SunEdison, fournisseur américain de technologies et de services pour le solaire, a signé une lettre d'intention avec Adani Enterprises, plus grand propriétaire portuaire et fournisseur privé d'énergie en Inde, en vue de créer une société commune et de construire dans les trois ans une méga-usine de fabrication de silicium, cellules solaires et panneaux photovoltaïques à Mundra, dans la région du Gujarat en Inde. L'investissement prévu pourrait atteindre 4 milliards de dollars …

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Au premier semestre 2015, les deux partenaires industriels commenceront par étudier les modalités de leur entreprise commune, avec la mise en place d'un plan commercial. Ils visent à monter une production totalement intégrée, c'est-à-dire incluant toutes les étapes depuis le silicium jusqu'aux panneaux PV afin d'aboutir à des produits de très faible coût afin de pouvoir concurrencer les énergies fossiles sans subventions ni autres aides incitatives. Les deux sociétés souhaitent pouvoir répondre à terme à une grande partie des besoins du marché local du photovoltaïque. Parallèlement, le projet créerait quelque 20000 emplois, dont 4500 emplois directs.

Rappelons que SunEdison a déjà lancé une étude de faisabilité pour un complexe de production photovoltaïque similaire en Arabie Saoudite, prévu pour être opérationnel en 2017 au terme d'un investissement global potentiel de 6,4 milliards de dollars. Voir notre article


L'Inde ne cesse de se fixer des objectifs de plus en plus ambitieux pour le développement de sources d'énergies renouvelables. Le nouveau gouvernement, par la voix de son ministre de l'énergie, Piyush Goyal, a notamment dévoilé un objectif de puissance photovoltaïque encore révisé à la hausse, à 100 GW d'ici 2022. Selon la société d'études Bridge to India, le marché des toitures photovoltaïques devrait atteindre 1,4 GW d'ici 2018. A fin octobre 2014, le volume PV installé en toiture s'élevait à 285 MW. Pour Bridge to India, l'objectif des 100 GW de puissance PV totale serait réalisable d'ici 2022, sous conditions comme la construction de grosses centrales PV par les énergéticiens et une aide gouvernementale pour le repérage et l'acquisition des terrains adaptés.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin commercialisés par les fabricants japonais et chinois ont continué à baisser quasiment sans exception en novembre 2014 du fait de la faible demande en Allemagne et en Europe. En Allemagne, 2014 aura été l'année la plus triste depuis l'introduction des tarifs d'achat et jamais un 4e trimestre calendaire n'aura été aussi peu porteur, explique Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale pvXchange …



La demande est restée faible au 4e trimestre 2014, et particulièrement en novembre. Le marché du photovoltaïque était même quasiment paralysé au niveau européen, hormis au Royaume-Uni. De nouveaux modèles commerciaux sont désormais nécessaires pour renouer avec la croissance.

En Allemagne, le parc photovoltaïque s'est agrandi de 105,96 MWc en novembre 2014, portant la nouvelle puissance installée à 1787 MWc depuis le début de 2014, soit une chute de 43% comparé à la même période de 2013. La puissance installée sur la période de douze mois du 1er décembre 2013 au 30 novembre 2014, qui sert de référence pour la baisse des tarifs, s'élève à 1952,8 MWc. Partant, les tarifs d'achat baissent outre-Rhin de 0,25% au 1er janvier, 1er février et 1er mars de cette année …


Au 30 novembre 2014, la puissance totale du parc photovoltaïque allemand (bénéficiant d'un mécanisme de soutien) a dépassé les 38,1 GWc.

Au 1er janvier 2015, les tarifs d'achat pour le photovoltaïque s'étalent outre-Rhin de 8,70 c€/kWh à 12,56 c€/kWh selon la puissance et le type de système (toiture résidentielle ou autre, centrale au sol) pour les installations PV jusqu'à 500 kWc. La vente de l'électricité produite, soit en totalité soit en surplus en cas d'auto-consommation, s'accompagne d'un mécanisme de prime de marché (pareillement dégressive). Depuis le 1er août 2014, elle est obligatoire pour les installations PV de plus de 500 kWc. Au 1er janvier 2015, la rétribution maximale s'étale de 9,09 à 12,95 c€/kWh. Rappelons que les centrales PV de plus de 10 MWc ne bénéficient d'aucun soutien.

Pour les détails selon les catégories de puissance des installations PV, cliquer ici (en allemand)

Par arrêté gouvernemental en date du 24 décembre 2014 (cliquer ici), l'éco-organisme PV Cycle France a obtenu l'agrément officiel des pouvoirs publics pour assurer la collecte et le traitement des panneaux photovoltaïques usagés en France dans le cadre de la réglementation DEEE (sur les déchets électroniques) entrée en vigueur en août dernier. Cet agrément est valable du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2020 …

Créé en février 2014 par EDF ENR Solaire, EDF ENR PWT, Urbasolar, PV Cycle, Sillia VL et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), PV Cycle France estime être le seul organisme de collecte légalement autorisé à fournir des services de mise en conformité DEEE et de gestion des déchets conformément à cette réglementation sur l'Hexagone. « Nous avons pu convaincre les autorités mais notre travail ne s’arrête pas là », souligne Nicolas Defrenne, responsable PV Cycle pour la France. « Nous concentrons actuellement nos efforts sur l’expansion du réseau de collecte, afin d’être au plus proche des acteurs et des producteurs qui ne se seraient pas encore mis en conformité avec la réglementation* ». Avec son réseau de collecte étendu et plus de 10000 tonnes de panneaux photovoltaïques déjà traitées depuis sa création, PV Cycle opère aujourd'hui à l’échelle industrielle sur le Vieux continent.

* Rappelons que la transposition de la réglementation DEEE en droit français en août 2014 a fait de la gestion des panneaux photovoltaïques usagés une obligation juridique pour tout importateur ou fabricant basé en France.

Hitachi Zosen et Solar Frontier ont démarré la construction d’une centrale photovoltaïque de 15 MW sur un ancien terrain de golf appartenant à Takara Leben et situé à Nakagawa, dans le département de Tochigi au Japon. Ce projet mettra en œuvre 120000 panneaux PV CIS de 165 W de Solar Frontier avec 750 onduleurs de 20 kW …

Les trois partenaires visent à réduire les coûts à la fois de l’investissement initial et de l’exploitation par l'utilisation de petits onduleurs. Les allées et autres surfaces du terrain de golf diffèrent en effet par la taille, d'où des champs solaires de dimensions variées et un schéma électrique complexe. Le recours à des onduleurs centraux aurait limité la souplesse de conception. La configuration électrique de la centrale devrait permettre de réduire aussi les délais et les coûts de réparation et de maintenance.


De son côté, Kyocera TCL Solar, filiale commune à Kyocera et Century Tokyo Leasing, a annoncé la réalisation d'une centrale photovoltaïque flottante d’une puissance de 13,4 MW sur le réservoir du barrage de Yamakura dans la préfecture de Chiba, au Japon. Cette centrale est, à ce jour, la plus grande installation solaire flottante au monde. Elle comprendra 50000 panneaux PV de Kyocera installés sur des plates-formes flottantes fabriquées par la société française Ciel et Terre sur une étendue d’eau d’une superficie de 180 000 m2. Sa mise en service est prévue pour mars 2016. L'exploitation en sera assurée par Kyocera TCL Solar.

ReneSola vient d'introduire une gamme de kits photovoltaïques pour le résidentiel se déclinant dans les trois puissances : 3 kW, 6 kW et 9 kW …

Ces kits sont composés de panneaux PV Virtus II fabriqués en Europe, des onduleurs Replus de ReneSola, du système d’intégration Easy Roof Evolution ainsi que des boîtiers de protection et accessoires. Ils bénéficient d’une garantie de 10 ans sur le système complet. Tous les composants sont conformes aux normes françaises et européennes, et les kits sont conçus, assemblés et stockés en France.

L'année 2014 s'achève. L'Echo du solaire suspend sa parution jusqu'en janvier. Grâce à vous, l’Echo du Solaire est devenu le rendez-vous incontournable des professionnels du photovoltaïque en France. Nous remercions chacun d’entre vous pour votre fidélité et vous souhaitons de bonnes fêtes avant de vous retrouver en janvier …

L'Américain SunEdison se propose d'investir plus de 700 millions de dollars pour développer des centrales photovoltaïques de grande taille d'une puissance cumulée de 350 MW au Chili, suite à la signature d'un contrat pour la fourniture de 570 GWh d'énergie verte par an. L'Américain estime que le coût de l'électricité générée par ses centrales PV est inférieure de 10 à 25% à celle produite à partir de sources d'énergies fossiles, sans subventions ni aides financières d'aucune sorte …

SunEdison a par ailleurs trouvé le financement d'un montant de 146 millions de dollars nécessaire à la construction de trois centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 81,7 MW au Honduras. L'Américain a en effet obtenu un prêt auprès de l'IFC (International Finance Corporation), de la CABEI (Central American Bank for Economic Integration ) et du fonds OPEC pour le développement international (OFID). Les trois centrales PV – Pacifico pour 23,3 MW, Choluteca I pour 23,3 MW et Choluteca II pour 35, 1 MW – seront installées près de la commune de Choluteca, au sud du pays et à 40 km de la côté du Pacifique, avec une mise en service prévue au 2e semestre 2015. L'électricité produite sera achetée par l'énergéticien national ENEE.

En Argentine, le gouvernement de la province La Rioja a signé un accord avec la société italienne Ecos en vue de la construction d'une centrale photovoltaïque de 30 MW à Villa Unión dans le département de Coronel Felipe Varela, qui représenterait un investissement de 69 millions de dollars. La réalisation d'une première tranche de 10 MW devrait démarrer rapidement. Les panneaux PV seraient fournis par la société locale Led-Lar.



En Ouganda, la commission de régulation de l'électricité (ERA) a dévoilé les lauréats d'un premier appel d'offres pour des centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 20 MW. Deux groupements industriels – Simba Telecom (Ouganda) et Building Energy (Italie), Access (EAU) et TSK Electronica (Espagne) – ont été sélectionnés pour construire et exploiter, chacun, deux projets de 5 MW, respectivement dans les districts de Tororo et Soroti. L'électricité produite sera achetée par l'énergéticien local UETCL à un tarif fixé à 16,37 c$/kWh, mais revendue pour seulement 11 c$/kWh aux utilisateurs finaux. La différence est prise en charge par le programme GET FiT, financé par le fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures par le biais de la banque allemande du développement KfW, qui a aussi contribué à la gestion de l'appel d'offres.

En France, la Communauté de communes de Parthenay-Gâtine a annoncé la construction d’une centrale photovoltaïque de 2 MWc qui sera réalisée par i-ENR, filiale de Séolis Prod et de FBJB, sur la toiture du Marché aux bestiaux. Elle avait déjà lancé en 2008 un appel à candidatures mais, le porteur de projet s’étant ensuite désisté, le projet de Séolis Prod et de FBJB (VMH Energies) fut sélectionné pour l’appel d’offres CRE 2. La centrale PV sera installée avec 8460 modules solaires et 64 onduleurs sur les 17771 m2 des sept toitures du marché, représentant un investissement total de 3 millions d'euros.

Après un marché mondial du solaire estimé à environ 44 GW cette année grâce à la demande croissante au Japon et aux Etats-Unis, EnergyTrend, filiale du groupe taïwanais TrendForce, pronostique une hausse de 16,5% pour 2015, à 51,4 GW. La Chine n'aurait pas atteint la croissance prévue cette année mais resterait l'un des principaux marchés porteurs aux côtés des Etats-Unis et du Japon, ces trois pays représentant 57% de la demande dans le photovoltaïque l'an prochain. Quid de l'Europe ? …

L'Europe ? EnergyTrend n'en parle pas. Les marchés émergents qui correspondraient, pour EnergyTrend, à des pays hors du Top 10 des pays en termes de déploiement PV devraient peser plus de 10 GW en 2015.

Selon EnergyTrend, les grandes tendances pour 2015 seraient notamment : une baisse du prix du silicium multicristallin du fait d'une hausse de la capacité de production notamment en Chine, avec une fluctuation entre 17 et 20 dollars au cours de l'année ; un prix des tranches de silicium monocristallin en diminution à un prix plus raisonnable en termes de coût/performance (sans autre précision) ; une concurrence et une pression sur les prix plus intenses dans les cellules solaires hormis dans le secteur de la très haute performance ; une concentration sur les technologies mono-Si et PERC pour augmenter les rendements de conversion.

Enfin, les trois principales variables pouvant affecter la chaîne d'approvisionnement mondiale du photovoltaïque seraient toujours les batailles commerciales avec, à la clé, des stratégies de production hors Chine pour les sociétés visées par des taxes antidumping, les économies locales et l'évolution des aides au déploiement du PV qui peuvent être la source de chutes brutales, et le développement (ou non) des réseaux électriques, condition sine qua non pour l'intégration d'un plus gros volume de centrales PV.


Photo : Centrale photovoltaïque, Baywa r.e.

Selon Solarbuzz, la demande trimestrielle sur le marché du photovoltaïque en Asie-Pacifique (APAC) devrait passer pour la première fois la barre des 10 GW au 4e trimestre 2014, portant le taux de croissance de la demande totale dans la région à 19% sur l'ensemble de l'année comparé à 2013. Un rush dans le déploiement PV en Chine au 4e trimestre en serait la raison principale …


Prévisions 2014-2015 de Solarbuzz pour la zone Asie-Pacifique, Septembre 2014*

Une forte croissance de la demande au Japon contribuerait aussi à cette hausse annuelle de 19%. La Chine aurait connu un déploiement inférieur aux prévisions sur les trois premiers trimestres de 2014 mais se rattraperait un peu sur le 4e trimestre 2014. Le marché chinois du PV serait toujours dominé par les centrales au sol, tandis que le segment des centrales PV sur bâtiments monterait lentement en puissance.

Au Japon, la demande PV afficherait une croissance annuelle de 46% en 2014 par rapport à 2013. Le volume des projets déjà annoncés se serait par ailleurs établi à plus de 56 GW à la fin du 3e trimestre 2014. Depuis, cinq énergéticiens locaux ont décidé de ne plus délivrer d'autorisation de construction pour des projets non résidentiels à cause de soucis d'intégration sur les réseaux électriques. Les projets ayant déjà obtenu des autorisations de connexion aux réseaux ne sont pas touchés. Cette décision semble provisoire, et n'aurait que peu d'impact sur la demande en 2015. La demande dans les régions contrôlées par ces cinq énergéticiens aurait représenté 35% de la demande totale au Japon en 2014. En Inde, le ministre des énergies nouvelles et renouvelables (MNRE) a proposé d'augmenter la puissance cible du grand programme JNNSM (Jawaharlal Nehru National Solar Mission) de 22 GW à 100 GW d'ici 2022. Dans la foulée, douze états du pays ont dévoilé des projets de « mégacentrales », avec actuellement un volume de quelque 20 GW au total. L'Australie, la Thaïlande, les Philippines et le Pakistan sont également des pays porteurs pour Solarbuzz.

En 2015, la demande asiatique globale représenterait plus de 50% de la demande mondiale, selon la société d'analyse qui fait maintenant partie du groupe IHS.

* Voir également notre article

Les Etats-Unis ont installé 1,354 GW de puissance photovoltaïque au 3e trimestre 2014, soit une hausse de 41% par rapport au 3e trimestre 2013 qui porte le parc photovoltaïque (PV) du pays à un total de 16,1 GW auxquels s'ajoute 1,4 GW de puissance solaire thermodynamique (CSP). Ces chiffres ressortent du dernier rapport sur le marché étatsunien du solaire publié conjointement par la Solar Energy Industries Association (SEIA) et la société d'études de marché GTM Research qui prévoient un volume total de 6,5 GW de PV installé sur l'ensemble de l'année 2014. Soit une hausse de 36% comparé à 2013 …



Pour Rhone Resch, président et CEO de la SEIA, cette croissance est due en grande partie à des stratégies publiques efficaces pour le déploiement du PV, qui incluent des crédits d'impôts, de la facturation nette (net metering) et autres certificats d'énergie.

Le rapport détaille les installations photovoltaïques sur les trois grands segments de marchés : grandes centrales au sol utilitaires, résidentiel et non-résidentiel. Le premier segment domine toujours le marché avec plus de 50% du volume total installé, avec 825 MW au 3e trimestre 2014, contre 540 MW au 3e trimestre de l'an passé. Le marché du résidentiel a représenté 300 MW au 3e trimestre 2014, dont plus de la moitié réalisée sans aides financières. GTM Research estime que le marché du résidentiel sera le segment le plus important aux Etats-Unis d'ici 2017. Le marché du non-résidentiel a chuté de 3% au 3e trimetre 2014 comparé au 3e trimestre de l'année précédente, notamment du fait de la baisse des aides financières dans ce secteur en Californie et en Arizona.

Jusqu'ici, la mission principale de Meteocontrol consistait à monter ses enregistreurs de données WEB’log sur de nouvelles installations photovoltaïques, et de les associer au portail de télésurveillance safer’Sun Professional pour la supervision à distance. De nouvelles réglementations découlant de la réforme sur les énergies renouvelables entrée en vigueur outre-Rhin au 1er août dernier nécessitent dorénavant d'équiper aussi des installations existantes. Un premier contrat a été signé avec la société SoMoAktiv de Glött, en Bavière, pour trois centrales PV d'une puissance cumulée d'environ 9 MWc …

Parmi les nouvelles réglementations figurent les exigences des gestionnaires de réseau sur les prévisions et les bilans de production et la contrainte de commande à distance pour la commercialisation directe de l'électricité photovoltaïque. Une évolution qui pourrait aussi intervenir en France. L'offre complète de télésurveillance de Meteocontrol facilite la gestion des centrales solaires et répond à ces besoins liés à l'intégration au marché et au réseau. Le contrat signé par la société d'Augsbourg avec SoMoAktiv, un spécialiste de la gestion technique et de la maintenance de parcs PV, porte dans un premier temps sur la planification, l'installation et la mise en service de l'équipement de télésurveillance au niveau des centrales solaires de Rettenbach-Harthausen (4,5 MWc), Bachhagel (1,8 MWc) et Kleinlangheim (2,3 MWc). Il s'étendra ultérieurement à d'autres sites au sol et/ou en toiture.

Rappelons que Meteocontrol a déployé à ce jour ses systèmes de télésurveillance dans le monde entier sur quelque 35000 installations PV totalisant une puissance d'environ 9,2 GWc.

Capital Stage, opérateur allemand de parcs solaires et éoliens sis à Hambourg, vient de racheter à son compatriote GP Joule un complexe de cinq centrales photovoltaïques d'une puissance cumulée de 50,8 MW en Aquitaine. Les cinq sites, qui devraient tous être en service d'ici fin décembre 2014, bénéficient d'un tarif d'achat de quelque 11 c€/kWh garanti jusqu'en 2032 …

Cet investissement de 70 millions d'euros s'inscrit dans le cadre d'un partenariat stratégique de financement signé avec l'assureur Gothaer pour un montant de 150 millions d'euros. GP Joule avait obtenu cet été le financement nécessaire à la construction de onze centrales photovoltaïques réparties dans deux parcs solaires, dont celui de 50,8 MW en Biscaye (54 millions d'euros) auprès de sa banque historique HSH Nordbank. Le groupe garde l'exploitation technique et commerciale des cinq centrales PV. Capital Stage porte, lui, son volume de parcs solaires en France à un peu plus de 140 MWc.



Baywa r.e. a, de son côté, vendu la semaine dernière le complexe photovoltaïque La Coste, qui affiche une puissance totale de 57,4 MW à Allianz Global Investors. Ce complexe se compose de six centrales photovoltaïques (voir la carte ci-dessus) installées près de Bordeaux et de Toulouse. Baywa a réalisé les installations PV en moins d'un an avec différents partenaires. La construction de la 6e centrale avait démarré à Fontenet en mai dernier et la mise en service a eu lieu en septembre 2014.

Sunpartner Technologies, le spécialiste des films photovoltaïques invisibles pour alimenter des surfaces intelligentes, a signé un accord avec le fabricant de panneaux d’affichage Prismaflex International pour l’intégration de la technologie PV Wysips Cameleon dans des enseignes lumineuses à l'énergie solaire ainsi que leur fabrication et distribution à compter de 2015.

Cet accord s'inscrit à la suite d'un premier partenariat dans les panneaux déroulants d’affichage publicitaire (voir notre article). Une révolution saluée en 2013 par un Viscom Award attribué à Prismaflex dans la catégorie Innovation. Ces premiers panneaux d’affichage seront eux aussi mis sur le marché à partir de 2015. Avec l’intégration du composant Wysips Cameleon dans les enseignes lumineuses de Prismaflex International, celles-ci pourront s’auto-éclairer en toute autonomie. La technologie de film photovoltaïque de Sunpartner est invisible grâce à un procédé optique, et préserve le design de n’importe quel panneau statique et le rend lumineux en alimentant un système de rétro-éclairage à l’énergie solaire. Une enseigne lumineuse ainsi équipée économise les coûts et le temps de raccordement au réseau électrique, s’installe n’importe où en quelques heures, et ne consomme pas d’électricité hors l’énergie solaire. Elle s’intègre aussi aux contraintes réglementaires en permettant une gestion de l’éclairage économe et respectueuse de l’environnement.

Avantages en chiffres
· Entre 2 heures et une matinée : c’est le temps d’installation et de mise en œuvre fonctionnelle d’une enseigne équipée Wysips Cameleon
· Plusieurs milliers d’euros : c’est le coût d’une tranchée et d’un câblage de raccordement au réseau électrique... et c’est donc l’économie réalisée
· 5 à 10 : c’est le nombre de nuitées à partir duquel un hôtel, selon sa catégorie, a rentabilisé l’installation d’une enseigne lumineuse équipée Wysips Cameleon

Le groupe chinois Hanergy Thin Film Power* projette de se doter d'une usine de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS d'une capacité annuelle de 300 MW à Changde, dans la province du Hunan, selon une déclaration effectuée à la bourse de Hong Kong. L'usine serait construite par la collectivité de Changde et louée par Beijing Jing Cheng, filiale de Hanergy, qui s'engagerait à l'acheter aux autorités six ans après le début de l'exploitation pour un prix équivalent au coût initial de construction. Sa mise en service est prévue pour mi-2016. Le montant de l'investissement n'a pas été précisé …



L'Allemand SolarWorld développe ses capacités de production. Dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt, Frank Asbeck, CEO de SolarWorld, a en effet annoncé la remise en service d'une partie de l'usine d'Arnstadt achetée à Bosch l'an passé, pour y produire jusqu'à 500 MW de lingots de silicium (qui, une fois coupés en tranches, ou « wafers », serviront à la fabrication de cellules solaires) par an.

Au Qatar, la société devrait contribuer à la mise en place d'une usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 250 MW pour le compte de son investisseur Qatar Solar Technologies (qui détient 29% du capital), ceci pour les besoins du marché local. Une usine de silicium devrait déjà entrer en service l'an prochain au Qatar. Rappelons que SolarWorld a récemment dévoilé des projets pour son usine de Hillsboro, aux Etats-Unis (voir notre article).

* Le groupe Hanergy Solar avait annoncé d'ambitieux plans d'extension de ses capacités de production. Pour en savoir plus, consulter le blog de Solarbuzz ici

La société allemande Heliatek, spécialisée dans le photovoltaïque organique, vient de réaliser une installation pilote de 0,62 kWc intégrée au bâti en Chine, sur l'immeuble de la filiale chinoise du groupe Reckli à Shanghai. En novembre, elle avait équipé son propre siège à Dresde de verres solaires en façade, réalisés par laminage du film OPV Heliafilm entre deux verres de 5 mm d'épaisseur, pour une puissance d'1 kWc …



Le groupe Reckli est un spécialiste des matrices élastomères structurées pour parements béton et un partenaire de Heliatek pour le développement d'une offre BIOPV (Building Integrated OPV) sur base béton. Pour la façade du bâtiment de Shanghai (voir ci-dessus, à droite), des panneaux HeliaFilms ont été directement intégrés dans les matrices de Reckli. Ils ne nécessitent pas de système de refroidissement ou de ventilation. Pour Bernd Trompeter, directeur général de Reckli, les HeliaFilms s'appliquent directement sur le béton et constituent une solution architectonique très esthétique. La centrale BIOPV de Reckli Chine affiche une triple orientation, est, sud et ouest, avec un monitoring individuel afin de pouvoir comparer les bilans énergétiques. L'électricité produite est consommée en interne dans les bureaux de Reckli.

L'installation pilote au siège de Heliatek à Dresde a été réalisée en façade (voir ci-dessus, à gauche), avec des verres solaires montés sur une structure de type brise-soleil avec une inclinaison à 80°, avec deux HeliaFilms de 1000 mm x 302 mm de dimensions laminés entre deux plaques de verre de 5 mm d'épaisseur par le verrier AGC. La surface photovoltaïque totale est de 20 m2, pour une puissance de 1 kWc, et un bilan énergétique estimé à 400 kWh/an.

Cap Energie a conçu une centrale photovoltaïque de 36 kW, réalisée par Cap Bio NRJ pour un exploitant agricole de la région de Perpignan désireux d'acquérir une certaine autonomie énergétique en franchissant le cap de l’autoconsommation, et de pallier à la fois les problèmes de coupures d’électricité trop fréquentes dans son secteur géographique et les futures hausses de prix …



La consommation journalière de l'exploitation agricole s'établit à quelque 80 kWh en période d’hiver. Pour son système PV qui couvre désormais 90% de ses besoins électrique, le choix s'est porté sur des composants de qualité afin de sécuriser l'investissement : panneaux photovoltaïques Sharp d'une puissance globale de 36 kW ; un parc de batteries Hoppecke 48 V ; des onduleurs Fronius IG Plus ; des onduleurs/chargeurs Studer Xtender ; des composants Schneider Electric. La société EGCI est intervenue pour le câblage. L’intégralité de l’installation est monitorée et, au besoin, contrôlée à distance.

Basé à La Boissière (34), Cap Energie est un fournisseur de solutions visant l’indépendance énergétique, qui propose depuis 2007 des systèmes pour l’autoconsommation, des systèmes pour le balisage aérien et maritime, des installations en sites isolés, des mini-réseaux, des bornes de recharge de véhicules électriques, etc.

A Avanton, dans le Poitou-Charentes, la Société d'économie mixte (SEM) locale Sergies a inauguré une centrale photovoltaïque d'une puissance de 404 kWc, installée sur des bâtiments existants du fabricant de pergolas bioclimatiques Solisystème pour une production annuelle de 400000 kWh. En service depuis le 5 août dernier, le site comprend au total 1620 panneaux PV posés sur 2700 m2 de toitures avec un système d'intégration K2 SpeedRail. L'investissement total s'est élevé à 700000 euros …



La centrale PV se compose des deux projets Solisystème 1 et Solisystème 2, qui avaient été retenus dans le cadre de l'appel d'offres pour des centrales PV de 100 à 250 kWc (3e période de candidature) en mars 2013. Sergies avait choisi de répondre à cet appel d’offres afin de soutenir la filière industrielle photovoltaïque qui se développe sur le département de la Vienne. De fait, le groupe a concrétisé les projets avec deux PME régionales, VMH Énergies et INEO Atlantique. VMH assemble des panneaux PV sur l’ancien site industriel de New Fabris à Châtellerault. Elle a été créée en 2013 par Jérôme Bailleul qui est également à la tête de JIT Solaire (autre PME basée dans la région, qui commercialise et installe des panneaux photovoltaïques). INEO Atlantique fait partie de Cofely Ineo (Groupe GDF Suez), et est spécialisé dans les installations et les solutions électriques pour les bâtiments tertiaires.

Depuis 2008, Sergies (groupe Énergies Vienne) a confié la réalisation de plus de 160000 m2 de toitures PV d'une puissance cumulée de 21 MWc à des entreprises régionales. Elle est aujourd’hui le premier producteur d’électricité d’origine solaire du département de la Vienne.

Selon IHS Technology, SMA Solar Technology, ABB (incluant Power-One) et Omron sont restés les trois plus grands fournisseurs d'onduleurs mais ont néanmoins perdu des parts de marché cette année, du moins sur les 9 premiers mois de 2014. Schneider Electric a, par contre, gagné près de 2% de parts de marché cette année, du fait de sa présence au Royaume-Uni, en France et sur d'autres marchés européens ainsi qu'au Japon et en Inde. …



« Les Japonais, les Chinois et les spécialistes des micro-onduleurs et autres optimiseurs de puissance au niveau module ont, eux, aussi progressé », précise Cormac Gilligan, analyste senior pour les études sur les onduleurs PV chez IHS. L'entreprise qui a augmenté le plus sa part de marché dans ce secteur est Huawei, le groupe chinois des télécoms qui a gagné 2%, principalement sur son sol national où la firme est rapidement devenue l'un des leaders. TBEA Sunoasis, Sungrow et d'autres fabricants chinois d'onduleurs ont aussi profité de la hausse locale des besoins. Les livraisons totales d'onduleurs en Chine ont atteint 4,8 GW au 3e trimestre 2014.

ABB a perdu 1% de parts de marché parce que ses livraisons ont reculé en Europe, notamment en Allemagne, en Italie et sur d'autres marchés clés. SMA a, pour sa part, perdu 6% de parts de marché au niveau mondial à cause de sa faible présence sur les deux gros marchés porteurs que sont la Chine et le Japon. De fortes baisses de prix ont aussi accéléré l'érosion des parts de marché de ces deux sociétés.
 
« Les fabricants ayant une forte présence aux Etats-Unis, au Japon, en Chine et dans d'autres pays très porteurs ont pris des parts de marché, alors que ceux qui dépendaient de l'Allemagne, de l'Italie ont perdu de considérables parts de marché », confirme Cormac Gilligan. Les leaders dans les micro-onduleurs et dans les optimiseurs de puissance, respectivement Enphase et SolarEdge, ont continué à gagner des parts de marché, leur technologie étant de plus en plus utilisée aux Etst-Unis, en Europe et sur d'autres marchés internationaux.

Le comité de pilotage de l'Institut national de l'énergie solaire (INES) a nommé début décembre le successeur de Jean-Pierre Joly, directeur général de l'institut depuis 2009. Philippe Malbranche prendra ses fonctions en janvier 2015 au moment du départ à la retraite de son prédécesseur …

Expert des matériaux semiconducteurs et en particulier du silicium, Jean-Pierre Joly figure parmi les pionniers du développement des structures silicium sur isolant (SOI), qui ont donné lieu à la création de la société Soitec. Il avait tout naturellement investi le domaine des cellules solaires, notamment au poste de directeur du département des technologies solaires du CEA qui a précédé sa nomination à la direction de l'INES où il a œuvré comme directeur général après y avoir développé l'activité recherche.

Diplômé de l'Ecole Centrale Paris, Philippe Malbranche a travaillé dans le Pacifique Sud pendant quelques années, notamment sur l’électrification de sites ruraux isolés en Polynésie, avant de rejoindre d'abord le ministère français de l'énergie comme conseiller politique pour les énergies renouvelables, puis Photowatt et enfin le laboratoire de recherche axé sur le stockage et les systèmes photovoltaïques CEA-GENEC qu'il a dirigé jusqu'en 2004. Parallèlement, il a participé à la création de l'INES où il est actuellement directeur du programme de recherche.