L'Estif, fédération européenne de l'industrie du solaire thermique, vient d'annoncer la nomination, à l'unanimité, de Xavier Noyon au poste de secrétaire général de l'organisme ; Xavier Noyon sera basé à Bruxelles …

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Diplômé en droit et affaires européennes, Xavier Noyon a passé six ans à des postes de responsable des ventes dans l'industrie informatique en France et en Irlande avant de rejoindre Bruxelles où il est actif dans diverses associations industrielles des secteurs de l'ingénierie électrique et mécanique (Orgalime, Europerf, Atvea).

L'Estif regroupe plus de 100 membres (industriels, fournisseurs de services, institutions et associations nationales) de 19 pays, représentant ainsi 95% du marché européen du solaire thermique.

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Estif

Selon une enquête effectuée par la société d'études de marché Solrico pour le compte du magazine Sonne Wind & Wärme, les industriels du solaire thermique ne sont pas épargnés par la crise, à l'image du leader mondial des collecteurs plats, l'Autrichien Greenonetec, qui prévoit une baisse de sa production de 22% cette année ….

Les acteurs, surtout hors Allemagne et Etats-Unis, resteraient néanmoins majoritairement optimistes, et certains parmi les plus grands auraient continué à étendre leurs capacités de production, en Europe, au Mexique et en Asie. L'enquête a été effectuée auprès de fabricants de 40 différents pays.

La première édition de SMEThermal, une conférence internationale exclusivement dédiée aux absorbeurs et collecteurs thermiques solaires ainsi qu'aux systèmes de stockage thermique, sera d'ailleurs l'occasion de faire le point dans ce domaine. Cette conférence se tiendra le 4 mars 2010 à Berlin. Elle est organisée par Solarpraxis, avec le soutien des sociétés d'études et de conseil Solrico et Eclareon, en coopération avec les magazines Sun & Wind Energy et Sonne Wind & Wärme.

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SMEThermal

Le Cetiat (Centre technique des industries aérauliques et thermiques), et le LNE (Laboratoire national de métrologie et d'essais) viennent d'inaugurer un centre commun de recherche et d'essais dédié aux systèmes solaires thermiques sur le site de ce dernier à Nîmes ; appelé Belenos, ce centre constitue également une plate-forme d'expérimentation qui est désormais à la disposition de la filière solaire thermique pour caractériser les matériaux et évaluer les performances énergétiques des systèmes….

Ce laboratoire de 1000 m2 a nécessité un investissement de 2,2 M$ financé par les deux partenaires avec l'appui de l'Ademe, du Feder et du Conseil régional. Ses activités ont démarré avec la réalisation d'essais sur des chauffe-eau solaires et seront étendues à terme à des essais sur d'autres équipements comme les systèmes solaires combinés et à la certification dans le cadre des marques NF Cesi et Solar Keymark délivrées par Certita (génie climatique).

Belenos comprend une toiture terrasse pouvant recevoir jusqu'à 60 m2 de collecteurs solaires, ainsi qu'une zone d'essais et d'expérimentation pilotable à distance. Il sera doté des équipements d'essais de caractérisation mécaniques avant la fin de l'année et, ultérieurement, d'un simulateur solaire qui offrira toute l'année des prestations d'évaluation dans les conditions d'environnement exigées par les normes.

La façade sud du bâtiment est équipée d'une centrale solaire de 120 m2 de panneaux photovoltaïques qui a été réalisée avec le soutien financier du Conseil régional du Languedoc-Roussillon et délivre jusqu'à 14000 kWh/an à ERDF.

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Belenos

Systaic France, filiale de l'Allemand Systaic, un distributeur et installateur de systèmes de production d’énergie solaire photovoltaïque et thermique, vient de recevoir le Prix Batimat d'Or 2009 au concours de l'innovation pour son panneau/collecteur aéraulique photovoltaïque : couplé à un système de pompe à chaleur, ce panneau permet d'utiliser la chaleur produite par les panneaux photovoltaïques pour optimiser le fonctionnement de la pompe à chaleur….

Poweo ENR envisage de construire d'ici mi-2010 une centrale solaire photovoltaïque de 12 MW près de Torreilles, dans les Pyrénées orientales (66), pour un investissement total de 40 M€….

La société californienne SolarReserve envisage de construire une centrale solaire thermodynamique de 150 MW dans le désert de Sonora, qui sera équipée d'un système de stockage à l'aide de sels fondus : cette centrale comprendra 17500 héliostats (miroirs) de 7,3 x 8,5 m qui, disposés en cercle autour d'une tour en béton de 164 mètres de hauteur, concentreront les rayons du soleil sur un récepteur central contenant le liquide caloporteur. Chauffé à une température de plus de 560°C, ce dernier, d'une part, dégagera de la vapeur pour faire tourner une turbine et générer de l'électricité et, d'autre part, réchauffera des sels fondus pour constituer une réserve de chaleur qui sera restituée à la demande, par exemple la nuit.

La ville américaine de Minneapolis a lancé un appel d'offres pour la conception, l'installation et l'exploitation d'une centrale solaire photovoltaïque de 600 kW sur les toits du centre des congrès Minneapolis Convention Center ; le projet devrait bénéficier d'une subvention de 2 M$ octroyée par la commission énergétique de la ville.

Siemens vise à devenir le N°1 mondial dans le solaire thermique : le groupe allemand annonce en effet le rachat pour 418 millions de dollars (284 millions d'euros) de la société israélienne Solel Solar Systems, un développeur et constructeur de champs solaires, rachat effectué, selon diverses sources, au nez et à la barbe d’Areva et d’Alstom ; Siemens complète ainsi son offre dans le solaire thermique, notamment avec une technologie éprouvée de récepteur parabolique….

La transaction devrait être finalisée avant la fin de l’année. Solel Solar Systems est l’un des leaders dans le domaine des récepteurs solaires par concentration parabolique. Au premier semestre 2009, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 90 M$, à comparer au chiffre de 40 M$ réalisé au premier semestre de l’année précédente.

Sa technologie consiste à chauffer, via les récepteurs solaires, un liquide caloporteur circulant dans des tuyaux places au centre géométrique des récepteurs, qu’un échangeur de chaleur transforme ensuite en vapeur pour alimenter une turbine qui, à son tour, commande un générateur d’électricité.

Cette technologie a fait ses preuves depuis les années 80 puisqu’elle est installée dans plusieurs centrales thermiques commerciales notamment aux Etats-Unis, dans le désert de Mojave au Nevada. Cette technologie avait été développée à l’origine par la société israélienne Luz qui s’est retrouvée en cessation de paiement en 1991. Ses actifs avaient été rachetés par le groupe d’investissement belge Ecofin. Depuis sa création, Solel n’a cessé d’améliorer le rendement de conversion de sa technologie.

Solel emploie aujourd’hui quelque 400 personnes en Israël et une centaine en Espagne, où la société vient par ailleurs de recevoir une subvention de 1,8 M€ pour la mise en place d’une usine de composants pour le solaire thermique (réflecteurs paraboliques, supports en métal) à La Carolina, en Andalousie. Cette usine représente un investissement de 12 M€.

Siemens, qui est leader mondial dans les turbines à vapeur, compte notamment sur la technologie de Solel dans le cadre du projet Desertec.

Rappelons que Siemens a déjà pris au printemps 2009 une participation de 28% au capital de l’Italien Archimede, un spécialiste des récepteurs solaires utilisant le sel fondu comme liquide caloporteur.

Le groupe allemand se propose de réitérer dans le solaire son succès dans l’énergie éolienne, un secteur où sa filiale Energies renouvelables a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros et engrangés 4 milliards d’euros de commandes au cours des trois premiers trimestres de l’exercice 2009, cinq ans après son entrée sur ce marché par le biais du rachat du danois Bonus.

Schéma de principe d'une centrale solaire thermique et photo d'une centrale solaire dans le désert de Mojave au Nevada (Photo : Siemens)

Le premier bilan du Fonds chaleur, que viennent de présenter Chantal Jouanno, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Ecologie, et Philippe Van de Maele, président de l'Ademe, fait état de 109 projets retenus par l'Ademe dans le solaire thermique en 2009 ; ces projets représentent un investissement total de 21,7 M€ aidés par l'Ademe à hauteur de 10,4 M€….

Parmi les mesures en faveur des énergies renouvelables annoncées en novembre 2008 suite au Grenelle de l'environnement figurait notamment la mise en place d'un fonds « chaleur renouvelable ». Géré par l'Ademe, ce Fonds chaleur a été doté d'une enveloppe de 1 milliard d'euros pour la période 2009-2011.

L’objectif global pour les énergies renouvelables est d’augmenter la production de chaleur de 20 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) d'ici 2020. Pour atteindre cet objectif, l'Ademe doit lancer chaque année pendant au moins 3 ans un appel à projets pour susciter le développement de projets de production de chaleur à partir de biomasse. Les projets dans le solaire thermique sont retenus, eux, en dehors de ce cadre.

Pour plus d'informations :
Premier bilan du Fonds chaleur

Une enquête réalisée à l’occasion des 10 ans du Plan Soleil de l’Ademe par l'IFOP pour Enerplan, l’association professionnelle du solaire en France, montre que 78% des Français jugent le solaire thermique efficace pour participer au chauffage d'une maison et près de neuf sur dix (87%) l’estiment performante pour obtenir de l’eau chaude sanitaire ; le degré de notoriété des labels en énergie solaire reste toutefois limité….

Ainsi, bien que 23% des Français connaissent l’appellation « QualiSol », moins d’un Français sur dix (7%) connaît la marque « O Solaire », label de qualité attaché aux systèmes solaires thermiques domestiques.

Toujours selon cette enquête, 38% des Français possédant une maison individuelle, déclarent être prêts à équiper leur résidence de collecteurs solaires thermiques. Leurs motivations : réduire la facture énergétique (67%) ; disposer d’une énergie propre et écologique (54%) ; agir contre le réchauffement climatique (41%). La volonté de bénéficier d’un crédit d’impôt (22%) arrive loin derrière. Mais 70% des Français savent qu’il existe des aides financières (prêts à taux zéro, aides régionales) pour s’équiper, et plus des trois quarts (78%) savent qu'ils peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt. Cela étant, le prix demeure le principal frein pour 65% des propriétaires de maison individuelle.

Saunier Duval, filiale du groupe Vaillant, vient d'investir 3,5 millions d'euros dans une ligne de production de collecteurs solaires presque totalement automatisée dans son usine de Nantes ; inaugurée fin septembre, cette ligne affiche une capacité de production de 125000 collecteurs par an, soit une surface de captage thermique d'environ 300000 m2, et nécessite un effectif de 17 personnes en permanence….

Le groupe allemand Vaillant, qui a intégré Saunier Duval en 2001, est l'un des leaders des techniques de chauffage et de climatisation dans le monde, avec un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros l'an passé pour un effectif global de 12400 personnes. En juin 2008, le groupe a démarré la production de collecteurs solaires dans une première usine à Gelsenkirchen (dans la Ruhr). Le site de Nantes emploie, lui, 600 personnes au total. La production de collecteurs thermiques de Nantes sera destinée en priorité aux besoins du marché français et des pays d'Europe du Sud.

Rappelons que, en France, l'énergie solaire captée permet de couvrir jusqu'à 70% des besoins annuels d'une famille de 1 à 5 personnes en eau chaude, selon la région. Ces besoins sont estimés en moyenne à 50 litres à 50°C par personne et par jour. En cas de faible ensoleillement, une chaudière classique montée avec le ballon d'eau chaude prend le relais pour assurer la continuité du chauffage.

Selon l'étude réalisée par l'Estif, annoncée dans nos colonnes la semaine dernière, la contribution du solaire thermique à la demande totale de chaleur basse température des 27 pays de l'Union européenne pourrait atteindre 47% à l'horizon 2050, ceci en se basant sur un scénario optimiste dans le cadre d'une stratégie globale avec des mécanismes de soutien politique et financier, des mesures d’efficacité énergétique et des activités de recherche ; pour l'atteindre, il suffirait d'installer une surface de collecteurs solaires de 8 m2 par habitant, pour un rendement de 1552 TWh….

Selon l'étude, et toujours dans le cadre de ce scénario optimiste, la conception, la production, la distribution et l'installation de systèmes solaires thermiques représenterait un investissement total de 214 milliards d'euros d'ici à 2020.

Dans l'estimation des besoins, l'étude inclut le chauffage des bâtiments résidentiels, la production d’eau chaude dans le secteur résidentiel, le chauffage dans le domaine des services ; le chauffage industriel basse température (jusqu’à 250 °C) et les systèmes d'air conditionné et de climatisation dans les bâtiments résidentiels et le segment des services.

En effet, si le solaire thermique doit contribuer à long terme de façon significative à la demande de chauffage et de climatisation dans les 27 pays de l’Union européenne, l’accent doit être mis sur les marchés d’Europe Centrale et du Nord ainsi que sur les systèmes de chauffage de bâtiments (systèmes solaires combinés) et dans la zone méditer­ranéenne sur des systèmes de chauffage, de production d’eau chaude et de climatisation (systèmes solaires combinés + climatisation). Si l’on reste uniquement focalisé sur les systèmes solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire, la contribution du solaire thermique à la demande totale d’énergie à long terme sera limitée. En effet, dès 2030, tout le potentiel de ces applications aura été épuisé et le marché sera essentiellement réduit au remplacement des anciens systèmes.

L'étude détaille aussi le potentiel selon un scénario plus pessimiste, c'est-à-dire basé sur une continuité du développement au rythme actuel. Dans ce cas, la contribution du solaire thermique à la demande totale de chaleur basse température des 27 pays de l’Union européenne ne sera que de 8 %, avec une surface de collecteurs solaires de 2 m2 par habitant.

Des trois sources d'énergies renouvelables capables de générer de la chaleur, à savoir la géothermie, la biomasse et le solaire, ce dernier semble être la source la mieux adaptée pour répondre aux besoins de la chaleur en basse température en Europe.

L'étude est téléchargeable :
Potentiel du solaire thermique en Europe

Contribution du solaire thermique par secteur d'applications : le scénario optimiste

Le solaire thermique a le vent en poupe : selon une récente étude réalisée par l'Estif (European solar thermal industry federation), le solaire thermique pourrait représenter 6,3% de l'objectif de 20% d'énergies renouvelables en Europe en 2020, ce qui entraînerait une croissance moyenne annuelle de 26% sur ce marché et permettrait la création de 470000 emplois rien que dans l'Union européenne ; en 2008, le marché européen du solaire thermique a vu une hausse spectaculaire de 60%, à 3,3 GW th en terme de puissance nouvellement installée, soit quelque 3 milliards d'euros.

Selon les dernières statistiques de l'Estif, l'Allemagne aura été le marché le plus porteur en Europe en 2008, avec une capacité nouvellement installée de 1,5 GW th soit 44% de la puissance totale installée en Europe, après 0,7 GW th l'année précédente. La France n'aura représenté que 8% de la puissance totale installée.

Dans le monde, c'est néanmoins la Chine qui pèse le plus lourd : il a atteint 21 GW th en 2008, après une croissance régulière de 28% en moyenne annuelle pendant plusieurs années.
En 2050, 47% des besoins de chaleur basse température de l'Europe pourraient être couverts par le solaire thermique.

L'Estif organise, le 1er octobre prochain, un séminaire sur Internet intitulé Potential of Solar Thermal in Europe. L'étude du même nom sera disponible après le séminaire.

Pour tout renseignement :
www.estif.org

Nous complétons notre tour d'horizon de l'actualité estivale avec une sélection des plus grands projets et réalisations de centrales solaires photovoltaïques et thermiques, annoncés ou concrétisés au cours des dernières semaines.

Côté photovoltaïque, la construction, par la société Solarezo, du plus grand parc solaire en France métropolitaine a démarré à Saint Clar, dans le Gers : réalisée avec des panneaux photovoltaïques à cellules solaires en silicium cristallin, cette centrale d'une puissance de 8,9 MW crête représente un investissement d'environ 35 M€, financé principalement par le Crédit Agricole, et devrait être opérationnelle au premier semestre 2010 ; Solarezo serait aussi en cours de négociation avec Sony pour la reprise du site du Japonais à Pontonx (Landes) afin d'augmenter sa capacité d'assemblage de panneaux solaires.

EDF Energies Nouvelles a annoncé un projet d'étude pour réaliser une centrale solaire photovoltaïque de 12 MW crête (avec au moins 15000 panneaux solaires d'une hauteur de 3,2 mètres) près du Creusot-Montceau, en Bourgogne, ceci indépendamment de l'appel d'offres du gouvernement français concernant des centrales dans chaque région de France.

L'intégrateur allemand Juwi a inauguré la plus grande centrale solaire photovoltaïque réalisée à ce jour en Allemagne : le parc de Lieberose, installé sur un ancien terrain militaire, affichera à terme une puissance de 53 MW (avec un total de 700000 panneaux couches minces de First Solar) et représente un investissement de 160 millions d'euros ; la centrale, déjà partiellement en service, sera entièrement terminée et raccordée au réseau électrique distribué à la fin de l'année.

L'intégrateur Colexon Energy de Hambourg a fini d'installer la plus grande centrale photovoltaïque réalisée avec des panneaux couches minces à Hassleben, dans le Brandebourg : 64000 panneaux PV de First Solar ont été installés, en partie à l'aide d'un hélicoptère, sur les 193000 m2 de la toiture d'un élevage, pour une puissance totale de 4,64 MW crête (4,4 millions de kWh annuels estimés) ; une extension supplémentaire de 1,2 MW est déjà prévue. A noter que la centrale va bénéficier d'un tarif de rachat de 43,99 c€/kWh.

Un protocole d'accord signé entre le gouvernement chinois et l'Américain First Solar prévoit la construction d'une centrale solaire photovoltaïque de 2 GW à Ordos, en Mongolie intérieure ; une première phase de 30 MW sera réalisée à partir de la mi-2010, l'extension à 100 MW, puis 870 MW et enfin 2 GW étant prévue en trois phases successives entre 2014 et 2019.

Dans le solaire thermique, eSolar a fini la construction d'une centrale d'une puissance de 5 MW dans le sud californien, près de la ville de Lancaster, réalisée en moins d'un an ; appelée Sierra Sun Tower, cette centrale de type CSP (concentration de la puissance solaire) fait appel à 24 000 miroirs pour concentrer l'énergie solaire. La société a par ailleurs signé au printemps dernier des contrats pour la construction de trois parcs solaires thermiques en Californie et au Nouveau-Mexique d'une puissance totale de 465 MW, et conclu un accord de licence de sa technologie de solaire thermique au groupe indien ACME, qui projette la réalisation de centrales d'une puissance totale de 1 GW de solaire thermique.

L'Allemand Solar Millennium a démarré la construction, via sa filiale Flagsol, d'une centrale solaire thermique à concentrateurs paraboliques sur le plateau de Guadix, en Andalousie, dans le sud de l'Espagne ; appelée Andasol 3, cette centrale d'une puissance de 50 MW sera la troisième de ce type dans cette région, après Andasol 1 (inaugurée au début de l'été) et Andasol 2 (en phase de test), et devrait être terminée en 2011. Les trois centrales devraient fournir, chacune, 170 Gwh d'énergie par an.

Le Britannique Sunstroom Energya annoncé son intention de construire une centrale solaire thermique de 50 MW à Saucedilla (Estrémadure), en Espagne ; la société veut lever 300 M€ pour financer le projet.

Photo eSolar

Comme prévu, le 13 juillet prochain, à Munich, un groupe d'une vingtaine d'industriels, surtout d'Allemagne mais aussi de pays du pourtour de la Méditerranée, va officiellement lancer un projet intitulé Desertec, qui prévoit, d'une part, la construction de centrales solaires à concentration parabolique dans des pays de la ceinture saharienne et, d'autre part, le transport du courant électrique ainsi produit via des câbles sous-marins haute tension à courant continu vers l'Europe ; le coût total du projet s'élèverait à quelque 400 milliards d'euros d'ici 2050, avec de premières retombées sous la forme de livraisons d'électricité dans une dizaine d'années.

Dans un premier temps, le projet vise à couvrir 15% des besoins énergétiques de l'Europe d'ici 2025.

Le Memorandum of Understanding qui sera signé le 13 juillet prochain constituera donc le premier pas vers la création d'un consortium mené par le réassureur allemand Münchener Rück. Parmi les entreprises participantes figureraient notamment Siemens, RWE, Shell Solar, Deutsche Bank...

Le concept Desertec est à l'origine une initiative lancée par le Club de Rome, une association allemande de réflexion sur l'environnement.

Pour en savoir plus :
Desertec Foundation

Théoriquement, une surface de 300 km2 de centrales photovoltaïques – un format timbre-poste à l'échelle du désert - suffirait à couvrir les besoins énergétiques mondiaux, selon les experts.

Selon une récente étude réalisée par Frost & Sullivan, le marché européen des systèmes solaires thermiques devrait passer de 958,9 millions d'euros en 2008 à 2,2 milliards d'euros à l'horizon 2014 ; ce marché est surtout tiré par les subventions accordées dans les principaux pays, et est donc particulièrement sensible aux fluctuations de ces politiques d'aides financières.

Selon de nombreuses sources dans la presse audiovisuelle et écrite allemande, une vingtaine d'industriels allemands projette de se regrouper dès la mi-juillet 2009 dans un consortium pour lancer Desertec, la plus spectaculaire initiative de production d'énergie renouvelable de tous les temps : mené par le leader mondial de la réassurance Münchener Rück, le projet vise la réalisation d'immenses centrales solaires thermodynamiques dans les déserts du continent nord-africain, qui produiraient de l'électricité pour l'Allemagne, ou plutôt l'Europe ; il représenterait un investissement total de quelque 400 milliards d'euros d'ici 2050.

L'idée d'installer des centrales solaires dans le désert n'est pas nouvelle. Le projet Desertec porte non pas sur des centrales photovoltaïques mais sur des centrales thermodynamiques avec des miroirs pour concentrer l'énergie solaire, énergétiquement plus efficaces que le photovoltaïque, et devrait prouver la faisabilité économique d'une telle production d'électricité. Les premiers sites devraient être opérationnels dans une dizaine d'années.

Le consortium devrait aussi inclure Siemens, RWE et Deutsche Bank, mais la liste des participants n'a pas encore été divulguée. A moyen terme, le consortium serait aussi ouvert à des partenaires européens et nord-africains. Le projet Desertec pourrait couvrir jusqu'à 15% des besoins européens en électricité.

Pour Greenpeace, le concept Desertec pourrait être la réponse aux besoins énergétiques d'une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards de personnes en 2050, alors que les ressources actuelles ne suffisent déjà plus pour les 6 milliards de personnes d'aujourd'hui.

Pour en savoir plus :
Desertec

Lancé à l'initiative de la CCI des Pyrénées-Orientales et du pôle de compétitivité Derbi (Développement des énergies renouvelables dans le bâtiment et l'industrie), l'Institut méditerranéen des énergies renouvelables (IMEDER) a été porté sur les fonds baptismaux le 11 juin dernier, dans le cadre de la conférence internationale Derbi 2009 à Perpignan ; sa vocation sera de favoriser les petits projets solaires, notamment dans le thermique, sur le pourtour de la Méditerranée, d'y associer les PME et de contribuer au transfert d'innovations vers l'industrie.

Cette création s'inscrit dans le Plan solaire méditerranée (PSM), un des projets phares de l'Union pour la Méditerranée dont l'objectif consisterait à installer 20 GW de puissance solaire d'ici 2020.

A chaque édition d'Intersolar, des prix récompensent les produits et services les plus innovants. Cette année, six sociétés, trois du secteur de l'énergie solaire photovoltaïque et trois du secteur de l'énergie solaire thermique, ont été sélectionnées parmi 76 propositions, dont 18 de sociétés étrangères.

Dans la catégorie solaire photovoltaïque, les sociétés récompensées sont : Aerowest (Allemagne) ; National Semiconductor (Etats-Unis) et Solon (Allemagne)

La société allemande Aerowest propose un logiciel appelé AeroSolar, qui permet d'évaluer la rentabilité d'une installation photovoltaïque en analysant la structure d'une toiture en 3D à partir d'images vues du ciel, et calcule l'énergie susceptible d'être produite selon les conditions locales d'ensoleillement.

L'optimisateur de puissance SolarMagic de National Semiconductor s'utilise avec pour objectif d'augmenter le rendement des installations photovoltaïques en toiture en réduisant d'au moins 50% les pertes d'énergie dues à l'ombrage d'arbres et de cheminées ou encore à des salissures (feuilles d'arbres …). Cet appareil permet d'exploiter le potentiel de toitures, notamment de particuliers, jusqu'ici peu prioritaires à cause des soucis d'ombrage.

Le fabricant allemand Solon a, pour sa part, obtenu un prix Intersolar pour ses panneaux solaires Solon Black 160/05 destinés à l'intégration totale au bâti : de couleur noire, ces panneaux peuvent remplacer soit des tuiles soit d'autres types de couvertures en toiture; d'un assemblage facile, ils sont en plus légers et sont ainsi également adaptés à d'anciennes toitures.

Dans la catégorie solaire thermique, les prix ont été attribués à : NEP Solar (Australie), pour le système d'anneaux paraboliques PolyTrough 1200 comportant un réflecteur innovant pour des collecteurs thermiques solaires, utilisé à la place de matériaux polymères; RESOL (Allemagne), pour son régulateur FlowCon Sensor qui permet à un système solaire de fonctionner sans capteurs de collecte et sans système de stockage d'énergie; et Ritter Energie und Umwelttechnik (Allemagne), pour son système de soutien au chauffage solaire et de réchauffement d'eau potable Aqua Expresso.

Photo SolarMagic de National Semiconductor

Après avoir progressé de 15% en 2007, le marché français du solaire thermique a crû de 23% en 2008, pour représenter, en métropole, 313 000 m2, soit une puissance de 219 MWth, selon les chiffres dévoilés la semaine dernière par Enerplan ; en y ajoutant les départements et collectivités d'outre-mer (DOM-COM), -soit 75 000 m2 de capteurs installés-, le marché français global atteint ainsi 388 000 m2, pour une puissance de 272 MWth.

En valeur, ce marché est proche de 400 millions d’euros et le solaire thermique en France emploie près de 6500 personnes. Le parc cumulé totalisait ainsi fin 2008, pour la métropole et les DOM-COM, 1 877 400 m2 installés, soit l’équivalent de 1314 MWth.

« Ce qui est important, c’est le solaire thermique », martèle André Joffre, président d’Enerplan, qui rappelle que le solaire thermique peut atteindre des rendements de 50% en énergie utile et produit actuellement cinq fois plus d’énergie que le photovoltaïque.

Les perspectives de développement du solaire thermique en France sont considérables, ne serait-ce que par rapport à l’Allemagne, qui perçoit le solaire comme un outil d’indépendance énergétique, à l’instar du nucléaire en France. L’Allemagne a ainsi installé l’an passé quelque 2,1 millions de m² de capteurs solaires thermiques, loin devant l’Espagne, -son dauphin-, avec 445 000 m2 installés, l’Italie (400 000 m2) et l’Autriche (350 000 m2). Le marché européen du solaire thermique a ainsi progressé de 60% en 2008, à 4,52 millions de m2.

Enerplan estime que le solaire thermique pourrait employer 48 000 personnes en France et représenter un marché annuel de 2,9 millions de m2, soit 2 GWth, à l’horizon 2020 (*). Le parc cumulé pourrait ainsi représenter plus de 21 millions de m2 en 2020, soit près de 7 millions de logements équipés d’un système solaire thermique : l’équivalent de 14 GWth.

La création cette année du « fonds chaleur », doté d’un budget de 960 M€ sur trois ans (154 M€ en 2009, 310 M€ en 2010 et 490 M€ en 2011 et à terme de 800 M€ par an), pour financer les projets de production de chaleur renouvelable pour les bâtiments collectifs (biomasse, géothermie, solaire thermique, etc.), ainsi que les dispositifs de prêts à taux zéro écologiques (eco-ptz) pour les particuliers qui peuvent se cumuler avec le crédit d’impôt de 50% devraient largement contribuer à l’essor du solaire thermique dans notre pays.

(*) A titre de comparaison, la filière photovoltaïque, qui employait 3700 personnes pour un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros en 2008, pourrait voir son effectif grimper à 70 000 personnes en 2020.

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) vient de signaler la publication du décret qui met en place une réglementation spécifique aux départements d'outre-mer : ce texte rend notamment obligatoire l'installation de chauffe-eau solaires thermiques sur les logements neufs, tandis que la climatisation de toutes les constructions neuves doit être compensée par l'installation de systèmes solaires photovoltaïques.

Les professionnels de la filière solaire du Syndicat des énergies renouvelables militaient depuis plusieurs années pour que ces décisions voient le jour. Les départements d’outre mer, de par leur position géographique, disposent en effet d'une ressource solaire importante. En outre, la filière solaire, qui emploie aujourd'hui plus de 1500 personnes dans les DOM-TOM, devrait voir ses effectifs augmenter sensiblement.

Pour télécharger le décret : Décret