Renusol introduit une bride universelle pour la fixation des panneaux photovoltaïques, qui s'utilise comme bride simple ou double, une première dans l'industrie du solaire. La possibilité d'utiliser un composant unique au lieu de deux brides différentes pour la fixation réduit les coûts d'installation et de stockage tout en simplifiant la planification, les commandes et le montage des modules solaires pour les installateurs …

publicité

La bride RS1 est réglable en hauteur et convient à la plupart des panneaux PV cadrés sur le marché, avec des cadres de 30 à 50 mm d’épaisseur.

Pour basculer de la fonction de bride simple à celle de bride double, il suffit de tourner la tête de la bride à 90°, d’une seule main, ce qui permet des changements d’agencements spontanés des panneaux PV sur un chantier sans nécessiter de matériel supplémentaire.

Le positionnement et la fixation de la bride dans le rail de montage se font d’une seule main, ce qui facilite le travail des installateurs surtout sur les toitures à forte pente.

La bride RS1 a déjà obtenu les certifications TÜV et MSC et sera présentée pour la première fois au public dans le cadre du salon Ecobuild, qui se tient du 3 au 5 mars 2015 à Londres.

Delta Electronics étend sa gamme d'onduleurs RPI pour le marché européen, avec des modèles triphasés sans transformateur 15 kVA et 20 kVA, dotés de 2 MPP trackers et affichant une vaste gamme de tension d'entrée de 200 à 1000 V pour offrir un maximum de souplesse aux développeurs de systèmes photovoltaïques …

Les nouveaux onduleurs RPI M15A et RPI M20A affichent des caractéristiques améliorées par rapport aux modèles 15 TL et 20 TL de la génération précédente, en termes de poids (-36%), de densité de puissance, de rendement maximal jusqu'à 98,4% et de performance thermique (température de derating de 49°C à tensions nominales).

Ils offrent une protection IP65 pour toutes les installations.

Une charge asymétrique 33/67 % est également possible, pour un rendement maximum dans de grandes installations commerciales avec plusieurs orientations en toiture.

Les onduleurs M15A et M20A pourront être commandés à partir de mars 2015.

Le système de montage de panneaux photovoltaïques sur toiture bac acier KOMET d'ArcelorMittal Construction bénéficie désormais d’un avis technique (N°21/14-49) du CSTB dans sa version Komet 840. Facilité et rapidité de pose sans rails de fixation, modulaire, conception alliant performances et garanties sur le long terme sont les principales caractéristiques de cette solution d’intégration simplifiée. Les bâtiments de dépôt des bus de Tisseo, le réseau de transports en commun de Toulouse, situés à Colomiers ont été équipés d'une solution PV en toiture KOMET pour une puissance de 80kWc* …



KOMET est un système breveté pour une intégration simplifiée des panneaux PV directement sur des plaques nervurées en acier, en mode paysage de 54 ou 60 cellules, avec une adaptation de l’entraxe de pannes en charpente jusqu’à 3,5 mètres.

Le système garantit l'étanchéité de l'ouvrage grâce à l’usage de caissons recouvrant les zones concernées. L'absence de rail de fixation permet une pose simple et rapide, sans faire appel à un couvreur spécialisé.

L'offre s'adresse aux bâtiments industriels, commerciaux et agricoles, neufs ou en rénovation. Un montage différé des modules solaires est possible après la pose du bac acier par le couvreur, au moyen de pièces adaptées proposées dans le kit KOMET.

* Maître d’ouvrage : SMAT. Architectes Denu & Paradon. Bureau d’étude : SNC Lavalin. Entreprises de pose : Smac Toulouse (couverture/bardage) et Eiffage Energie (photovoltaïque).

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le bilan des demandes de raccordement d'installations photovoltaïques du 4e trimestre 2014 : 25,4 MWc en intégré au bâti, et 30,8 MW en intégré simplifié au bâti. Les tarifs d'achat pour la période du 1er janvier au 31 mars 2015 baissent de 1,5% pour les systèmes de 0 à 9 kWc en intégration au bâti et de 2% pour les installations en intégration simplifiée. Le tarif dit « T4 », applicable aux installations de 36 à 100 kW dont les professionnels attendent depuis des mois la revalorisation promise par la ministre de l'énergie, tombe en-dessous de 13 c€/kWh et accuse un recul de 26% depuis début 2013 …


Tableau des tarifs d'achat pour le photovoltaïque

Le bilan des demandes de raccordement* publié par la CRE signale une nouvelle baisse de 12% des systèmes intégrés au bâti au 4e trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent. En intégration simplifiée, le nombre de demandes de raccordement est par contre remonté au 4e trimestre 2014 comparé aux trimestres précédents.

Pour les autres types de centrales PV, notamment celles au sol, le tarif d'achat baisse de 2,6% comme les trimestres précédents.

Pour consulter la délibération de la CRE, cliquer ici

* Rappelons que les professionnels et industriels de la filière du photovoltaïque en France contestent l'utilisation du bilan des demandes de raccordement comme référence pour le calcul de la baisse des tarifs d'achat. L'expérience ayant montré qu'un grand nombre de projets ne sont au final pas réalisés, ils considèrent que le bilan des raccordements effectifs serait une référence plus logique et aussi plus équitable.

Dans le cadre des discussions sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, la commission des finances du Sénat a adopté un amendement qui vise à réserver la contribution au service public de l’électricité (CSPE) au seul soutien de la production d’électricité « verte » au lieu de financer, comme aujourd’hui, diverses dépenses (péréquation tarifaire, dispositions sociales). Le niveau de la CSPE et le plafond d’achats de l’électricité subventionnée au travers de cette imposition seraient alors votés par le parlement …

La commission considère que le financement actuel des filières d'énergies renouvelables repose sur une sorte de « guichet ouvert », qui explique en partie l’explosion des coûts constatée ces dernières années. La CRE a estimé à 6,3 milliards d'euros les charges prévisionnelles au titre de 2015, contre 5,1 milliards d'euros pour 2013 ou encore 2,3 milliards d'euros pour 2010, par exemple. La part dédiée aux énergies renouvelables représente 63,7%, ou 4 milliards d'euros à titre prévisionnel pour 2015 (dont 2,5 milliards d'euros pour le photovoltaïque). Dans le nouveau schéma proposé, le parlement procéderait à un arbitrage sur l’effort financier à demander aux consommateurs au regard du mérite économique et environnemental des différentes filières.

Objectif : plus de transparence
L'objectif consisterait en outre à rendre le fonctionnement de cet impôt plus transparent, en fixant dans la loi son taux ainsi que le plafond du montant des charges compensées, ce qui améliorerait son contrôle par les autorités. L'amendement maintient toutefois le principe de la compensation des autres charges financées aujourd'hui par la CSPE, par un moyen à inscrire dans la prochaine loi de finances. L’article 50 du projet de loi relatif à la transition énergétique ne prévoit que la création d'un comité de gestion de la CSPE ce qui semble bien insuffisant à la commission des finances du sénat. L'amendement propose de fixer le niveau de la contribution à 22,5 euros/MWh, ce qui correspondrait au montant qu’aurait très probablement fixé la CRE pour l’année 2016 par anticipation du développement de ces filières sur la base des connaissances actuelles. Les plafonds d’achats d’électricité seraient exprimés en euros, afin de laisser aux opérateurs et au gouvernement une faculté de modulation entre la puissance des installations à subventionner et le niveau des subventions accordées aux opérateurs.

Rappelons que la CSPE a été créée en 2003 pour soutenir le développement de la cogénération et des énergies renouvelables, en particulier le photovoltaïque et l'éolien. Elle s'élevait à 3 €/MWh à sa création. Elle a été portée à 4,5 €/MWh en 2004 puis est restée inchangée jusqu'en 2010, entraînant une envolée du déficit de compensation pour EDF suite au fort développement du photovoltaïque. En 2011, la commission des finances du Sénat dénonçait dans un rapport l'inaction des gouvernements successifs à ce sujet.

Le texte sur les amendements votés par la commission des finances du sénat se trouve ici

Des informations sur la CSPE et les charges prévisionnelles au titre de 2015 se trouvent ici

Dans le photovoltaïque à concentration (CPV), la société française Heliotrop s'allie au Portugais Magpower afin d'accélérer la démonstration à très grande échelle d’une technologie CPV compétitive vis à vis des autres technologies PV. Avec actuellement 50 MW de contrats, les deux partenaires proposent dès aujourd’hui une solution CPV complète ainsi que les outils de contrôle et de surveillance des centrales. En ligne de mire : les projets issus des appels d'offres de la CRE …


Les systèmes CPV sont certifiés IEC et livrés avec les garanties nécessaires. Une prestation totale ingénierie, achats et construction (EPC) est possible.

Créée en 2009, Heliotrop a mis au point des modules à très haute concentration (HCPV) avec un design 1024 Soleils, en coopération avec le CEA-Liten et le CNRS ainsi que, pour la partie fabrication, avec le sous-traitant spécialisé dans l'électronique Eolane. Le projet de R&D HCPV1024 a été mené dans le cadre des investissements d’avenir, pour un budget global de 44 M€. L’électronique représente plus de 50% du coût d'un module solaire HCPV d'Heliotrop.

Magpower a, de son côté, industrialisé une technologie CPV de rupture appelée MagSun, que la société portugaise assemble dans son usine portugaise dont la capacité annuelle devrait dépasser 54 MW cette année. Cette technologie est proposée clés en mains en Europe du Sud, Afrique du Nord, USA et en Inde où elle prévoit d'implanter une usine. La société a par ailleurs été sélectionnée pour un projet de 24 MWc subventionné par le fonds européen NER 300.

A ce jour, quelque 350 MW de systèmes CPV ont été installés à travers le monde. Rappelons que cette technologie s'adresse essentiellement au marché des grandes centrales au sol dans les zones à fort ensoleillement. Elle fait appel à des cellules solaires à jonctions multiples à très forts rendements, dont le record du monde détenu par la société française Soitec s'élève actuellement à 46%, la limite théorique étant estimée par les experts vers 80%. Soitec a, pour sa part, annoncé un recentrage sur son cœur de métier, l'électronique, ce qui implique un désengagement du solaire (voir notre article)

Global EcoPower (GEP), constructeur de centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, effectue un rapprochement stratégique avec le groupe familial espagnol Enersol, spécialisé dans les structures de fixation de panneaux solaires et constructeur de centrales photovoltaïques clés en main. La société aixoise a en effet signé un protocole d'accord en vue d'acquérir 50% du capital d'Enersol avec pour objectif d'industrialiser son activité et de développer jusqu'à 300 MW de centrales photovoltaïques en France mais surtout à l’étranger, en Afrique et au Moyen-Orient …



Les frères Victor et Juan Vicent Pastor, fondateurs et actionnaires d'Enersol, obtiennent, eux, une part de 10% au maximum du capital du nouvel ensemble ainsi constitué, à travers l’émission d’actions nouvelles GEP. Les conditions et modalités de l’opération seront dévoilées ultérieurement.

La stratégie de GEP vise à intervenir comme industriel hors de France avec un groupe disposant de dix années d’expérience en Espagne, en Italie, en Belgique, en République Tchèque, en Roumanie, au Royaume Uni et au Chili. La société compte également optimiser son concept de serres photovoltaïques (plus de 50000 m2 construits en France). Un produit commun sera développé en coopération entre les deux groupes. Enersol pourra, pour sa part, s’appuyer sur les ressources financières du nouvel ensemble pour accentuer son développement hors de l'Espagne. Le groupe prévoit ainsi de créer une filiale en Amérique Latine, probablement au Chili, et envisage aussi d’autres implantations. Pour l’exercice 2014, son chiffre d’affaires serait supérieur à 11 M€.

Trina Solar lance deux modèles de panneaux photovoltaïques à haut rendement, le modèle Honey Plus dans la filière silicium multicristallin et le modèle Honey M Plus dans la filière silicium monocristallin offrant respectivement une puissance moyenne de 275W et 285W …

Le rendement moyen de conversion du modèle Honey Plus affiche 18,7 % tandis que celui du modèle Honey M Plus s'établit à 20,4 % grâce à l'utilisation de cellules solaires à émetteur arrière passif (PERC) plus performantes, y compris dans des environnements à faible luminosité.

Les modules Honey Plus et Honey M Plus seront disponibles en France respectivement au 2e trimestre 2015 et au 2e semestre 2015, avec un lancement mondial prévu en 2016.

La société Géofor, bureau d’étude, d'ingénierie et fabrication de pièces de précision, commercialise un robot de nettoyage télécommandé pour centrales photovoltaïques, développé en coopération avec le bureau d'étude mécanique HL Ingénierie …

Le robot Optimus est le fruit de deux années de recherche, qui ont abouti à un produit simple d'utilisation ne nécessitant qu'un opérateur.
La limite de pente pour son utilisation est de 40%, ce qui représente la majorité des toitures actuelles.
Muni de 2 brosses de 120 cm de large, il est capable de nettoyer une surface de 600 m2 à l'heure.
Le robot est équipé d'une batterie avec une autonomie de 4 heures.

Fabricant : Géofor
Référence : Optimus

Le fabricant français de trackers solaires pour les grandes centrales photovoltaïques au sol Exosun se dote d'une filiale en Afrique du Sud, à Cape Town, pour la vente, les services d’ingénierie, et la formation à l’installation/maintenance de ses produits. La société s’engage également à produire ses systèmes de suivi localement. L’équipe sud-africaine d’Exosun sera présente avec un stand à la manifestation Solar Show Africa qui se déroulera le 24 et 25 mars au Sandton Convention Centre, à Johannesburg …

Voltalia, producteur d’électricité à base d’énergies renouvelables, a levé 15,3 millions d'euros auprès d’investisseurs institutionnels français et européens dont Korys (déjà actionnaire à hauteur de 1,43% du capital). La société visait le double.

Selon le site indonésien Jakarta Post, le groupe électronique national PT LEN Industri prévoirait la construction d'une usine de cellules solaires dans le LEN Technopark à Subang, au Java occidental, afin de répondre aux besoins locaux dans le secteur des énergies renouvelables. Le gouvernement indonésien a lancé un programme de développement de 5,6 GW sur cinq ans, mais sans préciser la part du photovoltaïque.

Solairedirect continue son chemin vers l'énergie solaire compétitive. La société vient de boucler un financement de 138 millions d'euros pour la construction de treize centrales photovoltaïques en France. Parallèlement, elle accélère son développement en Amérique Latine et en Inde. « Le développement très rapide du marché solaire dans le monde nous offre des opportunités considérables. Grâce à une réduction continue de ses coûts, l’électricité solaire s’affirme désormais comme une composante compétitive du mix électrique dans un nombre croissant de pays », souligne Thierry Lepercq, président de Solairedirect …

Solairedirect a obtenu l’appui d’institutions financières telles que BlackRock, HSH Nordbank, KGAL et Capital Stage au cours des derniers mois de l’année 2014 pour un montant total de 168 millions d’euros destiné à permettre de concrétiser un portefeuille de 13 parcs solaires répartis dans trois régions du sud de la France. Leur construction est proche d’être achevée et totalisera une capacité installée de 136,8 MW.

La société a par ailleurs obtenu un financement de 43,8 M€ de la BID (Banque interaméricaine de développement) pour la réalisation d'une deuxième centrale PV, de 53,8 MW cette fois, à Los Loros, dans la région d’Atacama au Chili, dont la production sera vendue sur le marché de gros de l’électricité, et 43 millions d'euros pour la réalisation de trois parcs solaires en Inde où Solairedirect est présent depuis plusieurs années. Après un premier projet réalisé selon un dossier lauréat de l’appel d’offres de la National Solar Mission, Solairedirect a pu sécuriser de nouveaux financements auprès de deux institutions financières indiennes, PTC Financial et Axis Ban, pour trois projets totalisant 56 MW dans les États du Pendjab et du Rajasthan dont la construction est d’ores et déjà engagée.

Depuis sa création, Solairedirect aura ainsi obtenu plus de 950 millions d’euros pour financer ses projets. Au 31 décembre 2014, Solairedirect compte 52 parcs solaires en activité ou en construction dans le monde (dont les 13 parcs en France et celui en Inde) représentant une capacité installée totale de 443,5 MW.

Le Groupement des particuliers producteurs d'électricité photovoltaïque (GPPEP) vient de lancer une campagne de promotion et de communication sur l'autoconsommation dans le résidentiel. Dans ce cadre, il se propose de subventionner plus d'une centaine d'installations. Objectif : démontrer que l'autoconsommation est rentable pour des particuliers …



Le projet a été décidé lors de l'assemblée générale 2014 du GPPEP. Ce dernier est soutenu par des industriels dont les noms seront bientôt dévoilés. La pose des installations sera effectuée par des partenaires de l’association InSoCo (pour en savoir plus, cliquer ici). Des équipements de mesure (production, surplus) seront associés aux installations réalisées afin de pouvoir en tirer un bilan des consommation. La campagne vise en priorité les membres du GPPEP mais s'adresse aussi à des particuliers impliqués dans la promotion du photovoltaïque résidentiel ou particulièrement motivés par un projet d'autoconsommation.

Pour en savoir plus sur cette campagne, cliquer sur Promotion Autoconsommation

Vol-V, producteur français d'électricité renouvelable, vient de créer une société commune à Johannesburg, en Afrique du Sud, à parts égales avec la société suisse Tritec, distributeur et EPCiste photovoltaïque présent dans près de 20 pays à travers le monde, et l'intégrateur local de solutions d'énergie Voltas Technologies. Appelée Tritec South Africa, cette entité sera dirigée par Olivier Saint Girons, cofondateur de Vol-V Solar, et vise le développement, la construction et l'exploitation de projets solaires en toitures, en ombrières de parking, en off-grid et en hybride PV-diesel …



« Nous avons pour ambition de créer une équipe locale mais nous nous appuierons dans un premier temps sur les compétences des trois partenaires pour développer la société commune : Vol-V pour toute la partie financement, développement et construction de projets PV ; Tritec pour la partie EPC et Voltas Technologies pour la partie commerciale grâce à sa connaissance du marché local. Tritec South Africa nous permet d'accéder plus globalement au marché africain, ainsi qu'à certains pays de l'Océan Indien », souligne Olivier Saint Girons. L'objectif a été fixé à 20 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici deux ans. Le groupe Vol-V, implanté à Montpellier, Rennes et Rouen, est un producteur indépendant d'électricité renouvelable qui développe, construit et exploite des centrales éoliennes, solaires ou à biomasse. Il détient et exploite aujourd'hui 55 centrales de production d'électricité renouvelable cumulant une puissance supérieure à 60 MW, dont 50 centrales solaires. L'ensemble représente un investissement d'environ 125 millions d'euros, dont plus de 45 M€ dans le solaire.

La diversification de Soitec dans le solaire est un échec. Cinq ans après le rachat de l'Allemand Concentrix Solar, essaimage de l'institut Fraunhofer des énergies solaires (Fraunhofer-ISE) de Fribourg spécialisé dans le photovoltaïque à concentration (CPV), et quelque 400 millions d'euros d'investissements, la société de Bernin va s'en désengager pour se recentrer sur son cœur de métier historique, l'électronique (voir l'article sur VIPress.net en cliquant ici). La non-concrétisation de 150 MW de commandes CPV aux Etats-Unis avait déjà entraîné des mesures de réduction des coûts opérationnels et des effectifs dans l'usine de San Diego le mois dernier. L'objectif consiste maintenant à « monnayer » la valeur des actifs dans le solaire, a souligné Paul Boudre, désormais directeur général de Soitec …

Lors d'une conférence téléphonique ce lundi 19 décembre, les dirigeants du spécialiste des matériaux semiconducteurs de hautes performances pour l’électronique et l'énergie ont en effet dévoilé que le désengagement du solaire s'accompagnait aussi d'un changement de gouvernance, avec la dissociation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général. Ainsi, Paul Boudre, directeur général délégué depuis juin 2008, devient directeur général, tandis qu'André-Jacques Auberton-Hervé demeure président du conseil d’administration.

Les détails de la restructuration du groupe et les options concernant la division énergie solaire devraient être précisés dans les prochaines semaines et/ou mois. Dans un communiqué de presse préalable, qui annonçait la décision unanime prise par le conseil d'administration le 16 janvier dernier, Soitec dit seulement « avoir déjà engagé plusieurs actions visant à réaliser la valeur de la division Énergie solaire associées à d'importantes mesures de restructuration à venir. La société examinera le scénario le plus approprié pour extraire la valeur de ses actifs liés à l'énergie solaire. »

Il reste donc à estimer les actifs non négligeables développés dans le solaire par la société. Cette dernière a en effet développé et industrialisé la technologie CPV, mis en place la filière d'approvisionnement à l'aide de partenariats (pour les lentilles et les systèmes de montage et autres trackers), et démontré sa viabilité notamment au travers de la centrale CPV de 44 MWc réalisée pour Eskom à Touwsrivier en Afrique du Sud (qui devrait d'ailleurs lui rapporter quelque 40 millions d'euros dans les prochains mois). Elle a aussi fait progresser la R&D et mis au point une nouvelle génération de cellules solaires. Toutes ces avancées n'ont toutefois pas suffi à faire oublier le principal défaut de la technologie CPV, qui est aussi le plus gros frein à son déploiement : son coût d'installation, d'où découlent les problèmes de financement. Ceci alors que les prix du PV classique fondent (presque) comme neige au soleil. Soitec a néanmoins précisé vouloir honorer les contrats signés avec ses clients existants, notamment concernant les projets lauréats des appels d'offres de la CRE.

Pour autant, les options de sortie ne sont pas nombreuses. Selon les dirigeants, la division pourrait être vendue ou transformée pour viser de nouvelles applications, éventuellement avec de nouveaux partenaires. Des applications, par exemple dans l'espace, pourraient être appréhendées ce qui élargirait aussi les possibilités de partenariat.

A la mi-novembre, lors de la publication des résultats semestriels, l'optimisme restait encore de mise, notamment après la cession de 150 MW(ac) de contrats d’achat d’électricité, initialement signés avec San Diego Gas & Electric, à un important fournisseur d’énergie. Or c'est justement le nouveau propriétaire de ces contrats qui, quelques jours avant Noël, a informé Soitec que des obstacles majeurs bloquaient la réalisation du projet. Les conditions administratives ne pouvant être toutes satisfaites dans les délais requis, la firme savait que les commandes de systèmes CPV, attendues et nécessaires pour faire tourner l'usine de production de San Diego ne se concrétiseraient pas. Suite à une première déconvenue au printemps concernant un autre projet de 150 MWc également sur le sol américain (voir nos articles ici et ici ), le portefeuille de projets de Soitec se réduisait à seulement 70 MWc outre-Atlantique. La société a donc immédiatement réduit d'environ 100 personnes les effectifs de l'usine. Olivier Brice, directeur financier de Soitec, a chiffré à 5 M€ les économies ainsi réalisées. Les coûts fixes de la division solaire s'élèvent à quelque 65 millions d'euros.

Soitec a réalisé un chiffre d'affaires de 38,6 M€ avec son activité solaire sur les neuf premiers mois de l'exercice 2014-2015, dont seulement 3,4 M€ au 3e trimestre. Pour le premier semestre 2014-2015, le résultat opérationnel de la division affichait une perte totale de 61,9 M€ (après 143,3 M€ de pertes opérationnelles sur l'ensemble de l'exercice 2013-2014).

En ce début 2015, la ministre de l'énergie Ségolène Royal a tenu à rappeler son engagement en faveur des énergies renouvelables avec l'objectif ambitieux de 32% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale à l’horizon 2030. A cette occasion, elle a renouvelé ses promesses pour la filière photovoltaïque, et notamment celle de modifier le tarif d'achat dit « T4 » applicable aux installations hors résidentiel de moins de 100 kW pour relancer les projets. Des promesses dont la profession n'attend que la concrétisation, depuis des mois …


La ministre avait reçu les acteurs des filières des énergies renouvelables le 16 janvier dernier à l'occasion de la publication des conclusions de la consultation lancée l'an passé sur l'évolution des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables électriques. Objectif : lancer officiellement les travaux sur les textes d’application des dispositifs inscrits dans le projet de loi sur la transition énergétique. Cette dernière est actuellement en cours de discussion au Sénat. Lorsque le projet de loi sera promulgué, les décrets d'applications seront élaborés en consultation avec les acteurs au 2e trimestre 2015 puis examinés par le Conseil supérieur de l’énergie et le Conseil d’état à l’été 2015.

Concernant les dispositifs de soutien aux énergies renouvelables électriques et leurs impacts, la consultation effectuée l'an passé auprès des parties prenantes (syndicats professionnels, producteurs d’électricité, fournisseurs, ONG, …) avait suscité plus d’une centaine de contributions. Pour voir les résultats, cliquer ici

Pour les installations photovoltaïques en particulier, la ministre prône pour sa part le maintien des tarifs d’achat pour les petites installations et son remplacement par un dispositif de vente sur le marché de l’électricité associé à une prime comme complément de rémunération pour les grandes installations (toutes ces dispositions étant d'ailleurs prévues dans le projet de loi sur la transition énergétique). Elle a annoncé que les conclusions du groupe de travail sur l’autoconsommation de l'électricité photovoltaïque seront publiées avant la fin du mois avec le lancement de 5 chantiers de mise en œuvre. Enfin, un appel d'offres pour des installations photovoltaïques dans les Outre-mer devrait être lancé dans les prochaines semaines, dans la foulée de l’appel d’offres pour les installations de plus de 250 kWc (CRE 3) publié fin 2014 (voir notre article).

Le discours de Ségolène Royal se trouve ici

Le cahier des charges pour l'appel d'offres portant sur des installations photovoltaïques de plus de 250 kWc a été modifié par la Direction générale de l'énergie : la modification concerne la suppression de l'exigence d'assurance dommage-ouvrage. Seul le cahier des charges publié le 6 janvier 2015 fait foi. La date de remise des offres reste fixée au 1er juin 2015 à 14h …

Pour consulter l'appel d'offres, qui porte sur un volume total de 400 MW, cliquer ici
L'appel d'offres avait été publié le 27 novembre 2014. Voir également notre article

EDF Energies Nouvelles a mis en service la centrale photovoltaïque de 5 MW de Toucan, à Montsinéry-Tonnégrande, en Guyane. Équipée d’un système innovant de pilotage de ses équipements électriques, cette installation est également dotée d'un système de stockage par batteries de 4,5 MWh …



La centrale est la concrétisation d'un projet lauréat d'un appel d’offres PV incluant un volet stockage pour les Zones non interconnectées (ZNI).

Pour une meilleure prévision de la production journalière d’énergie, les équipements électriques de l’installation sont pilotés à distance par des logiciels spécifiques développés par EDF Store & Forecast et EDF Energies Nouvelles. Les batteries installées participent à la stabilité du réseau électrique guyanais notamment en absorbant le surplus d’énergie solaire produit et en le restituant en fonction des besoins du réseau. Les équipes de Sunzil, filiale locale à 50% d’EDF Energies Nouvelles, étaient en charge du générateur solaire, avec la pose de plus de 55000 panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe de First Solar. Le système de stockage a été réalisé par le consortium FIAMM-NIDEC. EDF EN Services, filiale d’EDF Energies Nouvelles, assure le pilotage de l’exploitation-maintenance de la centrale.

Le Français Neoen, développeur/constructeur de projets d'énergies renouvelables et fournisseur indépendant d'énergie, a signé un accord en vue de la reprise de Juwi EnR, filiale de l'Allemand Juwi présente sur l'Hexagone depuis 2001, et consolide ainsi son portefeuille de projets, d'actifs et de talents pour atteindre une puissance installée supérieure à 1000 MW en 2017. Juwi EnR a développé quelque 22 parcs éoliens et solaires en France pour plus de 170 MW installés …

Voltalia, producteur d’électricité à base d’énergies renouvelables, a lancé une augmentation de capital le 15 janvier dernier avec suppression du droit préférentiel de souscription par voie d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels, pour un montant maximum de 30 millions d’euros. La société d’investissement Korys, déjà actionnaire (1,43% du capital), s’est engagée à souscrire à hauteur de 15 M€. Après avoir atteint ses objectifs en 2014 (capacité de production totale de 133 MW fin 2014, présence au Brésil avec les 60 MW des centrales d’Areia Branca et 90 MW à fin février 2015, CA en hausse de 48%), Voltalia vise à s'implanter au Maroc dès janvier 2015 et à effectuer d’éventuelles acquisitions ciblées pour compléter le portefeuille de projets en développement ou être présent dans de nouveaux pays.


Exosun a signé des contrats de livraison de trackers horizontaux à un axe Exotrack HZ pour quatre centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 20 MW, réalisées en France sur des friches industrielles (site de stockage de déchets, ancienne gravière, site industriel abandonné) par trois acteurs différents dans les énergies renouvelables. Exosun est également en charge de leur mise en service prévue d’ici l’été 2015.

Voltec Solar, fabricant de panneaux photovoltaïques situé à Dinsheim-sur-Bruche en Alsace, a signé un accord de partenariat avec le distrbuteur britannique Greentrader24. La firme alsacienne a déjà un accord similaire avec Solen Energy UK.

Total Energy Ventures, société de capital développement du groupe Total, a pris une participation dans la firme californienne Stem, spécialisée dans la gestion automatisée des consommations électriques à l'aide d'un système associant d'une application logicielle et d'une batterie d'appoint. L'énergie stockée dans cette dernière peut provenir du réseau ou de panneaux photovoltaïques …

L'Allemand Mounting Systems, ex-filiale de Conergy spécialisée dans les systèmes de montage de centrales solaires photovoltaïques et thermiques, rachète son compatriote Haticon, une société allemande filiale du groupe norvégien Sapa également présente sur le secteur des systèmes de montage. La transaction inclut les dépendances américaines de Haticon.

Pour sa 12e édition, l'Observatoire du solaire publié par le think tank France Territoire Solaire confirme une timide hausse de l’activité photovoltaïque en France l'an passé, avec le raccordement de 268 MWc au 3e trimestre 2014 et 850 MWc sur les douze mois du 1er octobre 2013 au 30 septembre 2014. « Cette hausse ne doit pas cacher la situation préoccupante du secteur », précise toutefois France Territoire Solaire. L'activité reste en effet inférieure aux attentes induites par le volume des appels d’offres, notamment parce que les centrales lauréates ne sont pas au rendez-vous …



Pour France Territoire Solaire, les chiffres illustrent le dysfonctionnement du mécanisme français de soutien aux énergies renouvelables et le manque de réaction des pouvoirs publics devant une situation qui s’éternise. Le think tank constate que le secteur résidentiel (inférieur à 9 kWc) résiste encore. Durant le troisième trimestre, les demandes de raccordement ont toutefois baissé de 50% par rapport au trimestre précèdent et de 90% par rapport au deuxième trimestre 2013. Les tarifs d'achat hors résidentiel sont inférieurs de plus de 20% aux dossiers lauréats des derniers appels d’offres, qu’il s’agisse des centrales en toitures ou des centrales au sol, et n’ont donc plus de pertinence économique. Les tarifs réglementés sont soumis à une baisse trimestrielle indexée sur le volume des demandes de raccordement et non sur les raccordements effectivement réalisés. Or plus de 50% des projets de centrales ne verront jamais le jour (voir notre article).

Le marché hors résidentiel repose, lui, quasi exclusivement sur des appels d’offres qui n'affichent, pour leur part, ni la régularité ni le volume nécessaires à une filière solide et pérenne. Sur le segment des grands projets de plus de 250 kWc, un 3e appel d’offres n'a été lancé qu'en décembre 2014, soit 21 mois après le précédent. Quant au segment des moyennes toitures de 100 à 250 kWc pâtit des mêmes lacunes, le 3e appel d’offres simplifié a été clos le 30 juin dernier et la profession attend la suite. Selon France Territoire Solaire, le système de sélection des projets n'est en outre pas adapté puisque seuls 40 MWc ont été raccordés dans les temps au titre des deux premiers appels d’offres simplifiés alors que 115 MWc devaient être mis en service avant le 30 septembre 2014.

Pour plus d'informations, lire la
12e édition de l'Observatoire du solaire