En prévision de l'éclipse partielle du soleil de ce vendredi 20 mars, l'Institut Fraunhofer ISE de Freiburg (Allemagne) a analysé l'impact de l'événement sur la production d'électricité. De fait, les simulations montrent une baisse temporaire de la production au moment de l'ombrage du soleil par la lune. « Nos analyses montrent que le parc de centrales conventionnelles de production d'électricité et en particulier les centrales de pompage sont techniquement capables de compenser cette évolution. Les grands parcs éoliens et les grandes centrales PV sont en outre à même de réduire rapidement leur puissance d'injection pour contribuer à la stabilité du réseau », souligne Bruno Burger, responsable du projet …

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Si le ciel est voilé, l'impact de l'éclipse sera minime. Si le ciel est dégagé comme ce fut par exemple le cas le 20 mars 2014, une baisse rapide de la production d'électricité des quelque 1,4 million de centrales photovoltaïques allemandes est à prévoir dès le début de l'ombrage, ainsi qu'une remontée rapide de la production dès que l'ombrage recommencera à diminuer. Les simulations indiquent que la puissance PV pourrait être de 18 GW avant le début de l'ombrage, puis tomber rapidement à 9 GW et ensuite remonter rapidement à 26 GW. L'Allemagne compte 38,4 GW de puissance PV, dont 76% en toiture et 24% au sol (grande centrales).

Pour accéder à l'analyse, cliquer ici

Helexia a réalisé pour Immochan une centrale photovoltaïque de 130 kWc sur la toiture de l’extension de la galerie du centre commercial Auchan à Epagny (74), mise en service en janvier 2015. L’énergie produite par la centrale est vendue dans un premier temps à EDF pour une durée de 20 ans mais le bâtiment pourra en bénéficier à terme pour ses besoins énergétiques. Ce projet photovoltaïque avait été lauréat d'un appel d’offre simplifié pour des centrales PV de 100 à 250 kW en 2013 …


Dans le massif du Mont-Blanc, la liaison téléphérique depuis Pontal d’Entrèves (Courmayeur) jusqu'à la Pointe Helbronner (3452 mètres d'altitude) avec une station intermédiaire au Pavillon du Mont Fréty s'effectuera désormais dans des cabines avec une vue à 360°. Le projet a été conçu avec une approche environnementalement responsable et un objectif de consommation minimale d'énergie, voire « zéro énergie ». L'électricité provient de deux centrales photovoltaïques, l'une de 13,3 kWc à la station de base avec 92 panneaux PV à triple couche de verre de 29,04 mm d'épaisseur et l'autre de 12,9 kWc à la Pointe Helbronner avec 84 modules solaires à verre triple couche de 69,5 mm d'épaisseur à cause des conditions climatiques extrêmes, et des onduleurs PVI-3.6-TL-OUTD-S et PVI-6000-TL-OUTD-S d'ABB. La réalisation a été confiée à l'Italien EnergyGlass.

Yingli Green Energy a démarré la construction d'une centrale photovoltaïque de 50 MW sur d'anciens territoires miniers de Huangshi, dans la province chinoise de Hubei. La centrale s'étendra sur une surface de plus de 100 ha ; et comprendra quelque 170000 panneaux solaires du type YGE 72 Cell. Le système devrait être opérationnel et relié au réseau électrique au 4e trimestre 2015.

JA Solar a signé un accord de livraison pour 35,1 MW de panneaux photovoltaïques destinés à la 2e tranche d'une ferme solaire au Guatemala, la plus grande en Amérique centrale et la 2e plus grande en Amérique latine (selon la firme). Ceci après avoir livré 59,7 MW pour la 1ère tranche du site en 2014.

Le premier coup de pelle a été donné sur le site de la ferme solaire de 8,7 MW à Wachenbrunn, près de Themar en Thuringe (Allemagne). Ce projet représente un investissement de près de 8,4 millions d'euros. Il est co-financé par la banque environnementale de Nuremberg et par la coopérative citoyenne Inn-Salzach dirigée par Pascal Lang qui l'a codéveloppé depuis quelque 18 mois avec la société Max Solar de Traunstein, Les panneaux PV fournis par le Chinois Astronergy sont produits en Allemagne (voir notre article), les systèmes de montage proviennent de Schletter. La coopérative citoyenne compte 328 membres qui disposent de 10500 parts achetées pour 150 euros chacune. La vente de l'électricité produite devrait rapporter bon an mal an quelque 800000 euros.

SolarWorld a dévoilé un projet d'extension de son usine d'Arnstadt, en Allemagne, à l'occasion du premier anniversaire du rachat du site à son compatriote Bosch. Le groupe souhaite passer progressivement l'ensemble de sa capacité de production de cellules solaires en technologie PERC (Passivated Emitter and Rear Cell) et monter en volume jusqu'à 700 MW …

Parallèlement, le groupe compte aussi commencer à produire des lingots de silicium monocristallin à Arnstadt au 2e trimestre 2015, et monter progressivement jusqu'à 500 MW. Les lingots seront ensuite sciés en tranches dans l'usine de Freiberg. Le projet inclut la création de 60 emplois qui viendraient s'ajouter aux 830 existants. Des investissements pour produire en technologie PERC ont déjà été réalisés dans son usine de Hillsboro, aux Etats-Unis, et l'usine de Freiberg devrait également suivre encore cette année. Le groupe allemand détient le record du monde en termes de rendement de conversion avec des cellules solaires PERC en production, ayant atteint 21,4% depuis début 2015. Il disposait de plus d'1 GW de capacité annuelle de production toutes étapes de production confondues, en Allemagne et aux Etats-Unis, avec un objectif à 1,6 GW cette année, obtenu grâce au meilleur rendement en technologie PERC.

La filiale thaïlandaise du groupe chinois Talesun Solar a démarré la construction d'une usine de production de cellules solaires de 500 MW et d'assemblage de panneaux photovoltaïques d'une capacité identique dans le parc industriel Thai-China de Rayong, en Thaïlande. Le site serait opérationnel en octobre 2015. Parallèlement, la société investirait quelque 2,5 millions d'euros dans le développement de centrales PV dans le Sud-Est Asiatique au cours des trois prochaines années.

Le Taïwanais Gintech Energy prévoit de construire une usine de production de cellules solaires et d'assemblage de panneaux photovoltaïques au Sarawak, en Malaisie, pour un investissement de quelque 250 millions d'euros , à en croire une information parue sur le site Internet New Straits Times Online.

En Allemagne, les sociétés Kyocera, Energetik et Solare Datensysteme s'allient pour commercialiser une solution de stockage pour l'électricité photovoltaïque à destination des clients résidentiels. L'offre inclut une batterie de stockage de Kyocera ainsi que des matériel et logiciel de surveillance de Solare Datensysteme. L'ensemble sera commercialisé par la société Energetik à partir de mai 2015 …


L'intérêt pour des solutions de stockage de l'électricité PV autoproduite pour être autoconsommée grandit en Allemagne, du fait des prix élevés de l'électricité et de la baisse des tarifs d'achat. Les systèmes PV avec stockage sont en outre subventionnés, jusqu'à 30% du coût du stockage et à hauteur de 600 €/kW max. D'où l'émergence de solutions globales. L'offre combinée ici inclut un onduleur avec un rendement de 97%. Le bloc onduleur et le bloc batterie sont conditionnés séparément pour une plus grande souplesse d'installation. L'optimisation de l'autoconsommation est facilitée grâce au logiciel de monitoring Solar-Log.

L'offre est disponible en deux versions, 4,8 kWh et 7,2 kWh.

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 122,7 MWc en janvier 2015, pour un total de 3679 installations PV essentiellement installées au sol mais avec seulement 17 de plus de 1 MWc, selon des informations de la Bundesnetzagentur. A titre de comparaison, le volume installé en janvier 2014 s'affichait encore à 193,4 MWc pour 5970 centrales PV dont 28 de plus de 1 MWc. La puissance PV globale raccordée au réseau et bénéficiant de tarifs d'achat s'est élevée outre-Rhin à 38359 MWc à fin janvier dernier …

Rappelons que, à partir du 1er septembre 2015, les centrales PV au sol seront exclusivement réalisées dans le cadre d'un dispositif d'appel d'offres en Allemagne. Pour les détails, cliquer ici (en allemand)

Au Royaume-Uni, le parc photovoltaïque aurait progressé de 48 MW en janvier 2015, à 5143 MW pour un total de 658676 installations, soit une hausse de 0,9% en puissance et de 1,3% en nombre de sites comparé à fin décembre 2014, selon les statistiques du ministère de l'énergie et du climat (DECC). Le volume PV installé s'élevait à 121 MW en janvier 2014, et à 168 MW (chiffre provisoire) en décembre 2014. Au total, la nouvelle puissance installée l'an passé s'afficherait à 2162 MW, soit quasiment deux fois plus qu'en 2013.

SMA Solar Technology continue à développer son activité exploitation et maintenance de centrales photovoltaïques (O&M). Le fabricant d'onduleurs vient en effet de signer un accord de coopération avec la société espagnole GreenPowerMonitor en vue de déployer des solutions coordonnées, incluant aussi le système de contrôle et d'acquisition de données Scada de ce dernier …


Les deux sociétés ont déjà travaillé de concert sur des projets de centrales PV dans le monde. Ainsi, sur un site hybride diesel-PV en Bolivie équipé de six onduleurs SMA Sunny Central, de quatre onduleurs de batterie et du système de gestion SMA Fuel Save, le système Scada de GreenPowerMonitor contribue à assurer une production sans interruption.

Un an après le lancement de son activité O&M, SMA dispose d'ores et déjà d'un portefeuille de contrats portant sur une puissance cumulée de plus de 1 GW, dont 840 MW en Amérique du Nord et 180 MW en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA).

Le 12 mars prochain, la société bavaroise MaxSolar, développeur de projets solaires, posera la première pierre d'une centrale photovoltaïque de 8,7 MW à Wachenbrunn en Thuringe, qui sera probablement le plus grand site solaire issu d'un investissement citoyen en Allemagne cette année. Sur un terrain de 14 ha seront disposés en orientation plein sud 34272 panneaux PV de 255 Wc en silicium multicristallin, pour une production annuelle d'électricité estimée à 8,4 millions de kWh …

Les panneaux photovoltaïques sont de fabrication locale et proviennent de l'usine d'assemblage de modules de l'Allemand Conergy (située à Francfort/Oder) rachetée par le Chinois Astronergy fin 2013. Les onduleurs, au nombre de 119, seront fournis par une autre société chinoise, Sungrow. La centrale PV est financée par la coopérative EnergieGenossenschaft Inn-Salzach créée à cet effet dans le cadre d'une initiative citoyenne avec des participations à partir de 150 euros, qui exploitera également le site. L'électricité sera injectée sur le réseau local d'électricité TEN (Thüringer Energie Netze) et directement vendue sur le marché.



SOLAR23, société allemande spécialisée dans les projets d'énergies renouvelables en Europe et en Afrique, a mis en service une centrale photovoltaïque de 25 kWc installée sur la toiture du nouveau bâtiment administratif au siège de la coopérative agricole Copag, à Taroudant, dans le sud du Maroc. Cette centrale PV a été réalisée dans le cadre d'un programme coordonné par l'Agence allemande de l'énergie (dena), cofinancé par le ministère fédéral de l'économie et de l'énergie (BMWi) et destiné au développement durable du secteur solaire dans ce pays qui dépend à près de 100 % de ses importations pour couvrir ses besoins en énergie. Les installations PV peuvent donc jouer un rôle très important pour assurer une production électrique efficace et indépendante. La société basée à Ulm a conçu le projet, avec la participation de la société marocaine du secteur de l‘énergie Alto-solution pour la partie installation qui a été réalisée début décembre 2014 avec des panneaux PV de SolarWorld et des onduleurs SMA et mise en service au bout de 10 jours de montage.

En Suisse, la ville de Berne envisage de déployer des centrales photovoltaïques en toiture sur une surface globale d'environ 70000 m2 répartie sur plus de 600 bâtiments publics. Les autorités comptent ainsi couvrir environ 30% des besoins en électricité des entités concernées, selon une information publiée par le média SFR. Cette décision fait suite aux résultats obtenus sur deux sites pilotes dans la ville, l'un sur la maison de retraite municipale Kühlewil et l'autre sur le centre de retraitement et recyclage de déchets Fellerstrasse. Un contrat d'achat de l'électricité sur 25 ans aurait maintenant été signé avec l'énergéticien local, et investisseur, EWB. Deux à trois projets seraient concrétisés par an, à commencer par la toiture de l'école maternelle Sulgenbach et celle d'un centre de retraitement de déchets Schermen dès cette année. Seuls les bâtiments avec une toiture d'une surface minimale de 300 m2 sont concernés.

Une centrale photovoltaïque en toiture de 99,5 kW, réalisée par la société locale Dibu Energie avec des panneaux PV de Hanwha Q Cells, fournit désormais de l'électricité en autoconsommation à la boulangerie tradtionnelle Seßelberg dont le siège se trouve à Neustadt/Holstein-Ostsee, dans le Nord de l'Allemagne …


Le système produit quelque 81000 kWh d'électricité par an. La boulangerie en consomme plus de 80% pour alimenter ses ateliers et son bâtiment administratif. Ceci sans solution additionnelle de stockage. Les deux toitures comprennent environ 400 modules solaires du type Q Cells Q.PRO G-3 d'une puissance unitaire de 250 Wc. La centrale PV a été réalisée par Dibu Energie, dont le siège se trouve sur l'île de Fehmarn.

Pour Andreas Seßelberg, propriétaire de la centrale PV, optimiser l'énergie est un critère clé, et nous économisons 25% de nos coûts d'électricité sur le long terme. Les tarifs d'achat ont beaucoup diminué et sont même sur le point de disparaître en Allemagne et en Europe, parallèlement à une hausse des prix de l'électricité. Partant, des systèmes PV fonctionnant en autoconsommation sont de plus en plus attractifs, surtout que la parité réseau est quasiment atteinte.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin ont légèrement augmenté en janvier 2015 comparé au mois précédent malgré une demande assez soutenue, selon pvXchange. De nombreux fabricants asiatiques, notamment de Chine, ont choisi de ne plus guère livrer leurs panneaux PV en silicium multicristallin sur le marché européen, explique Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale, qui plaide pour une libéralisation des prix …


Les prix plancher pour l'importation de modules chinois en Europe ne correspondraient en effet plus aux prix pratiqués sur le marché mondial, prix qui permettraient le développement de projets économiquement viables, estime pvXchange. Seuls des panneaux PV en silicium monocristallin arriveraient ainsi sur le marché européen, d'où des prix moyens de vente plus élevés.

Les prix des panneaux PV provenant du Japon ou de Corée, qui se situent dans le haut de gamme, seraient, eux, restés stables en majeure partie, tandis que les produits d'origine allemande disparaissent progressivement du marché européen, suite à l'arrêt des activités de Bosch, Conergy, Centrosolar et autres Hanwha Q Cells dans ce secteur. Solar-Fabrik et Aleo Solar sont encore présents sur le marché, mais pour combien de temps ?, demande pvXchange. La baisse des tarifs d'achat a entraîné un désamour pour le photovoltaïque et nombre de fabricants et d'installateurs ont jeté l'éponge. Les contraintes sur les prix des panneaux PV ont empêché une adaptation des coûts aux tarifs d'achat. Au total, il y a probablement eu plus d'emplois supprimés que d'emplois sauvés en Europe par les mesures protectionnistes de la Commission européenne.

En France comme en Allemagne, la transition énergétique suscite des discussions, souvent plus centrées sur le coût généré par le développement des énergies renouvelables que sur le fond de la question. Afin de clarifier les débats, l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables (OFAEnR) publie pour ses adhérents une note de synthèse sur l'apport des énergies renouvelables en termes de valeur ajoutée dans les territoires et communes dans les deux pays …

De fait, pour l’OFAEnR, l’aspect économique des énergies renouvelables ne devrait pas être sous-estimé, en particulier pour les communes et les territoires. L’étude, l’installation et l’exploitation d’installations produisant de l’électricité de sources renouvelables créent de la valeur ajoutée à l’échelle communale qui se traduit par des impôts, des recettes et des bénéfices, mais aussi par la création d’emplois et de perspectives à long terme. Dans ce contexte, la note présente deux exemples concrets : la Communauté de communes du Mené en France et le Landkreis de Steinfurt en Allemagne.

Cette note est disponible en français et en allemand. Pour toute information relative à une adhésion à l’OFAEnR, cliquer ici

Malgré la baisse du prix du pétrole, l'Allemagne a développé sa base installée dans le solaire thermique avec 112000 nouvelles installations d'une surface totale de capteurs thermiques de 900 000 m2 en 2014, portant le parc total à plus de 2 millions de systèmes, selon les syndicats professionnels BSW-Solar et BDH* …


Le marché potentiel reste néanmoins important outre-Rhin. Les experts estiment par exemple que 2/3 des chauffe-eau collectifs installés devraient être modernisés, avec 3 millions de ballons d'eau chaude sanitaire inefficaces et/ou vétustes.

Pour un particulier, la modernisation d'une installation de chauffage est subventionnée en Allemagne à hauteur de 2000 euros. L'installation de systèmes industriels de chaleur solaire peut être subventionnée jusqu'à hauteur de 50% des investissements.

*BDH : Bundesindustrieverband Deutschland Haus-, Energie- und Umwelttechnik. BSW-Solar : Bundesverband Solarwirtschaft

Suite à son rachat en juin 2014 par Solarwatt, Centrosolar France poursuit son intégration au sein du groupe allemand et fait évoluer son catalogue avec la gamme de panneaux photovoltaïques bi-verre de sa nouvelle maison mère. Les modules Solarwatt 60P et 60P style associent robustesse et tenue dans le temps exceptionnelles, comme en témoignent les garanties offertes par le fabricant de Dresde …

- Solarwatt 60 P : 245 Wc à 255 Wc, 100% tolérance positive 0/+5 Wc, finition cadre noir, verre transparent
- Solarwatt 60 P style : 250 et 260 Wc, 100% tolérance positive 0/+5 Wc, finition cadre aluminium, EVA blanc
- 30 ans de garantie fabricant ; 30 ans de garantie de rendement linéaire (avec 87% de la puissance du module encore garantie la 30e année de fonctionnement) ; et une protection totale avec un service d’assurance tous risques, perte d’exploitation et perte de rendement, gratuit pour 5 ans

En Allemagne, l'armée s'équipe de conteneurs solaires mobiles faisant appel à des panneaux photovoltaïques à haut rendement d'Aleo solar pour la production de l’électricité nécessaire à des camps militaires ou des hôpitaux humanitaires. Fabriqués par Multicon Solar, ces conteneurs affichent une puissance individuelle de 5,4 à 27 kWc et une capacité de stockage de 15 à 150 kWh. Ils remplacent ou complètent les générateurs diesel et peuvent produire du courant monophasé ou triphasé à un coût de revient à partir de 13 c€/kWh …



« Les conteneurs solaires Multicon peuvent aussi aider les pays émergents et en développement à couvrir leurs besoins énergétiques », souligne Günter Schulze, responsable d'Aleo solar. Les systèmes sont livrés clés en main avec accumulateur à batteries et système de gestion de l’énergie intelligent.

Plusieurs conteneurs peuvent être couplés pour répondre à une demande en électricité de plusieurs mégawatts et fournir par exemple suffisamment d’électricité pour des hôpitaux ou des camps de réfugiés, ou encore être utilisés pour le dessalement de l’eau de mer. Les modules photovoltaïques sont dépliés sur place, le montage comme le démontage dure moins d’une heure. Les modules peuvent être mis en sûreté dans le conteneur en cas de danger (tempête de sable, orage ou vandalisme). La problématique est similaire pour l'armée. « Nous sommes tributaires d’un approvisionnement énergétique fiable et misons donc exclusivement sur nos propres générateurs dans les régions en crise. Le transport de carburant est souvent risqué. Le conteneur solaire fournit, lui, de l'électricité de façon fiable et universellement disponible. C’est un atout inestimable pour nos missions », précise Michael Schulz, conseiller technique administratif de l'armée allemande (Bundeswehr).

La conférence sur le financement de la transition énergétique en France et en Allemagne, organisée par l'Office franco-allemand pour les énergies renouvelables le 13 novembre 2014 dans les locaux de la KfW à Berlin, a permis de mieux saisir les enjeux pour les différentes filières industrielles grâce, notamment, à un éclairage sur le financement de projets, dans un contexte d'évolution depuis le modèle historique de soutien par tarifs d'achat vers des appels d'offres et la vente de l'électricité produite sur les marchés avec un complément de rémunération (prime de marché). Une synthèse de la conférence est désormais disponible en ligne …



Lors de la conférence, des sujets aussi divers que les cadres réglementaires en France et en Allemagne, les perspectives d'investissements ou le marché des énergies renouvelables électriques pour les investisseurs ont été abordés. Pour accéder à la synthèse en ligne, cliquer ici

Pour accéder aux présentations, cliquer ici

Les adhérents de l’OFAEnR ont par ailleurs accès aux enregistrements audio de la conférence après connexion sur l’espace réservé de notre site. Pour cela, cliquer ici

SMA Solar Technology a levé le voile sur les mesures concrètes visant à renouer avec les bénéfices lors de son 7e Capital Markets Day. Le fabricant d'onduleurs avait annoncé précédemment juste la suppression d'un tiers de ses effectifs (voir notre article). La société veut réduire ses coûts fixes de 40% dans les six prochains mois, soit 162 millions d'euros, et atteindre la rentabilité financière avec un chiffre d'affaires de moins de 700 millions d'euros …



Pour son exercice 2015, le fabricant d'onduleurs, toujours leader mondial dans son secteur avec 20% de parts de marché l'an passé, prévoit 730 à 770 millions d'euros de ventes et de 30 à 60 millions d'euros de pertes opérationnelles, a précisé Pierre-Pascal Urbon, porte-parole du comité de direction. La société estime que le marché mondial des onduleurs photovoltaïques sera en hausse de 5% cette année, à 4,1 milliards d'euros, avec deux grands marchés porteurs, le Japon et les Etats-Unis. Mais elle prévoit une baisse du marché mondial à 3,7 milliards d'euros d'ici 2017 du fait de l'érosion des prix de vente et d'un marché moins florissant aux Etats-Unis pour les grandes installations (avec la fin programmée des crédits d'impôt).
 
Le plan de restructuration prévoit des mesures concrètes de baisse des coûts affectant toutes les divisions : recentrage des activités de développement sur des projets stratégiques, assainissement de l'intégration verticale de sa fabrication et recours à la sous-traitance pour les produits et sous-ensembles non essentiels au cœur de métier, consolidation de toutes ses infrastructures avec réduction du nombre d'emplois administratifs (de 630 à 350) et de bureaux de ventes (de 19 à 16), fermeture de certaines filiales à l'étranger (sans précision pour l'instant mais, selon la carte du monde, le site français garde ses activités de ventes et de service), concentration de la production des onduleurs centralisés sur un seul site en Allemagne, diminution du nombre de centres de service de 25 à 21 (mais avec seulement 80 emplois de moins que les 510 actuels) et de sites logistiques de 51 à 33, suppression de la moitié des postes intermédiaires dans la hiérarchie... Les emplois technologiques passeront de 1050 à 550 mais les trois sites de Kassel (Allemagne), Denver (Etats-Unis) et Suzhou (Chine) seront maintenus. Les dépenses de R&D diminueront à moins de 10% des ventes. En production, les emplois d'opérateurs seront réduits de 2030 à 1480. « Nous regrettons beaucoup de devoir supprimer des emplois mais nous n'avons pas le choix. Certains marchés stratégiques pour SMA ont reculé de 75% en quatre ans à la suite de l'évolution des réglementations tarifaires », explique Pierre-Pascal Urbon. La très forte baisse du marché allemand du photovoltaïque, où le volume installé a chuté de 7,5 GW en 2011 et 7,6 GW en 2012 à moins de 1,9 GW l'an dernier, lui aurait ainsi coûté 1 milliard d'euros de ventes. Les mesures engagées visent maintenant à réduire autant que nécessaire les coûts fixes actuellement estimés à 407 millions d'euros, afin de pouvoir maintenir les effectifs malgré un chiffre d'affaires plus faible à l'avenir.

Les effectifs en Allemagne retomberaient ainsi à environ 1800 employés, soit le niveau de 2008. « SMA a réussi à garder sa part du marché mondial en euros l'an passé malgré le recul des marchés européens. Nous comptons continuer à proposer nos produits, technologies et services pour tous les secteurs d'applications du photovoltaïque et sur tous les marchés porteurs. Les innovations technologiques nous permettent non seulement d'abaisser le coût au watt des onduleurs mais aussi de marquer les tendances dans notre secteur industriel. Nous sommes présents sur les marchés porteurs aux Amériques et en Asie. Nous avons optimisé notre chaîne d'approvisionnement et les processus de fabrication afin de pouvoir répondre aux besoins des marchés même lorsqu'ils se développent plus vite que nous avions prévu. » La société revendique toujours le leadership technologique avec, pour preuve, l'introduction de 21 nouveaux produits l'an passé.

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 107,6 MWc en décembre 2014, portant le volume installé sur l'ensemble de l'an passé à 1899,2 MWc et le parc PV total subventionné par tarif d'achat dans le pays à 38236 MWc. Selon la Bundesnetzagentur, seules 13 centrales PV de plus de 1 MWc ont été réalisées outre-Rhin en décembre 2014, sur un nombre total de 3951 nouveaux sites …

Le 28 janvier dernier, le parlement allemand a voté comme prévu (voir notre article) le décret concernant la réglementation future par appels d'offres pour les projets de centrales photovoltaïques au sol, applicable à partir du 1er février 2015 pour expérimentation jusqu'en 2017. La Bundesnetzagentur devrait « ouvrir » le premier appel d'offres entre le 17 février et le 7 mars, pour un volume de 150 MW, avec une date limite pour le dépôt des dossiers de candidatures fixée au 15 avril.

D'après les statistiques du ministère britannique de l'énergie (DECC), le parc photovoltaïque a quasiment doublé l'an passé au Royaume-Uni, de 2817 MW fin 2013 à 4979 MW fin décembre 2014, soit 2162 MW de nouvelle puissance raccordée pour un total de 650197 installations PV. Au mois de mars 2014, le volume d'installations a dépassé 1 GW, avec des constructions terminées en urgence avant le changement de la réglementation tarifaire. Sur le mois de décembre le raccordement mensuel a atteint 148 MW (chiffre provisoire).

Aux Etats-Unis, un volume d'énergie de source solaire de 3139 MW a été raccordé à l'infrastructure du pays l'an passé, avec 277 centrales solaires de grande taille, en technologie photovoltaïque et thermodynamique, soit 18% de moins que les 3828 MW de 2013 (et 24% de moins en nombre d'installations). Au mois de décembre 2014, le parc utilitaire s'est agrandi de 17 grandes centrales solaires pour une puissance cumulée de 618 MW (dont notamment 280 MW à la ferme CSP Mojave d'Abengoa et 150 MW sur le site PV Solar Gen 2 de First Solar et Southern Power, en Californie). Le pays disposait à fin décembre d'une puissance totale utilitaire de 11,17 GW d'énergie solaire.

Les universités néerlandaises de Hasselt et de Delft viennent de rejoindre Solliance, un groupement d'instituts de recherche et développement avec des activités dans les secteurs de l'énergie solaire organisé pour renforcer la position de la région entre Eindhoven, Louvain et Aix-en-Provence au travers d'un partenariat dans le domaine du photovoltaïque à couches minces. L'entité travaille déjà en étroite coopération avec l'industrie dans différentes technologies – silicium en couches minces, CIGS (cuivre-indium-gallium-sélénium) et aussi dans le photovoltaïque organique – dans des locaux inaugurés en juin 2014 à Eindhoven aux Pays-Bas, au sein de l'Imec à Louvain en Belgique et du centre de recherche de Jülich en Allemagne …


Dans le cadre de Solliance, les chercheurs concentrent leurs efforts notamment sur le test et la caractérisation des technologies, les procédés par laser, la structuration mécanique, les conducteurs transparents, le développement de nouveaux composants et matériaux organiques, des concepts à base de pérovskite (soit du titanate de calcium, un minéral abondamment disponible figurant parmi les matériaux les plus prometteurs pour remplacer le silicium dans de futures générations de cellules solaires à bas coût*), des techniques de dépôt de couches minces, la production automatisée et le monitoring en ligne.

Solliance a été créé par le Brabant-Septentrional qui a apporté un financement total de 28 M€, et regroupe les centres de R&D ECN (Pays-Bas), Imec (Belgique), Holst Centre (Pays-Bas), TNO (Pays-Bas), l'université technologique d'Eindhoven (Pays-Bas) et le centre de recherche de Jülich (Allemagne). Les nouveaux laboratoires à Eindhoven sont équipés des machines les plus récentes, essentiellement dédiées à la préproduction.

* Des rendements de conversion de plus de 20% ont notamment été obtenus tout récemment en laboratoire par des chercheurs de l'université de Stanford (Californie), qui ont empilé une cellule solaire à pérovskite de seulement 12,7% sur une cellule classique en silicium de faible rendement (11,4%). Un empilage tandem similaire avec une cellule à pérovskite sur une cellule solaire CIGS affichant 17% a abouti à un rendement de 18,6%. Aucune société n'a toutefois avancé de date d'industrialisation à ce jour.

La société allemande Solar-Fabrik, qui a son siège à Fribourg (Allemagne), envisage d'entamer une procédure de redressement judiciaire sous sa propre responsabilité afin d'effectuer une restructuration de ses activités ainsi que celles de son entité Solar-Fabrik Wismar. Elle est confrontée depuis le 4e trimestre 2014 à un recul massif de la demande et de la baisse des prix pour ses panneaux PV, et risque la cessation de paiements au 2e trimestre 2015. La demande devrait être déposée au tribunal de commerce de Fribourg ce lundi 2 février. Les autres filiales ne sont pas impactées par la procédure …

Le distributeur et grossiste bavarois Baywa a signé un accord avec Solar Edge et commercialisera dorénavant les optimiseurs de puissance, onduleurs et solutions de monitoring de la société israélienne.

Hanergy Hi-Tech, filiale de Hanergy Thin Film Power, vient de signer un accord en vue du rachat, pour 15 millions de dollars, de la jeune pousse américaine Alta Devices, qui était passée dans le giron de la holding Hanergy, maison mère des deux entités, à l'été 2014 (voir notre article). Alta Devices travaille sur des cellules solaires en arséniure de gallium (GaAs) de haut rendement. La transaction s'inscrit dans la stratégie de Hanergy Thin Film Power qui consiste à se positionner comme le leader technologique dans le PV à couches minces.

L'Allemand SMA Solar Technology s'attend à un exercice 2015 très difficile avec une forte baisse des ventes. Sur l'exercice 2014, le fabricant d'onduleurs confirme un chiffre d'affaires de 790 millions d'euros, comme prévu et révisé à la baisse il y a quelques semaines, et une perte pouvant s'élever à 115 millions d'euros. Dans ce contexte, la firme compte supprimer 1600 emplois dans le monde d'ici au 30 juin prochain, soit 30% de ses effectifs. Des détails seront communiqués vendredi 30 janvier, lors de son 7e Capital Markets Day …

Les suppressions d'emplois se feront dans toutes les divisions de la firme qui compte aujourd'hui 4667 employés à plein temps (sans les intérimaires). Les sites allemands du groupe seront le plus fortement impactés avec 1300 emplois à plein temps amenés à disparaître, les 300 autres suppressions d'emplois devront être trouvées dans les filiales à l'étranger. Dans les 1600 emplois qui vont disparaître sont toutefois inclus les quelques 600 suppressions de postes déjà annoncées il y a quelques mois.

« Pour les prochaines années, nous nous attendons à une forte pression sur les prix sur le marché mondial du photovoltaïque et une baisse des volumes en Europe, en particulier en Allemagne. Les marchés à l'export se développeront par contre favorablement. Pour renouer avec les bénéfices dans un tel contexte, nous devons adapter les structures de SMA par rapport à un chiffres d'affaires plus bas. Des suppressions d'emplois dans le monde entier sont malheureusement indispensables. Nous avons déjà défini un programme d'action dont nous allons discuter avec les représentants du personnel dans les prochaines semaines », explique Pierre-Pascal Urbon, porte-parole du directoire. « Cette restructuration ne commencera toutefois à porter ses fruits qu'au 2e semestre au plus tôt, et nous ne pourrons donc pas être bénéficiaire sur l'exercice 2015. »

Au 1er mars prochain, le groupe coréen Hanwha arrêtera toutes les productions de sa filiale Hanwha Q Cells encore existantes sur le sol allemand. Acquise lors du rachat de Q-Cells en 2012, l'activité de production compte à ce jour encore 230 MW de cellules solaires et 130 MW de panneaux photovoltaïques. Pour réduire les coûts, elle sera transférée vers d'autres usines du groupe, plus compétitives. Sur le site historique de Q Cells à Thalheim, il restera la R&D et l'assurance qualité, ainsi que les activités systèmes. La décision s'accompagne de la suppression de 550 emplois en Allemagne …


Hanwha avait dévoilé début décembre la fusion des activités solaires de ses filiales, Q Cells et SolarOne. La restructuration de la production n'est donc pas vraiment une surprise, même si Kasey Son, directeur financier de Hanwha Q Cells, nie tout lien entre les deux décisions. « La très vive concurrence internationale au niveau des coûts a obligé la direction à recentrer la production sur les sites les plus compétitifs. La R&D, l'assurance qualité, la mise au point de nouvelles technologies et leur industrialisation jusqu'à la production de volume sera entièrement maintenue à Thalheim. Une petite production pilote restera présente afin de pouvoir y tester les nouveaux produits », a-t-il souligné.

Les lignes de production de cellules solaires seront transférées à Cyberjaya, en Malaysie, où se trouve la plus grande usine du groupe. Le lieu où sera transféré l'assemblage des panneaux PV n'est pas encore connu. Après le 1er mars 2015, le site de Thalheim ne comptera plus que 350 emplois.