Le Breton Sillia Energie aurait déposé fin octobre une deuxième offre, dite cette fois définitive, en vue de la reprise de l'usine de Bosch Solar à Vénissieux, selon France 3 Rhône-Alpes. Le fabricant de panneaux photovoltaïques projetterait de garder 130 des 240 salariés actuels …

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Bosch se serait donné une semaine de réflexion. Le nouveau projet de reprise affiche donc une voilure réduite comparé aux projets initiaux de Sillia en septembre dernier du fait du retrait de la centrale d'achat Solcoop qui regroupait cinq installateurs PV, affirme La Tribune qui cite des sources syndicales en précisant que le Breton serait le seul repreneur en lice.

Pour en avoir plus, voir nos articles précédents ici et ici

Shunfeng Photovoltaic Technology, fabricant chinois de cellules solaires et de panneaux photovoltaïques, aurait réussi à s'emparer de l'usine de production de Suntech Power d'une capacité d'assemblage de 2 GW située à Wuxi, en Chine, pour quelque 492 millions de dollars, nous informe le quotidien économique Wall Street Journal. Shunfeng a livré des produits PV pour une puissance de 206 MW en 2012 …

Suntech Power affiche plus de 2,3 milliards de dollars de dettes, dont plus de 1,75 milliard de dollars auprès de créanciers chinois.

La société allemande Calyxo, filiale de l'Américain Solar Fields qui assemble des panneaux photovoltaïques en technologie CdTe à Bitterfeld-Wolfen (état fédéral de Saxe-Anhalt), a signé un contrat de livraison pour la construction d'une ferme solaire d'une puissance de 2,2 MW pour le zoo de la ville de Toledo, dans l'Ohio …

Canadian Solar a signé un contrat d'approvisionnement pour des panneaux photovoltaïques d'une puissance de 100 MW avec le développeur chinois de projets PV Three Gorges New Energy, à livrer d'ici à fin décembre 2013. Parallèlement, la firme canadienne qui fabrique exclusivement ses modules en Chine a obtenu un prêt de 100 M de Deutsche Bank.

Le Japonais Honda Soltec devrait stopper son activité de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS au printemps 2014, selon PV-Tech, entre autres parce que la baisse du prix du silicium ne lui permet pas de rester compétitif. L'activité avait démarré en 2006 pour un investissement total à ce jour de plus de 40 M$.

L’Institut national de l'énergie solaire (INES) organise le 7 novembre prochain, au Palais du Luxembourg, à Pari, un colloque sur le thème de l'autoconsommation, à la demande des pouvoirs publics. L'autoconsommation se présente comme une piste majeure qui, sans conduire à l’autarcie énergétique, permet d’optimiser la consommation au plus près de la production à l’échelle d’un quartier, d’un immeuble, voire de l’habitat individuel …

L’autoconsommation limite les pertes, les coûts de transports et minimise les difficultés de pénétration des énergies renouvelables sur le réseau en raison de leur variabilité. Elle s’impose avant même le stockage ou le renforcement des réseaux. Reste à inventer un modèle incitatif pour l’encourager et surtout calibrer la puissance attendue afin de maximiser la production en minimisant l’impact sur le réseau. C’est l’objectif du colloque de l'INES qui permettra en outre d’échanger sur des retours d’expériences. Pour en savoir plus, cliquer ici

Avant le colloque de l'INES, le bureau d'études Tecsol propose le lundi 4 novembre prochain une journée de conférences sur les thèmes de l’autoconsommation et de la mutualisation énergétique, deux évolutions indispensables pour assurer un avenir au photovoltaïque. Cette journée se déroule également à Paris. Pour en savoir plus, cliquer ici

L'Intitut Fraunhofer ISE dédié aux systèmes solaires de Fribourg en Brisgau, Allemagne, organise le 23 octobre le Solar Summit 2013, qui se déroule au Konzerthaus de Fribourg (pour en savoir plus, cliquer ici). Cette manifestation est suivie, les 23 et 24 octobre, de la conférence annuelle de l'alliance de recherche sur les énergies renouvelables (FVEE) sur le thème des systèmes de production de chaleur et d'électricité durables. Pour en savoir plus, cliquer ici (en allemand)

Centrosolar tente de se mettre à l'abri des exigence de ses créanciers. La société allemande vient en effet de demander auprès du tribunal de Hambourg l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour le groupe Centrosolar ainsi que pour l'usine de Wismar. Cette mesure, basée sur une nouvelle loi adoptée en Allemagne en 2012, permet au groupe d'effacer ses dettes et de bénéficier de soutiens financiers publics pour financer et accélérer encore sa restructuration. Elle n'affecte pas les filiales internationales du groupe, dont Centrosolar France qui dispose de financements indépendants, est profitable et n'a aucune dette importante envers des tiers …

L'offre SolarSet à panneaux photovoltaïques CIS du Japonais Solar Frontier est désormais disponible en Italie auprès de P.M. Service, un des premiers distributeurs PV du pays, pour le marché du résidentiel. L'offre SolarSet, d'une plage de performance de 2 kWc à 6 kWc, est disponible en huit configurations et a été particulièrement optimisée pour répondre aux besoins du marché italien où l'autoconsommation prend de plus en plus d'importance, un contexte dans lequel la technologie CIS présente des avantages grâce à ses performances à faible luminosité et en température.

Le fabricant américain de tranches de silicium solaire 1366 Technologies vient de lever 15 millions de dollars dans un 3e tour de table, portant ses investissements à 62 M$ au total à ce jour, afin de financer la construction d'une usine et le lancement de sa production de volume en 2014 à une capacité initiale de 250 W. La société prévoit des phases d'expansion ultérieures pour monter à 1 GW, mais sans calendrier de réalisation pour l'instant.

Les 240 salariés de l'usine de panneaux photovoltaïques de Bosch Vénissieux sont toujours dans l'attente. Le repreneur potentiel Sillia Energie, dont l'action devait s'accompagner du soutien d'une coopérative d'achat créée par cinq grands acteurs du photovoltaïque, n'a pas obtenu les garanties espérées comme, par exemple, le maintien des tarifs d'achat à leur niveau actuel et des appels d'offres réguliers pendant trois ans pour assurer du volume auprès du gouvernement. Pour autant, Sillia Energie continue de négocier avec Bosch …

Appelée Solcoop, la coopérative d'achat qui regroupait Solairedirect, La Générale du Solaire, Akuo, Coruscant et Green Yellow semble avoir jeté l'éponge.

Les représentants syndicaux de Bosch Vénissieux soutiennent, eux, le projet de reprise de Sillia Energie, dans la mesure où elle représente la seule issue industrielle. Parallèlement, ils évoquent toutefois l'idée d'une Scop (société coopérative et participative). Le projet exige néanmoins des garanties similaires à celles déjà demandées par la Solcoop, et refusées par les pouvoirs publics, que sa réalisation apparaît d'ores et déjà compromise.

Le groupe allemand Viessmann, ou plus exactement sa filiale française Viessmann Faulquemont, reprend la totalité des activités de la jeune pousse SAED (Sophia Antipolis Énergie Développement), spécialisée dans le solaire thermique industriel. Créée en 2008, SAED était en redressement judiciaire depuis le 19 avril dernier …

Viessmann, fabricant mondial de systèmes de chauffage déjà très présent aussi sur le marché des capteurs solaires thermiques, complète donc son offre avec une technologie qui permet plus particulièrement de réaliser des champs de capteurs solaires de grandes dimensions pour produire de l’énergie thermique « haute température », de 80° C à 130° C, avec une possibilité de stockage. Ces systèmes sont destinés à servir dans des réseaux de chaleur, des process industriels et dans le tertiaire. Cette solution équipe notamment l’éco-quartier de Balma-Toulouse, géré par Cofely GDF Suez Energie Services, et a obtenu le Prix de l’innovation de l’Association des maires de France (AMF) en 2011.

SAED avait développé sa technologie plusieurs fois brevetée conjointement avec le CEA. La société était détenue jusqu’ici par des actionnaires majoritaires privés ainsi que par des investisseurs institutionnels minoritaires parmi lequels Cofely GDF SUEZ Energie Services et l’aluminier Slovène Talum. Elle estimait le marché du solaire thermique industriel à quelque 3 milliards de dollars à l'horizon 2020, et s'était fixé pour objectif d'atteindre une part de 10% de ce marché mondial. Deux pilotes industriels existent depuis 2010 en Provence-Alpes-Côtes d’Azur, l'un en toiture de l'école des Mines Paritech à Sophia Antipolis et l'autre au sol au centre du CEA à Cadarache. Viessmann possède, pour sa part, une usine à Faulquemont en Moselle depuis 1972, et compte développer la technologie SAED en France comme à l’international.

Sunpartner Technologies, spécialiste des nouvelles technologies du solaire et notamment du photovoltaïque transparent, accélère son développement. La société française a ainsi finalisé en juillet dernier un tour de table de 4 millions d'euros qui lui permet de financer l’industrialisation de sa technologie WYSIPS Crystal dont la production en volume est attendue au premier semestre 2014. Elle investit par ailleurs de nouveaux secteurs d'applications comme, par exemple, l'aéronautique, avec un hublot intelligent à vitrage photovoltaïque qui sera dévoilé en première mondiale la semaine prochaine …

Le prototype fonctionnel d'un hublot d’avion à vitrage photovoltaïque développé avec/pour la société lyonnaise Vision Systems sera visible au rendez-vous des acteurs de l’aviation, le salon NBAA qui se déroule la semaine prochaine, du 22 au 24 octobre, à Las Vegas (États-Unis). Baptisé Energia, ce hublot intelligent intègre la technologie Wysips® Glass de Sunpartner, qui transforme le vitrage en capteur photovoltaïque transparent. Il peut ainsi générer l’électricité nécessaire pour actionner ses fonctions obscurcissantes. En puisant son électricité directement à la source lumineuse, solaire ou artificielle, Energia n’a plus besoin d’être relié au système électrique de l’appareil, économisant des kilomètres de câblage et des heures de maintenance. L'énergie solaire captée au sol et en vol est en effet stockée dans une batterie intégrée au hublot. La technologie Wysips Glass permet d'obtenir une puissance de 30W/m2 avec 90% de transparence sans dégrader la qualité du vitrage. À terme, Wysips® Glass pourrait ainsi permettre à Energia d’alimenter en local les smartphones et tablettes des passagers. Le rendement de conversion du vitrage PV est déjà attendu à 50 W/m2 l'an prochain. Cette évolution de la technologie ouvre en outre la voie à de nombreuses autres applications, notamment dans les transports et le bâtiment.

Son partenariat avec Prismaflex International dans le secteur publicitaire (voir notre article), est un autre exemple de diversification. Sunpartner a également signé un accord avec le géant chinois des télécommunications TCL Communications qui commercialise les marques Alcatel One Touch et TCL et vise à intégrer la technologie Wysips Crystal dans certains de ses smartphones. Le prototype R&D de téléphone Wysips Crystal, présenté par Sunpartner lors du dernier Mobile World Congress de Barcelone (voir notre article), atteignait 90% de transparence. En parallèle, la technologie a déjà atteint 2,5 mW/cm2 de rendement. Deux autres accords similaire à celui avec TCL sont en cours de négociation avec des acteurs de la téléphonie mobile, et devraient déboucher sur des licences courant 2014. C'est dans cette perspective que s'inscrit le démarrage de la première ligne de production. Installée à Rousset (Bouches-du-Rhône), la ligne pilote WYSIPS Crystal fabrique actuellement des préséries. Initié à l’été 2012, le bouclage du tour de table de 4 M€ est donc arrivé à point nommé.

En trois ans, Sunpartner a déjà opéré cinq levées de fonds successives, pour un total de 9,1 M€. Afin de maîtriser sa croissance tant du fait de son catalogue de brevets (33 à ce jour) que des futurs accords de licences, la jeune pousse aixoise travaille également à une augmentation de capital de 8 M€, dont 2 M€ à boucler d'ici fin 2013 et le reste d'ici mars 2014. Elle fédère aujourd'hui une équipe de trente collaborateurs mais entend doubler ses effectifs à court terme et vise un chiffre d'affaires cumulé de 100 millions d'euros à l'horizon 2016.

L'Américain Kawa Capital Management étend l'ampleur de son investissement dans Conergy. Après avoir racheté en août dernier ses filiales aux États-Unis, au Canada, à Singapour et en Thaïlande (voir notre article), il reprend désormais aussi les activités commerciales et de service de Conergy en Allemagne, ainsi que les filiales internationales en Italie, au Royaume-Uni et en Australie, sauvant ainsi au passage 350 emplois sur 600. La filiale française ne fait pas partie de la transaction …

Les filiales en Espagne, en Grèce, en Inde et en République tchèque n'entrent pas non plus dans la stratégie de Kawa. Ces entités non reprises représentent 110 emplois au total. L'avenir des quelque 500 employés des filiales manufacturières Mounting Systems (systèmes de montage) et Conergy SolarModule (panneaux PV) reste également en suspens. Selon Conergy, des négociations seraient en cours avec sept investisseurs potentiels rien que pour l'usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques. Un accord pourrait être trouvé d'ici fin octobre 2013.

La reprise devrait être effective au 1er octobre prochain. Pour Philip Comberg, « cette deuxième étape pose les derniers jalons pour l'avenir de Conergy. Nos entités asiatiques et nord-américaines prospèrent déjà dans la nouvelle organisation et nous sommes persuadés de réussir à l'identique avec nos filiales européennes et australienne. Nous sommes la première entreprise à pouvoir offrir à l'avenir non seulement des centrales solaires et les services associés, mais aussi des possibilités de financement pour les projets grâce aux fonds gérés par Kawa. »

L'échéance du désengagement de Bosch de l'industrie du solaire approche et une solution crédible se dessine avec une offre de reprise de Sillia Energie pour l'usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques du groupe allemand à Vénissieux. « Nous avons fait une offre avec un projet pour faire vivre le site, et nous devrions aboutir à un plan de faisabilité entre novembre et fin 2013 en vue d'une concrétisation début 2014 », nous a confié Bruno Cassin, président de Sillia Energie …

Le groupe allemand avait annoncé en mars dernier vouloir se défaire de ses activités dans le solaire d'ici la fin 2013 (voir notre article). Depuis, l'avenir de l'usine de Vénissieux était en suspens malgré l'intérêt signalé par des repreneurs potentiels comme l'Italien Pufin.

Pour Sillia Energie, la reprise signifierait un saut quantique, l'usine de Bosch à Vénissieux ayant une capacité d'assemblage environ quatre fois plus importante que ce dont dispose la PME bretonne aujourd'hui à Lannion (voir notre article). « Nous ne sommes pas boulimiques de capacité. Nous travaillons à l'organisation d'un plan de charge, avec pour objectif prioritaire d'atteindre des coûts compétitifs, compatibles avec les besoins du marché. Le coût de 0,56 €/Wc fixé dans le cadre des négociations avec la Chine est un premier point de repère à atteindre, voire à dépasser », nous a précisé Bruno Cassin. « . Cette reprise nécessite toutefois d'abord un gros travail de préparation. Elle suppose un changement de cap, pour nous et pour l'usine de Vénissieux. C'est une équation à plusieurs paramètres. La capacité de l'usine en est un, tout comme l'efficacité industrielle et les effectifs pour une exploitation rationnelle. Préciser le calendrier est difficile mais nous devrions aboutir d'ici début 2014. »


Dans le contexte actuel de consolidation dans l'industrie mondiale du photovoltaïque, si la reprise se concrétise, la nouvelle entité figurera clairement parmi les leaders en France et en Europe. « L'usine de Bosch à Vénissieux est une belle unité, ce serait dommage d'en perdre le bénéfice. Elle est très automatisée, avec de nombreux dispositifs développés en interne par Bosch, et plus moderne que notre usine de Lannion qui est pourtant déjà fortement automatisée », souligne Bruno Cassin. « Notre objectif est de continuer à fabriquer en France et nous visons en priorité le marché français. Sillia Energie est une marque appréciée. Nous sommes déjà présents sur des projets retenus dans le cadre des appels d'offres et nous pouvons être raisonnablement optimistes pour la suite dans ce secteur. Mais la capacité de production peut aussi être une force pour nous permettre d'atteindre un positionnement parmi les meilleurs d'Europe et pour viser d'autres marchés. Nos clients auront d'autant plus de facilité à venir vers nous si nous disposons d'une plus grande capacité d'assemblage. »

SMA Solar Technology, leader mondial dans les onduleurs, réagit à la crise mondiale dans le solaire avec la suppression de quelque 800 emplois sur ses sites allemands d'ici fin 2014. Son chiffre d'affaires a atteint 461,5 millions d'euros au premier semestre 2013 pour 2,5 GW de livraisons, en nette chute par rapport aux 833,7 millions d'euros réalisés au 1er semestre 2012 pour 4 GW de livraisons …

SMA souffre particulièrement de la baisse du marché allemand cette année. Après des années exceptionnelles à 7,4 et 7,5 GW en 2011 et 2012, l'Allemagne n'a en effet installé que 2,11 GW sur les sept premiers mois de l'année 2013. Dans les ventes de SMA, la part à l'export est passée de 53,7% au 1er semestre 2012 à 67% au 1er semestre 2013.

Pour sa restructuration, la firme a décidé de ne pas reconduire les contrats des emplois intérimaires arrivés à échéance . Avec plus de 400 employés participant en outre à un programme de départs volontaires, la firme ne devrait pas avoir recours à des licenciements. Fin 2014, les effectifs de SMA s'établiront à quelque 3000 personnes en Allemagne (et à environ 5000 dans le monde).

En Allemagne,le secteur solaire ne fait pratiquement plus parler de lui que de manière négative. La société Solar-Fabrik semble toutefois tirer son épingle du jeu. Günter Weinberger, son président-directeur général, explique ce décalage …

« La société Solar-Fabrik résiste dans un environnement de marché difficile et s'est parée pour l'avenir. Toutefois, je suis surpris des changements que nous observons dans l'opinion publique au cours de ces 24 derniers mois. Après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement fédéral a annoncé en mai 2011 un tournant énergétique. Deux ans plus tard, le secteur solaire est critiqué comme presque aucun autre secteur économique ... »

Pour lire l'interview, cliquer ici

L'Américain First Solar compte désormais sur l'Allemand Belectric pour accélérer encore le déploiement de ses panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe. Les deux groupes étendent une coopération existante depuis une dizaine d'années avec la création de PV Projects, une société commune visant à développer et réaliser des projets de centrales photovoltaïques sur trois continents …

Les zones géographiques visées sont l'Europe, l'Afrique, et les États-Unis où l'entité ne sera toutefois chargée que de projets de puissance inférieure à 20 MW. Les activités américaines intégreront notamment le carnet de commandes actuel de 280 MWc de Belectric au Nouveau Monde.

Basée en Allemagne, la société PV Projects sera chargée de réaliser des projets solaires acquis indifféremment par l'un ou l'autre des deux groupes en utilisant des panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe et éventuellement des trackers ainsi que d'autres produits/services du partenaire américain qui détient une base installée de plus de 7 GW dans le monde et un carnet de commandes de 3 GW. Belectric, présent dans 20 pays avec une base installée de 1,4 GWc (réalisée à 80% avec des panenaux PV First Solar) et un pipeline de projets de 5 GWc, met dans la corbeille son savoir-faire d'intégrateur/installateur clés en mains. L'accord étant non exclusif, les deux entreprises maintiennent également une activité indépendante de développement et de réalisation de projets.

Photo : une centrale solaire de 128 MW réalisée avec des panneaux photovoltaïques à couches minces CdTe de First Solar a été inaugurée par Belectric en Allemagne, à Templin dans l'état de Brandebourg, début août 2013.

Diehl Controls, fabricant allemand des onduleurs de la marque Platinum, réduit sa voilure avec la suppression de 50 emplois dans son usine de Wangen, dans le sud du Bade-Wurttemberg, à en croire le quotidien Schwäbische Zeitung. L'usine tourne en sous-capacité depuis la mi-2011, et une partie des effectifs a été mise en chômage technique en mars dernier …

Sputnik Engineering, fabricant suisse d'onduleurs de la marque Solarmax, a dévoilé son plan de restructuration pour survivre la crise actuelle : recentrage stratégique sur le marché européen, renforcement de l'équipe commerciale, optimisation des structures de coûts, amélioration continue des produits grâce à l'innovation technologique, enrichissement de la gamme produits avec des offres de stockage et des solutions de gestion des charges, etc.

Clap de fin pour l'Américain SolFocus, un spécialiste du solaire photovoltaïque à concentration (CPV) à l'instar du Français Soitec. Ni la restructuration engagée depuis un an ni la recherche de nouveaux investisseurs et financements n'auront abouti à une solution viable. La société met la clé sous la porte après avoir englouti quelque 230 millions de dollars depuis 2006.

Pour poursuivre son développement, la société française Greenethe, spécialisée dans la climatisation solaire réversible et autonome, active en Europe et en Afrique, est à la recherche d'un partenaire investisseur, déjà présent dans les énergies renouvelables et l’autonomie énergétique (ou des secteurs limitrophes). Greenethe a été reconnue « Jeune entreprise innovante » l'été dernier.

Un an après l'implantation de son siège Pan-Européen à Londres, Sharp Energy Solution Europe annonce que son usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 400 MW, située au Pays de Galles, tourne à pleine capacité et permet également de faire face à la forte demande du marché japonais.

L'usine PV intégrée de 300 MW dont le Japonais Panasonic s'est dotée en Malaisie est désormais pleinement opérationnelle. Le groupe y produira des panneaux photovoltaïques HIT, depuis les wafers jusqu'à l'assemblage final.

Canadian Solar a signé une lettre d'intention avec PT Swadaya Prima Utama, fabricant indonésien de panneaux photovoltaïques (25 MW de capacité), pour étudier la viabilité d'une usine commune de 60 MW pour l'assemblage de modules solaires en Indonésie, pour répondre aux futurs besoins du marché local.

Sans surprise, l'été 2013 a apporté son lot d'accords, de fusions-acquisitions, de reprise et cessation d'activités et autres restructurations. Tour d'horizon …

En France, malgré une réorganisation de ses activités fin 2012, le fabricant de panneaux photovoltaïques Solarezo a définitivement fermé ses portes, faute d'avoir trouvé un repreneur et/ou de nouveaux investisseurs (voir notre article) à la date limite du 31 juillet dernier. Le tribunal commercial de Dax a donc prononcé la liquidation de Solarezo et de sa filiale Rezax Industries, qui employaient encore quelque 80 personnes.

Deux ans après avoir commencé à produire des panneaux photovoltaïques à Grasse, Tournaire a pour sa part choisi de stopper sa production de panneaux photovoltaïques pour ne pas mettre en danger l'avenir du groupe, un spécialiste de l'emballage et des équipements associés. Afin de tenter de survivre à la tourmente qui sévissait dans le secteur photovoltaïque, le groupe avait déjà réorganisé fin 2012 son activité par le biais d'une dissolution de sa filiale Tournaire Solaire Energie sans liquidation. A l'époque, l'activité photovoltaïque était encore considérée comme un secteur d'avenir.

En Allemagne, le groupe Conergy, en redressement judiciaire depuis début juillet, a signé un accord avec l'investisseur américain Kawa Capital Management en vue de la reprise de ses activités commerciales. Kawa reprend dans un premier temps les filiales aux Etats-Unis, au Canada, à Singapour et en Thailande qui ont d'importants besoins de financements pour leurs activités de développement de projets. La reprise de la marque Conergy, d'autres filiales commerciales et des infrastructures du groupe devrait intervenir lors d'une 2e étape au plus tard début octobre 2013. L'accord avecKawa n'inclut pas les filiales manufacturières Mounting Systems (systèmes de montage) et Conergy SolarModul (panneaux PV). L'assemblage de panneaux PV, qui avait été interrompue début juillet, a toutefois redémarré fin juillet à Frankfurt sur Oder (dans l'est de l'Allemagne), et Mounting Systems dispose, pour sa part, d'un carnet de commandes bien rempli.

Sunways a par contre trouvé un ultime accord avec ses créanciers, ce qui a stoppé la procédure de cessation de paiements. Malgré l'entrée de LDK Solar à son capital (à hauteur de 70%) il y a un an, la société s'était à nouveau trouvée dans la tourmente après la suppression de ses lignes de crédit par plusieurs banques …

SolarWorld a obtenu l'accord de ses actionnaires et de ses créanciers pour son plan de restructuration. Parallèlement, son pd-g Franck Asbeck a réaffirmé être intéressé par la reprise des actifs de Bosch Solar Energy dans le solaire. Bosch serait toujours en discussion avec trois ou quatre repreneurs potentiels, mais l'Italien Pufin, qui avait été considéré à moment donné comme le favori, se serait retiré de la table des négociations.

Selon Germany Trade & Invest, le groupe Sun + Lite & Power de Malaisie est en train de relancer la production de panneaux photovoltaïques en silicium amorphe dans l'ancienne usine de 30 MW d'EPV Solar construite en 2008 à Senftenberg (dans l'état de Brandebourg, en Allemagne) acquise l'an passé auprès de l'investisseur américain Sunlogics. Ce dernier avait racheté l'usine d'EPV à l'automne 2011 mais cessé la production peu de temps après.

L'usine allemande de Nanosolar, filiale de l'Américain du même nom, a été rachetée par un investisseur privé suisse dont le nom n'a pas été dévoilé mais qui serait le Zurichois Aeris Capital, selon GigaOhm. Jusqu'ici spécialisée dans les panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS qui y étaient assemblés à partir de cellules solaires de sa maison mère, elle devrait passer à une technologie PV standard. Deux gammes de produits sont prévues avec des cellules solaires en silicium cristallin : des panneaux PV pour de grandes centrales au sola, et des panneaux dédiés à l'intégration au bâti.

Le Norvégien REC se propose de séparer ses activités silicium et panneaux photovoltaïques en créant deux entités distinctes, afin de faciliter d'éventuels investissements futurs. L'activité silicium semble en perte de vitesse (-30% de ventes au 2e trimestre 2013) mais REC compte sur une hausse des prix pour se relancer. A l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels (CA de 196 M€), la firme a déclaré que son usine de Singapour tourne quasiment à 100% avec un coût actuel de production de 0,54 €/W pour ses panneaux PV en silicium multicristallin affichant un rendement de conversion de 17,2%. Elle vise 0,45 €/Wc d'ici fin 2013.

Le groupe chinois Hanergy Solar a repris l'Américain Global Solar, spécialiste du PV à couches minces en technologie CIGS (notamment sur substrat souple) pour l'intégré au bâti en toiture qui dispose d'une usine d'assemblage de 40 MW à Tucson, en Arizona (une filiale allemande ainsi qu'une usine associée avait été fermée il y a un an). Suite aux rachats successifs de l'Allemand Solibro en novembre 2012 et de l'Américain MiaSolé début 2013, Hanergy devient ainsi théoriquement le 2e plus grand fournisseur de panneaux PV CIGS, derrière le Japonais Solar Frontier.

La restructuration du Chinois Suntech Power semble être en bonne voie. Suntech Power Holdings a dévoilé que les négociations avec ses principaux investisseurs et créanciers auraient abouti à un accord. Un plan de recapitalisation serait en préparation, parallèlement à un recentrage autour d'activités clés pour assurer sa survie comme un important fournisseur mondial de l'industrie du solaire et à l'arrivée d'un nouvel investisseur stratégique.

Dans les onduleurs, ABB a finalisé le rachat de l'Américain Power-One après avoir obtenu le feu vert des actionnaires et de l'Union européenne.

Le Suisse Sputnik Engineering (SolarMax) a, lui, annoncé un plan de réduction des coûts opérationnels et de réorientation stratégique de l’entreprise, qui devrait entraîner la suppression de 50 à 70 emplois sur les 300 existant à son siège à Bienne.

General Electric (GE) jette l'éponge dans le solaire, ou du moins ne cherche plus à concurrencer son compatriote First Solar. Les deux groupes américains ont en effet signé un accord présenté comme un partenariat technologique et commercial, pour faire avancer le développement de la technologie photovoltaïque à couches minces en CdTe. First Solar reprend l'ensemble des compétences de GE dans ce secteur …

En échange, le groupe GE devient actionnaire de First Solar, avec 1,75 millions d'actions qu'il s'est engagé à ne pas revendre avant au moins trois ans.

Les technologies CdTe des deux groupes seraient complémentaires, ce qui devrait permettre d'améliorer les rendements de conversion des panneaux PV ainsi que le rendement en production. GE et First Solar coopéreront en outre en R&D pour faire avancer le déploiement de la technologie. Rappelons que GE détient le record au niveau du rendement de conversion en CdTe, avec 19,6% pour des cellules solaires réalisées toutefois en laboratoire.

L'accord se complète d'une entente croisée au niveau des achats. GE fera appel à des panneaux PV de First Solar pour le déploiement de ses futurs projets (le groupe dispose de centrales à énergie renouvelable d'une puissance cumulée de 34 GW), et First Solar choisira des onduleurs de [b)GE Energy Management pour ses centrales solaires, et vise le développement en commun de solutions optimisées d'intégration au réseau.

Soitec a annoncé l'arrêt de la production de ses modules solaires pour le photovoltaïque à concentration (CPV) dans l'usine de Fribourg en Brisgau, le site historique de Concentrix racheté en 2009 et devenu depuis Soitec Solar, pour concentrer la production à San Diego, en Californie. Parallèlement, la firme s'est alliée à Alstom pour développer des projets solaires type CPV en commun …


La première centrale CPV réalisée par Soitec en Californie : Newberry Solar 1, un projet de 1,5 MWac situé dans le comté de San Bernardino

A l'occasion de la publication de ses résultats au 1er trimestre 2013, la firme française a précisé vouloir regrouper l’ensemble des opérations industrielles de son activité solaire sur son site de San Diego (Californie) inauguré en décembre 2012, afin d'être plus proche de ses clients finaux, dont l'essentiel se trouve aujourd'hui en Californie, et d’améliorer sa structure de coûts. L'usine de San Diego a une capacité d'assemblage de 280 MW, tandis que celle de Fribourg de 70 MW n'était exploitée qu'à 60%. Cette décision, qui implique la suppression d'un tiers des quelques 200 emplois à Fribourg en Brisgau (Allemagne), s'inscrit dans le programme « Soitec 2015 » qui vise, entre autres, à rationaliser l’organisation actuelle du groupe en vue de dégager une marge opérationnelle positive au cours de l’exercice 2015 – 2016. Les achats et le marketing ainsi que les activités de conception, de R&D et de contrôle restent à Fribourg.

L'accord de coopération signé avec Alstom dans le domaine des centrales photovoltaïques à concentration (CPV) devrait permettre de mieux répondre à l'appel d’offres lancé par la CRE en mars dernier pour la réalisation et l’exploitation de centrales solaires d’une puissance totale de 100 MW utilisant en partie ou en totalité la technologie CPV. Les deux firmes associent en effet leurs savoir-faire respectifs en matière d’installation de centrales électriques clé-en-main, de fourniture de solutions intégrées et d’équipements pour la génération d’électricité, côté Alstom, et la technologie CPV, côté Soitec. L'objectif consiste à répondre aux enjeux de la transition énergétique en France mais aussi à créer une filière pouvant servir de vitrine à l’export. Rappelons qu'Alstom est déjà présent dans le secteur du solaire thermodynamique, aussi appelé solaire à concentration (CSP), par le biais de sa présence au capital de l'Américain BrightSource qui a notamment signé en juillet dernier une lettre d'intention avec China Power Investment pour le développement du marché du CSP dans l'Empire du Milieu.

Créée en 2009, la société Heliotrop, spécialisée dans le photovoltaïque à concentration, vient de signer une lettre d'intention avec l’État du Sonora, au Mexique, posant les bases d'un projet binational appelé Proyecto 1024 SOLES, qui associe recherche et développement, filière franco-mexicaine et production d’électricité compétitive …
 
La signature a eu lieu au ministère des affaires étrangères (Quai d’Orsay), par Moises Gomez Reyna, ministre de l’économie du Sonora et Paul Bellavoine, directeur général d'Heliotrop, en présence de Guillermo Padres Elias, gouverneur de l’état du Sonora.

L’État du Sonora, situé dans le nord du Mexique, est considéré comme l’une des zones les plus ensoleillées au monde, où la technologie du solaire photovoltaïque à concentration en général, et donc du HCPV 1024 soleils d'Heliotrop, présente des avantages. La société française est déjà présente au Mexique. Un démonstrateur de 30 kW y est en cours de déploiement, cofinancé par un FASEP Innovation et par la CFE (compagnie nationale de l’électricité mexicaine).

Rappelons qu'Heliotrop travaille au plan industriel en partenariat avec des sociétés française comme GMD et Eolane. Plusieurs brevets ont été déposés. Les premières centrales de grande puissance seront déployées dans le sud-est de la France fin 2013 et en 2014, suite au premier appel d'offres pour des puissances supérieures à 250 kW, avec un volet dédié aux centrales CPV. La société mise aussi sur le deuxième appel d’offres de la CRE, qui comporte également un volet CPV important, pour renforcer sa compétitivité et sa crédibilité à l’international, où Heliotrop poursuit son développement, plus particulièrement en Amérique du Nord, au Mexique, en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Heliotrop est lauréat du prix spécial du jury de CleanTech Republic et du grand prix de l’innovation de la mairie de Paris en catégorie éco-innovation en 2010), et figure parmi les 30 meilleures sociétés cleantech au monde selon l’association américaine GCCA (classement 2012). Heliotrop coordonne par ailleurs un projet de R&D HCPV1024 Soleils de 44 M€ mené dans le cadre du programme des investissements d’avenir dirigé par l'Ademe.

Exosun, spécialiste français des trackers solaires créé en 2007, lance son tracker horizontal à un axe sue le marché américain à partir de sa filiale nouvellement créée à San Francisco. « Les Etats-Unis sont un marché avec un fort potentiel de croissance pour les trackers solaires et il était important pour nous de renforcer notre présence là-bas. Notre tracker Exotrack HZ répond aux besoins des clients en terme de suivi avec peu de maintenance», souligne Frédéric Conchy, pd-g d'Exosun …

La société vise à optimiser le coût du kWh solaire à travers des systèmes de suivi efficaces et optimisés, conçus pour des installations PV et CPV.  Elle est aussi très active dans le domaine de la R&D, et développe des systèmes de concentration solaire (photovoltaïque ou thermodynamique).

Exosun a par ailleurs récemment signé un accord de partenariat avec Schneider Electric pour développer des systèmes PV optimisés intégrant des solutions motorisées du leader mondial de la gestion d’énergie, dans les trackers Exotrack HZ. Voir notre article

Selon le quotidien japonais Nikkei, la société Panasonic envisagerait de fermer son usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques située à Dorog, en Hongrie, d'ici mars 2014, et de transférer les équipements de production vers ses sites au Japon et en Malaisie. Cette décision entraînerait la suppression de 550 emplois …

Panasonic a hérité de cette usine hongroise, en activité depuis 2008, au travers de la reprise de Sanyo Electric fin 2009. Le groupe a depuis investi dans une usine verticalisée de 900 MW, potentiellement extensible à 1,5 GW, en Malaysie, qui est opérationnelle depuis la fin 2012. Les panneaux PV HIT de la société japonaise ont par ailleurs été choisis pour équiper un nouveau bâtiment de l'agence allemande de l'environnement à Berlin-Marienfelde (voir photo ci-contre), qui sera inauguré le 30 août prochain. La toiture PV de ce bâtiment comprendra 281 panneaux HIT H250 (18% de rendement) pour une puissance nominale de 70 kWc, livrés par le distributeur régional AS Solar.