le 4e trimestre de l'exercice 2011, Photowatt France affiche un CA de 49,3 M$, en baisse de 32% comparé au trimestre précédent (-39% en terme de puissance de panneaux PV livrés, de 16,4 à 10 MW) et quasi stable comparé à la même période de l'an passé (48,6 M$ et 12,7 MW livrés). « Ce CA a été réalisé dans des conditions difficiles, notamment en France du fait du moratoire de 3 mois imposé par le gouvernement pour tout système PV de plus de 3 kW », souligne la direction d'ATS. Les pertes opérationnelles s'élèvent à 31,3 M$ sur le trimestre.

A noter que ces pertes opérationnelles incluent aussi 2,3 M$ de frais de montée en puissance de la ligne de 100 MW de Photowatt Ontario, société commune à ATS et Photowatt France pour assembler des panneaux PV en Ontario, Canada, ainsi que 9,1 M$ de frais pour l'externalisation de l'assemblage de panneaux PV auprès de sociétés tierces. A noter que Photowatt Ontario vient de signer un accord avec Hanwha SolarOne pour fabriquer des panneaux PV destinés au marché canadien en sous-traitance pour le Chinois. Le contrat porte sur une puissance de 160 MW à livrer sur 4 ans.

Au cours de l'exercice 2011, le comité de direction d'ATS avait approuvé le principe d'une séparation d'ATS et de Photowatt. La société a donc mis en place un double process consistant, d'une part, à préparer la création d'un essaimage et, d'autre part, à vendre Photowatt France. Des négociations ont été menées (et certaines sont encore en cours) avec un nombre de partenaires potentiellement intéressés par une reprise de l'activité solaire d'ATS.

Rappelons que le plan de restructuration, initié par Photowatt France à l'automne 2010 et qui devrait être effectif d'ici la mi-2012, prévoit un recentrage des ventes systèmes en France et dans d'autres pays européens favorisant le développement du solaire par le biais de tarifs d'achat attrayants, une réduction des coûts de production, ainsi qu'une optimisation de la chaîne d'approvisionnement notamment en sous-traitant l'assemblage des panneaux PV. Cette restructuration entraîne la suppression de 35% des effectifs, incluant 166 emplois en CDI, partiellement compensée par la création de 44 nouveaux postes et le redéploiement de 50 employés sur la ligne de production de cellules solaires de PV Alliance. Elle entraîne aussi le non renouvellement de 136 CDI.