Toshiba s'allie au groupe immobilier du Bade-Wurtemberg GAGFAH pour entrer sur le marché allemand du solaire avec une solution d'autoconsommation de l'électricité photovoltaïque sur site dans des immeubles résidentiels. Son modèle : installer et gérer des centrales PV en toiture et vendre l'électricité produite aux résidents à un coût moindre que le prix de l'électricité tirée du réseau. La société vise l'installation de 100 MW d'ici 2016 …

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1: Prix de vente au tarif d'achat, exemple du tarif d'achat payée par les énergéticiens en octobre 2013.
2: Prix de l'électricité hors taxe pour les particuliers à Ostfildern, octobre 2013.

L'activité sera lancée en mars 2014 après l'installation, financée par des fonds de pension, de systèmes PV (de Toshiba) de 3 MW de puissance cumulée sur des immeubles d'appartements résidentiels appartenant au groupe immobilier GAGFAH (gestionnaire de plus de 145000 logements en Allemagne) dans deux villes du Bade-Wurtemberg, Villingen-Schwenningen et Ostfildern. Le programme vise à couvrir 750 appartements dans un premier temps. Les systèmes PV appartiennent aux fonds de pension qui les ont financés, mais leur gestion sera assumée par la filiale allemande de Toshiba International Europe (TIL). Pour cela, TIL achète aux fonds de pension l'électricité produite puis la vend aux habitants des immeubles à un prix plus bas que le tarif réglementé de l'électricité fournie par les énergéticiens. Les jours de mauvais temps et la nuit, ou lorsque le système PV n'est pas opérationnel, TIL fournit aux résidents de l'électricité achetée sur le marché de gros et revendue au même prix que l'électricité solaire.

Ultérieurement, le groupe japonais envisage aussi l'installation de batteries et l'intégration, d'un système de gestion type micro-grid, appelé μEMS. L'objectif consiste à mettre au point un modèle commercial d'autarcie énergétique, incluant l'intégration de sources locales de production d'énergie décentralisées pour répondre à des besoins locaux et dans des conditions locales.

En Allemagne, une équipe interdisciplinaire vient de démarrer Popup, un projet de R&D d'une durée de trois ans dédié au photovoltaïque organique visant à accélérer sa percée industrielle grâce à un procédé de fabrication économique adapté à une production de volume. Subventionné à 50% par les autorités publiques, le projet dispose d'un budget de 16 millions d'euros …

Les travaux porteront aussi bien sur de nouveaux matériaux, plus efficaces et plus stables, que sur des procédés de fabrication faisant appel à l'impression et à la sérigraphie, ainsi que sur des architectures novatrices pour réaliser des panneaux solaires de tous types (souples, rigides, semi-transparents et transparents, sur des substrats en polymère et/ou en verre). Les chercheurs devraient aussi éviter de recourir à des électrodes de type ITO (Indium Tin Oxide) et donc à des matériaux coûteux comme l'indium, mais utiliser des films conducteurs ou d'autres solutions microstructurées pour la métallisation des électrodes. Le projet s'inscrit dans le programme « Grundlagenforschung Energie 2020+ » du ministère allemand de l'éducation et de la recherche (BMBF).

Coordonnée par le chimiste Merck, l'équipe opérationnelle se compose d'experts de 10 universités et de sociétés industrielles, et donc de laboratoires publics et privés. Parmi les participants industriels figurent notamment PolyIC, Belectric OPV (ex-Konarka), [b)Siemens[/b) et Centrosolar Glas ainsi que le groupe Webasto, spécialisé dans les techniques climatiques. L'Institut für Technologie de Karlsruhe (KIT), un organisme public leader dans la recherche sur l'énergie en Europe, est chargé de la mise en œuvre du projet, avec un budget d'un million d'euros.

Les applications du photovoltaïque organique se trouvent aussi bien dans l'automobile (support d'alimentation d'électronique de bord) que dans le bâtiment (en façade par exemple), et plus généralement partout où il est possible d'intégrer des cellules solaires souples et de faible poids. En Europe, des entreprises françaises comme DisaSolar ou encore Armor ainsi que la société allemande Heliatek sont très actives dans ce domaine. Voir nos articles, notamment ici, ici et ici

En partenariat avec les autorités publiques de la ville de Minamisoma, près de Fukushima au Japon, le fournisseur de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS Solar Frontier se propose d'équiper des serres existantes dans la région de panneaux solaires. Cette démarche s'inscrit dans un programme d'aide régionale pour le redressement économique de Fukushima et porte dans un premier temps sur un démonstrateur avec 324 panneaux PV d'une puissance totale de 50 kW sur une surface de 1300 m2 en toiture d'une serre …

Conçu et réalisé en coopération avec le développeur Belectric, le fabricant d'onduleurs SMA et le constructeur canadien de serre Les Industries Harnois, le projet de Solar Frontier à Fukushima permettra aussi d'étudier l'impact de l'ombrage des panneaux solaires sur la production agricole …

First Solar, spécialiste des panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe, vient de démarrer la réalisation d'un projet de centrale photovoltaïque de 1,4 MW à Kitakyushu, sur l'île de Kyushu au Japon, qui devrait être opérationnelle au 1er trimestre 2014. First Solar est maître d'œuvre et finance la centrale dont la construction a été confiée aux groupes Obayashi (de Tokyo) et Yaskawa Electric (de Kitakyushu).

La filiale sud-africaine du développeur allemand de projets Juwi réalise une centrale photovoltaïque au sol de 86 MW à Prieska, dans la province du cap-du-Nord en Afrique du Sud, pour le compte de l'énergéticien indépendant Sonnedix. Lauréate du 2e appel d'offres sud-africain pour le déploiement de sources d'énergies renouvelables, cette centrale devrait être opérationnelle au 2e semestre 2015.

En Allemagne, le fabricant d'onduleurs Kaco new energy s'est construit une centrale photovoltaïque au sol de 1,892 MW sur une colline à proximité de son usine d'Erlenbach qui est ainsi devenue totalement autonome en électricité. Le site est opérationnel depuis août dernier et permettrait à Kaco d'économiser quelques 80000 € bon an mal an de frais d'électricité (sur la base d'un tarif de 18,3 c€/kWh, typique pour une PME outre-Rhin). La centrale comprend 4636 panneaux photovoltaïques, 42 onduleurs de la série Powador 9600, 10 onduleurs de la série Powador 60.0 TL3 et deux onduleurs de la série XP500-HV TL outdoor, le tout pour une puissance totale de 1,892 MW. L'an prochain, la firme compte alimenter encore une autre de ses usines à proximité à partir de cette centrale. Un stockage de 550 kWh de capacité sera également installé afin de couvrir les besoins d'électricité pendant la nuit. À partir du printemps 2014, le site sera aussi équipé d'un sentier solaire didactique.

« Avec des projets tels que notre centrale d'Erlenbach, nous prouvons qu'une alimentation à l'électricité photovoltaïque est possible à l'échelle industrielle et que l'autoconsommation est une solution judicieuse. La majorité de nos entreprises allemandes, qui se plaint de la hausse des prix de l'énergie, dispose de toitures qui pourraient recevoir des centrales PV similaires à celle dont nous disposons à Erlenbach. », souligne Ralf Hofmann, directeur général de Kaco new energy.

L'Allemagne a étendu son parc photovoltaïque de 10016 installations PV cumulant une puissance de 225,9 MWc au mois d'octobre 2013, dont 25 centrales de plus de 1 MW pour une puissance cumulée de 70 MW et 204 centrales de 100 kW à près de 1 MW pour une puissance cumulée de 49 MW. Le parc PV total aidé par tarif d'achat a atteint 35,3 GW à fin octobre 2013 …

Les « petits » systèmes de moins de 100 kW se chiffrent à 9787 installations et à 107 MW de la puissance installée en octobre 2013.

En octobre 2012, le volume PV raccordé avait atteint 612 MW.

Photo : la centrale solaire de 2 MW installée par Kaco new energy prés de son usine d'Erlenbach, au nord de Stuttgart (Allemagne). Pour des détails, voir notre article dans ce même numéro de L'Echo du solaire

Le fabricant chinois Astronergy, filiale "solaire" du groupe d'énergie Chint, a signalé son intention de racheter l'usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques de l'Allemand Conergy à Francfort/Oder. Conergy est également en négociations très avancées avec un investisseur dont le nom n'a pas été dévoilé pour sa filiale Mounting Systems, spécialisée dans les systèmes de montage de panneaux PV …

La transaction entre Astronergy et Conergy SolarModule pourrait être finalisée d'ici la fin de l'année. Environ 200 des 280 emplois devraient être préservés à Francfort/Oder (à l'est de Berlin). La reprise de Mounting Systems permettrait, elle, de sauvegarder les 150 emplois industriels restants à Rangsdorf, dans l'état de Brandebourg (Allemagne), ainsi que les 30 emplois à Sacramento, en Californie (États-Unis).

La production continue actuellement dans les deux usines du groupe. Les personnes qui ont perdu leur emploi depuis la mise en redressement judiciaire de Conergy (40 chez Conergy SolarModule, 52 chez Mounting Systems) bénéficient d'un accompagnement pour leur transition professionnelle.

Après des mois de négociations, l'Allemand SolarWorld vient de signer un accord en vue de la reprise de la majeure partie des activités solaires de son compatriote Bosch. L'accord porte sur la production de cellules solaires d'une capacité de 700 MW et de panneaux photovoltaïques de 200 MW de Bosch Solar Energy à Arnstadt, en Thuringe, boostant les ressources de production de SolarWorld à 1 GW …

Une entité appelée SolarWorld Industries-Thüringen, filiale à 100% du groupe SolarWorld, sera créée en vue de cette reprise. Seuls 800 emplois d'un total de 1500 actuellement dans l'usine d'Arnstadt seront maintenus. Lorsque la transaction sera close, ce qui est prévu d'ici février prochain après l'accord des autorités antitrust et des actionnaires, SolarWorld y gagnera notamment une usine de production de haut de gamme dans la filière silicium moncristallin (voire aussi des clients de Bosch dans ce secteur), et disposera d'une capacité de production de plus de 1 GW à chaque étape de sa chaîne de valeur, depuis les tranches de silicium aux panneaux photovoltaïques en passant par les cellules solaires. Bosch compte par ailleurs relocaliser à Arnstadt la production d'un produit électronique depuis son usine de Hatvan, Hongrie, afin de sauver 250 emplois supplémentaires. Une option similaire serait à l'étude pour l'usine de Vénissieux (voir ci-dessus).

Rappelons par ailleurs que les négociations se poursuivent aussi en vue de la vente, en tout ou partie, de la participation de Bosch dans Aleo Solar. Les filiales Bosch Solar CIS Tech (panneaux PV à couches micnes CIGS) à Brandenburg sur Havel, Allemagne, et Bosch Power Tec (onduleurs) à Hamburg, Allemagne également, restent par contre dans le groupe.

L'Autriche devrait étendre son parc photovoltaïque de 268,7 MWc cette année, portant la puissance PV totale installée à près de 613 MWc, selon un bilan fourni par le syndicat professionnel Photovoltaic Austria. L'explosion du déploiement est tirée par diverses formes de subventions : ainsi, cette année, 150 MWc étaient soutenus par un tarif d'achat réglementé, 63,9 MWc par un fonds Energie et Climat destiné à l'investissement, 45 MWc par diverses aides régionales, etc. Mais une puissance de 10 MWc a aussi été installée sans aucune subvention …



Le déploiement du photovoltaïque ralentit en Grèce. Après une puissance de 801 MW installée au premier trimestre 2013, le volume a reculé à 153 MW au 2e trimestre puis à seulement 36 MW au 3e trimestre de l'année. Le parc photovoltaïque s'établit à quelque 2,5 GW à fin septembre, selon les statistiques de l'opérateur grec Lagie.

Dans une nouvelle étude, l'Institut Fraunhofer pour les systèmes solaires (ISE) de Fribourg (Allemagne) vient d'estimer les coûts de génération de l'électricité (LCOE)* à l'aide de sources d'énergie renouvelables en 2013. Conclusion : des centrales au sol peuvent produire de l'électricité photovoltaïque à partir de 0,08 €/kWh en Allemagne du Sud. D'ici 2030, le coût de l'électricité PV devrait tomber à 0,055 €/kWh. Dans le Sud de la France, le LCOE se situerait entre 0,08 et 0,12 €/kWh …



Pour 2013, les calculs du Fraunhofer ISE ont été réalisés sur la base de prix des systèmes photovoltaïques de 1000 à 1800 €/kWc tels qu'ils étaient pratiqués en Allemagne pour les installations PV au 3e trimestre 2013, et d'une irradiation solaire de 1000 à 1200 kWh/m2/an (GHI). Ils tiennent donc compte de l'évolution des coûts d'installation, mais aussi des améliorations technologiques de ces dernières années. Ainsi, selon l'étude, même de petits systèmes PV en toiture installés en Allemagne du Nord pourraient produire de l'électricité pour moins de 0,14 €/kWh aujourd'hui. Un niveau qui serait donc dans tous les cas inférieur au prix de l'électricité tirée du réseau en Allemagne, où le prix de l'électricité pour les clients finaux se situe en moyenne à 0,289 €/kWh. A l'horizon 2030, le LCOE PV s'établirait entre 0,055 et 0,094 €/kWh toujours avec une irradiation de 1000 à 1200 kWh/m2/an, avec des prix d'installations PV de 570 à 1020 €/Wc. A 2000 kWh/m2/an, le prix tomberait à 0,059 €/kWh aujourd'hui, et entre 0,043 et 0,064 €/kWh en 2030.

Les analystes ont également étudié le LCOE de l'électricité solaire produite à l'aide des technologies CSP (solaire thermodynamique) et CPV (solaire photovoltaïque à concentration) dans les régions à forte irradiation directe de 2000 kWh/m2/an, par exemple dans le Sud de l'Espagne, à 2500 kWh/m2/an, dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. En technologie CSP avec des miroirs cylindroparaboliques et un système de stockage de l'électricité, le LCOE se situerait ainsi entre 0,139 et 0,196 €/kWh aujourd'hui, et présenterait un potentiel de réduction à 0,097 - 0,135 €/kWh d'ici 2030 (avec des coûts d'installation de 2900 à 3700 €/kW). En CPV, le LCOE s'établirait de 0,082 à 0,148 €/kWh aujourd'hui, avec une réduction possible du coût aux environs de 0,045 à 0,075 €/kWh d'ici 2030 si les prix des systèmes CPV continuent de baisser vers une fourchette de 700 à 1100 €/kWc.

A titre de comparaison, le coût de l'électricité éolienne (LCOE) se situe aujourd'hui entre 0,045 et 0,107 €/kWh pour les installations onshore, et entre 0,119 et 0,194 €/kWh pour les installations offshore. Ces dernières présentent encore un fort potentiel d'amélioration au niveau des coûts, c'est pourquoi le Fraunhofer ISE estime le LCOE pourrait baisser à quelque 0,096 - 0,151 €/kWh d'ici 2030. En biomasse, les calculs aboutissent à un prix entre 0,135 €/kWh et 0,215 €/kWh aujourd'hui.

* Pour plus de détails, cliquer ici
Le calcul du coût de génération de l'électricité (LCOE) est expliqué page 36.

Rachetée en juillet dernier par l'investisseur suisse Smartenergy Renewables, l'entité allemande Nanosolar, filiale de la société américaine du même nom, renaît sous le nom de Smartenergy Renewables Deutschland avec une activité recentrée autour des services et solutions pour le photovoltaïque et d'autres énergies renouvelables. Son usine de Luckenwalde, près de Berlin, assemblera des panneaux PV en silicium cristallin de 290 et 300 Wc pour centrales au sol ainsi que des solutions pour l'intégré au bâti, le tout devant être disponible en 2014 …

L'Allemand Juwi, développeur de projets dans les énergies renouvelables, vient d'obtenir un crédit de 252 millions d'euros auprès d'un consortium de 13 banques, ce qui lui permettra de financer son activité dans les trois prochaines années.

Akuo Energy, producteur indépendant français d’énergie renouvelable, a levé 22 millions d’euros sous forme d’obligations simples émises par sa filiale Akuo Participations, qui s’ajoutent à une première tranche de 2,9 millions d’euros collectée en juillet dernier auprès des partenaires financiers historiques du groupe. Cette levée de fonds lui permettra de continuer à financer sa croissance.

En Algérie, l’Enie (Entreprise nationale des industries électroniques) devrait signer avant fin novembre un partenariat avec l'équipementier Spire Semiconductor pour l’achat d’une ligne automatisée d’assemblage de panneaux photovoltaïques de 6 MW pour un montant de 18,3 millions d'euros, nous apprend le Portail algérien des énergies renouvelables.

Yingli Solar a obtenu du laboratoire Certisolis les certificats de conformité attestant la résistance au feu de ses panneaux PV monocristallins Panda et polycristallins YGE.

Après dix-huit mois de baisse, le marché européen du photovoltaïque, tiré par l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et ... la France, renouerait avec une modeste croissance au 4e trimestre 2014, estime NPD Solarbuzz dans une nouvelle étude basée sur ses statistiques trimestrielles. En attendant, la demande en Europe se stabiliserait à quelque 2,5 GW par trimestre jusqu'à la mi-2014 …



Les quatre pays cités sont considérés par NPD comme les piliers du renouveau du PV en Europe, avec un potentiel de près de 8 GW en 2014 soit plus de 75% de la puissance qui sera installée sur le Vieux continent l'an prochain d'après les prévisions de la société d'études. En 2014, la demande européenne serait tirée à 50% par l'Allemagne, grâce aux nouvelles subventions pour l'autoconsommation dans le résidentiel, et par le Royaume-Uni, grâce à une course à l'installation au 1er trimestre 2014 avant la baisse des tarifs d'achat et des certificats verts.

En France, estime-t-on chez NPD, les mesures d'urgences décidées pour le photovoltaïque en 2012 en visant un objectif annuel de puissance installée d'au moins 1 GW feront leur effet, avec notamment une demande positivement impactée au 2e semestre 2014 par les nouveaux appels d'offres. Enfin, après un arrêt assez brutal dû à la fin du programme Conto Energia et de la réglementation par tarif d'achat (avec seulement 229 MW de puissance installée au 3e trimestre 2013), le marché italien renouerait avec une légère croissance en 2014, notamment grâce à la facturation nette et à des projets régis par contrat d'achat d'électricité de gré à gré ainsi qu'à l'autoconsommation. Globalement, l'Europe perdrait toutefois sa position dominante pour ne plus représenter que 25 à 30% du marché mondial du PV.

Au 3e trimestre 2013, la demande globale européenne aurait diminué de 11% comparé au trimestre précédent, et de 43% comparé au 3e trimestre 2012. Sur l'ensemble de l'année, elle diminuerait de 37% comparé à 2012, à quelque 10,5 GW (son plus bas niveau en 4 ans). Une chute qui serait à mettre sur le compte de la régression des marchés allemand et italien pour l'essentiel, exacerbée par des incertitudes quant à l'issue de la bataille commerciale entre l'Europe et la Chine, mais aussi du recul d'autres marchés (Belgique, Bulgarie, Danemark, France, Grèce, Pays-Bas, Slovénie, Espagne). La croissance de la demande au Royaume-Uni, en Roumanie et en Autriche n'a pu que réduire la chute globale.

Comme en France*, le marché du solaire thermique continue aussi à régresser en Allemagne. Quelque 820000 m2 de capteurs solaires thermiques ont été commercialisés en Allemagne de janvier à fin septembre 2013, soit une baisse de 11% comparé à la même période de 2012, selon les statistiques des syndicats professionnels outre-Rhin BDH et BSW-Solar …

A fin 2012, le parc installé s'établissait à 16,5 millions de m2 pour une puissance cumulée de 11,5 GWth. L'an passé, 1,15 millions de m2 de capteurs solaires pour une puissance cumulée 805 MWth avaient été installés en Allemagne, en baisse de 9% comparé à 2011. Plus de 1,8 million de foyers allemands sont actuellement équipés d'un système solaire thermique ; 145000 systèmes ont été installés l'an passé. La part des énergies renouvelables dans la production de chaleur stagne dans le pays depuis 2010. Elle se situe aujourd'hui à environ 11% alors que le pays s'est fixé un objectif de 30% d'ici 2030.

* Pour lire notre article sur le solaire thermique en France, cliquer ici

Le bilan financier provisoire de l'Allemand SolarWorld pour la période de janvier à fin septembre 2013 affiche 163 millions d'euros de liquidités disponibles, et alimente les rumeurs quant à une reprise peut-être imminente des activités solaires de son compatriote Bosch. Son chiffre d'affaires a diminué de 26% comparé à la même période de 2012, tandis que ses livraisons de panneaux photovoltaïques et de kits d'installation PV n'ont baissé que de 9%, à 390 MW, grâce à un bon 3e trimestre de ventes à l'exportation …

La restructuration a freiné ses ventes dans le résidentiel, estime le groupe, alors que son activité de négociant a progressé de 57%, à 180 MW, au 3e trimestre. Les négociations pour la reprise des activités solaires de Bosch se poursuivent depuis des semaines, selon le magazine allemand Photovoltaik, SolarWorld se retrouvant désormais en concurrence avec le groupe emirati Microsol qui a déjà racheté Solon en mars 2012.

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 290,9 MWc en septembre 2013, soit quasiment autant qu'au mois précédent (291,6 MWc), portant ainsi le parc PV total à plus de 35 GWc. Le déploiement PV ralentit outre-Rhin, et les tarifs d'achat ne baissent que de 1,4% par mois du 1er novembre 2013 au 1er janvier 2014 …

Conformément à la réglementation tarifaire, la Bundesnetzagentur (organisme allemand des réseaux) régule l'évolution des tarifs d'achat en fonction de la puissance photovoltaïque déployée pendant une période de référence de douze mois. Ainsi, le déploiement PV sur les douze mois d'octobre 2012 à fin septembre 2013 ne dépasse que de 559 MW la puissance cible annuelle de 2,5 à 3,5 GW, d'où une diminution des tarifs d'achat de 1,4% par mois pendant trois mois. L'an passé, le dépassement s'établissait à 1,5 GW sur la même période de référence.

Les chiffres du déploiement PV confirment le ralentissement outre-Rhin. Depuis début janvier de cette année, le parc PV allemand ne s'est agrandi que de 2,69 GW, contre 6,22 GW l'an dernier sur la même période. La nouvelle puissance PV raccordée cette année pourrait ainsi à peine approcher les 3,5 GW.

La technologie à couches minces CIGS dépasse le silicium multicristallin ! Une équipe de chercheurs du ZSW (centre de recherche sur l'énergie solaire et l'hydrogène du Bade-Wurttemberg) de Stuttgart, en Allemagne, a en effet dévoilé un rendement de conversion de 20,8% pour une cellule solaire réalisée dans cette technologie. En laboratoire …

A titre de comparaison, les cellules solaires en silicium multicristallin affichent aujourd'hui un rendement de conversion de pointe de 20,4%. Le record du ZSW a été confirmé par le laboratoire Fraunhofer-ISE. Les travaux des chercheurs porteront maintenant sur le transfert de ce procédé CIGS du laboratoire à la production de panneaux photovoltaïques. Selon Michael Powalla, responsable de l'activité PV au sein du ZSW, un objectif de 16 à 18% pourrait être atteint dans quelques années, contre 14 à 15% aujourd'hui.

La cellule solaire CIGS (diséléniure de cuivre-indium-gallium) de test de 0,5 cm2 a été réalisée en laboratoire avec une technique de dépôt simultané en phase vapeur aisément transférable en production, selon les chercheurs. Le ZSW avait déjà atteint un rendement record de 20,3% en technologie CIGS sur substrat verre. Le groupe Manz, son partenaire industriel, avait racheté fin 2011 l'activité CIGS de Würth Solar, pionnier de la technologie, et propose une ligne de production pour ce procédé.

L’Institut national de l'énergie solaire (INES) organise le 7 novembre prochain, au Palais du Luxembourg, à Pari, un colloque sur le thème de l'autoconsommation, à la demande des pouvoirs publics. L'autoconsommation se présente comme une piste majeure qui, sans conduire à l’autarcie énergétique, permet d’optimiser la consommation au plus près de la production à l’échelle d’un quartier, d’un immeuble, voire de l’habitat individuel …

L’autoconsommation limite les pertes, les coûts de transports et minimise les difficultés de pénétration des énergies renouvelables sur le réseau en raison de leur variabilité. Elle s’impose avant même le stockage ou le renforcement des réseaux. Reste à inventer un modèle incitatif pour l’encourager et surtout calibrer la puissance attendue afin de maximiser la production en minimisant l’impact sur le réseau. C’est l’objectif du colloque de l'INES qui permettra en outre d’échanger sur des retours d’expériences. Pour en savoir plus, cliquer ici

Avant le colloque de l'INES, le bureau d'études Tecsol propose le lundi 4 novembre prochain une journée de conférences sur les thèmes de l’autoconsommation et de la mutualisation énergétique, deux évolutions indispensables pour assurer un avenir au photovoltaïque. Cette journée se déroule également à Paris. Pour en savoir plus, cliquer ici

L'Intitut Fraunhofer ISE dédié aux systèmes solaires de Fribourg en Brisgau, Allemagne, organise le 23 octobre le Solar Summit 2013, qui se déroule au Konzerthaus de Fribourg (pour en savoir plus, cliquer ici). Cette manifestation est suivie, les 23 et 24 octobre, de la conférence annuelle de l'alliance de recherche sur les énergies renouvelables (FVEE) sur le thème des systèmes de production de chaleur et d'électricité durables. Pour en savoir plus, cliquer ici (en allemand)

Centrosolar tente de se mettre à l'abri des exigence de ses créanciers. La société allemande vient en effet de demander auprès du tribunal de Hambourg l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour le groupe Centrosolar ainsi que pour l'usine de Wismar. Cette mesure, basée sur une nouvelle loi adoptée en Allemagne en 2012, permet au groupe d'effacer ses dettes et de bénéficier de soutiens financiers publics pour financer et accélérer encore sa restructuration. Elle n'affecte pas les filiales internationales du groupe, dont Centrosolar France qui dispose de financements indépendants, est profitable et n'a aucune dette importante envers des tiers …

L'offre SolarSet à panneaux photovoltaïques CIS du Japonais Solar Frontier est désormais disponible en Italie auprès de P.M. Service, un des premiers distributeurs PV du pays, pour le marché du résidentiel. L'offre SolarSet, d'une plage de performance de 2 kWc à 6 kWc, est disponible en huit configurations et a été particulièrement optimisée pour répondre aux besoins du marché italien où l'autoconsommation prend de plus en plus d'importance, un contexte dans lequel la technologie CIS présente des avantages grâce à ses performances à faible luminosité et en température.

Le fabricant américain de tranches de silicium solaire 1366 Technologies vient de lever 15 millions de dollars dans un 3e tour de table, portant ses investissements à 62 M$ au total à ce jour, afin de financer la construction d'une usine et le lancement de sa production de volume en 2014 à une capacité initiale de 250 W. La société prévoit des phases d'expansion ultérieures pour monter à 1 GW, mais sans calendrier de réalisation pour l'instant.

En Allemagne, les gestionnaires des réseaux de transport d'énergie viennent d'annoncer pour 2014 une hausse de 18,2% de la EEG-Umlage l'équivalent de notre CSPE pour la partie correspondant à la rétribution de l'électricité de source renouvelable injectée sur le réseau électrique, qui passerait ainsi à 6,24 c€/kWh l'an prochain contre 5,28 c€/kWh cette année. Le déploiement des énergies renouvelables n'est plus responsable que d'une infime partie de cette hausse …


Le coût du déploiement du solaire est en nette baisse depuis 2010, selon le syndicat professionnel BSW-Solar. Le déploiement des énergies renouvelables ne contribuerait en effet plus qu'à hauteur de 15%, ou de 0,15 c€, à cette hausse. Le montant de la EEG-Umlage s'élève à 23,6 milliards d'euros pour 2014, dont 2,2 milliards d'euros de rattrapage pour l'an passé. Les gestionnaires de réseaux ont estimé le volume d'électricité de source renouvelable à 150 TWh pour 2014.

Pour plus de détails, consulter le site dédié à la EEG-Umlage(en allemand)

L'Allemand Solutronic, un fabricant d'onduleurs, a déposé le bilan le 14 octobre auprès du tribunal de commerce d'Esslingen. Un mandataire judiciaire a été nommé par le tribunal …

Solutronic avait étendu son offre à des solutions de stockage à batteries Li-ion, notamment avec son produit SOL Energymanager encore dévoilé à Intersolar 2013 à Munich en juin dernier. Créée en 2004, la société avait déjà annoncé en août dernier une réorientation stratégique vers l'international et la prestation de services à la suite de ses difficultés sur le marché des onduleurs, notamment en Allemagne, afin de réduire sa dépendance. Un programme de réduction des coûts avait aussi été engagé. Selon IHS, les livraisons d'onduleurs ont chuté de près de 9 GW en 2010 à quelque 4 GW cette année sur le marché allemand.

Parallèlement, l'Allemand avait révisé son calendrier financier, en repoussant la publication de son rapport d'activité au 15 octobre et la tenue de l'assemblée générale ordinaire au 27 novembre 2013.

Le groupe allemand Viessmann, ou plus exactement sa filiale française Viessmann Faulquemont, reprend la totalité des activités de la jeune pousse SAED (Sophia Antipolis Énergie Développement), spécialisée dans le solaire thermique industriel. Créée en 2008, SAED était en redressement judiciaire depuis le 19 avril dernier …

Viessmann, fabricant mondial de systèmes de chauffage déjà très présent aussi sur le marché des capteurs solaires thermiques, complète donc son offre avec une technologie qui permet plus particulièrement de réaliser des champs de capteurs solaires de grandes dimensions pour produire de l’énergie thermique « haute température », de 80° C à 130° C, avec une possibilité de stockage. Ces systèmes sont destinés à servir dans des réseaux de chaleur, des process industriels et dans le tertiaire. Cette solution équipe notamment l’éco-quartier de Balma-Toulouse, géré par Cofely GDF Suez Energie Services, et a obtenu le Prix de l’innovation de l’Association des maires de France (AMF) en 2011.

SAED avait développé sa technologie plusieurs fois brevetée conjointement avec le CEA. La société était détenue jusqu’ici par des actionnaires majoritaires privés ainsi que par des investisseurs institutionnels minoritaires parmi lequels Cofely GDF SUEZ Energie Services et l’aluminier Slovène Talum. Elle estimait le marché du solaire thermique industriel à quelque 3 milliards de dollars à l'horizon 2020, et s'était fixé pour objectif d'atteindre une part de 10% de ce marché mondial. Deux pilotes industriels existent depuis 2010 en Provence-Alpes-Côtes d’Azur, l'un en toiture de l'école des Mines Paritech à Sophia Antipolis et l'autre au sol au centre du CEA à Cadarache. Viessmann possède, pour sa part, une usine à Faulquemont en Moselle depuis 1972, et compte développer la technologie SAED en France comme à l’international.

L'Allemand Donauer Solartechnik, l'un des plus importants grossistes dans le secteur du solaire, dépose le bilan. Quelque 90 emplois sont touchés. Créée en 1995 dans la commune bavaroise de Gilching, près de Munich, la société a cherché sans succès des solutions pour survivre dans le contexte actuel de crise sur le marché du solaire. Elle a notamment négocié pendant des mois avec un partenaire financier solide en vue d'une fusion. Cette dernière n'était toutefois possible qu'à la condition expresse que le siège de Donauer soit vendu avant le 1er octobre. A défaut d'avoir trouvé un acheteur, la société espérait trouver un accord avec la commune qui, bien qu'ayant un droit de préemption sur le site, a rejeté la demande …

SolarCity, leader de l'installation de toits solaires aux États-Unis, vient de signer un accord en vue de racheter son compatriote Zep Solar, spécialiste des systèmes de montage PV en toiture connu pour sa technologie Zep Groove, pour 158 millions de dollars. L'Américain compte ainsi maîtriser au plus près le coût de ses installations et développer des solutions plus économiques. Si SolarCity s'assure ainsi ses fournitures mais prend aussi le risque d'entrer plus fortement en concurrence avec certains utilisateurs de Zep, qui vont devenir ses clients. Selon certaines sources, Zep Solar détiendrait en effet 30% du marché des systèmes de montage dans le secteur du montage résidentiel.

Progeny Solar, fabricant américain de panneaux photovoltaïques, dispose désormais d'une usine d'assemblage en Ukraine. La production de modules de 240 à 260 Wc vient de démarrer sur un site de 300 MW de capacité annuelle, selon un communiqué d'Interfax. La réglementation tarifaire prévoit un tarif d'achat pour les installations PV ayant un contenu local d'au moins 30%, qui peut aussi concerner des modules importés dans la mesure où ces derniers intègrent des matériaux locaux (matériaux de base, lingots, wafers, cellules solaires, etc.). L'Ukraine possède en effet une industrie du silicium, avec notamment le groupe Kvasar.

Le groupe privé algérien Condor Electronics, spécialisé dans l'électronique grand public et l'informatique, vient de démarrer l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans une usine de 50 MW de capacité annuelle à quelque 200 km d'Alger, au terme d'un investissement de 8,5 millions d'euros. Selon le Portail algérien des énergies renouvelables, la décision d'investissement a été prise par le groupe à la suite des annonces du gouvernement algérien en faveur des énergies renouvelables avec un objectif de 22 GW à l'horizon 2030. L'énergéticien algérien Sonelgaz a, lui, reconfirmé des plans d'investissement dans une usine de production de panneaux photovoltaïques de 140 MW (au travers de sa filiale CEEG). Un premier appel d'offres avait été gagné par l'Allemand Centrotherm pour livrer les équipements d'une usine qui devait être opérationnelle l'an prochain. Après l'annonce de difficultés financières et d'une restructuration chez Centrotherm, Sonelgaz avait toutefois résilié le contrat. Un nouvel appel d'offres a maintenant été lancé, et un consortium d'industriels français est en train d'avancer ses pions.

Google investit 103 M$ dans le projet Mount Signal Solar d'une puissance de 265,7 MW de Silver Ridge Power (ex-AES Solar) en Californie. C'est le 13e investissement de l'Américain dans les énergies renouvelables, qui porte son engagement total à plus de 1 milliard de dollars dans des projets totalisant plus de 2 GW de puissance. Aussi appelé Imperial Valley Solar 1, la centrale PV au sol Mount Signal Solar est en cours de construction et devrait être opérationnel en 2014. L'électricité produite sera vendue à San Diego Gas & Electric. Silver Ridge Power affiche un parc PV de 522 MW, en partie encore en construction dans sept pays (Bulgarie, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Inde, Italie).

L'équipe d'étudiants de l'université technologique de Vienne (Autriche) a gagné le concours Solar Decathlon 2013, devant l'université du Nevada Las Vegas et l'université technique tchèque, et 16 autres projets. Rappelons que l'étape finale de la prochaine édition du concours interuniversitaire Solar Decathlon Europe se tiendra l'an prochain à Versailles. Pour en savoir plus, cliquer ici