Demeter Partners complète son équipe en nommant Philippe Detours à la tête du fonds d'investissement Demeter 4 INFRA. Il est chargé de mener à bien la création, l’investissement et la gestion de ce nouveau fonds dédié aux infrastructures dans le secteur des « cleantech ». Avec une taille cible d’une centaine de millions d’euros, Demeter 4 INFRA investira surtout dans des projets de taille moyenne de quelque 50 M€ dans les énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque mais aussi l'éolien terrestre ou la biomasse, l’eau, les déchets, l’efficacité énergétique, l’éclairage public et le transport vert …

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Demeter Partners est un pionnier des technologies vertes en Europe. Initialement positionné sur le capital développement et le capital risque (Demeter et Demeter 2), trois fonds représentant 350 millions d’euros sous gestion, le groupe a déjà enrichi son offre avec un fonds d’amorçage (Demeter 3 Amorçage). Le fonds Demeter 4 INFRA pourra investir dans des projets, dans divers secteurs : les énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque mais aussi l'éolien terrestre ou la biomasse, l’eau, les déchets, l’efficacité énergétique, l’éclairage public et le transport vert aussi bien en France qu'en Allemagne ou en Espagne, par exemple. Philippe Dutours est aujourd'hui spécialisé dans l’investissement dans le secteur des infrastructures après diverses fonctions chez Crédit Agricole Indosuez, ABN AMRO Bank et Macquarie.

L'édition 2013 du Wold Solar Challenge, la course solaire la plus importante du monde reliant Darwin à Adélaïde (plus de 3000 km) qui n'est ouverte qu'à des véhicules fonctionnant à l'énergie solaire, a démarré le 6 octobre et se terminera le 13 octobre. Après deux jours de course, la voiture Nuna7 de l'équipe Nuon Solar de l'université de Delft (Pays-Bas) est en tête, talonnée par Tokai Challenger de l'université de Tokai (Japon). Une Nuna7 dont les panneaux photovoltaïques à concentration (CPV) de Semprius en version allégée pourraient être la botte secrète …

La voiture Nuna7 est en effet équipée de modules CPV à très haut rendement et haute concentration en version allégée et amincie à seulement 7 cm d'épaisseur fournis par l'Américain Semprius qui a récemment dévoilé la disponibilité commerciale de panneaux CPV ayant un rendement de conversion de 35,5%. Comme le poids du solaire embarqué dans les véhicules est limité à 160 kg par les organisateurs, Semprius a modifié et réduit de 60% le poids de ses modules CPV commerciaux, notamment en remplaçant la plaque de verre standard par une feuille de verre et le cadre en acier par de la fibre de carbone. La course prévoit une pause obligatoire de 30 minutes tous les 300 km, ce qui permet de recharger les batteries. Afin d'accélérer le processus, les modules ont été montés sur des trackers mobiles à déploiement manuel afin de capter plus d'énergie solaire. En une douzaine de participations, l'université de Delft a déjà gagné quatre fois la course, en 2001, 2003, 2005 et 2007, et fini 2e en 2009 et en 2011 avec seulement 1 heure de retard sur le gagnant. L'utilisation de panneaux PV plus légers pourrait cette année faire la différence.

Le véhicule de l'université de Tokai embarque, lui, des panneaux solaires HIT de Panasonic, et des batteries Li-ion.

Pour la France, une voiture bretonne ... disqualifiée
La course, qui se déroule tous les deux ans, compte 39 véhicules de 29 différents pays son édition 2013. L'équipe bretonne Eco Solar Breizh (voir notre article) qui devait courir pour la France avec un véhicule appelé Heol ne participe finalement pas à la course. « À peine arrivée dans le port de Darwin en Australie, HEOL doit faire demi-tour. Eco Solar Breizh ne participera pas au World Solar Challenge 2013. Les organisateurs nous ont disqualifiés pour cause de batteries ne répondant pas à leurs exigences. Un excès d'innovation de notre part ... nous nous remettrons à l'ouvrage pour participer à l'une des nombreuses autres courses de voitures solaires à l'international. Que le soleil brille! » peut-on lire sur la page Facebook Eco Solar Breizh – The Team

À suivre ...

L'année 2014 sera un bon cru pour le photovoltaïque, prédit IHS : le volume annuel d'installations PV devrait atteindre 41 GW l'an prochain, avec une progression de 18% après deux années au ralenti. Pour 2013, la société d'études maintient ses prévisions de 35 GW pour le marché mondial des installations photovoltaïques. Elle s'attend à 9,8 GW de puissance installée au 4e trimestre après 8,5 GW au 2e et 3e trimestre et 7 GW au 1er trimestre de l'année …

La hausse du volume d'installations PV en fin d'année est une tendance historique mais elle serait aussi tirée par la finalisation accélérée de projets avant d'éventuelles modifications tarifaires début 2014. Dans ce contexte, la Chine serait le plus grand marché porteur avec 2 GW de puissance PV au 4e trimestre 2013.

En terme de revenus, IHS pense que le marché mondial du PV atteindra presque le record de 89 milliards de dollars de 2011. « Le déploiement des installations PV sera tiré l'an prochain par les faibles prix des systèmes et par la croissance sur les marchés émergents ainsi que par les marchés porteurs aux États-Unis, au Japon et en Chine », analyse Ash Sharma, directeur de recherche pour le solaire chez IHS. La société d'études estime que la croissance sera au rendez-vous partout, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, aux Amériques et en Asie. Les marchés historiques comme l'Allemagne ou l'Italie passeront le relais à des pays émergents comme la Turquie, la Pologne, l'Ukraine et la Russie. La part de l'Europe sur le marché mondial du PV devrait néanmoins reculer à 29% en 2014 contre 52% en 2012, alors que celle de l'Asie passerait de 29% l'an passé à 48% l'an prochain.

Le groupe suisse Edisun Power confie l'exploitation de dix centrales phototovoltaïques en France, d'une puissance unitaire comprise entre 96 kWc et 861 kWc (3,8 MW au total), à l'association Hespul. Ce partenariat permet à Edisun Power de maintenir son activité de production d’électricité solaire en France et à HESPUL de conforter sa position de spécialiste en photovoltaïque …

La SEM Energies POSIT’IF, opérateur énergétique public en Île-de-France, a signé une convention de partenariat avec Qualibat, premier certificateur français des entreprises de construction, avec l'objectif de promouvoir le professionnalisme des entreprises du bâtiment notamment dans le domaine de l’efficacité énergétique et d’aider les maîtres d’ouvrage à sélectionner les entreprises les plus aptes à réaliser leurs projets. Cette convention de partenariat a été conclue pour une durée d’un an renouvelable trois fois.

La séparation des activités silicium et photovoltaïque du groupe norvégien REC, annoncée en juillet (voir notre article) et approuvée le 23 septembre par ses actionnaires, se concrétise avec la création de REC Solar, une société sans dettes dotée d'une trésorerie de 37 M€ et d'une facilité de crédit de 25 M€, et son introduction planifiée à la bourse d'Oslo le 25 octobre prochain (souscription en cours pour les actionnaires de REC jusqu'au 18 octobre). L'entité, qui emploie environ 1500 personnes, a son siège à Singapour avec une usine intégrée de production PV. Dans ce cadre, REC Silicon devrait récupérer environ 60 M€ et être en mesure d'assainir son bilan. Pour les détails, voir ici

Solar-Fabrik vient d'obtenir la certification «  made in Europe » du VDE pour ses panneaux phototovoltaïques Premium et Premium incell de taille L et XM fabriqués à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, avec des cellules européennes, ce qui permet aux utilisateurs de bénéficier d´une majoration du tarif d´achat de 10%.

Canadian Solar lance un programme destiné au financement de projets photovoltaïques dans le résidentiel visant le marché étatsunien, en partenariat avec l'Admirals Bank de Boston. Les clients potentiels peuvent emprunter jusqu'à 40000 dollars, sans frais, pour la réalisation d'une installation solaire résidentielle.

L'énergéticien argentin EPSE (Energia Provincial Sociedad del Estado), actif dans la province de San Juan, a chargé le groupe allemand Schmid, fabricant d'équipements pour le PV, de construire une usine de production totalement intégrée pour le photovoltaïque, depuis le lingot de silicium monocristallin à l'assemblage de panneaux PV. Le montant de la commande, qui inclut la construction de l'infrastructure et les équipements, s'élève à 100 millions d'euros, pour une capacité annuelle de 70 MW. La production est destinée à des centrales PV devant fournir l'électricité aux mines d'or et de cuivre ainsi qu'aux systèmes d'irrigation de la région, et éventuellement à l'exportation vers d'autres pays d'Amérique du Sud. La date de réalisation n'a pas été dévoilée. Une étape ultérieure pourrait inclure la production de silicium.

L'Allemand BayWa r.e. devrait démarrer ce mois-ci la construction d'une centrale photovoltaïque au sol de 19,5 MW sur l'ancien aéroport militaire Parham Airfield à Great Glemham, dans le Suffolk (Royaume-Uni), avec des panneaux PV en silicium multicristallin des Chinois Trina et Yingli. La construction d'une autre centrale PV de 18,4 MWc, appelée Supernova et située près d'Oxford (photo) devrait, elle, se terminer courant de ce mois. Outre ces quelque 40 MW en construction, BayWa a encore des projets cumulant 10 MW à l'étude outre-Manche …

Aleo Solar vient de finaliser la construction d'une centrale photovoltaïque en toiture de 950 kW pour le compte du fabricant bavarois de meubles Himolla, à son siège à Taufkirchen/Vils. Plus de 90% des quelque 922 MWh produits bon an mal an seront autoconsommés par la firme, qui réduira ainsi durablement ses coûts d'énergie.

Exosun va construire une centrale photovoltaïque au sol avec trackers de 12 MWc pour le compte de La Compagnie du Vent (groupe GDF Suez). La centrale de Langelé est le 4e projet d'Exosun lauréat de l'appel d'offres de 2012, et sera située sur des terrains communaux de la commune de Boos dans les Landes et sera raccordée au réseau en août 2014. Elle comprendra 72 Exotrack HZ, un modèle conçu et breveté par la société. Exosun a déjà construit une centrale avec trackers solaires à Porette de Nérone (Haute-Corse). Voir notre article

Abengoa vient de mettre en service les deux centrales solaires thermodynamiques (CSP) à miroirs cylindro-paraboliques Solaben 1 et 6, d'une puissance de 50 MW chacune, qui complètent son projet Extremadura Solar Complex (200 MW au total) à Logrosán, dans la province Cáceres (Espagne). Les centrales Solaben 2 et 3, également de 50 MW, fonctionnent depuis 2012. Le projet Solana (280 MW) est en cours de construction près de Gila Bend, en Arizona (États-Unis). L'investisseur Liberty Interactive participe au financement avec 300 M$. L'investissement total est estimé à 2 milliards de dollars. Abengoa, leader dans son secteur, dispose d'une base CSP opérationnelle de 931 MW, et de 710 MW de projets en construction.

Le bâtiment est le premier secteur consommateur d'énergie en France, avec 43% de l'énergie totale finale. L'innovation étant donc de mise dans ce secteur, la manifestation Batimat, qui se tiendra du 4 au 8 novembre prochains au Parc des expositions Paris-Nord à Villepinte, abrite cette année la 2e édition du concours de la création d'entreprise construction durable. Parmi les 8 start-ups innovantes nominées figurent des sociétés du secteur solaire comme Crosslux et Dualsun. Initié par le technopôle Domolandes en 2012, ce concours offrira aux deux gagnants une dotation globale de 100000 euros. …

Crosslux, société spécialisée dans les énergies renouvelables, développe un vitrage photovoltaïque transparent isolant. Dualsun offre un panneau solaire hybride, thermique et photovoltaïque (voir nos précédents articles avec le moteur de recherche). Par ailleurs, Smart Impulse et Vesta System proposent, elles, des solutions d'optimisation et/ou de prédiction de la consommation énergétique des bâtiments.

Concernant les énergies renouvelables, le Président de la république François Hollande a critiqué le dispositif actuel des tarifs d'achat et annoncé de nouveaux modes de soutien aux filières électriques lors de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre dernier. Le compte-rendu du ministre de l'écologie Philippe Martin et sa feuille de route pour la transition écologique (censée inclure la transition énergétique) fait, elle, l'impasse sur le solaire. Le projet de loi de finances 2014 prévoit en outre de supprimer le crédit d'impôt développement durable pour les installations PV. Les acteurs de l'énergie solaire photovoltaïque restent sur leur faim. Vous avez dit « soutien » ? …

Un cadre réglementaire stable pour le déploiement des énergies renouvelables devrait être établi par la loi sur la transition énergétique. Celle-ci ne sera toutefois votée que vers la fin 2014. Or la mise en cause du dispositif réglementaire actuel signale la fin prochaine des tarifs d'achat, peut-être pas pour l'électricité de source renouvelable toutes technologies confondues, mais le photovoltaïque semble avoir été clairement visé par le Président de la république qui a repris les termes d'effets d'aubaine et de comportements spéculatifs. Ce sont ces arguments, entre autres, qui avaient été utilisés pour justifier le moratoire sur le photovoltaïque en décembre 2010.

Commentaires des syndicats professionnels
Dans le photovoltaïque, il est possible de sortir dès 2014 du système de tarif bonifié sur 20 ans pour développer l’électricité solaire pour le bâtiment, estime toutefois le syndicat professionnel Enerplan. Il suffirait de gérer l’amorçage d’un nouveau modèle, qui reposera sur la compétitivité de l’électricité solaire distribuée et qui augmentera la valeur du patrimoine bâti des français. « Un développement raisonné de la production d'électricité solaire dans le bâtiment s'intègre dans les objectifs de performance énergétique fixés par le gouvernement. Il créera une offre et une filière française d'excellence du bâtiment à énergie positive. Afin d'y parvenir et de créer massivement des emplois et de la valeur locale, cette filière a besoin d'un signe très fort sur la demande, via un dispositif attractif, maintenant ! » a déclaré Germain Gouranton, vice-président solaire & bâtiment du syndicat. Pour y arriver, Enerplan estime qu'il faut : établir pour 2014 un cadre réglementaire qui favorisera l’autoconsommation de l’électricité solaire dans le bâtiment et valorisera équitablement le surplus de production ; amender l’arrêté tarifaire de mars 2011 afin de figer le tarif d’achat jusqu’à 9 kW et le rehausser de 9 à 100 kW à titre transitoire dans l’attente du nouveau cadre ; maintenir le crédit d’impôt développement durable pour le photovoltaïque en 2014 à la condition que l’installation soit réalisée pour auto-consommer en partie la production.

Pour Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), « les tarifs d’achat ont joué tout leur rôle dans la montée en puissance des énergies renouvelables électriques et offrent aujourd’hui encore une sécurité et une visibilité aux acteurs. Le Président de la République a annoncé une révision de ces mécanismes. Avant toute chose, et dans l’attente de la loi de programmation sur la transition énergétique qui devrait être publiée fin 2014, l’urgence est au redressement des filières au travers de mesures réglementaires immédiates. » Concernant le crédit d'impôt, le SER estime que sa suppression pourrait porter un coup fatal au segment résidentiel, un marché représentant aujourd'hui un quart de la puissance raccordée.

Le marché du photovoltaïque devrait croître trois fois plus vite dans les pays émergents qu'au niveau mondial, annonce la société d'études IHS dans une récente étude* identifiant une quarantaine de pays émergents disposant chacun d'une base totale photovoltaïque installée inférieure à 1 GW. Le potentiel annuel d'installations y serait de 10,9 GW en 2017 contre 2,2 GW en 2012. Soit une hausse moyenne annuelle de 38%, contre 13% pour le marché mondial …

Parmi ces marchés émergents qui représenteraient ainsi 19% du marché mondial en 2017 contre 7% en 2012, IHS cite notamment la Thaïlande et la Turquie qui devraient devenir les plus gros marchés dans les prochaines années avec un potentiel de 3 GW d'installations PV d'ici 2017. IHS cite en outre, parmi les pays phares, le Chili, le Brésil et le Mexique pour l'Amérique latine, mais aussi la Pologne, la Russie, l'Ukraine, la Roumanie, les Pays-Bas, la Suisse et le Danemark, ainsi que l'Afrique du Sud, Israël et l'Arabie Saoudite, ou encore la Corée du Sud. « Ces nouveaux marchés sont tirés par diverses aides gouvernementales, bonus, appels d'offres, mécanismes de tarifs d'achat et autre soutiens à l'auto-consommation », souligne Josefin Berg, analyste senior PV chez IHS. Des pays comme l'Uruguay, la Jamaïque ou encore la Namibie, ainsi que la Russie, ont déjà annoncé vouloir développer leurs marchés plutôt grâce à des appels d'offres, tout comme l'Indonésie et le Maroc qui ont déjà dévoilé leur calendrier avec des appels d'offres en 2013.

Selon IHS, la plupart des grands développeurs de projets concentrent leurs efforts sur l'Amérique latine, avec un pipeline de plus de 12 GW qui serait toutefois, à 90%, encore plus à l'état de pré-étude sans contrat d'achat de l'électricité que de réel projet. Ainsi, IHS estime que moins d'un tiers des 6 GW de projets annoncés au Chili arriveront à leur terme d'ici 2018.

*L'étude d'IHS est intitulée « Emerging Solar PV Markets Tracker ».

L'Institut Fraunhofer pour les Systèmes Energétiques Solaires (ISE), Soitec, le CEA-Leti et le Centre Helmholtz de Berlin ont obtenu un rendement de conversion de 44,7% avec une cellule solaire à quatre jonctions pour le photovoltaïque à concentration (CPV), soit encore 1% de plus que le record annoncé en mai dernier. Une nouvelle étape de la feuille de route de Soitec, qui vise à atteindre un rendement de 50%, vient d'être franchie …

Le record a été mesuré avec un facteur de concentration de 297 soleils. En mai 2013, le record de Soitec s'établissait à 43,6% (voir notre article). Au cours de l'été, l'Américain Solar Junction avait atteint un rendement de 44,1%, mais pour une cellule solaire à triple jonction (voir notre article).

L'équipe menée par Frank Dimroth, chef de département et chef de projet au Fraunhofer ISE, travaille depuis trois ans sur les cellules solaires  à jonctions multiples, qui sont composées de plusieurs matériaux empilés afin d'absorber différentes longueurs d'ondes du spectre solaire. Le savoir-faire de Soitec dans les techniques de collage a été déterminant. « Outre l'amélioration des matériaux et  l'optimisation de la structure, une nouvelle procédure de collage de plaques nous a permis d’empiler deux matériaux semiconducteurs qui ne pourraient normalement pas s'accorder avec une qualité cristalline élevée » , a souligné Franck Dimroth.

Avec 802 MW de nouvelle puissance photovoltaïque installée au premier semestre 2013, la Grande-Bretagne a pris la 6e place dans le classement du marché mondial du photovoltaïque par pays, estime NPD Solarbuzz qui estime la puissance installée de janvier à juin de cette année à 14,9 GW au niveau mondial …

Le marché britannique pourrait même remonter à la 5e place d'ici fin 2013, mais son évolution reste difficilement prévisible. Reste que le marché photovoltaïque italien devrait fortement diminuer avec la fin annoncée de la réglementation par tarif d'achat maintenant que le volume maximum d'aides financières fixé à 6,7 milliards d'euros dans ce cadre a été atteint.

Rappelons que, en Grande-Bretagne, le marché du PV résidentiel et petit commercial (jusqu'à 50 kW) est réglementé par des tarifs d'achat qui diminuent chaque trimestre. Le marché des grandes toitures PV et des centrales au sol est, lui, géré par des certificats d'énergie renouvelable et des contrats à prix négociés. Ces deux mécanismes ne sont réajustés qu'une fois l'an, début avril, ce qui laisse augurer d'une relative stabilité dans la puissance déployée. Le marché britannique a démarré en 2010, avec la mise en place des tarifs d'achat, qui furent limités aux systèmes de moins de 50 kW au bout d'un an. Sa progression annuelle a dépassé les 200% depuis.

Selon Kuwait Times, le Koweit prévoit de construire sa première centrale solaire thermodynamique à Al-Abdaliya, une région agricole près de la capitale du pays. D'une puissance de 280 MW, elle représenterait un investissement de 2,4 milliards d'euros …

Un appel d'offres devrait être lancé rapidement. L'an passé, le pays s'est fixé un objectif de 15% d'énergie de sources renouvelables dans son bouquet énergétique à l'horizon 2030.

La marque Thomson arrive sur le marché français des énergies renouvelables en général, et du photovoltaïque en particulier. Commercialisée sous licence par Global High Tech, la gamme Thomson comprend notamment des onduleurs de 1,3 kW à 17 kW, des kits PV d'intégration, et des systèmes pour l'auto-consommation …

La société précise dans un communiqué de presse que les systèmes sont conçus à 90% avec des composants d'origine européenne, assemblés en France et/ou en Europe. Directeur général de Global High Tech et chargé du développement de la marque dans le domaine des énergies renouvelables, Romain Venet estime que « la marque Thomson associée aux ENR est un gage de fiabilité pour les revendeurs et les installateurs français. » Romain Venet était directeur commercial de la zone Afrique/Moyen Orient de CSun (China Sunergy), poste qu'il occupait depuis son départ de Suntech Power France en 2012.

L'Américain Kawa Capital Management étend l'ampleur de son investissement dans Conergy. Après avoir racheté en août dernier ses filiales aux États-Unis, au Canada, à Singapour et en Thaïlande (voir notre article), il reprend désormais aussi les activités commerciales et de service de Conergy en Allemagne, ainsi que les filiales internationales en Italie, au Royaume-Uni et en Australie, sauvant ainsi au passage 350 emplois sur 600. La filiale française ne fait pas partie de la transaction …

Les filiales en Espagne, en Grèce, en Inde et en République tchèque n'entrent pas non plus dans la stratégie de Kawa. Ces entités non reprises représentent 110 emplois au total. L'avenir des quelque 500 employés des filiales manufacturières Mounting Systems (systèmes de montage) et Conergy SolarModule (panneaux PV) reste également en suspens. Selon Conergy, des négociations seraient en cours avec sept investisseurs potentiels rien que pour l'usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques. Un accord pourrait être trouvé d'ici fin octobre 2013.

La reprise devrait être effective au 1er octobre prochain. Pour Philip Comberg, « cette deuxième étape pose les derniers jalons pour l'avenir de Conergy. Nos entités asiatiques et nord-américaines prospèrent déjà dans la nouvelle organisation et nous sommes persuadés de réussir à l'identique avec nos filiales européennes et australienne. Nous sommes la première entreprise à pouvoir offrir à l'avenir non seulement des centrales solaires et les services associés, mais aussi des possibilités de financement pour les projets grâce aux fonds gérés par Kawa. »

Heliotrop peaufine ses modules photovoltaïques à haute concentration (HCPV) de 3e génération, optimisés d’un point de vue technico-économique, et se prépare à faire monter en puissance les lignes industrielles de la filière française HCPV 1024 Soleils (voir notre article). Les lignes sont en cours de mise au point au sein des usines d'Eolane et de GMD, à Angers et à Saintes, avant l'inauguration officielle en fin d’année …
 
Les premiers modules HCPV G3.0 produits affichent déjà un rendement supérieur à 30%, avant réglage de la ligne. « La filière HCPV 1024 Soleils a franchi une étape clé. Nous avons l'ambition d’atteindre et de dépasser rapidement le record de 35,9% annoncé récemment par Amonix. Pour l'instant, nous sommes peut-être les seuls fournisseurs de systèmes CPV « designed & made in Europe » à dépasser les 30% de rendement », souligne Paul Bellavoine, directeur général d'Heliotrop. « Le photovoltaïque à concentration figure également parmi les 34 plans industriels identifiés par le ministère du redressement productif dont nous partageons la vision gagnante de localiser en France à la fois la R&D et la production pour les technologies d’avenir. »

Rappelons que Heliotrop coordonne aussi un projet de 44 M€ mené avec la filière HCPV1024 Soleils dans le cadre des investissements d’avenir pour le solaire photovoltaïque de l'Ademe. Voir notre article

Solairedirect vient d'inaugurer une centrale photovoltaïque de 10 MW, avec 33300 panneaux solaires, construite de juillet 2012 à août 2013 à Chalmoux (Saône-et-Loire) et représentant un investissement de 16,4 millions d'euros. Lauréat de l’appel d’offres CRE 2012, ce projet est né de la volonté de la commune et de la Safer Bourgogne (Société d’aménagement foncier et de l’établissement rural) de favoriser sur ce territoire le maintien des exploitations agricoles tout en développant les énergies renouvelables. La centrale solaire est implantée sur un terrain de 22 ha. Elle sera exploitée par Solairedirect dans le cadre d’un bail d’une durée totale de 40 ans.

Hanwha Q Cells a livré 17352 panneaux photovoltaïques du type Q PRO-G2 G2 d'une puissance de 260 Wc pour la réalisation d'une centrale solaire de 4,5 MWc à Mazaugues (Var) sur un terrain en friche de 9 ha. Lauréat de l'appel d'offres CRE 2012, ce projet souhaité par la commune a été conçu et réalisé par VSB énergies nouvelles, filiale française de l'Allemand WSB Neue Energien. Le développement a duré 5 ans, la construction seulement 8 mois …

Onyx Solar a installé le plus grand plafond vitré servant de « lucarne photovoltaïque », véritable puits de lumière de 2500 m2 avec des ouvertures pour l'aération, sur un bâtiment du nouveau campus américain de Novartis dans le New Jersey. La réalisation comprend 820 panneaux photovoltaïques.

L'échéance du désengagement de Bosch de l'industrie du solaire approche et une solution crédible se dessine avec une offre de reprise de Sillia Energie pour l'usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques du groupe allemand à Vénissieux. « Nous avons fait une offre avec un projet pour faire vivre le site, et nous devrions aboutir à un plan de faisabilité entre novembre et fin 2013 en vue d'une concrétisation début 2014 », nous a confié Bruno Cassin, président de Sillia Energie …

Le groupe allemand avait annoncé en mars dernier vouloir se défaire de ses activités dans le solaire d'ici la fin 2013 (voir notre article). Depuis, l'avenir de l'usine de Vénissieux était en suspens malgré l'intérêt signalé par des repreneurs potentiels comme l'Italien Pufin.

Pour Sillia Energie, la reprise signifierait un saut quantique, l'usine de Bosch à Vénissieux ayant une capacité d'assemblage environ quatre fois plus importante que ce dont dispose la PME bretonne aujourd'hui à Lannion (voir notre article). « Nous ne sommes pas boulimiques de capacité. Nous travaillons à l'organisation d'un plan de charge, avec pour objectif prioritaire d'atteindre des coûts compétitifs, compatibles avec les besoins du marché. Le coût de 0,56 €/Wc fixé dans le cadre des négociations avec la Chine est un premier point de repère à atteindre, voire à dépasser », nous a précisé Bruno Cassin. « . Cette reprise nécessite toutefois d'abord un gros travail de préparation. Elle suppose un changement de cap, pour nous et pour l'usine de Vénissieux. C'est une équation à plusieurs paramètres. La capacité de l'usine en est un, tout comme l'efficacité industrielle et les effectifs pour une exploitation rationnelle. Préciser le calendrier est difficile mais nous devrions aboutir d'ici début 2014. »


Dans le contexte actuel de consolidation dans l'industrie mondiale du photovoltaïque, si la reprise se concrétise, la nouvelle entité figurera clairement parmi les leaders en France et en Europe. « L'usine de Bosch à Vénissieux est une belle unité, ce serait dommage d'en perdre le bénéfice. Elle est très automatisée, avec de nombreux dispositifs développés en interne par Bosch, et plus moderne que notre usine de Lannion qui est pourtant déjà fortement automatisée », souligne Bruno Cassin. « Notre objectif est de continuer à fabriquer en France et nous visons en priorité le marché français. Sillia Energie est une marque appréciée. Nous sommes déjà présents sur des projets retenus dans le cadre des appels d'offres et nous pouvons être raisonnablement optimistes pour la suite dans ce secteur. Mais la capacité de production peut aussi être une force pour nous permettre d'atteindre un positionnement parmi les meilleurs d'Europe et pour viser d'autres marchés. Nos clients auront d'autant plus de facilité à venir vers nous si nous disposons d'une plus grande capacité d'assemblage. »

Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER), le marché français des énergies renouvelables (EnR) connaît un net ralentissement depuis quelques années, ce qui compromet l'atteinte de 23% d'EnR dans le bouquet énergétique fixé par notre pays dans le cadre du Grenelle environnement et de ses engagements européens. Partant de ce constat alarmant, le syndicat vient de dévoiler un plan de relance pour redresser la situation sans attendre la loi sur la transition énergétique qui arrivera, au mieux, au printemps 2014. Le photovoltaïque est la seule filière en avance sur son objectif de 5,4 GW en 2020, objectif largement sous-dimensionné selon le SER qui préconise de le projeter à 20 GW. Le syndicat vise aussi à supprimer l'obligation d’intégration au bâti sur bâtiment existant …



Le SER propose un programme de mesures à la fois à court et moyen terme, selon six axes principaux : améliorer le pilotage du développement des filières, simplifier les règles et les procédures, sécuriser l'économie des projets, renforcer la fiscalité écologique, lancer et pérenniser de nouvelles filières, et soulager la facture électrique des consommateurs. Pour la filière photovoltaïque, le plan de relance liste notamment la suppression de l’obligation d’intégration au bâti sur bâtiment existant parce que, selon le SER, « cette obligation crée un surcoût inutile et constitue un nid à problèmes, par exemple au niveau de l'étanchéité. » Pour le SER, un arrêté en ce sens pourrait être pris en l'espace de deux à trois mois, et relancerait immédiatement le marché français du photovoltaïque (pour plus de précisions, voir notre article ci-dessous). Le syndicat souhaite par ailleurs un vrai pilotage de la filière photovoltaïque par l'état, ainsi que la création d'un statut juridique et économique pour l'auto-consommation de l'électricité produite d'ici mi-2014.

« Globalement, la trajectoire, si rien ne bouge, nous conduira de 14 % aujourd’hui à 17 % d’énergies renouvelables dans notre bouquet énergétique en 2020 contre les 23% sur lesquels notre pays s’est engagé. Au plan social, l’objectif de 23 % correspondrait à 225000 emplois dans les différentes filières. Or, des 98000 emplois en 2010, il reste aujourd'hui moins de 70000 », a souligné Jean-Louis Bal, président du SER. « Il est temps d'arrêter les débats et de prendre des décisions, sans attendre le vote de la loi sur la transition énergétique car les marchés n'attendent pas. Le photovoltaïque continue à se développer au niveau mondial. Le marché du PV a été longtemps tiré par l'Allemagne mais d'autres pays comme la Chine, le Japon et des pays émergents ont aujourd'hui pris la relève. »

Pour l'énergie solaire, le plan de relance prévoit par exemple les mesures suivantes :
- la confirmation des tarifs d’achat par une sécurisation juridique des dispositifs d’aide
- la mise en place un tarif photovoltaïque « autoconsommation » dans les DOM COM associant stockage, service réseau et maîtrise de l’énergie
- un appel d’offres CRE 3 de 1 000 MW pour le solaire avec volets DOM COM et solaire thermodynamique
- la programmation d’appels d’offres pluriannuels pour accélérer le développement industriel

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Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estime que la mise en œuvre des installations photovoltaïques en intégration au bâti pâtissent aujourd’hui de contraintes réglementaires qui pénalisent le développement de la filière PV. Partant, il demande que soit créé, pour les bâtiments existants et jusqu’à 100 kW, un tarif d'achat spécifique pour les installations photovoltaïques en surimposition, sans modifier les tarifs actuellement en vigueur pour l’intégré au bâti …
 
La spécificité française de l’intégré au bâti est unique au monde, estime le SER. Elle a permis l’émergence d'une filière industrielle française et d'un savoir-faire spécifique en matière d’installation des procédés, qui commencent à s’exporter dans la construction neuve partout en Europe, et qu’il convient de préserver et de soutenir. C’est pourquoi le SER propose, pour l’intégré au bâti :
- de supprimer le CEIAB(Comité d'évaluation des produits photovoltaïques Intégrés au bâti) qui n’a de toute façon pas de statut juridique comme l’a précisé le Conseil d’état dans sa décision du 25 juin 2012 ;
- de supprimer l’obligation de retirer les couvertures en bon état pour mettre en œuvre les systèmes en intégration simplifiée au bâti, une exigence qui est une source de surcoût inutile ;
- de donner la possibilité d’incliner les panneaux sur les toitures-terrasses afin d’augmenter l’intensité énergétique des surfaces équipées ;
- d’instaurer un tarif dédié aux installations en surimposition pour les bâtiments existants.

Le marché mondial des installations photovoltaïques commerciales avec stockage devrait passer de 3,2 MW en 2012 à 2,3 GW en 2017, estime IHS. Il représenterait alors 40% du marché total des installations PV avec stockage, contre 5% en 2012 …

Pour Abigail Ward, analyste PV chez IHS, le coût croissant de l'énergie et la nécessité de disposer d'une source d'énergie sécurisée va tirer le marché des installations photovoltaïques commerciales avec stockage de l'électricité. Ce marché comprend les systèmes PV installés dans les entreprises, usines et immeubles de bureaux.

L'Amérique du Nord devrait représenter 40% du marché total de ce type d'installations. Le Japon, où les pannes de courant sont redevenues plus courantes depuis la catacstrophe de Fukushima, et l'Allemagne, où le gouvernement a lancé un programme de subventions à l'installation de solutions de stockage de l'électricité photovoltaïque, sont deux autres pays porteurs.

Changement de stratégie : les grands fournisseurs chinois de panneaux photovoltaïques se détournent de l'Europe et misent désormais plus sur les marchés asiatiques. Ils seraient à la fois échaudés par la bataille commerciale entre l'Europe et la Chine et attirés par de nouveaux prometteurs. C'est ce qui ressort des informations compilées par EnergyTrend, une division de TrendForce …



La part des livraisons de Trina Solar en Europe devrait, par exemple, baisser de 48% l'an passé à 27%, alors que la part de ses livraisons en Chine passe de 13% à quelque 30%. Jinko s'apprêterait à effectuer 40% à 50% de ses livraisons au 2e semestre 2013 en Chine, et devrait aussi augmenter ses ventes au Japon et aux Etats-Unis. Outre les Chinois, SunPower et REC ont aussi réduit leurs livraisons en Europe et visent désormais des pays comme le Japon. Yingli réorienterait aussi sa stratégie en direction de l'Asie et des Etats-Unis.

La Chine a, pour sa part, revu à la hausse ses objectifs annuels d'installations photovoltaïques à 12 GW par an d'ici 2015.