Comment un particulier peut-il trouver une entreprise qualifiée dans les énergies renouvelables ? Pour répondre à ce besoin, Qualit’EnR, spécialiste de la qualification des entreprises, propose un annuaire des installateurs labellisés qui est mis à jour en temps réel. Maintenant, l'organisme vient en outre d'établir un palmarès des régions selon la densité d’entreprises qualifiées en 2011 pour 100000 habitants, qui précise aussi l’évolution de ce classement par rapport à 2010. En tête du classement, la région Poitou-Charentes a conservé sa place de leader, grâce notamment aux filières solaires, photovoltaïque et thermique, tandis que la Corse arrive en 2e position grâce au solaire thermique …

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« Près d’un tiers des Français ont aujourd’hui l’intention de s’équiper en énergies renouvelables et 3/4 d’entre eux accordent plus leur confiance à un installateur disposant d’une qualification*», souligne André Joffre, président de Qualit’EnR.

Leader dans le solaire PV, la région Poitou-Charente pointe à la 2e place pour le solaire thermique, derrière la Corse. Dans le solaire PV, le classement affiche, derrière Poitou-Charentes et dans l'ordre jusqu'à la 10e place, les régions Pays-de-la-Loire, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Limousin, Corse, Bourguogne et l'Auvergne.

L'intégralité de l'étude se trouve sur le site de Qualit'EnR

* Selon le baromètre Ifop : « Les Français et les énergies renouvelables », janvier 2012 : http://www.qualit-enr.org/actualites/Actus/qualitenr-ifop-2012

Clermont-Ferrand - La rénovation de la toiture de type shed vieille de 40 ans de l'ensemble immobilier Centre d'affaires MAB à Cournon d'Auvergne, tout près de Clermont-Ferrand, était devenue nécessaire. A cette occasion, elle a été dotée d'une centrale solaire photovoltaïque composée de 5505 panneaux de 185 Wc installés sur 7000 m2 par KDI Solar et enrichie de la technologie d'optimisation de Tigo Energy (voir également notre article). Un bel exemple de rénovation industrielle et l'aboutissement d'une « véritable aventure, humaine et technique », pour reprendre les termes de Patrick Dupré, président de MAB Energie et directeur général de MAB* (Maison Antoine Baud). Il ne manque plus que ... le contrat d'achat signé par EDF …



Inaugurée ce 24 avril, la centrale de 1 MW est  « le résultat d'un processus long et fastidieux qui, commencé en 2009, a failli avorter à plusieurs reprises au vu des difficultés techniques et autres contraintes. Parallèlement à l'élaboration du dossier administratif, nous avons fait plusieurs études et finalement choisi de nous appuyer sur Systosolar porteur de la marque KDI Solar, pour ses capacités techniques d'étude et de réalisation ainsi que pour son engagement financier en tant que partenaire dans MAB Energie. Le projet a connu son épilogue en août 2010 avec un accord d'achat par EDF, au tarif de 0,42 €/kWh en vigueur à ce moment-là, au terme de près de deux ans de travail et autant de ténacité pour arriver à un montage financier et technique viable », précise Patrick Dupré. Le bâtiment couvert abrite en effet une entreprise industrielle – Slicom-Auvergne-Aéronautique (qui déménagera d'ailleurs en septembre prochain dans le cadre d'un regroupement dans d'autres locaux avec Slicom) – pour laquelle il n'était pas question d'arrêter la production ni même d'en réduire l'activité à cause des perturbations normalement inhérentes à une telle rénovation.

Pour Patrick Dupré, l'attente du contrat d'achat signé par EDF restera le seul bémol à son optimisme. "Deux mois après le début de la production d'électricité, EDF OA ne sait toujours pas nous fournir de contrat. Nous aurions aimé qu'une initiative privée comme la nôtre trouve plus d'écho auprès de notre prestataire", souligne-t-il.

La centrale photovoltaïque de MAB Energie à Cournon d'Auvergne : les principaux chiffres
- Un investissement de 3,5 millions d'euros pour la rénovation de la toiture, centrale PV comprise
- Cinq mois de travaux depuis la dépose du premier bac acier et le raccordement au réseau par EDF
- 7000 m2 de surface PV en toiture, intégrée au bâti par système Adiwatt
- 5505 panneaux photovoltaïques EX-195M (185 Wc pièce) d'Exiom, avec 18,3% de rendement de conversion
- Strings composés de 15 à 17 panneaux PV montés en série
- 10 onduleurs SolarMax de Sputnik Engineering (100TS, 80TS et 50TS)
- 5505 boîtiers Maximizer de Tigo Energy (un par panneau PV) pour l'optimisation de la puissance et la sécurisation de l'installation
- Nombreux intervenants pour la réalisation de la centrale, dont plusieurs entreprises locales : KDI Solar (maitrise d'ouvrage), Systosolar (bureau d'études), KDI MAB Acier, Tigo Energy, OET et SAEM (électricité, câblage), Cancé (couverture), Eurotech (pose des panneaux), SolarMax (onduleurs), Couprie & Ancelin (maçonnerie et génie civil), AED (alimentation électrique du chantier), Schneider Electric (poste de livraison pour l'injection sur le réseau), Cabinet d'architecture Claude Vattan

*Propriété du gestionnaire d'actifs immobiliers d'entreprises MAB, la toiture est louée et la centrale PV exploitée par MAB Energie, entité spécialement créée à cet effet en 2010 par Patrick Dupré accompagné de six autres actionnaires.

La 5e édition des Journées européennes du solaire (JES), coordonnées par Enerplan, se dérouleront cette année du 9 au 15 mai 2012 sur l'ensemble du territoire français avec, en point d'orgue lors du lancement le 9 mai à Marseille, la présence du plus grand bateau solaire du monde, le MS Tûranor PlanetSolar, sur le Vieux-Port de la ville. Un colloque sur l'énergie solaire et ses enjeux se tiendra aussi avec deux tables rondes portant sur les perspectives du solaire en Europe et dans le monde ainsi que sur les opportunités pour la France et ses territoires …

Nées d’une initiative européenne, les JES ont pour but de promouvoir l’énergie solaire et d’attirer l’attention du public sur les avantages de cette énergie renouvelable au travers de conférences, de visite d’installations, d'expositions, de portes ouvertes (notamment chez SMA France qui organise des ateliers pour faciliter la compréhension du fonctionnement des onduleurs), d'actions en milieu scolaire… Elles gagnent en visibilité depuis 2008, grâce à un réseau de plus en plus impliqué. En 2012, 20 pays les organisent simultanément. Enerplan en est un partenaire historique qui mobilise les acteurs du solaire et de la transition énergétique pour organiser des événements locaux à destination du grand public, des scolaires, des élus, etc. L'association assure aussi le rôle de mentor auprès des nouveaux pays participants (Belgique, Hongrie, République Tchèque, Suède).

Pour en savoir plus, cliquer ici

Entièrement propulsé par une motorisation électrique silencieuse et non polluante, exclusivement alimentée par l’énergie solaire, le bateau MS Tûranor PlanetSolar est arrivé à Monaco début mai après un périple de plus de 40000 km en guise de tour du monde dont les aventures et les objectifs seront présentés au grand public. L'association suisse des professionnels de l'énergie solaire Swissolar est également partenaire d'Enerplan pour l’événement marseillais.

Le tour du monde effectué par PlanetSolar a démontré que les technologies actuelles permettant d’améliorer l’efficacité énergétique sont fiables et performantes. Il a aussi permis des développements technologiques dans de nombreux domaines, tels que la production de matériaux et de structures composites ou encore la production et le stockage d’énergie (ou d’électricité) photovoltaïque.

Pour en savoir plus sur cette "aventure", cliquer sur le site PlanetSolar

Parmi les 14 lauréats des appels à manifestation d'intérêt de l'Ademe (voir notre article), les projets dans le solaire thermodynamique et photovoltaïque à concentration (CSP et CPV), et donc essentiellement pour des systèmes destinés à l'export vers des pays à fort ensoleillement comme au Maghreb, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud, en Inde, en Australie, etc., ont raflé la mise. Six projets – LFR500, eCare, Stars,Microsol, HCPV 1024 Soleils et Guepard – ont en effet été sélectionnés dans ces deux secteurs pour un budget global de 197,2 millions d'euros et 67,4 millions d'euros sous forme d'aides de l'Ademe, soit respectivement 52% du total. La palme d'or revient au projet Guepard portant sur des cellules solaires à très haut rendement pour les centrales photovoltaïques à concentration …

Le projet Guepard est mené par Soitec en coopération avec Schneider Electric et les laboratoires Leti et Liten du CEA. Il obtient 32,3 M€ d'aides pour un budget annoncé de 110 M€, nous a confirmé l'Ademe. Au centre de ce projet, le développement d’une cellule photovoltaïque à très haut rendement, appelée Smart Cell, apportera une rupture technologique majeure, avec l'ambition d’augmenter le rendement de la technologie CPV de la firme de 27 à 37 % et ainsi lui permettre de se différencier des autres technologies dans ce secteur. Des développements sur la gestion du productible et sur le gain en efficacité de la chaîne de transmission de
l’énergie faciliteront l’intégration au réseau. Enfin, des démonstrateurs seront installés pour tester les performances des solutions développées, et pour valider et optimiser les choix technologiques et les futures générations dans un environnement maitrisé. La présence de Schneider Electric dans ce projet permettra d’optimiser la performance de la chaîne de transport et de gestion de l’énergie produite par les panneaux CPV jusqu’à sa connexion au réseau.

Le projet eCare (10 M€), mené par la CNIM en coopération avec Bertin Technologies, Armines et Transvalor, vise, lui, à réaliser un démonstrateur pré-industriel de centrale solaire thermodynamique en technologie de Fresnel pour la production décentralisée d’électricité, accompagné d’une méthode de prédiction de la ressource solaire. Un prototype est déjà installé à la Seyne-sur-Mer. Les mises au point, essais et mesures effectués depuis deux ans ont confirmé les performances attendues par le calcul et démontré la fiabilité des solutions technologiques retenues. Le démonstrateur sera installé en conditions réelles dans un pays d’Afrique du Nord ou du Moyen Orient. Le projet comprend le développement d’un algorithmique complet de correction et d’étalonnage des estimations ou de l'historique à long terme du rayonnement solaire, d’une méthodologie de mesure de la ressource solaire, et d’un capteur de mesure automatique in-situ de l’empoussièrement d’un site.

Au total, les aides de l'Ademe s'élèvent à 129,4 M€ (sous la forme de subventions et d'avances remboursables) pour les 14 projets sélectionnés, qui affichent un budget total de 383,35 M€. Ce n'est toutefois qu'un bilan provisoire.

L'Ademe ayant eu à instruire beaucoup de projets de grande taille, d'autres candidatures aux AMI sont en effet encore à l'étude et un ou deux projets devraient encore être dévoilés prochainement.

Un tableau récapitulatif se trouve ici

Pour consulter les fiches détaillées, aller sur le site de l'Ademe, à Investissements d'avenir – projets lauréats

La première course de véhicules solaires homologuée par la Fédération française de sport automobile aura lieu en région Rhône-Alpes les 16 et 17 juin 2012. Pour sa 4e édition, le Solar Event a en effet été revisité pour inclure deux journées dédiées au solaire et à l'éco-mobilité. Après une première manche électrique le 9 juin, la course solaire proprement dite se déroulera les 16 et 17 juin sur une piste fermée de 2 km. Sunracers, prototypes de véhicules solaires et tricycles solaires, dont certains atteignent 70 km/h, se sont donnés rendez-vous …

Divers ateliers – construction d'un village solaire, fabrication de modèles réduits solaires, etc. – seront organisés en parallèle.

Pour plus d'informations, cliquer ici

Avec ses résultats annuels 2011, Solairedirect confirme son développement comme producteur d'électricité photovoltaïque malgré un marché perturbé : hausse de 33,9% du chiffre d'affaires, à 213,5 millions d'euros ; progression de 113,9% du résultat net consolidé, à 19,3 millions d'euros ; 63 MW de nouvelle puissance construite, ce qui porte son parc global en exploitation à 123 MW…

La société reconnaît avoir bénéficié de la chute importante et régulière des prix des cellules solaires et panneaux photovoltaïques au cours de l’année, grâce à une politique avisée d’approvisionnement, en partie à travers sa propre usine en Afrique du Sud, et à une bonne gestion des stocks

Pionnier de l'électricité photovoltaïque compétitive, Solairedirect a négocié et signé fin 2011 deux contrats de vente d'électricité solaire ( CVES) avec deux entreprises locales de distribution (ELD) de l’ouest de la France pour une durée de 30 ans*, stipulant un mécanisme de prix de marché démarrant à environ 108 €/MWh, pour une capacité de 120 MW à déployer entre 2012 et 2015. La firme a aussi été sélectionnée pour un projet de 5 MW à construire dans le cadre de la National Solar Mission au Rajasthan à un prix de 7,49 Rs/kWh (111 €/Mwh). Enfin, un contrat de vente d'électricité solaire a été conclu avec une compagnie minière au Chili pour un parc solaire de 1 MW, avec un prix de 130 $/MWh (99 €/Mwh).

Solairedirect a plus de 1 000 MW de projets en développement en France (au sol et en toiture), 300 MW en développement dans le reste du monde. Le dispositif associant les ELD, les collectivités locales et les territoires à ses projets lui a permis de devenir le leader du PV en France. L'année 2012 s’annonce toutefois comme une période de transition, avec une forte hausse des volumes et, simultanément, une importante baisse des prix et des coûts
systèmes, ainsi que d’importants investissements dans le développement international. Le tout pèsera sur la rentabilité de la société sur l’exercice en cours. A plus long terme, d'ici 4 à 5 ans, Solairedirect mise néanmoins sur une croissance accélérée avec un objectif de 1 000 MW de nouvelle puissance installée par an.

* Solairedirect a signé en novembre 2011 un contrat d'achat d'électricité photovoltaïque de type PPA (Power Purchase Agreement) avec Sorégies, un distributeur local d'électricité dans la Vienne, et signera en mai prochain un contrat identique avec Séolis, un fournisseur et distributeur local d'électricité dans les Deux-Sèvres.

Le 12 avril dernier, Conseil d'état a rendu sa décision concernant des plaintes déposées par plusieurs plaignants contre certaines dispositions des arrêtés des 12 janvier et 16 mars 2010 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par des installations solaires. La décision valide les arrêtés sur l'essentiel, hormis toutefois certaines dispositions sur la base du principe d'égalité en rappelant les critères de modulation des tarifs d’achat et en supprimant l'avantage conféré aux bâtiments à usage d'habitation par rapport aux autres types de bâtiments …

Néanmoins, selon Paul Elfassi du cabinet CGR Legal, qui préside le Comité "Loi et Réglementation" de SOLER, la branche photovoltaïque du Syndicat des énergies renouvelables (SER), « le Conseil d’état a, par sa décision autant argumentée que sévère (mais prévisible) pour les producteurs, balayé les différents moyens soulevés à l’encontre de ces arrêtés, dont le caractère non conventionnel de la validation législative opérée par le IV de l’article 88 de la loi Grenelle II portant sur l’applicabilité immédiate des nouvelles dispositions tarifaires, la violation des principes d’égalité, de non-rétroactivité, de sécurité juridique, d’intelligibilité des normes et de confiance légitime ou encore la violation de l’article 6 de la Charte de l’environnement. »

Toutefois, selon Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit public et en droit de l'environnement, la décision du Conseil d'état revêt une certaine importante pour l’avenir de la politique tarifaire des énergies renouvelables. Lire son analyse sur son blog

Extraits de la décision du Conseil d'état
« Le premier paragraphe du 2 de l'annexe 1, les mots " situées sur d'autres bâtiments " au second paragraphe du même 2 et les mots " à l'exception des bâtiments à usage principal d'habitation " au 1.1. de l'annexe 2 de l'arrêté du 12 janvier 2010 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant l'énergie radiative du soleil telles que visées au 3° de l'article 2 du décret n° 2000-1196 du 6 décembre 2000, ainsi que, dans cette mesure, les décisions implicites de rejet des demandes de retrait de cet arrêté, sont annulés. 
L'article 2, en tant qu'il prévoit l'application, dans la mesure mentionnée à l'article 2 de la présente décision, des conditions d'achat de l'électricité définies par l'arrêté du 12 janvier 2010, et les mots "à l'exception des bâtiments à usage principal d'habitation" de l'article 4 de l'arrêté du 16 mars 2010 relatif aux conditions d'achat de l'électricité produite par certaines installations utilisant l'énergie radiative du soleil, ainsi que, dans cette mesure, les décisions implicites de rejet des demandes de retrait de cet arrêté, sont annulés. »

Les Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Solaire » et « Photovoltaïque » du programme des Investissements d’Avenir lancés en mars 2011 par l'Ademe avaient attiré 64 candidatures de projets portés par 227 entreprises et laboratoires de recherche. L'Agence vient maintenant de dévoiler les 14 projets retenus dans un premier temps pour un financement de 130 millions d'euros (subventions et avances remboursables) sur un budget total qui devrait dépasser 380 millions d'euros …

Ces projets ont en commun de réduire les coûts des systèmes énergétiques basés sur la ressource solaire, d’en améliorer la performance globale et d’en diminuer l’impact environnemental. L'Ademe considère en effet que, pour réduire d’ici 2020 la dépendance énergétique de la France et ses émissions de gaz à effet de serre, les technologies solaires s’imposent comme l’une des principales solutions.

Huit projets sélectionnées dans le photovoltaïque
La filière silicium cristallin : les projets Isopem (Photosil Industries/FerroPEM) et PV800Export (ECM Technologies) visent à produire un silicium de qualité solaire à partir d'une voie métallurgique et non plus chimique, ce qui devrait permettre de réduire l'impact environnemental de la production de silicium et de diviser par deux le prix de revient du kilogramme de silicium. Le projet Demos (SolarForce) prévoit de réaliser des tranches de silicium ultraminces à partir d'un ruban souple (plutôt que par découpe) afin de réduire le volume de silicium nécessaire et d'obtenir des cellules à la fois bon marché et performantes.

La filière couches minces : des cellules solaires obtenues par application directe de matériau(x) semiconducteur(s) sur un support, par exemple du verre, ont l'avantage d'être moins coûteuses que celles issues de la filière cristalline, mais aussi plus légères et plus faciles à intégrer au bâti. Leur rendement est toutefois inférieur à celui des cellules en silicium cristallin. Les projets PVCIS (Nexcis) et S3 (Solsia) devraient aboutir à des démonstrateurs préindustriels de grandes dimensions, aux rendements performants, pour un coût de moins de 0,5 €/Wc grâce à une moindre utilisation de matières premières.

Le solaire photovoltaïque à haute concentration avec les projets Guepard (Soitec), pour une technologie CPV avec un rendement amélioré de 27 à 37%, et HCPV1024Soleils (Heliotrop), pour une technologie CPV à très haute concentration (1024 fois).

L'encapsulation : le projet Isocel (Arkema) vise la mise au point d'une solution plus légère, moins coûteuse et plus facilement recyclable, en remplaçant le verre - matériau couramment utilisé aujourd'hui - par des polymères avancés, pour l'isolation électrique et la protection des cellules solaires contre les agressions extérieures comme l'humidité, la pluie, la neige, les poussières, la corrosion ou les chocs.

Six projets sélectionnés dans le solaire thermique et thermodynamique
La filière solaire thermodynamique : le projet Microsol (Schneider Electric) vise l’électrification rurale dans des pays en voie de développement avec des microcentrales solaires, avec cogénération locale de chaleur et d’électricité pour des applications de dessalement et de purification de l’eau. Le projet LFR500 (Solar Euromed) vise à concevoir et expérimenter un module solaire Fresnel adapté à la génération directe de vapeur plus performant que ce qui est actuellement possible, tandis que le projet eCARE (CNIM) consistera à installer une centrale électrique expérimentale au Maroc, en conditions réelles. Le projet STARS (Areva Renouvelables) porte sur une solution de stockage qui permettra de produire de l’électricité même en l’absence de soleil.

La filière solaire thermique : le projet Systheff (Viessmann) a pour objectif le développement d'une nouvelle génération de systèmes solaires thermiques pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Le projet Smart Grid Solaire Thermique (Clipsol) ambitionne de mettre au point une filière française intégrant le solaire aux réseaux de chaleur. Le démonstrateur financé permettra d’expérimenter cette solution.
(Pour chaque projet, le nom de la société officiant comme coordonnateur du projet figure entre parenthèses.

Pour consulter les fiches détaillées, aller sur le site de l'Ademe, à Investissements d'avenir – projets lauréats

La société Cefem Solar Systems, filiale du groupe familial et indépendant Cefem Technologies créé en 1987 et spécialisé dans la conversion d'énergie, arrive sur le marché du photovoltaïque. Elle démarre en effet la commercialisation d'une gamme d'onduleurs comprenant d'emblée trois modèles triphasés avec transformateur HF, qui a été développée en partenariat avec l'INES. Les produits seront fabriqués en France dans l'usine de Saint-Michel-de-Boulogne (Ardèche) de la société. En parallèle, Cefem lance également des coffrets de jonction et des coffrets de coupure pour le PV …



Appelée Trio-Top, la gamme d'onduleurs sera disponible mi mai 2012. L'usine de Saint-Michel-de-Boulogne est actuellement en cours d'agrandissement de 1750 m2 afin de pouvoir abriter l'activité de fabrication et d'assemblage des onduleurs. Selon l'Usine nouvelle, l'investissement s'élèverait à environ 1 million d'euros. D'autres produits photovoltaïques, encore confidentiels, sont également en cours de développement chez Cefem.

La filiale Cefem Solar Systems a été créée en 2010 en vue du développement d'une offre d'onduleurs pour le photovoltaïque au sein du groupe Cefem Technologies fondé, lui, en 1987 avec pour vocation la fabrication de transformateurs. L'entreprise a étendu ses activités à la mise en sécurité des personnes et des équipements avec la reprise de la division « interrupteurs à coupure visible » du groupe Ferraz en 1999, puis a élargi son offre de transformateurs avec le rachat d'ASB (Atelier Spécial Bobinage) en 2005, année où une unité de production a également été mise en place en Roumanie afin d'améliorer la compétitivité. Cefem avait néanmoins fait le choix de maintenir une unité de production sur l'Hexagone, à proximité de son bureau d’études. Le groupe exporte aujourd’hui plus de 50 % de sa production, et est présent sur les cinq continents au travers d'un réseau de partenaires et de distributeurs spécialisés.

Dans son offre photovoltaïque, Cefem proposera aussi un logiciel de surveillance et un portail Web pour le monitoring à distance des installations PV, avec accès gratuit, pour connaître à tout instant la puissance reçue, la puissance instantanée produite, l’énergie journalière, l’énergie totale produite, le niveau de rayonnement solaire, etc. Toutes ces informations sont disponibles pour un onduleur en particulier ou pour le cumul de tous les onduleurs d'une installation.

Les trois onduleurs de la gamme Trio-Top, référencés 10TR, 12TR et 15TR pour les puissances de 10, 12 et 15 kW, seront les premiers de leur catégorie à avoir été développés en France. Compatibles avec tout type de modules PV, ils affichent un rendement européen de 96,5%, sont équipés d'un interrupteur industriel à coupure visible pour une sécurité optimale, et ne contiennent pas de condensateur chimique (pour une meilleure longévité). La plage de tension d’entrée de 350 à 750 V leur permet de s’adapter à toutes les installations PV. Ils pèsent 45 kg et sont aisément maniables grâce à des poignées intégrées.

Les centrales photovoltaïques de grande envergure font en général appel à des onduleurs centralisés de forte puissance. Sur l'Hexagone, Danfoss Solar Inverters France propose désormais une architecture distribuée, en coopération avec la société Augier, un spécialiste de la conversion et du transport d'énergie, avec des onduleurs multi-strings associés à des transformateurs. De premiers exemples de réalisations existent, avec notamment une centrale PV de 84 MWc à Eggebek, dans le Nord de l'Allemagne. Avantages : gain en performance énergétique, moins coûteux, plus facile à réaliser …

Les onduleurs centraux existent aujourd'hui jusqu'à des puissances de 1 à 2 MW, avec des prix en hausse importante en fonction de la puissance, qui tirent vers le haut le coût de réalisation d'une centrale photovoltaïque. Cette dernière peut toutefois être considérée comme un ensemble modulaire de panneaux PV. D'où l'idée de chercher des solutions alternatives à l'architecture classique, en modularisant également la partie conversion, par opposition aux systèmes centralisés considérés de fait, et peut-être à tort, comme la seule solution adaptée aux champs solaires.

Pour développer le concept d’architecture distribuée pour les centrales photovoltaïques, Danfoss Solar Inverters France et la société Augier ont associé leurs métiers et produits respectifs, c'est-à-dire le savoir-faire dans les onduleurs et les modèles triphasés TLX de 10 à 15 kW pour le premier ainsi que l'expérience dans le transport d’énergie électrique sur grandes distances et les transformateurs EST pour le second. Danfoss Solar Inverters dispose aujourd'hui de références de champs PV de plusieurs MWc (hors France) démontrant la supériorité en terme de production et de coût de sa solution à onduleurs multi-strings surtout si l'on tient compte des coûts de construction dans leur ensemble ainsi que des coûts d'exploitation sur le long terme.



L’étude de l’architecture distribuée « Early Efficient » proposée par Augier et Danfoss Solar Inverters doit être affinée au cas par cas, mais reste globalement valable à des échelles comprises entre 5 MWc et 20 MWc. Au-delà, il est nécessaire d’ajuster certains aspects. « En termes purement de coût en €/W, un grand nombre d'onduleurs multi-strings ne peut rivaliser avec un onduleur centralisé de puissance équivalente, mais le surcoût de ce choix est compensé par les économies réalisées sur l’absence de câblage DC de grandes sections et de boites de jonction avec les protections associées », nous a précisé Boris Préauchat, responsable technique chez Danfoss. La réalisation de projets concrets a en outre permis de montrer d’autres sources d'économies (opérations de manutention, de génie civil, accès viabilisés, tranchées, fondations des shelters, mise en service) de 10 à 30% selon les cas.

Selon Danfoss, avec des panneaux photovoltaïques à 0,60 €/Wc, il serait possible d'atteindre un coût global de réalisation d'un projet aux alentours de 1,25 à 1,30 €/Wc, hors coût de raccordement. Avec les gains associés en termes de productible, les retours sur investissement sont améliorés de plusieurs points, rendant à certains projets viables. Les qualités des solutions Augier « Early Efficient » (transformateurs enterrables, immergeables, connectiques éprouvées et très simples de mise en œuvre, ...) ont été validées dans le cadre d’un projet labellisé par le pôle de compétitivité Capenergies.

Pour Sascha Möhring, pd-g de Möhring Energie, développeur de la centrale PV de 84 MWc citée plus haut, seule la technologie multi-strings a permis de réaliser le projet : « Le rendement énergétique sera beaucoup plus élevé qu'avec des onduleurs centraux. En outre, comparée à d'autres solutions d’onduleur string, la technologie e Danfoss avec trois MPP Trackers optimise le rendement en réduisant les pertes d'ombrage au minimum. »

Pour plus d'informations, consulter le document technique

Les groupements TPAMPS (Touche Pas à mon Panneau Solaire*), GPPeP (Groupement des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque) et Superwatt (collectif de salariés de Photowatt), tous trois des acteurs indépendants de la filière photovoltaïque française, ont élaboré un état des lieux et des propositions pour réaffirmer que cette énergie renouvelable est promise à un grand avenir ... sous conditions …

Intervenant sur toute la chaîne de valeur (concepteurs, fabricants, installateurs et exploitants), ces acteurs souhaitent en finir avec les choix techniques et tarifaires irresponsables de l’Etat, et proposent une vision de déploiement du PV moins coûteuse pour la société, avec une lisibilité à moyen terme et une transition saine vers un régime non subventionné.

« Avec un cadre réglementaire aligné sur l’intérêt public, le coût de revient du kilowatt-heure solaire en France pourrait être divisé par deux dès maintenant, et égaliser sous un an les prix de détail des énergéticiens. C’est en se mettant à la portée de tous que le solaire de proximité réalisera tout son potentiel, notamment en rendant possible le déploiement à grande échelle des bâtiments à énergie positive (BEPOS), en soulageant les réseaux et en contribuant à une indépendance énergétique réelle de la France », est-il précisé dans un communiqué de presse.

* TPAMPS est un collectif spontané œuvrant à la défense de la filière, qui s'est constitué au lendemain du moratoire sur le photovoltaïque et qui compte 4000 membres sur Facebook.

Pour en savoir plus, consulter le document Lançons le solaire citoyen

Senersun vient de signer un accord de fourniture de panneaux photovoltaïques d'une puissance de 45 MW sur trois ans avec le distributeur KDI Solar, filiale du groupe KDI (voir notre article). Créée par Alexandre Minuzzo, Senersun est une entreprise française du photovoltaïque qui fabrique ses panneaux PV en Chine au sein de la compagnie Senergy, également fondée par Alexandre Minuzzo …

KDI Solar devient ainsi le distributeur exclusif de Senersun sur l'Hexagone, avec un service client renforcé grâce à ses 70 agences couvrant le pays. Le développement de produits PV sur mesure par Senersun pour KDI Solar est également envisagé.

Située à Haining, dans la province de Zhejiang (au sud de Shanghai), l'usine semi-automatisée de Senergy a actuellement une capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques en silicium cristallin de 150 MW (extension prévue à 300 MW d'ici à fin 2012). Elle est pilotée par une équipe européenne, avec un contrôle qualité tout au long du processus d'assemblage (tests EL avant et après laminage, flash test en fin de production). Chaque module est en outre soumis à une série de tests sur plus de 50 points de contrôle chez STS Certified. Senergy produit aussi des tranches de silicium et des cellules solaires, avec une capacité de 25 MW dans chacune de ces deux activités.

Sillia Energie assemble désormais des panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires de MPO Energy, dans le cadre d'un partenariat. Un prototype était visible à l'occasion du salon des énergies renouvelables à Paris la semaine dernière, avec une affiche « fabrication 100% française » (hors boîte de jonction). MPO, qui a atteint un rendement de conversion proche de 19%, devrait produire cette année environ 10 MW de cellules solaires (voir également notre article).



Voltec Solar projette de doubler sa capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques, à 50 MW, dans son usine située à Dinsheim-sur-Bruche (67). Créée en novembre 2009, la société a démarré la production en mars 2010 avec une capacité initiale de 25 MW. Très active à l'export, elle est présente sur des projets de centrales PV notamment en Allemagne et en Italie.

Schott Solar vient de recevoir une commande de la société israélienne GreenTops, un fournisseur de solutions photovoltaïques clés en mains, qui porte sur la livraison de 12 MW de panneaux photovoltaïques Perform Poly 240. GreenTops a également commandé des panneaux PV Perform Mono qui seront disponibles au 2e trimestre 2012. Parallèlement, la société allemande lance un jeu, dénommé « Le Grand jeu du printemps : les bonnes affaires vont fleurir ! », destiné aux installateurs et à ses clients finaux. Ce jeu se déroulera jusqu'au 30 juin. Pour participer, il faut s'inscrire chez Schott Solar avant le 15 avril 2012. Pour en savoir plus, cliquer sur Bonnes affaires Schott Solar

Kaco New Energy, fabricant d'onduleurs, a signé un accord de fourniture d'une puissance de 50 MW avec le développeur grec de projets PV Neon Energy qui vise à réaliser des centrales photovoltaïques de 100kw, 200kW et 500kW en Grèce dans le courant de l'année.

Suniva vient d'annoncer avoir obtenu un rendement de conversion de 19% en moyenne dans la production de ses cellules solaires ArtiSun. La société vise à monter encore à 19,2% courant 2012.

Le CEIAB vient de valider la compatibilité des panneaux photovoltaïques CIS à couches minces de Solar Frontier avec l’éligibilité des systèmes d’intégration au bâti SpeedRail SpeedClip de K2, en intégré simplifié en particulier pour les installations sur bâtiments commerciaux ou agricoles jusqu’à 100 kWc voire au-delà, et Easy Roof de la société IRFTS, principalement destiné aux installations résidentielles jusqu’à 36 kWc, aux tarifs d’intégration correspondants.

La société Exsosun vient de terminer l'installation d'une centrale photovoltaïque à trackers de 3,8 MWc près d’Aghione en Haute-Corse pour le compte de La Compagnie du Vent (groupe GDF Suez). La centrale de Porette de Nérone occupe 8,3 ha de terrain. Elle est équipée de 39 lignes de trackers du type Exotrack 1 axe HZ (conçu et breveté par Exosun), offrant jusqu'à 124 kWc de puissance installée par ligne, soit environ 15% de plus que si la centrale était équipée de structures fixes …

La centrale est maintenant dans sa phase de mise en service et devrait produire ses premiers kilowattheures courant mai 2012. Exosun sera ensuite responsable de l’exploitation et de la maintenance de la centrale pour une durée de 2 ans.

Cinq pavillons mitoyens construits par le bailleur social Dialoge ont été équipés de toitures photovoltaïques par FranceWatts, un assembleur français de panneaux photovoltaïques (issu du groupe Gautier spécialisé dans la couverture et la charpente depuis 1880). Ces pavillons sont les premières constructions à énergie positive du Havre. Les toitures sud sont équipées de 120 tuiles photovoltaïques,pour une production d'électricité d'environ 48,1 kWh/m2/an pour des besoins énergétiques estimés à 38,9 kWh/m2/an …

Créée en octobre 2009, FranceWatts possède sa propre usine d'assemblage de panneaux PV qui a représenté un investissement de 4 millions d'euros (hors bâtiment).

A la demande de l'Union européenne et du Japon, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vient de démarrer une enquête concernant le tarif d'achat bonifié accordé par la province canadienne de l'Ontario aux installations photovoltaïques affichant 60% de matériels d'origine régionale. Pour l'UE et le Japon, cette bonification serait une subvention déguisée.Une décision de l'OMC n'est pas attendue avant octobre 2012 …

Rappelons que, en Europe, l'Italie a mis en place une bonification similaire pour encourager l'utilisation de panneaux à fort contenu européen, et que la France serait encore en train d'étudier un dispositif du même acabit, après une annonce faite par le président de la république Nicolas Sarkozy devant les salariés de Photowatt à la mi-février. Initialement, le dispositif devait être finalisé avant fin avril en France. Pour l'heure, il est reporté, sans autres précisions. La plainte de l'UE contre l'Ontario y serait-elle pour quelque chose ?

En vertu d'une lettre d'intention signée en octobre 2011 puis d'un accord de partenariat OEM il y a quelques semaines, KDG Energy vient de démarrer l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans son usine de Sainte-Marguerite en Lorraine pour le compte de China Sunergy (marque Csun). Les premiers panneaux ont été livrés il y a quelques jours à Akuo Energy …

Les modules assemblés par KDG Energy pour China Sunergy seront estampillés « CSUN Made in France ». Le Chinois fournit les cellules solaires et tous les éléments nécessaires à l'assemblage. KDG réalise le chaînage des cellules, le laminage et les tests « flash » en France. La production commerciale de modules solaires « CSUN Made in France » a officiellement démarré à la mi-mars 2012.

En 2011, China Sunergy a livré des panneaux PV d'une puissance cumulée de 411,5 MW, soit 20,6% de plus en terme de puissance que l'année précédente. Pour 2012, ses prévisions s'établissent aujourd'hui à 500 – 550 MW.

La société Evasol, spécialisée dans le photovoltaïque, qui était devenue le leader des systèmes clés en mains pour les particuliers, s'organise afin de mettre en pratique son plan de (re)développement « Evasol 2015 » avec une diversification vers l'efficacité énergétique, grâce au redressement judiciaire accepté la semaine dernière par le Tribunal de commerce de Lyon. « Cette procédure est un véritable soutien. Elle crée un contexte sécurisant et nous permet de mener le plan de restructuration à un rythme soutenu, sur deux mois », nous a ainsi confié Stéphane Maureau, fondateur et directeur général d’Evasol …

« Nous misons désormais sur deux piliers, les énergies renouvelables et la maîtrise/réduction de la consommation énergétique. Nous croyons toujours à l'énergie solaire, et nous avons participé à l'appel d'offres pour les grandes toitures photovoltaïques avec Evasol PRO via des clients. Nous en saurons plus dans les jours qui viennent. Mais il faudra encore quelques années avant que ce secteur n'explose à nouveau. La parité réseau sera atteinte rapidement dans le Sud du pays mais qu'en est-il ailleurs ? A court terme, le secteur continue aussi de souffrir de la violente communication négative véhiculée l'an passé », nous a précisé Stéphane Maureau.

Dans le cadre d'Evasol 2015, le redressement judiciaire présente l’avantage de conforter ses partenariats bancaires et de faciliter les adaptations de structure nécessaires. « Nous ne pourrons malheureusement échapper à une restructuration de notre siège social mais nous recrutons par ailleurs entre 3 et 5 personnes par mois », a souligné M. Maureau.

Face à l'effondrement de son marché historique, Evasol a donc choisi d'accélérer son processus de diversification. Les compétences qui ont fait d’EVASOL un leader du photovoltaïque – mélange réussi de savoir-faire techniques et organisationnels, d’une maîtrise des ventes directes adossées à une école interne de formation commerciale et d’une culture orientée sur le service-client – sont autant d’atouts pour permettre à l’entreprise de renouer avec ses succès passés. S'y ajoute son image de marque, avec un parc de 14000 clients.

A ce jour, Evasol a un carnet de commandes fermes de plus de 7 millions d’euros. Selon le quotidien Les Echos, la société tablerait sur un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros en 2012.

Petit historique
Créée en mars 2007, la société Evasol était devenue en moins de deux ans le premier installateur de systèmes photovoltaïques clés en mains pour les particuliers. Ceci avec un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros sur son premier exercice, porté à 39 millions d’euros en 2008. Et la société ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Elle affichait ainsi un CA de 72 M€ en 2010 et de 75 M€ en 2011 … et visait 120 M€ cette année. Mais l'exercice 2012 clos fin mars devrait se solder par un chiffre d'affaires de 20 M€.

Son démarrage s'est accompagné de la création de 270 emplois directs en CDI et 200 emplois indirects chez des partenaires, essentiellement des couvreurs, à fin 2008. Les raisons de ce succès : une professionnalisation de toutes les fonctions de l’entreprise et une rigueur indispensable dans ce marché en friche qui attirait à l'époque de nombreux nouveaux entrants ; une réalisation de la partie électrique finale des installations PV à 100% par ses propres équipes ; le contrôle des installations par le Consuel ; l'habilitation par ERDF à effectuer le raccordement des installations de ses clients au réseau ; la sécurité au travail régie par des règles extrêmement sévères (trophée national de la maîtrise des risques dans les métiers du bâtiment décerné par AXA).

La première démarche d’Evasol avait été de former des technico-commerciaux aux connaissances techniques du photovoltaïque et aux méthodes de ventes, avec un souci de déontologie : « les mesures incitatives pour développer le photovoltaïque en France sont suffisamment attractives pour éviter toute surenchère, un commercial n’a pas de raison de vendre son âme au diable », assurait ainsi Stéphane Maureau en 2009.

Néanmoins, les turbulences n'ont cessé de s'intensifier courant 2010, couronnées à la fois par le moratoire de décembre 2010 à mars 2011 suivi de la nouvelle réglementation tarifaire. Tout cela a mis à mal, contrairement à toute logique, le secteur du résidentiel, et a durement impacté la société comme tant d'autres dans la filière photovoltaïque. Malgré cela, Evasol a confirmé sa réactivité et sa force d’innovation, notamment en présentant sur le salon des énergies renouvelables de Lyon en février 2011 des solutions d’intégration aux bâtiments pour bénéficier d’un tarif d'achat optimal dans l’habitat résidentiel et les grands bâtiments et en s'orientant plus à l’export, notamment vers l'Italie. Pour une nouvelle phase de croissance, la société de Limonest a en outre pris le virage de l'efficacité énergétique d'abord à l'occasion de la semaine du développement durable l'an passé, en proposant d'accompagner les particuliers dans leurs initiatives en faveur des économies d'énergie, puis en lançant une campagne de recrutement de 75 collaborateurs dans un premier temps pour cette activité, et en prévoyant de doubler cet effectif ultérieurement.

Les salons Be+ regroupant le Salon des EnR, BlueBat, Expo Biogaz et SmartGrid Expo – se déroulent cette semaine, du 3 au 5 avril, au Parc des expositions à la Porte de Versailles à Paris. Au programme de la manifestation : plusieurs colloques dédiés aux énergies renouvelables, dont l'un intitulé « Reconstruire la filière photovoltaïque », organisé par le SER (voir le programme). Nous continuons aussi le tour d'horizon des nouveautés et actions proposées par les exposants du Salon des EnR 2012 …

Enecsys présente la toute dernière version de son système de surveillance doté de plusieurs nouvelles fonctionnalités visant à simplifier le processus d'installation, et expose pour la première fois en France son micro onduleur double 480 W (SMI-D480W-60). A consulter également, une Vidéo Enecsys en français

Solia Concept, un bureau d'études notamment actif dans les énergies renouvelables, dévoile sur le stand de Quénéa un appareil de mesure permettant de contrôler et d'optimiser les installations photovoltaïques : le Soliamètre. Ce dernier se présente sous la forme d'un appareil portable permettant de contrôler la puissance et les caractéristiques (intensité, tension, puissance instantanée, puissance nominale, ...) des panneaux PV en se basant sur la mesure de courant et de tension en charge variable ainsi que sur des mesures de radiation et de température. Composé d'un boîtier principal et d'un boîtier de mesure reliés par une liaison radio, il permet de vérifier sur site les données constructeurs annoncées, et de détecter les défauts ou des problèmes.

Le groupe Bisol expose notamment une solution esthétique d’intégration au bâti avec des panneaux PV en version noire ainsi que des panneaux PV avec un fond arrière transparent, adapté pour les serres, les vérandas et auvents. Côté montage, la société présente la solution EasyMount utilisable avec différentes structures, en aluminium avec des étriers et des crochets mais aussi des bacs plastique en polyéthylène de haute qualité et recyclable.

Power-One présente des onduleurs désormais disponibles sur le marché français. Le modèle Aurora Ultra, disponible jusqu'à une puissance de 1,4 MW (et une efficacité de 98,7 %), les onduleurs « string » classiques monophasés Uno-2.0-I et 2.5-I (96,3 % d'efficacité) pour les toitures résidentielles avec respectivement une puissance de 2 kW et 2,5 kW, les onduleurs triphasés, Aurora Trio-27.6 et Trio-20.0 (98,3 % d'efficacité) pour les grandes toitures PV et les micro-onduleurs Aurora Micro-0.25 et Micro-0.3 particulièrement adaptés aux installations réalisées dans des conditions difficiles comme en cas d'ombrage partiel et temporaire.

Le fonds de dotation Synergie Solaire souhaite fédérer les acteurs de la filière des énergies renouvelables autour de projets humanitaires, et les invite à venir rencontrer ses ONG partenaires et à assister à la présentation de projets : électrification solaire d'un quartier au Caire (mardi 3 avril, 11h), électrification d'écoles au Bénin (mercredi 4 avril, 11h), habitat solaire dans l'Himalaya indien (mercrdedi 4 avril, 15h), purification d'eau au Cambodge et au Madagascar (jeudi 5 avril, 11h).

Enfin, l’Institut Méditerranéen des Energies Renouvelables (IMEDER) organise une conférence intitulée « Les politiques énergétiques au Maghreb : les perspectives de marché » (mercredi 4 avril, de 10 à 12h), qui sera animée par André Joffre, vice-président de l’IMEDER.

Voir également nos articles précédents ici et ici

Parmi les gagnants de l'appel d'offres de la CRE pour les installations photovoltaïques d'une puissance de 100 à 250 kW figurent, entre autres,Aerowatt avec 14 projets pour une puissance cumulée brute de 2,8 MWc, et le groupe Vol-V associé à la Générale du Solaire (ex-Sunnco GC) qui viennent de remporter 12 projets de construction de centrales photovoltaïques sur toiture en Languedoc Roussillon, PACA, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes pour une puissance totale de 2147 kWc …

Aerowatt a par ailleurs déposé 16 dossiers représentant une puissance
cumulée brute de 10,5 MWc dans le cadre de l'appel d'offres pour des installations photovoltaïques de plus de 250 kWc.