SolarEdge, le spécialiste israélien des optimiseurs et onduleurs pour le photovoltaïque, projette de lever quelque 125 millions de dollars, en première estimation, grâce à une offre publique d'achat lancée le 19 février dernier en bourse (Nasdaq). Objectif : financer son développement sur de nouveaux marchés géographiques et l'introduction de nouveaux produits. La société vise surtout les applications dans le résidentiel et le petit commercial, un secteur qui devrait croître de 18% cette année, à 15 GW …

publicité

SolarEdge serait remonté à la 10e place du classement mondial des fournisseurs d'onduleurs pour le photovoltaïque en termes de ventes sur les neuf premiers mois de 2014 grâce, notamment, à son accord avec SolarCity et à la progression de ses ventes aux Etats-Unis où la société arrive en 5e position, estime IHS Technology. SolarEdge aurait par ailleurs été le dauphin d'Enphase Energy dans le secteur des solutions MLPE (« module level power electronics ») et le leader sur le marché des optimiseurs de puissance en 2014. La société vise surtout les applications dans le résidentiel et le petit commercial, un secteur où elle a déjà une forte présence en Allemagne, au Royaume-Uni et au Moyen-Orient, selon IHS Technology. Ce secteur devrait croître de 18% cette année, à près de 15 GWac. Les financements levés devraient lui permettre de se positionner pour profiter de cette croissance et augmenter ses parts de marché, malgré le déclin des marchés en Europe.

Pour IHS, les financements levés par SolarEdge lui permettraient néanmoins de renforcer sa position sur les marchés du grand résidentiel et du commercial en Europe (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Pays-Bas) et d'étoffer ses équipes de ventes et de services avec une présence locale sur les différents secteurs géographiques. Au-delà, la société pourrait investir plus intensément dans la R&D pour mettre au point de nouveaux produits afin de concurrencer par exemple Enphase. Enfin, elle pourrait aussi étendre son offre dans le stockage de l'énergie, un marché qui devrait atteindre quelque 8 milliards de dollars d'ici 2018, à en croire IHS.

Vishal Shah, directeur général à la Deutsche Bank a dévoilé ses perspectives du marché mondial du photovoltaïque. Il s'attend notamment à une croissance significative du déploiement PV annuel à plus de 1 GW en Afrique du Sud et à 2 GW au Mexique d'ici 2017. « Le marché du PV a affiché une impressionnante progression ces trois dernières années et devrait croître de 25 à 30% en 2015 pour se situer autour de 54 GW, surtout grâce à des marchés émergents », explique-t-il …

Les Etats-Unis et la Chine devraient toutefois peser quelque 12 à 15 GW, chacun, cette année et constituer, avec l'Inde, les principaux moteurs de croissance. Mais en Afrique du Sud comme dans d'autres pays, le solaire est compétitif, et de loin, malgré le faible coût actuel du pétrole qui ne serait de toute façon qu'un phénomène de courte durée, selon Vishal Shah. Parallèlement, le coût du solaire ne peut, lui, que baisser. Une baisse que l'expert chiffre à au moins 20 à 30% au cours des deux ou trois prochaines années.

« La parité réseau est une réalité au Mexique dès au-delà de 150 kWh de consommation d'électricité puisque les prix de l'électricité augmentent de 8 à 10% par an tandis que la demande continue de progresser fortement », souligne Vishal Shah. « Mais le plus encourageant réside dans la multitude de pays émergents affichant un fort potentiel solaire. Aujourd'hui, il n'y a plus un pays réellement dominant comme dans le passé [NDLR : comme avec l'Allemagne]. »

* Vishal Shah a développé ses perspectives dans une analyse pour Solarplaza, et participera à divers événements en Afrique et au Mexique (pour en savoir plus, cliquer ici et ici).

Les livraisons de panneaux photovoltaïques ont progressé de 15% l'an passé, à 39,3 GWc, comparé aux 34 GW de 2013, estiment conjointement IDTechEx et SPV Market Research. La part des produits à couches minces toutes technologies confondues – CdTe, CIGS, a-Si – est retombée à son niveau de 2008, avec 7% des livraisons, alors qu'elle avait atteint 14% en 2008 puis 17% en 2009 …


Seul le procédé CdTe de First Solar reste présent avec un pourcentage significatif, surtout grâce aux projets propriétaires de l'Américain. L'intérêt porté aux technologies à couches minces se maintient toutefois et les investissements aussi, souligne Paula Mints de SPV Market Research qui cite l'engagement du Chinois Hanergy avec le rachat des activités CIGS de MiaSolé et Global Solar aux Etats-Unis et de Q-Cells en Europe.

Au global, les stocks des fournisseurs de panneaux photovoltaïques s'établissaient fin 2014 à 1,1 GWc, tandis qu'ils ont diminué de 200 MWc à 2,4 GWc côté installateurs.

Le spécialiste de la méthanisation agricole Méthanor ajoute une nouvelle corde à son arc, avec un investissement d'un million d'euros dans la construction de centrales photovoltaïques de Photosol …


Créé en 2008 par David Guinard, Robin Ucelli et Ivan Bénichou, Photosol développe, finance et exploite des installations photovoltaïques au sol et en toiture en France et dans les DOM. Avec 63 MWc en exploitation et 13 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel récurrent, la société constitue l’un des principaux producteurs français indépendants d’électricité photovoltaïque. En soutien de son développement, Méthanor participe à hauteur d’un million d’euros au financement de projets de centrales actuellement en construction (38 MW), qui devraient générer jusqu'à 5 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel.

Méthanor devrait continuer à axer prioritairement ses investissements sur la méthanisation, mais a décidé d’étendre son champ d’action aux autres énergies renouvelables comme la biomasse ou le photovoltaïque si les niveaux de rentabilité respectent ses critères de sélection. Dans cette action, Méthanor a été conseillé par Vatel Capital, la société en charge de sa gestion, qui a déjà financé des projets d’énergie renouvelable d'une puissance cumulée de 36,5 MW pour un montant total de 161,6 millions d'euros depuis 2008, notamment pour Akuo Energy, Solairedirect, Voltaïca.

Une centrale photovoltaïque en toiture de 99,5 kW, réalisée par la société locale Dibu Energie avec des panneaux PV de Hanwha Q Cells, fournit désormais de l'électricité en autoconsommation à la boulangerie tradtionnelle Seßelberg dont le siège se trouve à Neustadt/Holstein-Ostsee, dans le Nord de l'Allemagne …


Le système produit quelque 81000 kWh d'électricité par an. La boulangerie en consomme plus de 80% pour alimenter ses ateliers et son bâtiment administratif. Ceci sans solution additionnelle de stockage. Les deux toitures comprennent environ 400 modules solaires du type Q Cells Q.PRO G-3 d'une puissance unitaire de 250 Wc. La centrale PV a été réalisée par Dibu Energie, dont le siège se trouve sur l'île de Fehmarn.

Pour Andreas Seßelberg, propriétaire de la centrale PV, optimiser l'énergie est un critère clé, et nous économisons 25% de nos coûts d'électricité sur le long terme. Les tarifs d'achat ont beaucoup diminué et sont même sur le point de disparaître en Allemagne et en Europe, parallèlement à une hausse des prix de l'électricité. Partant, des systèmes PV fonctionnant en autoconsommation sont de plus en plus attractifs, surtout que la parité réseau est quasiment atteinte.

Mitsubishi vient de terminer une centrale photovoltaïque au sol de 21 MW pour Nippon Paper Industries sur un terrain appartenant de 250000 m2 appartenant à ce dernier à Komatsushima, dans le département de Tokushima. Dans la région de Yatsushiro, dans le département de Kumamoto au Japon, Solar Frontier réalise une centrale photovoltaïque de 1,4 MW avec 8160 panneaux CIS avec, en partie, un système de montage en bois …

La centrale CIS est développée et financée en coopération avec SF Solar Power, société commune créée avec la Development Bank of Japan (DBJ), et Xyence, un spécialiste du bois. En fin de vie, le bois utilisé pourra servir à alimenter une centrale à biomasse.



La centrale de Komatsushima (photo du bas) est la plus grande réalisée à ce jour sur l'île de Shikoku (et, après un site de 826 kW à Otake, département de Hiroshima, la 2e de Nippon Paper qui vise à se diversifier comme producteur d'énergie de source PV et biomasse). Elle est exploitée par Nippon Paper Mega Solar Komatsushima, une société spécialement créée avec l'expertise de Mitsubishi. L'électricité est vendue à l'énergéticien Shikoku Electric Power, dans le cadre de la réglementation tarifaire actuelle (tarif d'achat de l'ordre de 30 c€/kWh). Mitsubishi a déjà conçu quelque 140 MW de centrales PV sur huit sites au Japon.

Les groupes japonais Orix et Kyudenko construisent, dans le cadre d'un partenariat 70-30, une centrale photovoltaïque au sol de 23 MW sur un terrain de 246000 m2 appartenant à la ville de Tenri, près de Nara, qui devrait être opérationnelle dans deux ans. La ferme solaire Tenri City Solar Park No.1 s'insère dans une série de projets de plusieurs MW réalisés conjointement par Orix et Kyudenko. Orix est une société d'investissements qui vise une puissance PV de 200 MW financée par ses soins d'ici fin 2015.

Aux Etats-Unis, le Japonais Solar Frontier livre d'ici à l'été 2015 des panneaux photovoltaïques CIS pour une installation PV de 2,4 MW sur le bâtiment Zero Energy Nano (ZEN) de l’Institut polytechnique (CNSE) de l’Université d’État de New York. Ce projet fait partie d’une coopération entre le CNSE et l’organisation japonaise « Energy and Industrial Technology Development Organization (NEDO) », pour un volume de 25 millions de dollars. Dans le cadre de cette coopération, les toutes dernières technologies relevant du domaine du photovoltaïque, de l’éclairage, des piles à combustible et des systèmes intelligents de gestion de l’énergie feront l’objet de recherches, seront installées, mises en service et testées. Le bâtiment ZEN, d’une surface de 365 m2 sera l’un des plus grands bâtiments à énergie nette zéro à l’échelle mondiale.

La première centrale photovoltaïque au sol de plus d'un MW vient d'être connectée au réseau électrique au Pakistan, dans la région du Punjab. Réalisée par la société locale Green Volts Technologies avec le soutien du groupe chinois de construction générale Sumec, dont la filiale Phono Solar a fourni les panneaux PV adaptés au climat spécifique très chaud (jusqu'à 50°C) et humide (jusqu'à 90%) de la région, elle a une puissance de 1,25 MW et occupe 16000 m2. Elle devrait fournir de l'électricité au quotidien à quelques 110 villages. Le Pakistan a lancé en janvier une nouvelle réglementation tarifaire pour les fermes solaires afin de susciter des développements. Le pays bénéficie d'un excellent ensoleillement mais manque d'infrastructures électriques. De nombreuses entreprises de poids commencent maintenant à investir dans ce secteur.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin ont légèrement augmenté en janvier 2015 comparé au mois précédent malgré une demande assez soutenue, selon pvXchange. De nombreux fabricants asiatiques, notamment de Chine, ont choisi de ne plus guère livrer leurs panneaux PV en silicium multicristallin sur le marché européen, explique Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale, qui plaide pour une libéralisation des prix …


Les prix plancher pour l'importation de modules chinois en Europe ne correspondraient en effet plus aux prix pratiqués sur le marché mondial, prix qui permettraient le développement de projets économiquement viables, estime pvXchange. Seuls des panneaux PV en silicium monocristallin arriveraient ainsi sur le marché européen, d'où des prix moyens de vente plus élevés.

Les prix des panneaux PV provenant du Japon ou de Corée, qui se situent dans le haut de gamme, seraient, eux, restés stables en majeure partie, tandis que les produits d'origine allemande disparaissent progressivement du marché européen, suite à l'arrêt des activités de Bosch, Conergy, Centrosolar et autres Hanwha Q Cells dans ce secteur. Solar-Fabrik et Aleo Solar sont encore présents sur le marché, mais pour combien de temps ?, demande pvXchange. La baisse des tarifs d'achat a entraîné un désamour pour le photovoltaïque et nombre de fabricants et d'installateurs ont jeté l'éponge. Les contraintes sur les prix des panneaux PV ont empêché une adaptation des coûts aux tarifs d'achat. Au total, il y a probablement eu plus d'emplois supprimés que d'emplois sauvés en Europe par les mesures protectionnistes de la Commission européenne.

Le classement annuel des fabricants de panneaux photovoltaïques en silicium cristallin évolue au gré des extensions de capacités de production en Chine. Après avoir remplacé Suntech Power en tête de liste et tenu sa position pendant deux ans, Yingli Green Energy aurait maintenant cédé la place à Trina Solar, nous apprend la société britannique de conseil GlobalData. Le nouveau leader aurait produit 3,5 GW de modules PV l'an passé, soit 7,9% de la capacité mondiale d'assemblage dans ce secteur. Le Top 10 ne comprend aucun fabricant européen …

Les 10 premiers fabricants de panneaux photovoltaïques



Selon GlobalData, la capacité mondiale de production de panneaux photovoltaïques dans la filière silicium serait passée de 33 GW en 2013 à 44 GW en 2014, soit une progression de 33,3%. Selon Sameer Joshi, directeur de la division Power and Alternative Energy chez GlobalData, « la production de Trina Solar a dépassé celle de Yingli d'environ 150 MW en 2014, malgré l'extension de la production chez ce dernier. JinkoSolar serait ainsi passé de la 5e place en 2013 à la 3e place en 2014, avec une part de marché qui s'est agrandie de 5,2% à 7,3%. Le Japonais Sharp, qui était 3e en 2013, finirait 6e du fait d'une chute de ses ventes l'an passé. Le sino-canadien Canadian Solar se serait maintenu à la 4e position, avec 5,6% de la production mondiale, tandis que JA Solar serait remonté à la 5e place, avec 5,2% de la production mondiale. »

Comme en 2013, les cinq plus grands fabricants représenteraient toujours plus du tiers de la production mondiale, selon GlobalData. La capacité d'assemblage de JA Solar aurait progressé, elle, de plus de 53% l'an passé, à 2,3 GW.

En France comme en Allemagne, la transition énergétique suscite des discussions, souvent plus centrées sur le coût généré par le développement des énergies renouvelables que sur le fond de la question. Afin de clarifier les débats, l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables (OFAEnR) publie pour ses adhérents une note de synthèse sur l'apport des énergies renouvelables en termes de valeur ajoutée dans les territoires et communes dans les deux pays …

De fait, pour l’OFAEnR, l’aspect économique des énergies renouvelables ne devrait pas être sous-estimé, en particulier pour les communes et les territoires. L’étude, l’installation et l’exploitation d’installations produisant de l’électricité de sources renouvelables créent de la valeur ajoutée à l’échelle communale qui se traduit par des impôts, des recettes et des bénéfices, mais aussi par la création d’emplois et de perspectives à long terme. Dans ce contexte, la note présente deux exemples concrets : la Communauté de communes du Mené en France et le Landkreis de Steinfurt en Allemagne.

Cette note est disponible en français et en allemand. Pour toute information relative à une adhésion à l’OFAEnR, cliquer ici

Le gouvernement a réaffirmé son engagement en faveur des énergies renouvelables à l'occasion du Colloque du SER qui a réuni 1200 personnes à la Maison de l'Unesco, à Paris, jeudi 12 février dernier. Pour le premier ministre Manuel Valls, les énergies renouvelables sont « absolument nécessaires » et constituent « un levier considérable » contre le changement climatique. La ministre de l'écologie et de l'énergie Ségolène Royal a annoncé « des mesures pour accélérer le développement des énergies renouvelables sur notre territoire » et évoqué plusieurs points concernant le photovoltaïque. Au-delà des paroles, les professionnels attendent maintenant des actes …

De fait, parmi les six nouvelles actions pour accélérer le développement des EnR, Ségolène Royal a mentionné, pour le photovoltaïque, la revalorisation du tarif dit T4 pour les toitures photovoltaïques de 36 à 100 kW mais en précisant seulement que « le gouvernement y travaille et les modalités seront précisées très prochainement. » Par ailleurs, elle a signalé qu'un « appel d'offres pour des installations PV de 100 à 250 kW sera lancé dans les prochains jours ainsi qu'un appel d'offres avec stockage pour l'outre-mer. » Sur l'autoconsommation d’énergie, elle a dit : « le rapport du groupe de travail sur l’autoconsommation est publié sur le site du ministère*, ce qui permettra la mise en œuvre du grand chantier annoncé en janvier dernier. Les réflexions actuelles portent sur un appel d'offres dédié à des installations PV en autoconsommation pour l'industriel et le tertiaire, sur un cadre réglementaire pour le résidentiel, sur des possibilités d'écoquartiers, sur la tarification, et sur des critères spécifiques pour un appel d'offres en outre-mer. » En d'autres termes, tout reste à faire … Enfin, concernant la réforme des mécanismes de soutien au photovoltaïque, « les groupes de travail sont en place, les résultats devraient être publiés fin 2015. »

Arnaud Mine, président-directeur général d’Urbasolar et président de SER-Soler, la branche photovoltaïque du SER, n’a ainsi pas vibré à l’unisson des discours ministériels, nous apprend le blog Tecsol. « Pour le PV, le compte n'y est pas. Nous vivons avec les appels d'offres un moratoire qui ne dit pas son nom. Cette filière subit une sorte de malédiction », aurait-il dit.

* Pour consulter le rapport sur l'autoconsommation, cliquer ici

Les vingt plus grands fournisseurs de panneaux photovoltaïques ont livré un volume cumulé de 8,8 GW et réalisé un chiffre d'affaires de 5,9 milliards de dollars au 4e trimestre 2014, portant ainsi leurs ventes sur l'ensemble de l'année passée à 21,4 milliards de dollars, selon les statistiques d'IHS Technology …


Les livraisons cumulées des vingt plus grands fournisseurs de panneaux PV représentaient 68% de la demande totale en 2014, contre 60% en 2011. Trina Solar et Yingli Green Energy ont tous deux commercialisés plus de 3 GW l'an passé. Le prix de vente moyen aurait baissé de 4% au 4e trimestre 2014, selon IHS, comparé au trimestre précédent. Le prix moyen pratiqué par le Top 20 se serait établi à 0,58 $/W au dernier trimestre, soit à peine plus que 0,50 €/W.

Akuo Energy, premier producteur indépendant français d’énergie renouvelable, a signé un protocole d'accord en vue de développer et construire des centrales de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en Indonésie avec l'énergéticien local Pertamina. L'objectif fixé à ce jour vise un portefeuille total de 560 MW recouvrant trois technologies : solaire, éolien et énergie thermique des mers. Une première centrale photovoltaïque, d’une capacité de 5 MWc, serait réalisée dès 2016 …


Signature de l'accord par la directrice de l’entité New and Renewable Energy de Pertamina, Yenni Andayani, et le président et cofondateur d’Akuo Energy, Eric Scotto (Photo : Akuo Energy)

Durant les prochains mois, Pertamina et Akuo Energy sélectionneront trois premières îles parmi les plus isolées, selon des critères de surface, de population, d'activité économique et de disponibilité de ressources renouvelables. La construction de projets de grande échelle devrait démarrer dès 2018. Le gouvernement indonésien s’est fixé pour objectif une part de 23% des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique d'ici 2025. Dans un contexte de hausse de la demande d'électricité du fait de l'essor économique du pays (+8,5% depuis 2011), le pays doit considérablement développer ses sources de production. L'accord vise la co-construction et le déploiement de lignes de métier entièrement intégrées qui couvriront aussi bien l’énergie éolienne et solaire ainsi que l’énergie thermique des mers (ETM), avec DNCS comme partenaire industriel d’Akuo Energy sur cette dernière technologie.

« Nous espérons que tous les développements de projets à grande échelle, que ce soit dans le solaire, l’éolien ou l’énergie thermique des mers, auront été entamés en 2018 afin de pouvoir atteindre rapidement notre objectif d’un portefeuille total de 560 MW en opération », a déclaré Yenni Andayani, directrice de l’entité “New and Renewable Energy” de Pertamina. « Ce pays composé de 17 500 îles présente toutes les caractéristiques nécessaires au développement de la technologie de l'ETM, qui contribuera à terme à l'autonomie énergétique de ces régions », souligne Thierry Kalanquin, directeur de la division énergies et infrastructures marines chez DCNS.

Parallèlement, Akuo Energy a publié son bilan 2014 avec 104 millions d'euros de revenus consolidés, en hausse de 55% comparé à 2013 grâce, notamment, à un accroissement de 85% de la capacité installée. Son parc d'EnR en exploitation ressort désormais à 349 MW, dont près de 100 MW dans le photovoltaïque. Deux parcs combinant photovoltaïque et stockage pour 13 MWc ont été mis en service en 2014. A ce jour, sur un pipeline global de 3,5 GW en développement, 514 MW de projets d'EnR sont en construction et en cours de financement, dont deux centrales PV de 9 MW et 7 MW respectivement sur l'île de La Réunion et en Corse. Les ventes d’électricité du groupe à fin 2014 ont été réalisées à hauteur de 90% en France et 10% à l’international (pour une capacité installée de respectivement 74% et 26% dans ces deux zones). Les centrales solaires du groupe génèrent la moitié des facturations.

Le marché mondial des onduleurs photovoltaïques atteindrait 50,6 GW en 2015, avec 7,3 milliards de dollars de ventes, prédisent les analystes de GTM Research. Pour les fabricants, l'année serait marquée par des prix toujours en baisse et la nécessité de développer de nouvelles architectures afin de répondre aux besoins des réseaux électriques des régions PV émergentes. La Chine, le Japon et les Etats-Unis resteraient les marchés dominants, selon GTM Research. Selon IHS Technology, le Japon et les Etats-Unis représenteraient 46% des ventes en 2015 et 2016 et les ventes mondiales d'onduleurs PV atteindraient 13,2 milliards de dollars sur les deux années …


Les estimations de GTM Research

Pour IHS, le Japon et les Etats-Unis seraient les seuls marchés à dépasser 1 milliard d'euros de ventes d'onduleurs PV par an. Les prix des onduleurs devraient, eux, baisser, notamment de 9% en 2016, de sorte que les ventes en dollars n'afficheraient que 5% de plus en 2016 qu'en 2014. Les fournisseurs seraient donc obligés de center leurs efforts sur une stabilisation de leur position sur des marchés clés. Le marché japonais reste toutefois essentiellement fermé pour les fabricants non japonais, seulement 3 sociétés du Top 10 mondial y ont une présence directe en local. La Chine serait peut-être le plus gros marché en termes de volumes livrés mais la pression sur les prix et une très forte concurrence auraient pour effet d'en diminuer l'intérêt pour les fournisseurs mondiaux. La Chine représenterait 14% des ventes mondiales en 2015 et 2016.
 
Le Japon est devenu le plus grand marché porteur en 2013 et devrait le rester jusqu'en 2018, estime IHS. Ce marché est toujours dominé par les fournisseurs nationaux qui bénéficieraient d'une fidélité exemplaire de leurs clients et d'un processus de certification complexe. Les trois plus grands fournisseurs, Omron, Tabuchi et TMEIC, s'octroient plus de la moitié du marché avec une progression de 60% de leurs livraisons sur la période janvier-septembre 2014 comparé à la période similaire de l'année précédente. Parmi les fabricants étrangers, de grands groupes mondiaux tels que Schneider Electric et ABB auraient commencé à récolter les fruits de leur engagement sur ce marché l'an passé, avec une croissance significative de leurs livraisons surtout orientées vers les onduleurs centraux pour le segment des grandes centrales PV au sol.

Le marché nord-américain apparaît, lui, plus accessible que le Japon. Les deux fabricants japonais TMEIC et Yaskawa (après l'acquisition de l'Américain Solectria) se trouvent désormais dans le Top 10 sur ce marché régional. La société israélienne Solaredge a bénéficié d'un accord avec SolarCity pour devenir le 5e fournisseur sur le sol américain sur la période de janvier à septembre 2014. IHS considère toutefois que le marché japonais commencerait à décliner au-delà de 2016, du fait de l'évolution à la baisse du tarif d'achat et des difficultés de connexion au réseau électrique (pas assez renforcé), et celui des Etats-Unis à partir de 2017, à cause de l'arrêt programmé des crédits d'impôt à l'investissement fin 2016 [NDLR : des discussions semblent actuellement plaider en faveur d'une extension du crédit d'impôt.

En Espagne, le ministre de l'industrie souhaite augmenter les sources d'énergies renouvelables du pays, aussi dans le photovoltaïque, selon une information du site Europa Press. Dans le cadre de la planification de l'électricité pour la période 2015-2020, il aurait ainsi demandé le déploiement de 8537 MW de nouvelles sources renouvelables, dont 1370 MW de puissance photovoltaïque, ce qui porterait le parc photovoltaïque du pays à 6030 MW d'ici 2020 …



Le parc d'énergies renouvelables toutes sources confondues devrait ainsi passer de 48,3 GW en 2015 à 56,8 GW en 2020. La planification inclurait aussi 211 MW de nouvelle puissance solaire thermique.

Afin de garantir les réalisations rapides des projets PV, le ministère envisage d'élaborer un cadre réglementaire avec dépôt de garantie de 20 euros/kW, 20000 €/MW, en se réservant le droit de modifier ces montants ou de les fixer en fonction de la technologie utilisée et de la puissance des projets par arrêté ministériel. Le dépôt de garantie est récupérable une fois le projet démarré. Aucun dépôt de garantie ne sera exigé pour les systèmes PV de 10 kW ou moins dans le résidentiel.

En Californie, les 550 MW de la centrale photovoltaïque Desert Sunlight, construite par First Solar à Desert Center, dans le district de Riverside, sont opérationnels depuis le 9 février dernier. Parallèlement, le ministère américain de l'énergie (DOE) publie un rapport soulignant l'importance du programme de prêts garantis par l'état pour le démarrage du marché national des grandes fermes solaires commerciales et la baisse des coûts du photovoltaïque …

En 2011, cinq sites de plus de 100 MW, dont Desert Sunlight, ont en effet été financés dans le cadre de ce programme, pour un montant total de plus de 4,6 milliards de dollars. Depuis, dix-sept autres projets de plus de 100 MW ont vu le jour sans cette garantie. Les contrats d'achat de l'électricité PV (PPA) affichent, eux, une baisse de 60% en cinq ans sur ce type de centrale PV.


Construite pour le compte de NextEra Energy Resources (filiale de NextEra Energy), GE Energy Financial Services et Sumitomo USA avec plus de 8 millions de panneaux PV à couches minces en CdTe de First Solar, la ferme solaire Desert Sunlight occupe une surface de près de 1500 ha. L'électricité est achetée par Pacific Gas & Electric et Southern California Edison. Le site est géré par First Solar qui avait commencé à développer le projet en 2008, et débuté la construction en 2011.

Electricité PV : de 175 $/MWh en 2008 à 50-70 $/MWh en 2014
Les quatre autres sites financés par les prêts garantis sont Agua Caliente (290 MW) et Mesquite Solar (170 MW), en Arizona, ainsi qu'Antelope Valley Ranch (242 MW) et California Valley Ranch (250 MW), en Californie. Ils sont tous entrés en service entre juin 2013 et février 2015. En 2008, il n'y avait aux Etats-Unis que 22 MW de puissance PV commerciale et les autorités publiques se projetaient à 140 MW en 2015. A fin 2014, la réalité est toute autre, avec 8,1 GW de centrales PV commerciales, dont 2,3 GW sur la seule année 2013. Le tout est réparti sur l'ensemble du territoire, pas seulement dans le Grand Sud-Ouest des Etats-Unis mais aussi dans des états fédéraux comme l'Utah, l'Indiana ou le Missouri, ou encore Rhode Island.

Parallèlement, le prix de l'électricité photovoltaïque produite par les grandes fermes solaires commerciales a baissé de près de 175 $/MWh en 2008 à 50-70 $/MWh au premier semestre de 2014. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. Malgré un pipeline de projets annoncés de plus de 6 GW en 2009, dont plusieurs générateurs supérieurs à 100 MW, peu de sites sortaient en effet de terre à cause des difficultés à obtenir des financements auprès des prêteurs classiques. D'où le programme ponctuel lancé par l'état et encadré par une loi …

Le marché mondial des installations photovoltaïques se serait établi entre 40 et 42 GW en 2014 avec des marchés en progression dans plusieurs régions d'Asie et d'Amérique du Sud et du Nord, après un volume global révisé à 37 GW en 2013, selon la PV Market Alliance qui se baserait notamment sur des chiffres plus réalistes concernant la Chine. Ce dernier pays aurait maintenu sa position dominante avec un volume d'installations de l'ordre de 10,5 à 12 GW*, après 9,5 GW en 2013 …

L'an passé, le Japon aurait installé plus de 9 GW de puissance PV et la demande américaine se serait établie autour de 6 GW. Les marchés européens auraient par contre décliné pour la troisième année consécutive, à quelque 7 GW, tandis que six marchés émergents – Afrique du Sud, Inde, Thaïlande, Chili, Mexique et Turquie – auraient alimenté le marché mondial pour environ 3 GW.


Créée en 2014, la PV Market Alliance est un groupement d'experts des marchés photovoltaïques d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine, de Chine et du Japon : Asia Europe Clean Energy (Solar) Advisory (AECEA), Hong Kong, Chine ; Becquerel Institute, Bruxelles, Belgique ; Creara (ex-Eclareon Spain), Madrid, Espagne ; et RTS Corp., Tokyo, Japon. L'entité envisage de publier une première étude sur les marchés mondiaux au 2e trimestre 2015 en se basant sur les savoir-faire, l'expérience et les sources indépendantes d'information de ses membres dans leurs régions géographiques d'intervention respectives.

* Les chiffres définitifs pour le 4e trimestre ne sont pas encore connus.

Malgré la baisse du prix du pétrole, l'Allemagne a développé sa base installée dans le solaire thermique avec 112000 nouvelles installations d'une surface totale de capteurs thermiques de 900 000 m2 en 2014, portant le parc total à plus de 2 millions de systèmes, selon les syndicats professionnels BSW-Solar et BDH* …


Le marché potentiel reste néanmoins important outre-Rhin. Les experts estiment par exemple que 2/3 des chauffe-eau collectifs installés devraient être modernisés, avec 3 millions de ballons d'eau chaude sanitaire inefficaces et/ou vétustes.

Pour un particulier, la modernisation d'une installation de chauffage est subventionnée en Allemagne à hauteur de 2000 euros. L'installation de systèmes industriels de chaleur solaire peut être subventionnée jusqu'à hauteur de 50% des investissements.

*BDH : Bundesindustrieverband Deutschland Haus-, Energie- und Umwelttechnik. BSW-Solar : Bundesverband Solarwirtschaft

Waaree Energies, développeur de projets et assembleur de panneaux photovoltaïques en Inde, vient de finaliser l'installation de 250 MW de production annuelle supplémentaire de panneaux PV, portant ainsi sa capacité totale à 500 MW. Tout en montant en puissance dans son usine de Surat, dans la province du Gujarat, la société de Bombay prévoit déjà une 2e extension de sa capacité actuelle à 1 GW d'ici quatre mois …


Selon Waaree, son usine de Surat est le plus grand site d'assemblage de panneaux PV en Inde. Sa gamme s'étend des plus petites puissances de l'ordre de 3 Wc, pour des chargeurs solaires par exemple, jusqu'à des modules de 400 Wc, pour des installations PV commerciales au sol, connectées ou non au réseau électrique. Lors de la manifestation Intersolar 2013, la société avait dévoilé sa gamme de panneaux PV Aditya qui comprend jusqu'à 80 cellules solaires.
 
Waaree Energies se prépare ainsi à être en mesure de répondre au déploiement de projets PV sur le territoire de l'Inde en permettant de satisfaire à des critères de contenu local (ses cellules solaires proviennent en partie de son compatriote Indosolar) dans le cadre des appels d'offres de la National Solar Mission Phase II. L'an passé, la société de Bombay créée en 1989 a vendu 40% de ses modules par le biais des appels d'offres. Au-delà, elle vise aussi l'export vers des marchés en Europe, au Japon (des projets de 200 MW y seraient en cours de développement) et en Afrique. Waaree Energies commercialise aussi des capteurs solaires thermiques.

La société française InnoVent fait appel à Lendosphere, une plateforme de financement participatif, pour récolter des fonds destinés par exemple à la construction de centrales photovoltaïques de 5 MW en Namibie, construites par sa filiale InnoSun. Son compatriote NucleoSun fait de même pour financer une toiture PV de 36 kW en France. Objectif : permettre à des particuliers de contribuer au financement de projets auxquels ils croient, dans les énergies renouvelables en général et dans le photovoltaïque en particulier …



InnoVent développe actuellement la centrale PV de 5 MW à Osona, en Namibie, par tranches de 50 kW reliées chacune à un onduleur, représentant chacune un investissement de 50000 euros. Une série d'appels à financement seront donc lancés pour arriver à finaliser la centrale PV. Le financement participatif se matérialise sous forme de prêt rémunéré (6% sur 5 ans dans le cas d'Osona). Une autre centrale PV de 4,5 MW a déjà été réalisée à Omburu, au nord-ouest de la capitale Windhoeck avec un financement participatif sous forme de prêt sur quatre ans, et va entrer en service en mars prochain. L'électricité produite par 33000 panneaux PV en technologie à couches minces (First Solar), mieux adaptée au fort ensoleillement de 2600 heures par an, tous montés sur trackers à un axe, sera achetée par l'énergéticien local Nampower, dans le cadre d'un contrat sur 25 ans.

La centrale PV de NucleoSun se situe, elle, à Menomblet, en Vendée, sur un bâtiment agricole, et sera mise en service avant la fin de ce mois de février. Elle a été réalisée avec des panneaux PV d'Elifrance, et bénéficie d'un tarif d'achat de 17,7 c€/kWh. L'investissement de 54000 euros avait été financé par NucleoSun qui souhaite, par cet emprunt participatif, rembourser l'installation en quatre ans. Cette centrale s'inscrit dans un projet plus large comprenant la rénovationet l'extension de deux autres bâtiments à usage agricole (stabulation) avec, sur chacun, une centrale en toiture de 100 kWc.

Pour en savoirplus, cliquer ici

Au Maroc, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a mis en service la centrale photovoltaïque au sol d’Assa, d’une puissance de 800 kW, première du pays à être connectée au réseau moyenne tension. Installée sur un site d’une superficie de 5000 m2, la centrale comprend 3432 panneaux PV de 235 W et 8 onduleurs de 100 kVA …


Cette centrale (photo ci-dessus, à gauche) vise à sécuriser l'approvisionnement électrique en renforçant le réseau de distribution de la région d’Assa-Zag située en bout de ligne. Elle a pu être réalisée grâce à un don du gouvernement japonais d’environ 60 millions de dirhams (5,5 millions d'euros) pour promouvoir l'utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque.

Au Texas, SunEdison vient de terminer une centrale photovoltaïque au sol de 677 kW pour une centrale logistique d'AT&T, située dans la ville de Lancaster. Le site comprend 2000 panneaux PV de SunEdison. (Photo ci-dessus, à droite)

Une centrale photovoltaïque de 58 MW est entrée en service à Chiquimulilla, Santa Rosa, dans le sud-est du Guatemala. Elle a été développée par le groupe Onyx, comprend 187360 panneaux PV fournis par la société indienne Horus Energy qui a également été chargée de l'installation. Les panneaux montés sur trackers (de source guatémaltèque) occupent une surface de 175 ha. L'investissement s'est élevé à 100 millions de dollars, le groupe espagnol Ortiz s'est occupé du financement. Le site sera étendu à 85 MW d'ici cet été.