Publiée par le SOLER (groupement français des professionnels de la filière solaire photovoltaïque au sein du SER), l'analyse trimestrielle des données des gestionnaires du réseau électrique – ERDF et EDF SEI – concernant le développement du parc photovoltaïque en France fait apparaître une hausse de 262% du parc raccordé au réseau en 2010, qui passe à 973 MW, dont 808 MW en métropole et 165 MW en Corse et Outre-Mer. Le Soler chiffre l'impact du moratoire du 9 décembre 2010 à 7389 projets pour une puissance cumulée de 2053 MW…

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Fin juin 2010, la file d'attente était de 3602 MW au total, dont 245 MW pour des installations jusqu'à 36 kW, 1379 MW pour des installations au-dessus de 36 kW jusqu'à 250 kW, et 1978 MW pour des installations au-dessus de 250 kW. Le nombre de projets entrant en file d'attente avait commencé à fortement diminuer dès septembre 2010, et a chuté a fortiori au dernier trimestre de l'année passée.

Sur une année glissante, les raccordements d’ERDF ont été multipliés par 3,3, avec 194 MW raccordés au 4e trimestre 2010.

Au 31 décembre 2010, 91% des installations en service en France métropolitaine ont une puissance de moins de 3 kW, représentant 42% de la puissance totale installée.

ERDF et EDF SEI ont déjà publié les chiffres des puissances photovoltaïques raccordées à fin 2010. Le SOLER apporte, lui, une analyse plus détaillée par régions et par gamme de puissance.

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Après dix années en tant qu’actionnaire à 50%, EDF a décidé de lancer une offre publique d'achat sur la totalité du capital de sa filiale EDF Énergies Nouvelles afin de renforcer sa compétitivité dans le secteur des énergies renouvelables. Une opération qui est évaluée à quelque 1,5 milliard d'euros, et à l’issue de laquelle « EDF étudiera l’éventualité d’une fusion avec EDF Énergies Nouvelles, entre autres alternatives potentielles », précise le groupe dans un communiqué de presse…

EDF se prépare ainsi à bénéficier pleinement de la création de valeur future des énergies renouvelables. Le groupe cite notamment le World Energy Outlook 2010 selon qui le marché des énergies renouvelables devrait croître de 6% en Europe et de 9% en Amérique du Nord en moyenne annuelle d'ici 2030. Un marché en mutation avec une augmentation de la taille et de la complexité des projets.

L'an passé, le groupe a investi 3,3 milliards d'euros dans le développement de sources d'énergies toutes technologies confondues, dont 33% dans EDF EN (soit plus de 1 milliard d'euros). Il a également investi quelque 250 à 300 millions d'euros dans les énergies renouvelables hors EDF EN. A l'horizon 2013, EDF prévoit un programme de 2,4 milliards d'euros d'investissements dans les renouvelables.

L’ouverture de l’offre d’EDF est conditionnée à l’obtention d’un arrêté du ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi rendu sur avis de la Commission des participations et des transferts. Cette dernière a émis un avis favorable dès le 8 avril dernier, sur la base du projet d'arrêté.
Le Groupe Mouratoglou (soit Pâris Mouratoglou, président du conseil d'administration d'EDF EN, ainsi que la SIIF, société luxembourgeoise qu'il contrôle également) détenait 25,1 % du capital à fin décembre 2010, a d'ores et déjà accepté les termes de l’offre qui devrait être finalisée d'ici début juillet. Les 24,9% restants d'EDF EN sont cotés depuis novembre 2006 sur la bourse Euronext Paris.

EDF EN représente au total 2663 MW nets de puissance énergétique provenant de sources renouvelables (solaire, éolien, biogaz et hydraulique).

L'Espagnol Iberdrola vient, lui aussi, de fusionner avec sa filiale Iberdrola Renovables.

Le groupe italien Bitron Industrie, spécialisé dans la recherche le développement et la production de composants mécatroniques, vient de prendre une participation majoritaire dans EHW Research, une jeune pousse créée à Toulon en 2008 qui a pour vocation d'améliorer le bilan énergétique des systèmes photovoltaïques. Au-delà de la différentiation technologique, EHW y gagne des ressources de production ainsi qu'une perspective stable au sein d'un groupe industriel…

Deux fois lauréate du concours nationale du ministère de la recherche, la start-up EHW Research a notamment développé la Smart Power Box, qui apporte l'intelligence aux installations PV en améliorant leur bilan énergétique (sans perte en condition sans ombrage), en permettant une surveillance et une maintenance à distance par panneau PV et en offrant une mise en sécurité électrique de l’installation, en particulier pour l’intervention des pompiers.
EHW bénéficiera de l'expertise industrielle et d'ingénierie de Bitron ainsi que de sa présence internationale pour sa croissance au niveau mondial sur le marché stratégique de l'efficience énergétique.

Bitron est une multinationale créée en 1955 à Turin, leader dans le domaine de la mécatronique, avec un chiffre d'affaires de 500 M€ et un effectif de 5000 personnes dans 9 pays. Son entrée au capital d'EHW Research lui permet aussi d'élargir sa gamme de produits. La part croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique exige en effet le développement de réseaux intelligents (smart grids). Une équipe commune Bitron-EHW travaille déjà sur ce sujet porteur d’avenir.

Les deux entités, Bitron Industrie et EHW Research, feront une présentation publique de leur vision commune dans le cadre des Journées collaboratives du pôle de compétitivité Tenerrdis, qui se dérouleront les 14 et 15 avril prochain à Chambéry. Les deux firmes seront également présentes au salon Intersolar de juin 2011 à Munich.

Selon le site d'informations WanSquare, Schneider Electric serait en négociations avancées en vue du rachat de la société Luminous Power Technologies, basée à New Delhi (Inde) et spécialisée notamment dans les onduleurs pour les énergies renouvelables et les systèmes de stockage…

L'équipementier électrique français serait prêt à payer 800 millions de dolalrs pour en prendre le contrôle majoritaire.

La rumeur a été reprise par Bloomberg Businessweek qui souligne que d'autres industriels, autres que Schneider Electric, seraient également intéressés, tandis que les dirigeants de Luminous auraient prévu une offre publique initiale à la bourse de 26% de son capital afin de lever quelque 6 milliards de roupies (environ 100 millions d'euros) pour financer son développement et des acquisitions, en Inde ou à l'étranger.

Parallèlement à la reconversion d'une usine de sa maison mère Bosch en site d'assemblage de panneaux photovoltaïques à Vénissieux, Bosch Solar Energy a ouvert un bureau commercial pour la vente directe de ses produits solaires en France. L'équipe de trois personnes dirigée par Jean-Marc Auffret est actuellement hébergée chez Bosch France à Saint-Ouen. Première mission : évaluer le marché français et l'offre produits adaptée…

« Nous mettons en place un réseau de grossistes spécialisés dans le photovoltaïque, dont notamment des filiales de groupes allemands présents en France et, pour l'heure, nous avons identifié une dizaine de distributeurs », nous a précisé Jean-Marc Auffret. « L'usine de Vénissieux devrait être opérationnelle en janvier 2012, avec une capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 75 MW. L'installation des équipements est prévue de juin à décembre 2011. Une deuxième ligne de production pourrait suivre dès 2012. »

Rappelons que le groupe allemand Bosch s'est impliqué dans le secteur du photovoltaïque avec le rachat de son compatriote Ersol, fabricant de cellules solaires, en 2008, et a récemment pris le contrôle d'un autre compatriote, Aleo Solar, fournisseur de panneaux et kits photovoltaïques. La société a aussi investi dans une nouvelle usine de cellules solaires l'an passé.

Une intervention de Bosch Solar Energy figure aussi pour la première fois au programme du forum technique photovoltaïque organisé par les sociétés Transénergie et Metrol au Centre de Valpré, à Ecully, près de Lyon. La neuvième édition de ce forum, qui se déroulera le 21 avril prochain, portera sur les avancées technologiques des cellules solaires et modules photovoltaïques.

La société allemande Grammer Solar introduit sur le marché français son offre Twinsolar Compact, une solution photovoltaïque combinée, adaptée à des besoins individualisés comme, par exemple, le chauffage et la ventilation dans une résidence secondaire, un atelier, un bureau…

Les capteurs solaires Twinsolar Compact se chargent d'aérer et de chauffer la maison à chaque fois que l'ensoleillement le permet. Le système, qui peut facilement être installé par un particulier, fonctionne indépendamment du réseau électrique avec un module photovoltaïque intégré au capteur solaire qui fournit l'énergie nécessaire pour alimenter un ventilateur. Les capteurs solaires réchauffent l'air que le ventilateur acheminera vers l'intérieur via un tuyau isolé, éliminant froid et humidité.

L'ensemble est livré assemblé et prêt à monter. Les capteurs se fixent sur le toit, en façade ou sur la balustrade d'un balcon, en fonction de l'exposition maximale au soleil.

Le concept garantit un service quasiment sans entretien, hormis le filtre à changer régulièrement.
Une surface de capteurs de 2 m2 suffit à chauffer une superficie de 20 à 40 m². Les capteurs occupent entre 1,3 et 6 m2.

Quelques exemples de prix du capteur Twinsolar Compact :
Twin1.3 Compact (10-20 m2) : 1600 Euros TTC
Twin2.0 Compact (15-30 m2) : 2200 Euros TTC
Twin4.0 Compact (40-60 m2) : 4000 Euros TTC

Big Solar, filiale du groupe grec Bitros et fournisseur de produits et services photovoltaïques en Grèce, étend son partenariat avec SolarEdge Technologies, un fabricant d'onduleurs et d'optimiseurs de puissance créé en 2006 à Hod Hascharon, en Israel. Big Solar prévoit d'installer plus de 4 MW de systèmes de conversion de puissance de la société israélienne dans son pays, notamment pour des systèmes d'une puissance supérieure à 100 kW. En France, la société One Network projette d'installer 10 MW de systèmes SolarEdge en 2011…

Sur l'Hexagone, One Network commercialise désormais toute la gamme d’onduleurs solaires triphasés en 8, 10 et 12,5 kW, ainsi que les PowerBox (des systèmes d’optimisation de la puissance intégrés aux modules) et le portail de supervision PV de SolarEdge.

Solairedirect vient de signer avec Munich Re une couverture d'assurance qui garantit la performance technologique à long terme des modules qu’il fabrique. Cette assurance, une première sur le marché français, accroît la solvabilité et facilite le financement des grands projets de centrales solaires…

Munich Re se substitue à Solairedirect pour remplir ses obligations contractuelles sur une période allant jusqu’à 25 ans s'il devait y avoir d'importantes pertes de la performance des panneaux photovoltaïques au-delà du seuil garanti contractuellement.

Avant de mettre en place ce partenariat, Munich Re a réalisé une étude technique des procédés de fabrication des panneaux photovoltaïques de Solairedirect afin d'évaluer leur niveau de fiabilité et de performance.

Saint- Gobain, inaugure aujourd'hui, 5 avril, le nouveau four de verre solaire de l’usine Saint-Gobain Glass de Renedo, près de Santander, en Espagne. Grâce à cet investissement d’un montant de 35 millions d’euros, le site de Renedo se dote de la plus moderne des lignes de verre coulé de Saint-Gobain Glass et double sa production à 60 000 tonnes de verre SGG Albarino. Ce verre extra clair a des performances de transmission lumineuse et énergétique qui améliorent le rendement des cellules photovoltaïques…

Avec cet investissement, Saint-Gobain renforce ses activités sur le marché du solaire, et en particulier du photovoltaïque. Le groupe vise un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2015 dans ce secteur, après 300 M€ en 2010. Pour Saint-Gobain, un équipement solaire photovoltaïque doit devenir un composant standard des bâtiments neufs, comme c’est déjà le cas pour les doubles vitrages.

ARTICLE RÉACTUALISÉ - Attendues depuis plusieurs mois, les listes des procédés d'intégration photovoltaïques éligibles aux différents tarifs d'intégration au bâti ou d'intégration simplifiée au bâti sont enfin consultables sur le site du CEIAB depuis la semaine dernière (cliquer ici). Bien que ces listes soient déclarées provisoires, leur publication soulève déjà de nombreuses critiques, certains dispositifs, tels Wattea par exemple, semblant manquer à l'appel…

Pour autant, le CEIA précise que les tableaux d'éligibilité au tarif d'intégration au bâti en couverture partielle d'un pan de la toiture ne sont donnés qu'à titre d'exemple. Une remise à jour régulière est prévue.

DERNIERE HEURE : les listes sont remises à jour régulièrement. Cliquer sur Liste des produits éligibles

L'organisme a effectué une évaluation selon une méthodologie et des critères techniques très complexes et, selon certains, contestables car elle ne porte pas sur des critères de fond comme, par exemple, l'étanchéité dans l'intégré au bâti que le CEIAB ne peut donc garantir. Enfin, il invite tout porteur de projet à vérifier, avant d’installer un dispositif photovoltaïque sur un bâtiment, que le procédé d'intégration envisagé a bien fait l'objet d'une demande au CEIAB.

Pour en savoir plus sur la méthodologie, cliquer ici

L'ensemble de la filière française du photovoltaïque semble être à la peine, mais jusqu'ici il a surtout été question des installateurs et des fournisseurs de panneaux PV. Parmi les sociétés les plus en amont, Emix, un fabricant de lingots de silicium multicristallin, serait en pleine crise. La société aurait déjà élaboré un plan social visant la suppression de 9 emplois sur moins d'une trentaine, soit près d'un tiers de ses effectifs. Une réunion du conseil de surveillance s'est tenu jeudi dernier dans les locaux de la PME à La Souterraine. Rien, ou presque, n'a filtré sauf que le plan de suppression de postes ne semble pas avoir été entériné, pour l'instant. L'avenir reste incertain…

Pour une filière française à peine émergente, vouloir se faire une place au soleil sur le marché déjà très concurrentiel du photovoltaïque relevait un peu du défi, même en 2005, année de la création de la société. Mais la technologie originale de production de lingots de silicium par coulée continue électromagnétique devait lui permettre de démarrer sous les meilleurs auspices. La baisse des prix de ces deux dernières années est venue se rajouter à une pression déjà constante sur les coûts de production. Les soubresauts de la réglementation des installations photovoltaïques en France, et surtout le moratoire instauré début décembre pour trois mois et suivi d'une baisse de 20% des tarifs d'achat n'ont en outre rien fait pour arranger les choses.

Aujourd'hui, comme l'ensemble de la filière photovoltaïque française, Emix manque de visibilité. De nombreux grands projets solaires sont abandonnés, ou retardés à plus ou moins longue échéance. Ce qui signifie des annulations de commandes…

Emix est, avec Photowatt, la seule entreprise produisant des tranches de silicium pour les applications solaires en France.

La technologie de production de silicium développée par Emix fait appel à un four, également conçu et fabriqué en interne, qui est constitué d'un creuset froid inductif, d'un système de tirage et d'un système de tronçonnage dans lequel la colonne de silicium est sectionnée en lingots. Ce procédé permet de produire des lingots de silicium multicristallin ayant une section de 34 x 34 cm2 et une hauteur pouvant aller jusqu'à 80 cm. Il combine les avantages du creuset froid avec celui de la coulée continue : le creuset est réutilisable et ne pollue pas le silicium, tandis que la coulée continue permet d'obtenir des taux de production importants et une structure cristalline et des propriétés plus uniformes. Un four permet une production annuelle de 150 tonnes.

En septembre dernier, Emix a d'ailleurs vendu un four de sa fabrication à l'Espagnol Ferroatlántica, ce qui avait été présenté comme une réussite à l'exportation.

Le groupe français Soitec, dont la filiale Concentrix est spécialisée dans le photovoltaïque à concentration (CPV), vient de signer un accord de coopération technologique dans le domaine des fermes solaires à haut rendement avec Schneider Electric, un leader mondial dans la gestion de l'énergie. Les deux partenaires souhaitent développer un projet de ferme solaire en France, qui servirait de démonstrateur de la pertinence technologique de leur approche collaborative combinant la technologie CPV Concentrix de Soitec et les solutions intégrées EcoStruxure de Schneider Electric…

Ce démonstrateur devrait aussi susciter des coopérations technologiques avec les pays à fort ensoleillement, notamment dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen.

Les deux firmes expliquent, dans un communiqué de presse, que cet accord combine l'expertise technologique et industrielle de Soitec dans les semi-conducteurs, d'une part, et le savoir-faire unique dans la gestion des rendements des systèmes solaires et dans leur connexion aux réseaux électriques de Schneider Electric, d'autre part. Cette combinaison devrait ouvrir la voie à une rupture technologique majeure dans la production d'énergie solaire photovoltaïque à haute concentration, et doter l'industrie française d'une base technologique de pointe pour le développement des énergies renouvelables afin de répondre au défi énergétique de la planète.

Rappelons que Concentrix est un essaimage de l'institut Fraunhofer des énergies solaires (Fraunhofer-ISE) de Fribourg, qui est passé dans le giron de Soitec, premier fabricant mondial de tranches de silicium sur isolant (SOI), fin 2009.

L'indicateur sur l'évolution des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale pvXchange indique que les prix des panneaux PV sont en baisse quasi partout, malgré un ralentissement de la demande dans toute l'Europe. Le niveau des stocks est très élevé, tandis que les livraisons, notamment en provenance d'Asie, continuent à affluer. Clients et fournisseurs semblent attendre de voir comment vont évoluer les réglementations tarifaires en Europe ce printemps. Si la demande devait rester, comme l'an dernier, aussi faible, les assembleurs devront réduire leurs volumes de production au plus tard au 3e trimestre 2011…



Selon pvXchange, nombre d'installateurs et d'investisseurs se sont fixés pour objectif un prix de 2 €/W à 2,25 €/W pour les installations solaires à construire, un prix qu'il est difficile d'atteindre avec les coûts actuels des panneaux PV. La plate-forme commerciale remarque notamment qu'il y a, côté offre, de gros contingents de panneaux mais peu de propositions à bas coût sur le marché. Ce qui est un bon indicateur des volumes disponibles sur stocks !

En France, les prix moyens varient fortement selon les types de systèmes PV (surimposition, intégration simplifiée ou totale au bâti), et démarrent à quelque 3,5 €/W pour les grands systèmes et vont jusqu'à quelque 5 €/W pour le résidentiel. En Italie, les prix seraient supérieurs d'environ 20% aux prix pratiqués en Allemagne.

Racheté par l'Italien Pufin à l'été 2010, l'ancien site de Flextronics (et ex-usine de Schlumberger) de La Talaudière, près de Saint-Etienne, rebaptisé Elifrance vient de lancer l'assemblage de panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires en silicium mono et polycristallin au terme d'un investissement total de 3,5 M€. La capacité de sa ligne de production est actuellement de 20 MW, et pourrait monter à 30 MW courant 2011…

Deux séries sont actuellement fabriquées chez Elifrance. L'une comprend des panneaux avec 60 cellules pour une puissance nominale pouvant atteindre 240 Wc. L'autre inclut des panneaux avec 72 cellules pour une puissance nominale de 288 Wc. Tous les panneaux PV sont équipés d'un verre à structure pyramidale qui augmente le rendement de l'ordre de 3 à 5%.

Le groupe Pufin possède déjà une usine d'assemblage de panneaux PV à Avellino, près de Naples, en Italie.

Sanyo démarre la commercialisation en Europe des panneaux photovoltaïques de sa série à haut rendement HIT HD. Les deux premiers modèles disponibles affichent des puissances de 245 Wc et 250 Wc avec un rendement de conversion respectif de 17,7% et 18%…

Sillia Energie vient de mettre sur le marché un panneau photovoltaïque équipé d'un cadre anodisé standard ou d'un cadre Solrif, d'une puissance de 250 Wc avec 60 cellules solaires en silicium monocristallin, qui répond aux critères d'intégration des différentes couvertures des toitures françaises (ardoise, tuile canal, tuile mécanique, tuile plate).

Soleos lance, sur le marché européen, un panneau photovoltaïque d'une puissance de 250 Wc dans sa gamme Soleos-Line, qui se distingue par une résistance aux charges de 5400 Pa, ce qui en fait une solution optimale pour les régions à fort enneigement.

Sunnco lance sur le marché français le panneau photovoltaïque de la série Nera d'une puissance de 250 Wc pour, selon le communiqué, un prix de 30% inférieur à celui des générations précédentes.

Suntech Power introduit sur le marché européen un panneau photovoltaïque d'une puissance de 245 Wc (avec 60 cellules solaires en silicium monocristallin), qui intègre la technologie TruPower, qui neutralise l'effet de dégradation induite par la lumière, et affiche un rendement de conversion de 14,8%.

Entré au capital de l'Américain BrightSource Energy spécialiste des centrales thermodynamiques à tour solaire, avec un investissement initial de 55 M$ en mai dernier, le groupe français Alstom vient d'injecter à nouveau 75 M$ et en devient le 2e plus grand actionnaire. L’expertise du Français dans les turbines à vapeur ainsi que son offre pour les centrales électriques complètent la technologie solaire de BrightSource pour proposer des centrales solaires thermiques à haut rendement, notamment dans le bassin méditerranéen et en Afrique…

Alstom et BrightSource travaillent ensemble dans ces régions qui bénéficient de conditions d’ensoleillement particulièrement favorables aux technologies de tours solaires de BrightSource. Les deux groupes ont d'ailleurs signé un partenariat industriel pour la fourniture de centrales thermiques solaires entièrement intégrées.

Le nouvel investissement s'inscrit dans une levée de fonds plus vaste qui a totalisé 200 M$, avec, outre Alstom, des financeurs tels que Vantage Point Venture Partners, CalSTRS, Draper Fisher Jurvetson, DBL Investors, Chevron Technology Ventures, ou encore BP Technology Ventures.

Le catalogue de commandes de l'Américain s'élève par ailleurs à 2,6 GW en terme de puissance, provenant de ses deux compatriotes Pacific Gas and Electric Company (PG&E) et Southern California Edison. Ce qui représente 14 centrales solaires dans le sud-ouest américain.

BrightSource Energy a d'ailleurs entamé la construction du complexe de production électrique solaire d’Ivanpah (ISEGS, Ivanpah Solar Electric Generating System) en octobre 2010 dans le comté de San Bernardino, plus exactement dans le désert du Mojave, en Californie. Ce projet de 392 MW représente 3 des 14 centrales solaires évoquées plus haut. Il s'agit du plus important projet actuellement en construction au monde.

Le fonds de résistance photovoltaïque récemment annoncé par la Région Poitou-Charentes vient d'être lancé pour un montant de 10 millions d'euros. Il s'adresse aux entreprises susceptibles d'être obligées d'arrêter leur activité par nécessité financière. Ce fonds devrait, selon la Région, permettre de soutenir environ 250 projets cumulant au total une puissance de quelque 15 MW…

La Région avait annoncé la création de ce fonds dans le cadre de mesures concrètes destinées à aider les industriels de la filière, et notamment les PME, à surmonter les difficultés dues aux conditions techniques et financières défavorables de la nouvelle réglementation tarifaire publiée début mars.

Le fonds vise à soutenir des projets de petite à moyenne puissance, jusqu'à 250 kWc, par le biais d'avances remboursables accordées à des agriculteurs, des entreprises et des communes de moins de 10000 habitants.

Les projets supérieurs à 250 kWc seront soutenus par la création d'une société d'économie mixte régionale (SEM) d'ici l'été 2011, dont l'objectif consistera à produire de l'électricité solaire à un prix compétitif. D'ici là, des aides ponctuelles pourraient être décidées au cas par cas.

Selon une étude réalisée par l’IFOP pour Qualit’EnR courant février 2011, 88% des Français jugent leur facture en énergie élevée et 79% pensent qu’elle va encore augmenter dans les prochaines années. Or, si les Français se disent désireux de maîtriser leur facture énergétique et croient aux énergies renouvelables pour les y aider, 85% des personnes interrogées n'ont pas équipé leur logement de panneaux photovoltaïques, par exemple, et n'ont pas non plus de projet en ce sens…

Idem pour les chauffe-eaux solaires ou pour les systèmes solaires combinés chauffage/eau chaude : respectivement 87% et 89% des personnes interrogées n'ont pas équipé leur logement et n'ont pas non plus de projet en ce sens. Les principales raisons invoquées : le prix d'achat des équipements (39%) ; le statut de non-propriétaire (24%) ; le manque de rentabilité de l'investissement (21%).

Selon l'enquête, les 3/4 des Français décidant de s’équiper en énergies renouvelables le font pour réduire leur facture énergétique. Ceux qui se sont équipés en énergies renouvelables affirment à 84%, réaliser de réelles économies financières.

Pour consulter les résultats de l'enquête, cliquer ici

Attendues depuis plusieurs mois, les listes des procédés d'intégration photovoltaïques éligibles aux différents tarifs d'intégration au bâti ou d'intégration simplifiée au bâti ont enfin été publiées sur le site du CEIAB. Elles sont consultables ici…

La filière amont française du photovoltaïque s'étoffe ! Seripress NE, société présente dans le secteur du pressage de CD et DVD, annonce la reconversion de son usine de Bulgnéville, dans les Vosges, en une unité de production de cellules solaires en silicium polycristallin de haut rendement. « Les équipements seront commandés en juin, et la ligne sera opérationnelle à partir de janvier 2012 pour une capacité de production annuelle de 60 MW et un rendement de conversion de 17%, voire au-delà », nous a confié Francis Frainais, dirigeant de Seripress. Montant de l'investissement : 30 millions d'euros…

Lancé il y a près d'un an et demi, le projet, qui voit le jour sous le nom de Phenix Voltar Systems, est sur les rails. Il s'accompagne de la création d'une centaine d'emplois. Les travaux de R&D et d'industrialisation sont réalisés notamment en coopération avec des fournisseurs d'équipements tels que l'Allemand Singulus Stangl Solar et le Français Semco Engineering. Une partie de la R&D est aussi issue des laboratoires de l'école d'ingénieurs de Nancy (Esstin). « Ces travaux de R&D et les tests déjà effectués nous permettent d'atteindre dès aujourd'hui des rendements de conversion de 17%* en moyenne, dont un bonus de 0,5% gagné grâce à des technologies brevetées. Nous sommes persuadés que c'est le moment de se lancer dans le secteur de l'énergie photovoltaïque. Les récents événements et la catastrophe au Japon ne peut que conforter notre stratégie », nous a précisé Francis Frainais.

« Notre ligne de production sera automatisée à 75%, l'objectif étant que la masse salariale ne dépasse pas 5% du chiffre d'affaires. Ceci nous permettra, à performance en rendement de conversion et qualité supérieures, d'arriver à des prix équivalents à ceux pratiqués en Chine ou en Inde. La production sera dirigée par un ancien directeur d'usine de Total dont c'est le métier de faire monter en puissance des entités industrielles. Opérationnelle en janvier 2012, la ligne de fabrication tournera à 100% dès le mois d'avril et la totalité de la production de 2011, soit environ 45 MW, est déjà prévendue auprès des assembleurs de panneaux PV, à 60% en France et le reste à l'export en Europe », nous a dit Francis Frainais.

La levée de fonds est en cours. Sur les 30 M€ d'investissements, 25% proviennent de fonds propres (Seripress et autres investisseurs privés), et 75% de financeurs institutionnels.

Rappelons que Semco Engineering est aussi partie prenante dans le projet PV20 de MPO.

* Pour les cellules solaires en silicium polycristallin, le rendement moyen de conversion est aujourdhui de l'ordre de 15,5%.