Comme prévu, les prix des panneaux photovoltaïques ont baissé légèrement en mai 2012 comme le mois précédent, selon l'indicateur sur les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale pvXchange. Les panneaux PV en silicium cristallin de fabrication chinoise étaient couramment vendus pour 0,60 €/Wc en gros volumes …

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En mai, la demande s'est concentrée en priorité sur les panneaux PV en silicium cristallin, en baisse de 2 à 3%, avec une plus forte activité de vente des fabricants chinois de 1er rang avec des prix partiellement en hausse modérée en début de mois. La tendance s'est toutefois renversée la dernière semaine de mai, avec une diminution des prix chez tous les fournisseurs de 1er rang, tandis que les fournisseurs de 2e rang continuaient, eux, à réduire constamment leurs prix, ce qui a entraîné une baisse globale de 2,8% dans la catégorie Cristallin (Chine).

Pour juin, la plate-forme pvXchange s'attend à une très forte activité d'installations du fait des projets en cours bénéficiant encore de l'ancienne tarification. La forte diminution des tarifs d'achat, qui devait s'appliquer à partir d'avril dernier, est en cours de renégociation au sein d'une commission de médiation. Aucun changement ne s'appliquera donc a priori avant le 7 juillet prochain, voire même octobre 2012 si aucun compromis n'est trouvé lors de la prochaine session de la commission.

Le spécialiste du solaire photovoltaïque à concentration Soitec Solar vient d'obtenir pour sa filiale américaine une aide de 25 millions de dollars de la part du ministère américain de l’énergie (DOE) pour son usine d'assemblage de modules photovoltaïques à concentration (CPV) à San Diego, en Californie. Cette aide s'inscrit dans le programme Sunpath (Scaling Up Nascent PV At Home) qui a pour objectif d’augmenter la compétitivité de la production américaine sur le marché mondial du solaire …

Soitec Solar, filiale de Soitec, leader dans les matériaux semiconducteurs d’extrêmes performances pour l’électronique et l'énergie, est en train d'équiper une usine de 16350 m2 en vue d'y assembler des modules photovoltaïques à concentration (CPV) Concentrix de 5e génération (rendement de conversion de 30%) pour un volume de 275 MWc. Ce projet représente un investissement total de plus de 150 M$ et devrait créer 450 emplois sur site et plus d’un millier d’emplois indirects à pleine capacité. La première phase devrait être opérationnelle d’ici le quatrième trimestre 2012.

Emix, fabricant de tranches de silicium pour le solaire photovoltaïque, qui avait démarré ses activités à La Souterraine, dans la Creuse, en 2003, vient d'entrer dans le groupe FerroAtlantica, au travers d'une prise de participation majoritaire (pourcentage non précisé) de Silicio FerroSolar, la filiale de ce dernier spécialisée dans le silicium. Emix travaillait déjà en étroite coopération depuis quatre ans avec Silicio FerroSolar, et lui avait vendu un four en 2010 …

Pour Emix, l'entrée de ce groupe à son capital s'apparente à un sauvetage financier. La société a en effet été ballotée comme nombre d'acteurs du photovoltaïque en France ces deux dernières années. Rappelons qu'Emix produit du silicium par tirage en continu et en creuset froid, une technique moins coûteuse que les solutions conventionnelles. La société avait pour cela développé ses propres équipements.

Les autres actionnaires d'Emix sont ses deux fondateurs, Didier Landaud et Joël Alanis, ainsi que le groupe français Picoty.

Le chinois Aiko Solar, fabricant de cellules solaires qui revendique une capacité de production de 600 MW, vient de reprendre le néerlandais Scheuten Solar en difficultés (les filiales sont en cessation de paiements). Le Néerlandais concentrera ses activités sur les projets de centrales photovoltaïques et sur la commercialisation des produits de sa nouvelle maison-mère …

L'Américain Global Solar est à la recherche de nouveaux investisseurs, soit pour financer son développement, soit en vue d'une reprise en tout ou partie de la société. Global Solar dispose d'une capacité d'assemblage de panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS de 75 MW, dans deux usines, l'une à Tucson (Arizona) aux États-Unis, l'autre à Berlin, en Allemagne.

Sovello, fabricant de panneaux photovoltaïques selon la technologie « string ribbon » de l'Américain Evergreen, en dépôt de bilan fin mai, veut garder toutes les options ouvertes pour le futur de la société et vient de se mettre à la recherche d'investisseurs éventuels.

Solarwatt serait sur le point de demander l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, les négociations avec des investisseurs, nouveaux et existants, ne semblant pas aboutir du fait de divergences sur les besoins de la société et les conditions de la recapitalisation. Dans un communiqué de presse, Solarwatt précise pouvoir encore assurer ses paiements. Toutefois, le futur est incertain, et le surendettement guette

Pour Solarhybrid, la procédure de cessation de paiements a été ouverte le 1er juin. Spécialisée dans les centrales au sol de grande taille, l'Allemand a été frappé de plein fouet par la révision tarifaire annoncée en Allemagne, qui prévoit la suppression des tarifs d'achat pour les installations PV de plus de 10 MW.

Aleo Solar projette de fermer son usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques à Santa Maria de Palautordera, en Espagne, au plus tard fin 2012 (20 MW, 93 employés). Le marché espagnol, déjà en perte de vitesse depuis 2009, est aujourd'hui quasiment à l'arrêt suite à un moratoire décrété en janvier 2012.

Il était 05h22, ce matin, à l'aéroport de Madrid Barajas, en Espagne, lorsque l'avion solaire Solar Impulse a pris son envol, piloté par Bertrand Piccard, pour son premier vol intercontinental qui devrait l'amener à Rabat-Salé, au Maroc. L'atterrissage est prévu ce soir à 23h00, heure locale. Le voyage avait commencé le 24 mai dernier avec une première étape de Payerne (Suisse) à Madrid., avec André Borschberg aux commandes Le projet Solar Impulse se rapproche de son but : démontrer le potentiel des nouvelles technologies, en termes d’économies d’énergies et d’utilisation des énergies renouvelables, en particulier de l'énergie solaire photovoltaïque …

Au Maroc, l'équipe de Solar Impulse participera au démarrage de la construction du premier projet solaire du programme MASEN dans la région d'Ouarzazate, qui porte sur une centrale solaire thermodynamique de 160 MW. Le programme marocain vise à construire cinq parcs solaires cumulant une puissance totale de 2 GW d'ici 2010.

Rappelons que le projet Solar Impulse vise à faire un vol autour de la terre uniquement à l'énergie solaire. Le prototype (HB-SIA) de cet avion solaire avait été dévoilé à l'été 2009. Réalisé en fibre de carbone, il intègre quelque 11628 cellules solaires de Sun Power (22% de rendement), dont 10748 sur les ailes et 880 sur le stabilisateur central, a l'envergure d'un Airbus A340 (63,4 m), et pèse l'équivalent d'une voiture moyenne (1600 kg). Il décolle à 44 km/h et vole à une vitesse moyenne de 70 km/h et une altitude de croisière de 8500 m.

Les cellules solaires alimentent quatre moteurs électriques d'une puissance maximale de 10 CV chacun. Des batteries lithium-polymère (400 kg) chargées en journée fournissent l'électricité nécessaire pour le vol de nuit.

Pour plus d'informations sur Solar Impulse, ses objectifs, ses premiers vols, ses pilotes, ses sponsors, etc., consulter le site Solar Impulse

La société QSTec (Qatar Solar Technologies) vient de signer un accord avec la banque d'investissement Masraf Al Rayan de Doha qui va assurer, avec d'autres partenaires bancaires locaux, le financement d'une usine de silicium polycristallin dans la zone industrielle de Ras Laffan pour un montant de 798 millions d'euros. L'usine, qui devrait être opérationnelle en 2014, aura à terme une capacité annuelle de production de 8000 tonnes …

Le ministère allemand de la recherche (BmBF) vient d'octroyer 1,3 million d'euros à un groupe de chercheurs de l'Institut Max-Planck für Eisenforschung (MPIE), à Düsseldorf pour un projet de recherche portant sur l'analyse des composés chimiques et de leur impact sur le rendement de conversion des cellules solaires, en particulier celles à couches minces CIGS mais aussi les cellules classiques en silicium …

La physicienne franco-roumaine Oana Cojocaru-Mirédin, qui travaille à l'institut MPIE depuis décembre 2009 après avoir fait sa thèse de doctorat à l'Université de Rouen, dirige l'équipe travaillant sur ce projet lauréat, avec six autres, du concours NanoMatFutur.

Les chercheurs souhaitent coopérer étroitement avec l'industrie du photovoltaïque. L'aide octroyée par le BmBF permet de financer trois collaborateurs ainsi que des équipements. « Pour comprendre le lien entre le procédé de fabrication et la performance, il faut effectuer une analyse chimique en profondeur. Les plus petites modifications de concentration chimique peuvent avoir une énorme influence sur le rendement », précise Oana Cojocaru-Mirédin. Les méthodes employées s'étendent des techniques microscopiques et spectroscopiques jusqu'à l'analyse par sonde atomique tomographique, une microscopie analytique tridimensionnelle de haute résolution qui permet d'observer de façon très précise la distribution spatiale des atomes (qui n'est nullement homogène) dans un matériau.

Sharp a obtenu un rendement de conversion de 43,5% avec une cellule solaire à triple jonction destinée au solaire à concentration, réalisée selon une technologie propriétaire avec des matériaux semiconducteurs composites …



Sharp a ainsi égalé le record de 43,5% obtenu par l'Américain Solar Junction il y a un an. Le rendement a été vérifié par le laboratoire de l'institut Fraunhofer sur les systèmes solaires à Fribourg, en Allemagne, avec une concentration de 306 soleils pour la cellule solaire dont la surface est d'environ 0,167 cm2.

Les travaux de Sharp s'inscrivent dans le cadre d'un programme de R&D sur de nouvelles cellules solaires soutenu au Japon par la NEDO, l'organisation de développement des technologies industrielles et des énergies nouvelles.

Porcelette , en Lorraine. - Audacieux ou téméraire ? Pour Arnaud Chaperon, directeur Électricité et nouvelles énergies de Total, la construction d'une usine de panneaux photovoltaïques sur la commune de Porcelette, en Moselle, pour le compte de SunPower, passée à 66% dans le giron du groupe en intégrant Tenesol au passage, montre simplement que, « chez Total, nous croyons au solaire malgré la crise violente que le secteur traverse actuellement », pour reprendre ses propres termes à l'occasion de l'inauguration du site. Annoncée il y a 18 mois (voir notre article), l'usine de 3300 m2 est désormais opérationnelle, avec une capacité d'assemblage de 150000 panneaux PV sur une ligne de production, pour une puissance totale de 44 MWc …



« Les panneaux photovoltaïques qui sortiront de l'usine afficheront un rendement de conversion de 20% dans un premier temps grâce à l'utilisation des cellules solaires Maxeon de 22,4% de rendement de SunPower, avec l'objectif de monter à 21% voire 22% ultérieurement », souligne Arnaud Chaperon. Rappelons, en effet, que SunPower, dont la gamme de cellules solaires Maxeon fait appel à une technologie à contact arrière donnant le meilleur rendement surfacique, produit déjà des versions avec un taux de conversion de 24%. Des panneaux PV commercialisées aux États-Unis intègrent déjà ces modèles 24%. Au fur et à mesure du transfert de la nouvelle génération de ces cellules solaires dans ses usines, la firme pourra « alimenter » ses sites d'assemblage de panneaux PV, et donc aussi Porcelette, et obtenir des rendements supérieurs aux 20% actuels.

Automatiser juste ce qu'il faut
Pour SunPower, société américaine qui a vu le jour au milieu des années 80, il s'agit de la première usine hors États-Unis et hors Asie (sans compter l'usine de Toulouse acquise avec Tenesol). Une preuve que la production de panneaux PV en Europe peut être compétitive sur le marché mondial ? « Ici, nous employons 60% de personnel de moins que dans les usines d'assemblage de panneaux photovoltaïques en Asie, et la qualité de production est nettement supérieure », nous a confié Marty Seene, COO de SunPower depuis 2008, lors de l'inauguration.

Et pourtant, force est de constater que la ligne d'assemblage est, du moins pour le moment, moins automatisée que chez certains concurrents, notamment sur les étapes de la pose des strings de cellules solaires sur l’EVA, de l’ébavurage des panneaux ou encore de la pose des cadres (voir photo ci-dessus). « Dans un premier temps, cela permet de démarrer rapidement une usine avec juste l'investissement indispensable, mais nous testons toujours plusieurs approches avant de fixer nos choix d'automatisation ou non. Dans certains cas, en particulier pour la pose et le soudage des strings, les opérations manuelles permettent d'obtenir une meilleure qualité et moins de rebut qu'avec un robot », précise Marty Neese, défenseur de la gestion de qualité de la production selon la méthode de l'amélioration continue, plus connue sous l'appellation japonaise Kaizen. Cette philosophie semble réussir à SunPower puisque le taux de retour n'est que de 27 panneaux pour 1 million d'unités livrées. A noter toutefois que l'Américain a transféré à Porcelette un savoir-faire industriel essentiellement développé dans le Sud-Est Asiatique, où la tendance est plus aux opérations manuelles qu'à la robotisation du fait des faibles coûts salariaux et où les autorités locales conditionnent aussi les subventions accordées aux industriels au nombre d'emplois créés.

Raccourcir les délais de livraison
L'usine SunPower Manufacturing De Vernejoul est située au cœur de l'Europe, à proximité du premier marché européen pour le photovoltaïque qu'est l'Allemagne, ainsi que de la Belgique où la demande est aussi très forte. La production de l'usine est toutefois aussi destinée à l'Italie et bien sûr à la France. « Nous croyons au solaire », insiste Arnaud Chaperon. « Certes, en France, le moratoire imposé au photovoltaïque a laissé des séquelles. La demande a du mal à repartir. Mais tout est en place pour amorcer une nouvelle croissance. Il reste à espérer que les autorités sauront prendre des mesures de relance. Avec sa qualité de production, sa technologie et la performance en terme de rendement énergétique, Sunpower est le pilier de nos activités dans le solaire. Suite à la fusion de SunPower et de Tenesol, nous disposons d'un réseau de distribution maillé. La présence des usines dans ce dispositif permet d'optimiser les délais de livraison. En ce qui concerne l'usine de Porcelette, nous sommes sur de la haute technologie. La production 2012 est déjà vendue. La situation actuelle est une phase de transition, et nous nous positionnons pour anticiper la future reprise sur le marché. La tendance conjoncturelle va s'inverser à partir de 2014. »

En France, SunPower/Total attend le résultat des appels d’offres de plus de 250 kW. Le groupe est présent sur des projets d'une puissance cumulée de 300 MW. Avec l’usine de Tenesol à Toulouse, où la capacité de 85 MWc n'est actuellement exploitée qu'à environ 50% et la nouvelle usine de Porcelette, il semble disposer, pour l'instant, de capacités suffisantes pour répondre à la demande en Europe. Et, visiblement, l'usine de Porcelette recèle un fort potentiel d'extension.

Appelé SunPower Manufacturing De Vernejoul, le site, qui illustre par ailleurs de façon exemplaire la revitalisation industrielle d'un ancien bassin minier aujourd'hui dénommé Composite Park, représente un investissement de 10 millions d'euros. Il emploie aujourd'hui 35 personnes pour son démarrage, et passera à un effectif de 80 personnes d'ici juillet prochain. La montée en puissance de la ligne de production et la formation des employés a été faite avec le soutien d'équipes techniques des usines de SunPower aux Philippines, venues sur place pour plusieurs semaines.

Alors, audacieux ou téméraire ? La question reste posée, à suivre pour la réponse ...

L'usine SunPower Manufaturing De Vernejoul en chiffres
- moins d'une année de construction
- une surface de 3300 m2
- une ligne d'assemblage pour 150000 panneaux PV/an et 44 MWc/an
- suffisamment de place pour l'installation ultérieure de deux autres lignes d'assemblage
- un investissement de 10 millions d'euros (aucune subvention)

La construction de Sumbiosi, un prototype innovant de maison solaire à énergie positive et éco-responsable conçu par les élèves-ingénieurs du Centre Arts et Métiers ParisTech*, qui suivent la formation Ingénierie des Procédés et Matériaux pour l’Environnement et Développement Durable (IPM2D) de Bordeaux, commencera le 5 juin 2012 en Aquitaine. La maison sera exposée au Solar Decathlon Europe à Madrid en septembre prochain …



Le prototype taille réelle que le public bordelais découvrira en juin à l’IUT de l’Université de Bordeaux 1 est 100% éco-responsable : 30 m² de panneaux solaires, avec un système innovant de concentration du soleil (500 fois) avec des lentilles de Fresnel, un équipement d'effet Venturi sur le toit pour accélérer la circulation de l'air, des filtres avec des lombrics et des graviers pour purifier les eaux usées, la récupération de l'eau de pluie et une toiture végétalisée, etc. Avec le solaire à concentration, une surface de silicium de format A5 suffit pour fournir l’électricité pour toute la maison. La seconde innovation solaire du prototype est un système solaire 3 en 1. Les systèmes classiques produisent deux énergies : électricité et eau chaude. Les élèves-ingénieurs ont enrichi ce concept d’un fluide caloporteur, intégré aux systèmes photovoltaïques, ce qui réduit la consommation énergétique.

A Madrid, le projet Sumbiosi sera en compétition avec une vingtaine d'autres projets universitaires, et notamment avec l'autre projet français, la maison Canopea de la Team Rhône-Alpes (voir notre article)

* Des étudiants d’autres établissements d’enseignement supérieur d’Aquitaine ont participé à ce projet. Pour cette occasion, tous les établissements sont réunis sous une bannière unique : Aquitaine Bordeaux Campus.

Canadian Solar, fabricant de panneaux PV de droit canadien avec un outil industriel essentiellement installé en Chine, envisagerait d'investir plusieurs millions de dollars dans la construction, en 2013, d'une usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 150 MW au Japon, plus précisément dans la région de Fukushima dévastée en mars 2011 par le tremblement de terre et le tsunami, croit savoir le Wall Street Journal …

Rappelons que Canadian Solar a aussi récemment signé un projet d'installation d'une centrale PV de 2 MW au Japon, dans la province de Mie. La firme sino-canadienne, qui mise sur une explosion du marché du photovoltaïque au pays du soleil levant notamment grâce à l'introduction d'un tarif d'achat incitatif au 1er juillet prochain, détiendrait environ 3% du marché japonais actuellement et compte atteindre 10% dans cinq ans.

Deux nouveaux noms viennent d'allonger la liste des sociétés en difficultés outre-Rhin. Sovello, fabricant de panneaux photovoltaïques selon la technologie « string ribbon » de l'Américain Evergreen, a déposé le bilan ; Inventux Technologies, spécialiste des modules micromorphes à couches minces, est en cessation de paiements et à la recherche de nouveaux investisseurs. Une étude réalisée par le Zentrum für Solarmarktforschung pour l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche cite, lui, d'autres grands noms du solaire – Aleo Solar, Centrosolar, Conergy ou encore Phoenix Solar – dont la survie serait actuellement menacée …

Vers une plainte anti-dumping en Europe ?
Aucune technologie n'est donc épargnée : les sociétés Sovello et Inventux travaillent toutes deux sur des procédés de fabrication à bas coût, consommant très peu de silicium, ce qui tendrait à prouver que l'innovation ne permet plus guère d'être compétitif face à la chute des prix des panneaux PV classiques en silicium cristallin. Reiner Beutel, directeur général de Sovello, vient d'ailleurs de demander au gouvernement allemand un repositionnement en faveur de l'énergie solaire et de la filière solaire dans le pays. « Nous demandons un cadre réglementaire qui garantit une compétitivité honnête », a-t-il précisé en faisant clairement allusion aux pratiques de dumping des fournisseurs chinois. « Même les grands fabricants chinois leaders en terme de coûts font des pertes de plusieurs centaines de millions de dollars avec les prix actuels de vente des panneaux photovoltaïques de 0,55 à 0,75 €/Wc alors que les coûts de production, pour les meilleurs d'entre eux, se situent à 0,90 €/Wc. C'est pourquoi nous souhaitons nous associer à une plainte anti-dumping en Europe. »

Rappelons que Sovello avait été créé en 2005 sous le nom d'EverQ, une société commune entre Q-Cells et l'Américain Evergreen, l'inventeur de la technologie à rubans de silicium qui a déposé le bilan l'été dernier. La société a changé de nom en 2008 puis a été reprise il y a deux ans par un investisseur, Ventizz Capital Fund. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 200 M€ l'an passé, avec un effectif de 1250 employés. Il y a quelques mois, elle avait encore racheté des équipements d'occasion de son ancien co-fondateur Evergreen afin de porter sa capacité de production à 250 MWc. Sovello compte maintenant se restructurer pour prendre un nouveau départ.

Créé en 2007, le berlinois Inventux avait, lui, démarré la production de modules PV micromorphes à couches minces (silicium amorphe et cristallin, technologie Oerlikon) en 2008 et emploie aujourd'hui quelque 200 personnes. En 2010, la société avait atteint un rendement de conversion de 10%.

La société allemande Calyxo vient de dévoiler une cellule solaire en tellurure de cadmium (CdTe) réalisée dans une technologie à bas coût pour le dépôt des couches, qui affiche un rendement de conversion de 16,2% (vérifié par la laboratoire SGS). L'objectif consiste maintenant à atteindre un rendement de conversion de 17-18% pour les cellules solaires afin d'aboutir à 14-15% pour les panneaux photovoltaïques d'ici à la fin de l'année …

La société coréenne Shinsung Solar Energy a, elle, réalisé une cellule solaire en silicium cristallin avec un émetteur sélectif à dopage au laser affichant un rendement de conversion de 20,03%, qui a été vérifié par le laboratoire Fraunhofer ISE.

Rappelons que Calyxo, ex-filiale de Q-Cells créée en 2005, reprise par l'Américain Solar Fields en février 2011, dispose aujourd'hui d'une ligne de production de 25 MWc avec plus de 150 employés sur son site de Bitterfeld/Wolfen-Thalheim, en Saxe-Anhalt. La fabrication de panneaux PV en CdTe a démarré en 2009, avec un rendement de conversion de 11% en moyenne en production aujourd'hui. Une deuxième unité de production de 60 MWc devrait être opérationnelle courant 2012.

Le groupe Total, désormais engagé dans les énergies renouvelables pour compléter son offre énergétique au-delà des hydrocarbures, lance une action inédite pour faciliter à ses employés le passage aux énergies renouvelables avec, dans un premier temps, une offre photovoltaïque résidentielle s'appuyant sur une solution clé en main de sa filiale SunPower, avec un tarif préférentiel avec jusqu'à 15% moins cher que les prix du marché, une remise Groupe de 1500 €, un prêt bancaire à taux avantageux, et une offre de parrainage permettant de faire bénéficier des proches du même tarif préférentiel …

Cette action s'inscrit dans la stratégie développement durable du groupe Total, parallèlement à l'inauguration, annoncée pour jeudi 24 mai, de son usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques qui intégreront des cellules solaires de sa filiale SunPower, en Moselle.

L'offre PV se compose de panneaux photovoltaïques SunPower, d'une structure de montage et d'un onduleur. Elle s'adresse à ceux parmi les 40000 collaborateurs de Total en France qui souhaitent équiper leur logement. Une action dédiée à l'efficacité énergétique viendra compléter cette campagne au 2e semestre 2012.

Comment un particulier peut-il trouver une entreprise qualifiée dans les énergies renouvelables ? Pour répondre à ce besoin, Qualit’EnR, spécialiste de la qualification des entreprises, propose un annuaire des installateurs labellisés qui est mis à jour en temps réel. Maintenant, l'organisme vient en outre d'établir un palmarès des régions selon la densité d’entreprises qualifiées en 2011 pour 100000 habitants, qui précise aussi l’évolution de ce classement par rapport à 2010. En tête du classement, la région Poitou-Charentes a conservé sa place de leader, grâce notamment aux filières solaires, photovoltaïque et thermique, tandis que la Corse arrive en 2e position grâce au solaire thermique …

« Près d’un tiers des Français ont aujourd’hui l’intention de s’équiper en énergies renouvelables et 3/4 d’entre eux accordent plus leur confiance à un installateur disposant d’une qualification*», souligne André Joffre, président de Qualit’EnR.

Leader dans le solaire PV, la région Poitou-Charente pointe à la 2e place pour le solaire thermique, derrière la Corse. Dans le solaire PV, le classement affiche, derrière Poitou-Charentes et dans l'ordre jusqu'à la 10e place, les régions Pays-de-la-Loire, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Limousin, Corse, Bourguogne et l'Auvergne.

L'intégralité de l'étude se trouve sur le site de Qualit'EnR

* Selon le baromètre Ifop : « Les Français et les énergies renouvelables », janvier 2012 : http://www.qualit-enr.org/actualites/Actus/qualitenr-ifop-2012

L'Allemand Wacker Chemie vient d'inaugurer une usine de silicium monocristallin hyper pur à Nünchritz, en Saxe (Allemagne), où la montée en puissance avait démarré à l'automne dernier au terme d'un investissement de 900 M€. La production devrait atteindre d'ici peu sa pleine capacité de 15000 tonnes/an, portant le volume total annuel de la firme à 52000 tonnes d'ici fin 2012. La firme répond ainsi à une demande de silicium pour des cellules solaires de hautes performances qui s'est remise à croître au premier trimestre 2012. « Nous sommes particulièrement optimistes pour le photovoltaïque car la baisse des prix du silicium, des cellules solaires et des panneaux photovoltaïques renforce la compétitivité de cette source d'énergie », a précisé Rudolf Staudigl, président et CEO de Wacker Chemie …

Les ventes de silicium de Wacker ont augmenté de 50% au premier trimestre 2012 comparé au 1er trimestre 2011.

Toutes les usines de Wacker Chemie tournent actuellement à pleine capacité. L'usine encore en construction à Charleston (Tennessee, Etats-Unis) portera la capacité de production annuelle de Wacker à quelque 70000 tonnes d'ici 2014.

La société allemande Heliatek vient de reprendre l'avantage en terme de rendement de conversion dans le photovoltaïque organique (OPV) en affichant 10,7% pour une cellule solaire à double jonction – ou cellule tandem – de 1,1 cm2 avec confirmation des performances dans des conditions de faible éclairage et de haute température (jusqu'à 80°C). Le résultat a été vérifié par le laboratoire indépendant SGS. Heliatek travaille actuellement sur une première ligne d'assemblage pilote à Dresde, qui entrera en production de volume au 3e trimestre 2012, et vient de démarrer un 3e tour de table pour lever 60 M€ destinés à une ligne de production de 75 MW …

Hyundai Heavy Industries, leader dans les cellules solaires et les panneaux photovoltaïques en Corée, vient de publier un rendement de conversion de 19.7% pour des cellules solaires à émetteur sélectif et contacts en cuivre. Réalisées sur des tranches de silicium monocristallin de 150 mm de côté, ce résultat a été vérifié par l'institut allemand indépendant Fraunhofer ISE.

La 5e édition des Journées européennes du solaire (JES), coordonnées par Enerplan, se dérouleront cette année du 9 au 15 mai 2012 sur l'ensemble du territoire français avec, en point d'orgue lors du lancement le 9 mai à Marseille, la présence du plus grand bateau solaire du monde, le MS Tûranor PlanetSolar, sur le Vieux-Port de la ville. Un colloque sur l'énergie solaire et ses enjeux se tiendra aussi avec deux tables rondes portant sur les perspectives du solaire en Europe et dans le monde ainsi que sur les opportunités pour la France et ses territoires …

Nées d’une initiative européenne, les JES ont pour but de promouvoir l’énergie solaire et d’attirer l’attention du public sur les avantages de cette énergie renouvelable au travers de conférences, de visite d’installations, d'expositions, de portes ouvertes (notamment chez SMA France qui organise des ateliers pour faciliter la compréhension du fonctionnement des onduleurs), d'actions en milieu scolaire… Elles gagnent en visibilité depuis 2008, grâce à un réseau de plus en plus impliqué. En 2012, 20 pays les organisent simultanément. Enerplan en est un partenaire historique qui mobilise les acteurs du solaire et de la transition énergétique pour organiser des événements locaux à destination du grand public, des scolaires, des élus, etc. L'association assure aussi le rôle de mentor auprès des nouveaux pays participants (Belgique, Hongrie, République Tchèque, Suède).

Pour en savoir plus, cliquer ici

Entièrement propulsé par une motorisation électrique silencieuse et non polluante, exclusivement alimentée par l’énergie solaire, le bateau MS Tûranor PlanetSolar est arrivé à Monaco début mai après un périple de plus de 40000 km en guise de tour du monde dont les aventures et les objectifs seront présentés au grand public. L'association suisse des professionnels de l'énergie solaire Swissolar est également partenaire d'Enerplan pour l’événement marseillais.

Le tour du monde effectué par PlanetSolar a démontré que les technologies actuelles permettant d’améliorer l’efficacité énergétique sont fiables et performantes. Il a aussi permis des développements technologiques dans de nombreux domaines, tels que la production de matériaux et de structures composites ou encore la production et le stockage d’énergie (ou d’électricité) photovoltaïque.

Pour en savoir plus sur cette "aventure", cliquer sur le site PlanetSolar

MPO Energy vient d'atteindre un rendement de conversion de 19,1% pour sa cellule solaire à haut rendement MPO Solo, développée en partenariat avec le CEA/INES dans le cadre du projet PV20. Son objectif consiste maintenant à transférer le procédé de fabrication en production, en visant un rendement de 19,5% en 2013 grâce à de nouvelles innovations …

Les équipes de R&D travaillent sur un procédé d’implantation ionique qui permet à la fois de réduire le nombre d’étapes de fabrication et d’améliorer les performances des cellules solaires, deux critères contribuant à diminuer le coût de fabrication (€/watt-crête).

Rappelons que Sillia Energie a présenté un panneau photovoltaïque avec des cellules solaires de MPO Energy à l'occasion du salon des énergies renouvelables à Paris début avril (voir notre article).

Les mauvaises nouvelles continuent pour le Norvégien REC Solar. Après l'arrêt total de la production de tranches de silicium monocristallin de 300 MW à Glomfjord, en Norvège, il y a un mois, et dans la perspective de résultats financiers négatifs, le groupe verticalement intégré stoppera au second trimestre également l'activité restante dans son usine de tranches de silicium multicristallin (650 MW) de Heroya,supprimant ainsi 640 emplois. Au 1er trimestre 2012, REC a réalisé un chiffre d'affaires de 282,9 millions d'euros, en baisse de 25% comparé au 4e trimestre 2011 ; son résultat net affiche 27,6 millions d'euros de pertes, contre 328 millions au trimestre précédent …

« Le marché du solaire a changé de façon dramatique ces dernières années. Malgré une solide croissance de la demande, la surcapacité continue d'affecter négativement les prix des tranches. A Heroya, nous avons augmenté la qualité, et réduit les coûts de plus de 25% par an depuis deux ans. Mais, avec la concurrence chinoise et des prix en baisse à un tiers de leur valeur d'il y a deux ans, cela n'a pas suffi », explique Ole Enger, président et CEO de REC.

Au premier trimestre 2012, le prix moyen de vente du silicium multicristallin a baissé de 15%, celui des tranches de silicium de 24% et celui des panneaux photovoltaïques de 18%.