La centrale solaire thermodynamique (CSP) Ivanpah, réalisée dans le désert de Mojave par l'énergéticien NRG Energy (au travers de sa filiale NRG Solar), avec BrightSource Energy, pour la technologie, et Bechtel, pour la partie ingénierie, achats et construction, est désormais opérationnelle. Chiffres clés : trois unités avec 173500 héliostats et trois tours solaires totalisant 392 MW de puissance nominale ou 377 MW de puissance nette, et un investissement total de 2,2 milliards de dollars …

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Située dans le sud de la Californie, la centrale électrique Ivanpah Solar serait la plus grande centrale CSP aujourd'hui en service et la première à utiliser la technologie de BrightSource. Une partie de l'investissement, Environ 500 millions de dollars de l'investissement total ont été apportés par l'exploitant NRG et par Google, le montant resté ayant été financé à l'aide d'un prêt de 1,6 milliard de dollars garanti par le ministère américain de l'énergie (Department of Energy). La construction a démarré en octobre 2010, et a généré ponctuellement jusqu'à près de 3000 emplois.

En tournant à pleine puissance, les quelques 173500 miroirs (héliostats) pour concentrer le rayonnement solaire vers les trois tours solaires réceptrices culminant à près de 140 mètres de hauteur seraient capables de fournir l'électricité nécessaire à la consommation d'environ 140000 foyers californiens. L'électricité produite est vendue à Pacific Gas & Electric et à Southern California Edison en vertu de contrats d'achat. Les prix d'achat n'ont pas été dévoilés mais, selon le site Greentech Media, ils ne devraient pas être inférieurs aux 135 $/MWh du contrat signé pour l'achat de l'électricité produite par la centrale CSP de 110 MW de SolarReserve à Crescent Dunes au Nevada, encore en cours de construction. Cette centrale inclut toutefois un système de stockage à sels fondus.

ArcelorMittal, premier producteur sidérurgique mondial, a signé un accord avec le Canadien Conserval Engineering, leader dans le chauffage solaire de l'air, aux termes duquel il fabriquera la technologie SolarWall dans son usine d'Haironville en France et en fera la promotion en Europe. Cette technologie équipe depuis juin 2011 l'usine de Toyota d’Onnaing (Nord) où ce « mur solaire » d'une superficie de 400 m2 devait permettre de réduire de 25% la consommation d’énergie nécessaire au chauffage du bâtiment …

ArcelorMittal Construction fabriquera la technologie pour SolarWall Europe qui commercialisera les systèmes à compter du premier trimestre 2014.



SolarWall est un système de chauffage de l'air intégré au bâtiment qui utilise les radiations solaires. Installé comme une peau additionnelle sur le bâtiment, le capteur SolarWall se compose d'un profil de bardage d'ArcelorMittal Construction en acier galvanisé prélaqué doté de milliers de microperforations. Pendant la journée, les radiations solaires chauffent la surface du capteur métallique en acier ; le système de ventilation va forcer l'air extérieur à passer au travers des microperforations du capteur ; les calories solaires sont ainsi acheminées dans le bâtiment. La technologie est déjà utilisée dans le monde entier sur des bâtiments commerciaux, publics, industriels et agricoles. Les systèmes sont conçus sur mesure pour chaque projet, tout en acier, intégrés aux bâtiments et s'installent par des bardeurs/couvreurs et étancheurs. Ils n'exigent aucune maintenance autre que celle d'un bardage classique.

SolarWall représente aussi une solution concrète permettant d'atteindre l'objectif de 20% d'énergie de source renouvelable en 2020 au sein de l'Union européenne. Pratiquement la moitié des demandes énergétiques se concentre en effet sur le chauffage intérieur des bâtiments. La technologie SolarWall peut également être associée à des panneaux photovoltaïques ou des capteurs thermiques classiques (PV/T) pour créer un système hybride générant à la fois de la chaleur et de l'électricité.

Heliotrop vient d'obtenir, pour ses modules solaires à concentration (HCPV) 1024 Soleils de 3e génération, la certification selon la norme internationale CEI 62108, équivalent pour le CPV de la norme CEI 61215 du photovoltaïque traditionnel, suite aux tests et essais réalisés par TÜV Rheinland. Les tests complémentaires effectués selon la norme CEI 62688d lui permettent aussi d’apposer le marquage CE …

Le groupe breton IEL, spécialisé dans les énergies renouvelables, vient d'obtenir des financements de 1 M€ auprès de Bpifrance et de 0,5 M€, auprès d'Esfin Participations. Créée à Lannion en 2004, la société était à l’origine axée sur l'éolien, puis s’est développée dans le photovoltaïque et, depuis 2011, dans la méthanisation via une filiale, Odipure. Les nouveaux fonds serviront à développer cette dernière et à exécuter des projets lauréats d'appels d’offres de la CRE. Dans un contexte désormais plus favorable que les années précédentes marquées par le moratoire sur le photovoltaïque, les résultats d’IEL devaient aussi rebondir en 2013 pour dégager un chiffre d’affaires en hausse de plus de 50%, à environ 11 millions d’euros.

L'Allemand Juwi prend pied en Australie avec une prise de participation majoritaire dans Qi Power, société créée en 2012 pour développer des projets de grande taille pour la production d'énergie de sources renouvelables en Australie et dans la région Pacifique-Sud. Créé en 1996, le groupe Juwi a, lui, une expérience dans le développement et la construction de grands projets dans les EnR, avec une base installée de 1,5 GW dans le solaire et de 1,35 GW dans l'éolien ainsi qu'une activité biomasse. Pour assurer son avenir, il a aussi décidé de se recentrer sur l'activité développement de projets (y compris l'ingénierie et la construction) dans les trois domaines, ce qui va entraîner la suppression de 50 emplois en Allemagne et de 30 emplois à l'étranger. Le bureau en Espagne sera fermé.

A la requête du mandataire judiciaire, l'ensemble des actifs de Solarezo et Rezax Industries, en dépôt de bilan et n'ayant pas trouvé repreneur, sera l'objet d'une vente aux enchères le 25 février prochain, à la salle des ventes de Dax (40) et en ligne. Joyau de cette vente : une ligne d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 54, 60 et 72 cellules solaires en filière silicium totalement automatisée. Pour en savoir plus, cliquer ici et ici

Terreal, groupe français spécialiste de matériaux de construction, renforce sa gamme de produits solaires avec Solterre TH2, une solution solaire thermique qui vient d’obtenir un avis technique du CSTB, et Solterre Micro PV, une solution solaire photovoltaïque avec micro-onduleur développée pour l’autoconsommation …

Avec ses offres pour le solaire, le groupe (400 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte 2700 salariés dans le monde dont 1600 en France), qui combine une expérience de la couverture et de l’étanchéité depuis 150 ans, se met à l'heure de la RT 2012 qui exige une consommation énergétique du bâtiment inférieure à 50 kWhEP/m2/an. Conçue par des couvreurs pour des couvreurs, Solterre TH2 est une solution solaire thermique pour l'intégré au bâti avec un rendement de 83,3% (avis technique CSTB n° Terreal-14/13-1868), disponible en 4 coloris (rouge, rouge brun, sable et ardoisé). Elle peut être mise en œuvre sur des toitures à très faible pente (jusqu’à 11°), dans des zones sismiques ou dans des zones fortement exposées au vent, en hauteur élevée et en nombre illimité, et est donc adaptée aux logements collectifs. Sa conception prévoit une connexion hydraulique en sous-face, ce qui évite aux plombiers d’avoir à monter sur le toit pour effectuer les branchements. L’installation est ainsi du seul ressort des professionnels de la couverture.

Solterre Micro PV est un panneau photovoltaïque avec micro-onduleur particulièrement adapté à la production d'électricité pour l’autoconsommation. Deux ou trois panneaux solaires photovoltaïques suffisent à produire jusqu’à 12 kWhep/m2/an pour un investissement inférieur à 3000 € fourni posé. Ce système constitue une solution économique notamment en association avec une chaudière à condensation. Solterre Micro PV est doublement étanche, avec une structure en forme de gouttière, et peut être installé sur des toitures inclinées jusqu’à des pentes de 12°, dans toutes les zones de vent.

Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marché, demande un soutien public au développement du solaire thermique sur l'Hexagone, une énergie renouvelable qui représenterait une véritable opportunité économique et industrielle pour la France. Or ce marché stagne désormais à quelque 300000m2/an depuis 5 ans …

Pour Alcimed, ce soutien devrait viser une meilleure intégration des solutions solaires thermiques, une montée en compétence des installateurs, une place plus importante pour le solaire thermique dans le bouquet énergétique français et, enfin, une prise en main de la communication par les pouvoirs publics. Contrairement à d’autres pays européens comme l'Autriche ou l'Allemagne (malgré un ensoleillement moins favorable) où se sont développé des acteurs comme Vaillant, Viessmann ou GreenOneTech, la France n’a en effet pas développé cette énergie d’un point de vue économique et n’a pas structuré sa chaîne de valeur en conséquence. Cela a entraîné un manque de professionnalisation de l’offre de la part des acteurs français, en particulier dans l’installation et l’exploitation/maintenance. L’Allemagne et l’Autriche disposent en outre d’installateurs formés et expérimentés, et plus globalement d'un écosystème favorable avec des coûts réduits de 30% par rapport à la France.

Jusqu’en 2006, le solaire thermique bénéficiait d’une politique favorable, ce qui a permis d'atteindre rapidement un marché annuel de 200000 m2 et plus de capteurs solaires. Mais ce marché stagne désormais à quelque 300000m2/an depuis 5 ans. Pour Alcimed, deux exemples illustrent les difficultés et incohérences du soutien des pouvoirs publics à la filière : l’objectif initial de la RT 2012 était de promouvoir en particulier le solaire thermique mais le texte définitif autorise des alternatives telles que les chauffe-eau solaires thermodynamiques, moins chers à l’installation mais aussi moins performants ; le mode de calcul actuel du Fonds Chaleur prend en compte uniquement les coûts d’investissements et non de fonctionnement, et favorise largement la biomasse au détriment du solaire thermique.

Enerplan vient de publier une note d’alerte et de recommandations suite à l'étude d'un groupe de travail interne regroupant des experts des bureaux d'études Tecsol et Cardonnel Ingénierie ainsi que du fabricant Eklor qui ont constaté que le moteur de calcul de la Réglementation thermique 2012 (RT2012) effectue une mauvaise valorisation des solutions d'eau chaude sanitaire pour le solaire thermique collectif, avec une décote sur la performance réglementaire variant de 30 à 50% par rapport à une installation réelle …

Selon un communiqué de presse, c'est « utilisés sans précaution » que les logiciels de calcul de la RT 2012 aboutiraient à cette mauvaise valorisation du solaire thermique collectif (STC). Les recommandations des experts, publiées par le collectif SoCol à l’intention des prescripteurs, portent donc sur la saisie des équipements STC dans les logiciels de calcul. Ces premiers éléments sur la prise en compte du STC par le moteur de calcul réglementaire préfigurent la publication, au 1er semestre 2014, d'un « guide d'usage des solutions STC au sein du moteur de calcul RT 2012 », qui sera réalisé par Enerplan et Uniclima dans le cadre de l'initiative SoCol.

Pour consulter les recommandations, cliquer sur la Note d’alerte et de recommandations pour le STC dans la RT 2012

Comme en France*, le marché du solaire thermique continue aussi à régresser en Allemagne. Quelque 820000 m2 de capteurs solaires thermiques ont été commercialisés en Allemagne de janvier à fin septembre 2013, soit une baisse de 11% comparé à la même période de 2012, selon les statistiques des syndicats professionnels outre-Rhin BDH et BSW-Solar …

A fin 2012, le parc installé s'établissait à 16,5 millions de m2 pour une puissance cumulée de 11,5 GWth. L'an passé, 1,15 millions de m2 de capteurs solaires pour une puissance cumulée 805 MWth avaient été installés en Allemagne, en baisse de 9% comparé à 2011. Plus de 1,8 million de foyers allemands sont actuellement équipés d'un système solaire thermique ; 145000 systèmes ont été installés l'an passé. La part des énergies renouvelables dans la production de chaleur stagne dans le pays depuis 2010. Elle se situe aujourd'hui à environ 11% alors que le pays s'est fixé un objectif de 30% d'ici 2030.

* Pour lire notre article sur le solaire thermique en France, cliquer ici

Systovi s'est vu décerné le Grand Prix de l'efficacité énergétique Batimat 2013 pour son système R-Pac qui exploite les deux faces de ses panneaux aérovoltaïques combinant la production d'électricité photovoltaïque et de chaleur pour alimenter un ballon thermodynamique pour la génération d'eau chaude …

Adapté à la RT 2012, ce système autonome peut assurer gratuitement la production d'eau chaude sanitaire ainsi qu'une partie de l’électricité dans un foyer. Il intègre des panneaux aérovoltaïques R-Volt de Systovi, dont la 2e génération désormais disponible offre une puissance comparable (250Wc) à celle de la première version (notre article) mais avec une surface de panneaux moins importante (54 cellules solaires au lieu de 60, mais plus performantes), soit un gain de place de 12%, et une plus grande facilité de pose.

Le Grand prix de l'efficacité énergétique Interclima+Elec a été décerné à la société Frisquet pour l'Hydroconfort solaire, une chaudière hybride à condensation et énergie solaire avec ballon inox intégré de 220 litres. Ce système est géré par une régulation numérique.

Le syndicat professionnel Uniclima a publié le récapitulatif des statistiques mensuelles de ses adhérents notamment pour le solaire thermique* sur la période janvier-août 2013 comparé à la même période de 2012 : le marché français du chauffe-eau solaire individuel (CESI) et des systèmes solaires combinés a chuté de 21% en nombre, celui du solaire thermique collectif est en baisse de l'ordre de 15% …


Le segment de marché du solaire thermique collectifa progressé de façon continue jusqu’en 2012. Le retournement actuel s’explique principalement par sa moindre pénétration dans l’habitat locatif défiscalisé, et par la baisse du nombre de dossiers de demande de subvention au Fonds Chaleur de l’Ademe. Pourtant, le solaire thermique collectif est économiquement performant avec une installation optimisée, souligne le collectif Socol, une initiative interprofessionnelle portée par Enerplan.

Selon le collectif, de nouveaux marchés hors bâtiment résidentiel collectif s’ouvrent dans l’industrie, l’agriculture, le tertiaire, les réseaux de chaleur, etc, pour ce secteur, grâce à un coût de l’ordre de 14 c€/kWh utiles aujourd'hui et un important potentiel de baisse dans un futur proche. « L’objectif est de généraliser des coûts compris entre 10 et 7 c€/kWh d’ici quelques années, ces derniers étant déjà atteints ponctuellement dans le cadre de certaines opérations », précisent les acteurs de Socol. Un plan d’action s’appuyant notamment sur l’initiative Socol renforcée, sera présentée aux pouvoirs publics d’ici la fin de l’année pour une relance effective du marché de la chaleur solaire collective dès 2014.

* Les adhérents d'Uniclima actifs dans le solaire thermique représentent environ 77% du marché français dans le secteur.

Suncore, une filiale du Chinois San'an Optoelectronics spécialisée dans les solutions CPV, vient d'acquérir les actifs de la société israélienne ZenithSolar qui a fait faillite en juin dernier. Zenith Solar avait développé une technologie solaire hybride thermodynamique et photovoltaïque (CHP pour combined heat and power) affichant un rendement combiné de 70% (21% électrique et 49% thermique) …

Selon Photon Magazine, Suncore prévoit de démarrer la production de volume du produit CHP début 2014.

Le groupe allemand Viessmann, ou plus exactement sa filiale française Viessmann Faulquemont, reprend la totalité des activités de la jeune pousse SAED (Sophia Antipolis Énergie Développement), spécialisée dans le solaire thermique industriel. Créée en 2008, SAED était en redressement judiciaire depuis le 19 avril dernier …

Viessmann, fabricant mondial de systèmes de chauffage déjà très présent aussi sur le marché des capteurs solaires thermiques, complète donc son offre avec une technologie qui permet plus particulièrement de réaliser des champs de capteurs solaires de grandes dimensions pour produire de l’énergie thermique « haute température », de 80° C à 130° C, avec une possibilité de stockage. Ces systèmes sont destinés à servir dans des réseaux de chaleur, des process industriels et dans le tertiaire. Cette solution équipe notamment l’éco-quartier de Balma-Toulouse, géré par Cofely GDF Suez Energie Services, et a obtenu le Prix de l’innovation de l’Association des maires de France (AMF) en 2011.

SAED avait développé sa technologie plusieurs fois brevetée conjointement avec le CEA. La société était détenue jusqu’ici par des actionnaires majoritaires privés ainsi que par des investisseurs institutionnels minoritaires parmi lequels Cofely GDF SUEZ Energie Services et l’aluminier Slovène Talum. Elle estimait le marché du solaire thermique industriel à quelque 3 milliards de dollars à l'horizon 2020, et s'était fixé pour objectif d'atteindre une part de 10% de ce marché mondial. Deux pilotes industriels existent depuis 2010 en Provence-Alpes-Côtes d’Azur, l'un en toiture de l'école des Mines Paritech à Sophia Antipolis et l'autre au sol au centre du CEA à Cadarache. Viessmann possède, pour sa part, une usine à Faulquemont en Moselle depuis 1972, et compte développer la technologie SAED en France comme à l’international.

Pour Enerplan, l'article 56 du projet de loi de finances 2014 qui vise à réformer le crédit d’impôt développement durable pour les particuliers, constitue « un très mauvais signal envoyé aux français à l’heure de la transition énergétique, alors que l’industrie solaire nationale est en crise. » En l’état actuel du projet de loi, la production d’électricité solaire ne serait en effet plus éligible tandis que la production de chaleur solaire verrait son taux de crédit d’impôt baisser de 32% en 2013 à 15% des dépenses de matériel en 2014 …

« La suppression du crédit d’impôt pour le photovoltaïque et l’énorme baisse du taux proposée pour le solaire thermique apparaissent en contradiction avec la volonté des pouvoirs publics de mener une transition énergétique qui favorise les énergies renouvelables. Alors que le marché du solaire (électricité et chaleur) régresse dans le résidentiel existant, nous avons plus que jamais besoin d’un signal positif pour l’industrie solaire française », ont déclaré Germain Gouranton et François Gibert, vice-présidents solaire & bâtiment d’Enerplan.

Partant, le syndicat professionnel demande le maintien du crédit d’impôt en 2014 pour le photovoltaïque, pour des installations réalisées dans une optique d'autoconsommation au moins partielle de la production d'électricité avec un taux symbolique de 10 % (contre 11% en 2013). Le dispositif permettrait de faire émerger un nouveau marché avec une baisse du soutien par le tarif d’achat, tout en incitant à la rénovation énergétique pour maîtriser la demande. Pour le solaire thermique, Enerplan estime qu'un taux de l’ordre de 30% en 2014 serait cohérent alors que le niveau d’équipement en système solaire thermique pour la rénovation énergétique ne cesse de baisser d’année en année, et qu'il faudrait un plan de relance conçu par ailleurs.

L'Allemand BayWa r.e. devrait démarrer ce mois-ci la construction d'une centrale photovoltaïque au sol de 19,5 MW sur l'ancien aéroport militaire Parham Airfield à Great Glemham, dans le Suffolk (Royaume-Uni), avec des panneaux PV en silicium multicristallin des Chinois Trina et Yingli. La construction d'une autre centrale PV de 18,4 MWc, appelée Supernova et située près d'Oxford (photo) devrait, elle, se terminer courant de ce mois. Outre ces quelque 40 MW en construction, BayWa a encore des projets cumulant 10 MW à l'étude outre-Manche …

Aleo Solar vient de finaliser la construction d'une centrale photovoltaïque en toiture de 950 kW pour le compte du fabricant bavarois de meubles Himolla, à son siège à Taufkirchen/Vils. Plus de 90% des quelque 922 MWh produits bon an mal an seront autoconsommés par la firme, qui réduira ainsi durablement ses coûts d'énergie.

Exosun va construire une centrale photovoltaïque au sol avec trackers de 12 MWc pour le compte de La Compagnie du Vent (groupe GDF Suez). La centrale de Langelé est le 4e projet d'Exosun lauréat de l'appel d'offres de 2012, et sera située sur des terrains communaux de la commune de Boos dans les Landes et sera raccordée au réseau en août 2014. Elle comprendra 72 Exotrack HZ, un modèle conçu et breveté par la société. Exosun a déjà construit une centrale avec trackers solaires à Porette de Nérone (Haute-Corse). Voir notre article

Abengoa vient de mettre en service les deux centrales solaires thermodynamiques (CSP) à miroirs cylindro-paraboliques Solaben 1 et 6, d'une puissance de 50 MW chacune, qui complètent son projet Extremadura Solar Complex (200 MW au total) à Logrosán, dans la province Cáceres (Espagne). Les centrales Solaben 2 et 3, également de 50 MW, fonctionnent depuis 2012. Le projet Solana (280 MW) est en cours de construction près de Gila Bend, en Arizona (États-Unis). L'investisseur Liberty Interactive participe au financement avec 300 M$. L'investissement total est estimé à 2 milliards de dollars. Abengoa, leader dans son secteur, dispose d'une base CSP opérationnelle de 931 MW, et de 710 MW de projets en construction.

Selon Kuwait Times, le Koweit prévoit de construire sa première centrale solaire thermodynamique à Al-Abdaliya, une région agricole près de la capitale du pays. D'une puissance de 280 MW, elle représenterait un investissement de 2,4 milliards d'euros …

Un appel d'offres devrait être lancé rapidement. L'an passé, le pays s'est fixé un objectif de 15% d'énergie de sources renouvelables dans son bouquet énergétique à l'horizon 2030.

Heliotrop peaufine ses modules photovoltaïques à haute concentration (HCPV) de 3e génération, optimisés d’un point de vue technico-économique, et se prépare à faire monter en puissance les lignes industrielles de la filière française HCPV 1024 Soleils (voir notre article). Les lignes sont en cours de mise au point au sein des usines d'Eolane et de GMD, à Angers et à Saintes, avant l'inauguration officielle en fin d’année …
 
Les premiers modules HCPV G3.0 produits affichent déjà un rendement supérieur à 30%, avant réglage de la ligne. « La filière HCPV 1024 Soleils a franchi une étape clé. Nous avons l'ambition d’atteindre et de dépasser rapidement le record de 35,9% annoncé récemment par Amonix. Pour l'instant, nous sommes peut-être les seuls fournisseurs de systèmes CPV « designed & made in Europe » à dépasser les 30% de rendement », souligne Paul Bellavoine, directeur général d'Heliotrop. « Le photovoltaïque à concentration figure également parmi les 34 plans industriels identifiés par le ministère du redressement productif dont nous partageons la vision gagnante de localiser en France à la fois la R&D et la production pour les technologies d’avenir. »

Rappelons que Heliotrop coordonne aussi un projet de 44 M€ mené avec la filière HCPV1024 Soleils dans le cadre des investissements d’avenir pour le solaire photovoltaïque de l'Ademe. Voir notre article

L’Ademe Île-de-France vient de lancer la troisième session de l’appel à projets solaire thermique visant les maîtres d’ouvrages publics et privés. Cet appel d'offres privilégiera les projets avec les meilleures performances environnementales, énergétiques et économiques, qui présenteront en outre un caractère innovant et reproductible en Île-de-France. Les candidatures peuvent être déposées jusqu’au 13 décembre 2013 …

Pour plus de détails, cliquer ici

La Fondation Desertec vient d'entériner la création de Desertec France, qui a pour objectif de contribuer à développer des solutions pour la transition énergétique en France et en Afrique en faisant appel, en particulier, à l'énergie photovoltaïque et éolienne produite dans des zones désertiques. La nouvelle entité France accompagnera des projets de référence dans le solaire et l'éolien, ou encore dans l'électrification rurale …


Signature de l'accord entre Desertec France et la Fondation Desertec : (de gauche à droite) Oliver Steinmetz (membre du comité exécutif de la Fondation Desertec), Francis Petijean, président et co-fondateur de Desertec France, et Charles Ifrah, directeur général et co-fondateur. L'équipe de Desertec France comprend également Stéphane Maureau, vice-président en charge des relations industrielles, expert PV et électrification rurale, Alexandre Chatel, secrétaire général, consultant en énergies renouvelables, et Bassa Sylla, trésorier.

Parmi les projets de référence figurent un programme d'électrification de 53 villages initié par l'ASER (Agence Sénégalaise pour l’Electrification Rurale) au Senegal, le Solar Plan 2020 mené par Fidès Gestion au Cameroun pour l'électrification de 250 sites avec l'installation de systèmes photovoltaïques pour une puissance totale de 500 MW sur 5 ans, ou encore le parc éolien de 50 MW de l'opérateur C3E à Saint-Louis au Dakar. Un accord a également été signé avec l'AREAS (Alliance for Renewable Energy Access and Support) afin de promouvoir des contributions citoyennes actives et des financements novateurs de projets.

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Est-ce une première mondiale ? Certainement. La Grande-Bretagne a annoncé la mise en place d'un tarif d'achat pour la chaleur renouvelable chez les particuliers, qui inclut aussi le solaire thermique avec une rétribution de 0,22 € pour chaque kWh de chaleur solaire. Prévu à partir du printemps 2014, le dispositif s'appliquera aussi rétroactivement aux systèmes installés depuis juillet 2009 et considérés comme éligibles …

Le solaire thermique étant quasi obligatoirement complémentaire à d'autres systèmes de chaleur renouvelable (pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire), le dispositif est doublement intéressant pour les particuliers s'équipant aussi d'une pompe à chaleur et/ou d'un chauffage à biomasse.

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Desertec, rien ne va plus ? Des divergences récurrentes entre leurs instances dirigeantes viennent de conduire au divorce entre la Fondation Desertec (voir notre premier article), initiatrice du concept des grandes centrales solaires thermodynamiques en Afrique du Nord pour produire de l'électricité destinée à la fois aux besoins régionaux et à l'exportation vers les pays d'Europe plus au Nord, et l'initiative industrielle Dii (Desertec industrial initiative), structure lancée presque parallèlement en 2009 pour créer le cadre nécessaire à la réalisation concrète des projets solaires en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient au travers d'une coopération entre divers industriels …

La Fondation Desertec précise dans un communiqué de presse bien comprendre les difficultés et les défis auxquels sont confrontés les industriels. « Nous avons toujours été conscient qu'il ne serait pas facile de produire de l'électricité dans les déserts de ce monde », souligne Thiemo Gropp, directeur de la Fondation. « Les membres de l'initiative industrielle de Desertec ont apporté une énorme contribution à la transition énergétique vers les renouvelables. Après de nombreux mois de discussions, nous sommes toutefois arrivés à la conclusion que la Fondation Desertec devait préserver son indépendance. Nous n'excluons cependant pas de futures coopérations. »

La décision de la Fondation Desertec de ne plus être membre de Dii a été prise à l'unanimité du conseil de surveillance et du comité de direction. Dans un communiqué de presse, la Fondation précise que ce sont les divergences sur la stratégie à suivre mais aussi une certaine mésentente entre la Fondation et sa branche industrielle dirigée par Paul van Son au niveau de la communication qui ont conduit au divorce (voir notamment notre article). Elle veut surtout éviter d'être entraînée dans le maelstrom de publicité négative due à la confusion engendrée par des sorties verbales de différents responsables de Dii.

Selon les statistiques 2012 publiées par l'ESTIF, le déploiement du solaire thermique a ralenti l'an passé pour la 4e année consécutive en Europe, avec une nouvelle puissance installée de 2,41 GWth (3,4 millions de m2 de capteurs solaires), soit 6,41% de moins que l'année précédente*. Le marché français du solaire thermique est, lui, quasi étale depuis deux ans. L'an passé, il a encore légèrement diminué, de 0,6%, à 174,7 MWth et 249500 m2 de capteurs solaires …



En France, la croissance de 9% du marché des chauffe-eau solaires collectifs semble compenser la baisse des ventes de systèmes individuels, qui a atteint 14% l'an passé, à 25900 unités contre 30000 en 2011.

La puissance totale installée en Europe s'établissait à 28 GWth à fin 2012, soit une hausse de 7,7% comparé à l'année précédente. Sur les cinq dernières années, la croissance moyenne annuelle n'atteint que 3,6%. Une croissance moyenne annuelle de 15% serait nécessaire pour atteindre les objectifs fixés pour 2020 de 21% d'énergie de source renouvelable, dont 6% d'origine solaire. L'ESTIF met la baisse continue du marché européen du solaire thermique depuis l'année record de 2008 (3,36 GWth pour une surface de capteurs solaires de 4,8 m2) sur le compte de la crise économique et financière.

Pour plus de détails concernant les statistiques 2012 de l'ESTIF, cliquer ici

* Les statistiques portent sur les 27 pays membres de l'Union européenne et la Suisse.