La société britannique Enecsys, spécialisée dans les micro-onduleurs, vient de clore son deuxième tour de table avec la levée de 25 millions de livres, soit 28 millions d'euros. La jeune pousse créée en 2003 estime pouvoir dorénavant financer sa croissance et sa présence à l'international, accélérer le développement de ses produits et concrétiser son planning de réduction des coûts pour être compétitif sur tous les marchés…

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Ce 2e tour de table a été mené par Climate Change Capital Private Equity, pour 12,3 M€, le reste étant apporté par les investisseurs existants (Wellington Partners, NES Partners et Good Energies) qui avaient déjà financé Enecsys à hauteur de 9,5 M€ en 2009.

Enecsys a récemment introduit une version micro-onduleur Duo de 360 W (dimensions : 262 x 160 x 35 mm), sous la référence SMI-D360W-72, conçu pour gérer deux panneaux PV.

La technologie de micro-onduleurs d'Enecsys a été initialement mise au point à l'université de Cambridge. Selon la société, elle a éliminé tous les composants pouvant limiter la durée de vie d'un onduleur. Sa solution sécurise la réalisation d'un système PV en éliminant le câblage en tension continue et en facilitant l'installation. Elle permet en outre d'obtenir un bilan énergétique supérieur de 5 à 20% comparé à un système utilisant un onduleur central.

Présents à l'arrière des panneaux photovoltaïques, les micro-onduleurs convertissent la tension continue produite en une tension alternative. La surveillance constante de la performance de chaque panneau permet aussi d'optimiser l'installation dans sa globalité.

L'Allemand Algatec Solar, fabricant de panneaux photovoltaïques, envisage d'investir 10 millions de dollars canadiens (7,2 M€) dans une usine d'assemblage entièrement automatisée au Canada, à Windsor, dans l'Ontario. La capacité d'assemblage projetée s'élève à 50 MW, avec un effectif d'une centaine d'employés. La société possède deux usines en Allemagne, qui totalisent une capacité d'assemblage de 120 MW…

Daqo New Energy, fabricant chinois de panneaux photovoltaïques et de silicium pour applications solaires, s'allie, lui, avec le Canadien JNE Solar, développeur de projets, pour créer une société commune avec une usine d'assemblage de panneaux PV à Hamilton, dans l'Ontario. Le site devrait être opérationnel vers la fin 2011 avec une capacité initiale de 25 MW pour un investissement de 5 millions de dollars canadiens (3,6 M€).

Présent dans le solaire depuis 1983, le groupe Total accélère sa diversification vers les énergies renouvelables, et en particulier vers le photovoltaïque avec l'annonce d'une offre publique d'achat amicale pour prendre 60% du capital de l'Américain SunPower, spécialisé dans la conception et l'assemblage de panneaux photovoltaïques, pour près de 1,4 milliard de dollars. Les deux entités ont également signé un accord de coopération portant sur la recherche et développement des futures technologies PV, ainsi qu'une lettre d'intention prévoyant le rachat de Tenesol par SunPower…



Total offre en outre à SunPower une ligne de crédit d'un milliard de dollars pour une durée de 5 ans, et sa présence dans 130 pays. « Ceci nous permettra d'accélérer le développement de centrales photovoltaïques et d'augmenter nos capacités industrielles », a souligné Tom Werner, directeur général de SunPower. De fait, l'Américain devrait ainsi pouvoir réduire de façon substantielle ses coûts de financements, et aussi pouvoir accéder à de nouvelles sources de financements.

Le groupe français suit ainsi une stratégie similaire à celle d'autres groupes pétroliers tels que Shell (avec Solar Frontier par le biais de sa filiale japonaise Showa Shell Sekiyu) ou BP (même si ce dernier s'est largement désengagé de la production de panneaux PV).

Cette transaction intervient dans la foulée du rachat de la totalité du capital de Tenesol. Total détient en outre toujours 50% des parts de Photovoltech, un fabricant belge de cellules solaires, aux côtés de GDF-Suez, quelque 25% du capital de Konarka Technologies, un spécialiste du PV organique, ainsi que AE Polysilicon, fabricant de silicium solaire. Le groupe a récemment annoncé la mise en place d'une usine d'assemblage de panneaux PV en Moselle, et est également partenaire d'Abengoa pour le projet de solaire thermodynamique Shams 1 à Abu Dhabi. Cette liste de ses activités dans le solaire n'est pas exhaustive.

Total a déclaré avoir étudié depuis deux ans environ 200 opportunités d'investissements dans ce secteur du solaire. « SunPower nous est apparu comme le meilleur choix pour la qualité de ses équipes, sa technologie de pointe, sa gestion des coûts, sa stratégie d'intégration verticale », a commenté Philippe Boisseau, directeur général de Total Gaz et Énergies Nouvelles.

Après clôture de la transaction, SunPower deviendra une filiale consolidée de Total. L'équipe dirigeante de SunPower devrait rester en place, après accord des conseils d'administration des deux groupes. Total nommera six administrateurs au conseil d'administration de SunPower, aux côtés de 4 directeurs de SunPower et de Tom Werner, qui en sera le président.

En 2010, SunPower (5500 employés) a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 milliards de dollars (+46% comparé à 2009) et 178 millions de dollars de bénéfices, et possède aujourd'hui une capacité d'assemblage de panneaux PV de 580 MW, qui devrait atteindre 1,4 GW en 2014. Pour le 1er trimestre 2011, SunPower prévoit un CA de 450 millions de dollars.

Le groupe Total (93000 employés) a, lui, pesé 211 milliards de dollars en terme de chiffre d'affaires en 2010.

Silfab Ontario, filiale de la société italienne Silfab installée à Padoue, vient de démarrer l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans son usine de Mississauga, au Canada, d'une capacité de production initiale de 60 MW. Le projet a représenté un investissement de 14 millions de dollars…

Un premier contrat d'approvisionnement d'une puissance de 9,3 MW a été signé avec un fournisseur local d'énergie, la coopérative agricole Agris Solar.

Une deuxième tranche qui permettra de tripler la capacité d'assemblage à 180 W est déjà prévue.
L'état de l'Ontario avait notamment accordé un prêt de 3,2 M$ à Silfab pour soutenir la montée en puissance du site industriel.

Diverses sources, dont le site PV-Tech, dévoilent que First Solar, leader mondial des panneaux photovoltaïques à couches minces CdTe, se préparerait à démarrer l'assemblage de panneaux PV en technologie CIGS dans une usine à Santa Clara, en Californie, sur une ligne pilote. L'investissement total s'élèverait à près de 50 millions de dollars…

Une demande de brevet pour une solution CIGS aurait également été déposée par First Solar.

Selon une autre rumeur publiée par Greentech Solar, First Solar serait en négociations pour la reprise de son compatriote HelioVolt, une société créée en 2001 spécialiste de la technologie CIGS, dont le président-directeur général, Jim Flanary, était chef des opérations chez First Solar jusqu'à l'été 2009.

Helios Strategia, distributeur d'une gamme complète de produits photovoltaïques, vient de lever 6 millions d'euros auprès d'Idinvest Partners et de CDC Entreprises. La société créée en 2007 compte désormais s'orienter à l'international en ouvrant des filiales à l'étranger…

Helios Strategia distribue surtout des panneaux photovoltaïques (notamment Centrosolar, Kyocera, Sanyo, Schott Solar, Solar-Fabrik) et des onduleurs (en particulier de SMA), ainsi que des structures d'intégration de haut de gamme (I3S).

La société a réalisé un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros l'an passé et vise à passer la barre des 50 millions d'euros cette année. Son carnet de commandes à ce jour lui permettrait de répondre déjà à 80% à cet objectif.

Clermont-Ferrand – Peu impacté par le moratoire sur le photovoltaïque, du moins pour l'instant, Auversun, fabricant français de panneaux photovoltaïques, dévoile aujourd'hui une stratégie essentiellement basée sur l'innovation aussi bien en amont, au niveau des cellules solaires, que du procédé d'assemblage. La société a développé un panneau PV 100% recyclable ainsi que les tuiles solaires Auver’clip. Un accord a également été signé avec la jeune pousse Solaire2G pour industrialiser un module hybride solaire thermique et photovoltaïque, appelé DualSun…

Créée en 2008 avec un investissement total de près de 6 millions d'euros, Auversun ciblait depuis ses débuts une clientèle de particuliers avec des kits 3 KWc ainsi que les installations sur des toitures de bâtiments agricoles ou industriels. L'impact du moratoire sur ses activités ne devrait donc se faire sentir qu’à partir de 2012, tandis que les dossiers déposés avant le moratoire seront honorés courant 2011. Dans l'intervalle, la société peaufine sa stratégie de développement.

Auversun a assemblé 11 MW de panneaux PV en 2010. Sa ligne de production présente actuellement une capacité d'assemblage de 20 MW, qui va être doublée sans équipements supplémentaires mais grâce à un procédé permettant de réduire le temps de laminage des panneaux PV à moins de 10 minutes. Ce procédé fait appel à deux nouveaux matériaux qui ouvrent en outre à l'ensemble la voie du recyclage : un film à base de silicone qui remplace le film classique en éthylène-acétate de vinyle (EVA) servant à l'encapsulation des cellules solaires ; un film arrière en polymère thermoplastique de type PVDF (polyfluorure de vinylidène) est utilisé à la place du classique Tedlar.



Parallèlement, en utilisant des cellules solaires de deuxième génération développées en coopération avec le fondeur taiwanais UMC, la puissance d’un panneau passera à plus de 300 Wc d'ici fin 2011, contre 190 Wc fin 2010 avec une même surface de cellules. Ces nouvelles cellules affichent un rendement de 17,2 à 17,4% contre 15,8 à 16,4% auparavant pour les modèles en silicium multicristallin et de 18,6 à 19,1 % contre 17,6 à 18% pour les monocristallines.

Actif depuis le silicium jusqu'au panneau photovoltaïque
La société compte aller encore au-delà au niveau de l'innovation. « Nous nous intéressons à toute la filière, depuis les tranches de silicium jusqu'aux cellules solaires et à leur assemblage dans les modules photovoltaïques », nous a ainsi confié Gérad Escot, pd-g d'Auversun. Une stratégie que confirme la présence de Lionel Girardie, un ancien de Soitec, également fondateur de la société innovante Athélios, au poste de conseiller technologique d'Auversun. Docteur en physique, spécialiste des semiconducteurs, Lionel Girardie fourmille d'idées susceptibles d'améliorer les rendements de conversion des cellules solaires et des panneaux PV : créer des partenariats avec des fabricants de silicium et de cellules solaires afin d'assurer les approvisionnements, développer en commun de nouvelles générations de cellules en faisant appel, notamment, à l'implantation d'ions voire à d'autres matériaux semiconducteurs que le silicium, concevoir le procédé de recyclage, développer des solutions plus intégrables, plus légères et en couleur, etc.

Les tuiles solaires Auver’clip se distinguent, elles, par un procédé de montage et d’encadrement particulier (plusieurs dépôts de brevet), avec une fixation très rapide par clip. Sur les cotés latéraux, ces tuiles se recouvrent et s’emboîtent les unes dans les autres grâce à des rainures. L’écoulement de l’eau est facilité par l’absence sur la partie basse de rebord dépassant de la surface de la tuile. Enfin, le poids réduit supprime le besoin de renforcer la structure de la charpente, tandis que l’étanchéité est identique à celle obtenue avec une tuile mécanique. Avec cette offre, Auversun vise plus particulièrement à réaliser des toitures photovoltaïques complètes de plus de 3 kW, dans le résidentiel et le commercial. Un procédé identique est en préparation pour les toitures industrielles.

Un module hybride solaire thermique et photovoltaïque
L'accord avec Solaire2G, une jeune pousse créée par Laetitia Brottier et Jérôme Mouterde, tous deux diplômés de Centrale Paris en énergétique, porte sur un module hybride, appelé DualSun, constitué de deux fines plaques d’aluminium entre lesquelles circule un flux d’eau, avec un panneau photovoltaïque adossé en outre à une face. Ce système permet d’utiliser la totalité de la surface du panneau pour l’échange thermique, contrairement à un système tubulaire. Avantages : poids « plume » du fait de l’utilisation de l’aluminium ; un assemblage simultané en une seule opération des parties thermique et photovoltaïque, grâce à un partenariat avec Auversun.

Les performances se situent à 600-650 Wth, côté thermique, et à 230-250 W, côté PV. La commercialisation devrait démarrer cet automne.

First Solar lance la commercialisation de panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe pour les centrales de 10 à 30 kW. L'entreprise américaine vise donc désormais aussi le marché des toitures commerciales de petite à moyenne taille…

First Solar s'est surtout concentré jusqu'ici sur les grandes centrales au sol, principalement pour des raisons de sécurité. Du fait des matériaux utilisés, à savoir le tellurure de cadmium, ses panneaux PV présentent en effet des risques majeurs d'émissions toxiques en cas d'incendie, au point d'avoir fait l'objet, l'an dernier, de réserves lors de la révision de la directive européenne RoHS (Restriction of hazardous substances), qui interdit l'utilisation de substances dangereuses telles que le plomb, le mercure ou le cadmium, notamment, dans les produits électroniques. Le Parlement européen a, pour l'instant, maintenu l'exclusion des panneaux PV de cette directive, au moins jusqu'en 2014, date prévue de la prochaine révision.

Un système PV de 10 à 30 kW nécessiterait de 125 à 375 panneaux et une surface de 90 à 270 m2.

Selon First Solar, il y aurait à ce jour plus de 3 GW de ses panneaux PV installés dans le monde, dont le tiers sur des toitures à usage commercial.

L'Ontario et ses tarifs d'achat exigeant un contenu local dans les solutions photovoltaïques installées attisent les investissements dans le secteur : après plusieurs autres sociétés, United Solar, SMA Solar Technology et Emerson concrétisent à leur tour une stratégie de production au Canada…

United Solar vient d'annoncer un investissement initial de 4 millions de dollars pour créer un site de production de panneaux photovoltaïques à couches minces laminées à LaSalle, dans l'Ontario.

Dans un autre domaine, Celestica vient, pour sa part, de démarrer la fabrication en sous-traitance des onduleurs Sunny Boy 3000-US, 5000-US, 6000-US, 7000-US et 8000-US ainsi que le modèle Sunny Central 500HE dans son usine de Toronto pour le compte de la filiale canadienne de SMA Solar Technology. Dans le même registre, l'Américain Emerson vient de signer un accord de sous-traitance avec Sanmina-SCI. Ce dernier assemblera des onduleurs d'Emerson dans une usine qu'il possède à Ottawa.

La production de l'usine d'United Solar, d'une capacité d'assemblage potentielle de 30 MW, est entièrement destinée au marché canadien, tout comme la production de SMA sous-traitée chez Celestica, ou celle d'Emerson sous-traitée chez Sanmina-SCI, sera adaptée aux besoins du marché local.

Dans les deux cas, les firmes ont choisi qui une implantation directe qui un sous-traitant local pour répondre aux exigences de contenu local demandées par les tarifs d'achat de l'Ontario. Une stratégie déjà suivie par des fournisseurs comme Power-One et Kaco pour les onduleurs, ainsi que Sovello et Canadian Solar pour les panneaux PV ou encore Mecasolar pour les trackers solaires.

La jeune pousse américaine Tigo Energy, spécialisée dans l'optimisation de la production DC des panneaux photovoltaïques, vient d'annoncer une nouvelle levée de fonds de 10 millions de dollars qui va lui servir à pousser l'industrialisation de sa technologie Maximizer et à développer son réseau commercial à l'international…

Dans le cadre de la levée de fonds, Climate Solutions Fund, dirigé par Generation Investment Management, a rejoint Matrix Partners, OVP, ICV, Clal Energy et IAC parmi les investisseurs déjà au capital de Tigo Energy.

Le Maximizer de Tigo utilise une technique similaire à celle de SolarEdge Technologies, d'eIQ, ou encore d'EHW Research. Il améliore le bilan énergétique d'une centrale photovoltaïque en réduisant les pertes de performances dues à l'ombrage, aux salissures, aux passages nuageux. Il permet aussi de contrôler les centrales solaires, et fournit des données d’analyse panneau par panneau.

Nous reviendrons ultérieurement sur la technologie de Tigo Energy.

Le groupe Total vient de signer un protocole d'intention avec EDF Energies Nouvelles Réparties (EDF ENR), filiale 50/50 d'EDF Energies Nouvelles et d'EDF, en vue d'acquérir sa participation de 50% dans leur filiale commune Tenesol…

Ce projet, qui ne porte que sur les activités hors outre-mer de Tenesol, arrive en même temps que la reprise de la totalité du capital d'EDF EN par EDF.

L’activité outre-mer concerne le développement et surtout la gestion pour compte propre et compte de tiers de centrales solaires d'une puissance cumulée d’environ 50 MW dans les Dom-Tom. Elle sera regroupée dans une nouvelle société créée à cet effet à parité par EDF ENR et Total.

La finalisation de cet accord pourrait intervenir au second semestre 2011.

Créée en 1983, Tenesol possède deux sites d’assemblage de panneaux photovoltaïques, dont l'un en France, à Toulouse, et l'autre en Afrique du Sud, au Cap. Elle commercialise et installe des systèmes PV en toitures pour les particuliers et les professionnels en France (métropolitaine et outre-mer) et en Europe, ainsi que des centrales au sol en outre-mer. Son chiffre d’affaires 2010 est estimé à 300 M€, dont environ 240 M€ pour la partie hors outre-mer, tandis que sa capacité de production a progressé de 60% l'an passé pour atteindre 170 MWc, soit 800000 panneaux PV par an).

Parmi les actualités récentes de Tenesol figure l'introduction sur le marché, sous l'appellation S-TE INTEGRA, d'une solution d’intégration renforcée à base de panneaux photovoltaïques français assurant l’étanchéité de la toiture. Une solution entièrement conçue, développée et fabriquée en France par Tenesol à Toulouse.

Par ailleurs, la société Fatton, transporteur de Tenesol, vient de faire installer par cette dernière une centrale solaire sur la toiture de son nouveau site situé à l’aéroport de Lyon de Saint Exupéry, pour un investissement de 600000 euros. Réalisée avec 640 panneaux Tenesol TE220/240-60P+ sur 1200 m2, cette centrale affiche une puissance de 147,2 kWc pour une production attendue de 145000 kWh.

General Electric (GE) concrétise ses ambitions dans le solaire en misant sur les panneaux photovoltaïques à couches minces CdTe (soit en tellurure de cadmium). Après avoir pris une participation majoritaire dans PrimeStar Solar en 2008, le groupe rachète maintenant la totalité du capital et projette d'investir au moins 600 millions de dollars dans son activité GE Energy, avec notamment une usine d'assemblage de 400 MWqui devrait être opérationnelle en 2013 mais dont la localisation n'a pas été précisée. Parallèlement, GE a aussi dévoilé un rendement de conversion record : 12,8%…

Ce record place GE sur orbite pour concurrencer son compatriote First Solar. Un gain de 1% au niveau du rendement de conversion se traduit par une diminution de 10% des coûts système, précise la firme dans un communiqué de presse. Toutefois, même si le rendement de conversion de 12,8% a été obtenu par GE Energy avec des panneaux PV CdTe assemblés sur la ligne de production de 30 MW de PrimeStar Solar, située à Arvada, au Colorado, la firme doit encore le confirmer au stade de l'industrialisation à grande échelle. Sa technologie a initialement été développée par le laboratoire américain indépendant NREL puis transférée en 2007 à PrimeStar Solar qui venait d'obtenir une aide de 3 M$ dans le cadre de la Solar American Initiative pour l'industrialiser. En même temps, GE entrait au capital de cette jeune pousse créée en 2006.

A titre de comparaison, First Solar affiche désormais un rendement de conversion de 11,6% en production de volume.

GE ne cache pas avoir choisi la technologie CdTe pour ses faibles coûts de production. First Solar avait, pour sa part, annoncé encore une baisse de ses coûts de production de 0,77 $/W à 0,75 $/W au 4e trimestre 2010 grâce à un meilleur rendement sur les lignes d'assemblage et des économies sur les matériaux.

Rappelons tout de même que la technologie CdTe n'est pas sans controverse, le tellurure de cadmium pouvant être considéré comme potentiellement dangereux voire toxique. Un argument que First Solar réfute avec ses investissements conséquents dans le recyclage des panneaux.

Enfin, il y a un an, GE annonçait concentrer ses activités dans le photovoltaïque sur les panneaux couches minces en CdTe dans la foulée de la fermeture d'une usine de panneaux photovoltaïques à cellules solaires en silicium, située dans le Delaware, qui avait été acquise avec le rachat des actifs d'AstroPower en 2004.
Voir notre article

Après dix années en tant qu’actionnaire à 50%, EDF a décidé de lancer une offre publique d'achat sur la totalité du capital de sa filiale EDF Énergies Nouvelles afin de renforcer sa compétitivité dans le secteur des énergies renouvelables. Une opération qui est évaluée à quelque 1,5 milliard d'euros, et à l’issue de laquelle « EDF étudiera l’éventualité d’une fusion avec EDF Énergies Nouvelles, entre autres alternatives potentielles », précise le groupe dans un communiqué de presse…

EDF se prépare ainsi à bénéficier pleinement de la création de valeur future des énergies renouvelables. Le groupe cite notamment le World Energy Outlook 2010 selon qui le marché des énergies renouvelables devrait croître de 6% en Europe et de 9% en Amérique du Nord en moyenne annuelle d'ici 2030. Un marché en mutation avec une augmentation de la taille et de la complexité des projets.

L'an passé, le groupe a investi 3,3 milliards d'euros dans le développement de sources d'énergies toutes technologies confondues, dont 33% dans EDF EN (soit plus de 1 milliard d'euros). Il a également investi quelque 250 à 300 millions d'euros dans les énergies renouvelables hors EDF EN. A l'horizon 2013, EDF prévoit un programme de 2,4 milliards d'euros d'investissements dans les renouvelables.

L’ouverture de l’offre d’EDF est conditionnée à l’obtention d’un arrêté du ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi rendu sur avis de la Commission des participations et des transferts. Cette dernière a émis un avis favorable dès le 8 avril dernier, sur la base du projet d'arrêté.
Le Groupe Mouratoglou (soit Pâris Mouratoglou, président du conseil d'administration d'EDF EN, ainsi que la SIIF, société luxembourgeoise qu'il contrôle également) détenait 25,1 % du capital à fin décembre 2010, a d'ores et déjà accepté les termes de l’offre qui devrait être finalisée d'ici début juillet. Les 24,9% restants d'EDF EN sont cotés depuis novembre 2006 sur la bourse Euronext Paris.

EDF EN représente au total 2663 MW nets de puissance énergétique provenant de sources renouvelables (solaire, éolien, biogaz et hydraulique).

L'Espagnol Iberdrola vient, lui aussi, de fusionner avec sa filiale Iberdrola Renovables.

Le groupe italien Bitron Industrie, spécialisé dans la recherche le développement et la production de composants mécatroniques, vient de prendre une participation majoritaire dans EHW Research, une jeune pousse créée à Toulon en 2008 qui a pour vocation d'améliorer le bilan énergétique des systèmes photovoltaïques. Au-delà de la différentiation technologique, EHW y gagne des ressources de production ainsi qu'une perspective stable au sein d'un groupe industriel…

Deux fois lauréate du concours nationale du ministère de la recherche, la start-up EHW Research a notamment développé la Smart Power Box, qui apporte l'intelligence aux installations PV en améliorant leur bilan énergétique (sans perte en condition sans ombrage), en permettant une surveillance et une maintenance à distance par panneau PV et en offrant une mise en sécurité électrique de l’installation, en particulier pour l’intervention des pompiers.
EHW bénéficiera de l'expertise industrielle et d'ingénierie de Bitron ainsi que de sa présence internationale pour sa croissance au niveau mondial sur le marché stratégique de l'efficience énergétique.

Bitron est une multinationale créée en 1955 à Turin, leader dans le domaine de la mécatronique, avec un chiffre d'affaires de 500 M€ et un effectif de 5000 personnes dans 9 pays. Son entrée au capital d'EHW Research lui permet aussi d'élargir sa gamme de produits. La part croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique exige en effet le développement de réseaux intelligents (smart grids). Une équipe commune Bitron-EHW travaille déjà sur ce sujet porteur d’avenir.

Les deux entités, Bitron Industrie et EHW Research, feront une présentation publique de leur vision commune dans le cadre des Journées collaboratives du pôle de compétitivité Tenerrdis, qui se dérouleront les 14 et 15 avril prochain à Chambéry. Les deux firmes seront également présentes au salon Intersolar de juin 2011 à Munich.

Parallèlement à la reconversion d'une usine de sa maison mère Bosch en site d'assemblage de panneaux photovoltaïques à Vénissieux, Bosch Solar Energy a ouvert un bureau commercial pour la vente directe de ses produits solaires en France. L'équipe de trois personnes dirigée par Jean-Marc Auffret est actuellement hébergée chez Bosch France à Saint-Ouen. Première mission : évaluer le marché français et l'offre produits adaptée…

« Nous mettons en place un réseau de grossistes spécialisés dans le photovoltaïque, dont notamment des filiales de groupes allemands présents en France et, pour l'heure, nous avons identifié une dizaine de distributeurs », nous a précisé Jean-Marc Auffret. « L'usine de Vénissieux devrait être opérationnelle en janvier 2012, avec une capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 75 MW. L'installation des équipements est prévue de juin à décembre 2011. Une deuxième ligne de production pourrait suivre dès 2012. »

Rappelons que le groupe allemand Bosch s'est impliqué dans le secteur du photovoltaïque avec le rachat de son compatriote Ersol, fabricant de cellules solaires, en 2008, et a récemment pris le contrôle d'un autre compatriote, Aleo Solar, fournisseur de panneaux et kits photovoltaïques. La société a aussi investi dans une nouvelle usine de cellules solaires l'an passé.

Une intervention de Bosch Solar Energy figure aussi pour la première fois au programme du forum technique photovoltaïque organisé par les sociétés Transénergie et Metrol au Centre de Valpré, à Ecully, près de Lyon. La neuvième édition de ce forum, qui se déroulera le 21 avril prochain, portera sur les avancées technologiques des cellules solaires et modules photovoltaïques.

Après SunPower, BP Solar et quelques autres, JA Solar vient à son tour de signer un accord de partenariat stratégique avec le sous-traitant Jabil Circuit pour l'assemblage de panneaux photovoltaïques. Un contrat d'une durée de deux ans prévoit l'assemblage de panneaux d'une puissance de 400 MW, soit 200 MW par an, dans les usines de l'Américain au Mexique, en Pologne et en Chine…

Jabil devrait commencer l'assemblage de panneaux pour JA Solar au 3e trimestre 2011. JA Solar lui apportera le support technique nécessaire pour la conception et l'assemblage.

Une coopération dans le domaine du marketing et de la commercialisation auprès de clients finaux est aussi envisagée.

Solairedirect vient de signer avec Munich Re une couverture d'assurance qui garantit la performance technologique à long terme des modules qu’il fabrique. Cette assurance, une première sur le marché français, accroît la solvabilité et facilite le financement des grands projets de centrales solaires…

Munich Re se substitue à Solairedirect pour remplir ses obligations contractuelles sur une période allant jusqu’à 25 ans s'il devait y avoir d'importantes pertes de la performance des panneaux photovoltaïques au-delà du seuil garanti contractuellement.

Avant de mettre en place ce partenariat, Munich Re a réalisé une étude technique des procédés de fabrication des panneaux photovoltaïques de Solairedirect afin d'évaluer leur niveau de fiabilité et de performance.

Saint- Gobain, inaugure aujourd'hui, 5 avril, le nouveau four de verre solaire de l’usine Saint-Gobain Glass de Renedo, près de Santander, en Espagne. Grâce à cet investissement d’un montant de 35 millions d’euros, le site de Renedo se dote de la plus moderne des lignes de verre coulé de Saint-Gobain Glass et double sa production à 60 000 tonnes de verre SGG Albarino. Ce verre extra clair a des performances de transmission lumineuse et énergétique qui améliorent le rendement des cellules photovoltaïques…

Avec cet investissement, Saint-Gobain renforce ses activités sur le marché du solaire, et en particulier du photovoltaïque. Le groupe vise un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2015 dans ce secteur, après 300 M€ en 2010. Pour Saint-Gobain, un équipement solaire photovoltaïque doit devenir un composant standard des bâtiments neufs, comme c’est déjà le cas pour les doubles vitrages.

Entré au capital de l'Américain BrightSource Energy spécialiste des centrales thermodynamiques à tour solaire, avec un investissement initial de 55 M$ en mai dernier, le groupe français Alstom vient d'injecter à nouveau 75 M$ et en devient le 2e plus grand actionnaire. L’expertise du Français dans les turbines à vapeur ainsi que son offre pour les centrales électriques complètent la technologie solaire de BrightSource pour proposer des centrales solaires thermiques à haut rendement, notamment dans le bassin méditerranéen et en Afrique…

Alstom et BrightSource travaillent ensemble dans ces régions qui bénéficient de conditions d’ensoleillement particulièrement favorables aux technologies de tours solaires de BrightSource. Les deux groupes ont d'ailleurs signé un partenariat industriel pour la fourniture de centrales thermiques solaires entièrement intégrées.

Le nouvel investissement s'inscrit dans une levée de fonds plus vaste qui a totalisé 200 M$, avec, outre Alstom, des financeurs tels que Vantage Point Venture Partners, CalSTRS, Draper Fisher Jurvetson, DBL Investors, Chevron Technology Ventures, ou encore BP Technology Ventures.

Le catalogue de commandes de l'Américain s'élève par ailleurs à 2,6 GW en terme de puissance, provenant de ses deux compatriotes Pacific Gas and Electric Company (PG&E) et Southern California Edison. Ce qui représente 14 centrales solaires dans le sud-ouest américain.

BrightSource Energy a d'ailleurs entamé la construction du complexe de production électrique solaire d’Ivanpah (ISEGS, Ivanpah Solar Electric Generating System) en octobre 2010 dans le comté de San Bernardino, plus exactement dans le désert du Mojave, en Californie. Ce projet de 392 MW représente 3 des 14 centrales solaires évoquées plus haut. Il s'agit du plus important projet actuellement en construction au monde.

Le Taiwanais Auria Solar vient de signer une lettre d'intention avec le Japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) en vue d'un accord de développement, de production et de ventes de panneaux photovoltaïques à couches minces selon la technologie micromorphe, qui inclut la mise en place d'une ligne de production de 65 MW à Taiwan. Les deux firmes visent un rendement initial de conversion de 10,5% au niveau des cellules solaires et de 10% au niveau des panneaux PV, qui devrait rapidement passer à 11%…

Auria Solar, qui serait l'exploitant industriel du site, envisagerait une extension de la capacité d'assemblage à plus de 200 MW en 2012, tout en travaillant à la réduction des coûts de production. MHI met dans la corbeille son savoir-faire en procédé de fabrication, et notamment des équipements pour le dépôt des couches minces en phase vapeur.

Auria Solar possède actuellement une usine capable d'assembler 60 MW de panneaux PV à Taiwan. Sur son site Internet, la société créée en 2007 affirme déjà viser une capacité d'assemblage de 500 MW à l'horizon 2012.