Au 1er mars prochain, le groupe coréen Hanwha arrêtera toutes les productions de sa filiale Hanwha Q Cells encore existantes sur le sol allemand. Acquise lors du rachat de Q-Cells en 2012, l'activité de production compte à ce jour encore 230 MW de cellules solaires et 130 MW de panneaux photovoltaïques. Pour réduire les coûts, elle sera transférée vers d'autres usines du groupe, plus compétitives. Sur le site historique de Q Cells à Thalheim, il restera la R&D et l'assurance qualité, ainsi que les activités systèmes. La décision s'accompagne de la suppression de 550 emplois en Allemagne …

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Hanwha avait dévoilé début décembre la fusion des activités solaires de ses filiales, Q Cells et SolarOne. La restructuration de la production n'est donc pas vraiment une surprise, même si Kasey Son, directeur financier de Hanwha Q Cells, nie tout lien entre les deux décisions. « La très vive concurrence internationale au niveau des coûts a obligé la direction à recentrer la production sur les sites les plus compétitifs. La R&D, l'assurance qualité, la mise au point de nouvelles technologies et leur industrialisation jusqu'à la production de volume sera entièrement maintenue à Thalheim. Une petite production pilote restera présente afin de pouvoir y tester les nouveaux produits », a-t-il souligné.

Les lignes de production de cellules solaires seront transférées à Cyberjaya, en Malaysie, où se trouve la plus grande usine du groupe. Le lieu où sera transféré l'assemblage des panneaux PV n'est pas encore connu. Après le 1er mars 2015, le site de Thalheim ne comptera plus que 350 emplois.

Selon les analystes d'IHS, les fournisseurs chinois de panneaux photovoltaïques de 1er rang détiendraient 35% de la capacité mondiale de production. Ils afficheraient, eux, une capacité de production de 5,7 GW au 1er trimestre 2015. Leur carnet de commandes cumulées absorberait la totalité de leur production de ce 1er trimestre alors que la demande mondiale atteindrait 10,8 GW sur la période. Une pénurie de panneaux PV de source chinoise de 1er rang serait donc à prévoir à court terme …


Selon IHS, les principaux fabricants chinois ont augmenté leur part du marché mondial de 34% au 1er trimestre 2014 à 45% au 4e trimestre 2014. La forte hausse des ventes fin 2014 a entraîné une réduction de leurs stocks. Avec l'arrêt programmé des usines à l'occasion des festivités du nouvel an chinois (19 février 2015), les analystes prévoient une pénurie de panneaux PV provenant des producteurs chinois de 1er rang, au moins jusqu'au 2e trimestre 2015. Pour l'ensemble de l'année 2015, IHS s'attend à un marché mondial des installations photovoltaïques de 52,8 GW. Les plus grands fabricants chinois de panneaux PV continueraient à profiter de la hausse de la demande notamment au Japon, au Royaume-Uni, en Amérique du Sud et Centrale. Ils devraient aussi, selon les analystes, accélérer à nouveau l'extension de leurs capacités de production. JA Solar a déjà annoncé une hausse de 20% de ses capacités de production en Chine et Trina Solar veut augmenter son volume d'assemblage de panneaux PV de 1 GW.

Au 1er trimestre 2015, la demande mondiale de panneaux PV afficherait une hausse mitigée, avec des pointes dans certains pays seulement. Pour le Japon, IHS prévoit une croissance de 12%. Pour le Royaume-Uni, les analystes s'attendent à un volume d'installations de 1,6 GW sur ce premier trimestre à cause de l'arrêt du dispositif des certificats d'obligations renouvelables (ROC) pour les centrales PV au sol de plus de 5 MW à la fin mars. En Amérique Centrale et du Sud, la demande pourrait progresser de 80%, notamment au Brésil, au Chili et au Mexique.

La Commission américaine du commerce international (USITC) a confirmé des taxes antidumping et/ou compensatoires drastiques sur les importations de panneaux photovoltaïques en provenance de Chine et de Taïwan vers les Etats-Unis, d'au moins 70% sur les panneaux PV d'origine chinoise et de 11,45 à 27,55% sur les panneaux PV d'origine taïwanaise …

La décision met pour l'instant un terme à la bataille commerciale initiée dans le secteur du photovoltaïque entre les Etats-Unis et la Chine en 2012. Une révision est toutefois prévue en 2016. Selon la société d'études de marché EnergyTrend, une division de TrendForce, les fabricants chinois de 1er rang comme Trina Solar, ReneSola et d'autres ont eu le temps de mettre en place des partenaires OEM pour l'assemblage de modules et les achats de cellules solaires hors Chine et Taïwan et bénéficient d'une réduction des taxes de 2012 à 17,5%, ce qui leur confère toujours un avantage en termes de coût pour vendre leurs produits sur le marché nord-américain. D'autres fabricants, comme JA Solar par exemple, ne bénéficient pas d'une réduction des taxes mais compensent la perte de parts de marché aux Etats-Unis en se développant sur d'autres marchés asiatiques, et notamment au Japon, estime EnergyTrend.

Pour les analystes, les plus grands perdants dans cette bataille commerciale pourraient être les fabricants taïwanais de cellules solaires qui se trouveraient maintenant confrontés à une pression encore plus féroce sur les prix des modèles les plus courants.

Photo : Module solaire JA Solar.

Trina Solar lance deux modèles de panneaux photovoltaïques à haut rendement, le modèle Honey Plus dans la filière silicium multicristallin et le modèle Honey M Plus dans la filière silicium monocristallin offrant respectivement une puissance moyenne de 275W et 285W …

Le rendement moyen de conversion du modèle Honey Plus affiche 18,7 % tandis que celui du modèle Honey M Plus s'établit à 20,4 % grâce à l'utilisation de cellules solaires à émetteur arrière passif (PERC) plus performantes, y compris dans des environnements à faible luminosité.

Les modules Honey Plus et Honey M Plus seront disponibles en France respectivement au 2e trimestre 2015 et au 2e semestre 2015, avec un lancement mondial prévu en 2016.

La diversification de Soitec dans le solaire est un échec. Cinq ans après le rachat de l'Allemand Concentrix Solar, essaimage de l'institut Fraunhofer des énergies solaires (Fraunhofer-ISE) de Fribourg spécialisé dans le photovoltaïque à concentration (CPV), et quelque 400 millions d'euros d'investissements, la société de Bernin va s'en désengager pour se recentrer sur son cœur de métier historique, l'électronique (voir l'article sur VIPress.net en cliquant ici). La non-concrétisation de 150 MW de commandes CPV aux Etats-Unis avait déjà entraîné des mesures de réduction des coûts opérationnels et des effectifs dans l'usine de San Diego le mois dernier. L'objectif consiste maintenant à « monnayer » la valeur des actifs dans le solaire, a souligné Paul Boudre, désormais directeur général de Soitec …

Lors d'une conférence téléphonique ce lundi 19 décembre, les dirigeants du spécialiste des matériaux semiconducteurs de hautes performances pour l’électronique et l'énergie ont en effet dévoilé que le désengagement du solaire s'accompagnait aussi d'un changement de gouvernance, avec la dissociation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général. Ainsi, Paul Boudre, directeur général délégué depuis juin 2008, devient directeur général, tandis qu'André-Jacques Auberton-Hervé demeure président du conseil d’administration.

Les détails de la restructuration du groupe et les options concernant la division énergie solaire devraient être précisés dans les prochaines semaines et/ou mois. Dans un communiqué de presse préalable, qui annonçait la décision unanime prise par le conseil d'administration le 16 janvier dernier, Soitec dit seulement « avoir déjà engagé plusieurs actions visant à réaliser la valeur de la division Énergie solaire associées à d'importantes mesures de restructuration à venir. La société examinera le scénario le plus approprié pour extraire la valeur de ses actifs liés à l'énergie solaire. »

Il reste donc à estimer les actifs non négligeables développés dans le solaire par la société. Cette dernière a en effet développé et industrialisé la technologie CPV, mis en place la filière d'approvisionnement à l'aide de partenariats (pour les lentilles et les systèmes de montage et autres trackers), et démontré sa viabilité notamment au travers de la centrale CPV de 44 MWc réalisée pour Eskom à Touwsrivier en Afrique du Sud (qui devrait d'ailleurs lui rapporter quelque 40 millions d'euros dans les prochains mois). Elle a aussi fait progresser la R&D et mis au point une nouvelle génération de cellules solaires. Toutes ces avancées n'ont toutefois pas suffi à faire oublier le principal défaut de la technologie CPV, qui est aussi le plus gros frein à son déploiement : son coût d'installation, d'où découlent les problèmes de financement. Ceci alors que les prix du PV classique fondent (presque) comme neige au soleil. Soitec a néanmoins précisé vouloir honorer les contrats signés avec ses clients existants, notamment concernant les projets lauréats des appels d'offres de la CRE.

Pour autant, les options de sortie ne sont pas nombreuses. Selon les dirigeants, la division pourrait être vendue ou transformée pour viser de nouvelles applications, éventuellement avec de nouveaux partenaires. Des applications, par exemple dans l'espace, pourraient être appréhendées ce qui élargirait aussi les possibilités de partenariat.

A la mi-novembre, lors de la publication des résultats semestriels, l'optimisme restait encore de mise, notamment après la cession de 150 MW(ac) de contrats d’achat d’électricité, initialement signés avec San Diego Gas & Electric, à un important fournisseur d’énergie. Or c'est justement le nouveau propriétaire de ces contrats qui, quelques jours avant Noël, a informé Soitec que des obstacles majeurs bloquaient la réalisation du projet. Les conditions administratives ne pouvant être toutes satisfaites dans les délais requis, la firme savait que les commandes de systèmes CPV, attendues et nécessaires pour faire tourner l'usine de production de San Diego ne se concrétiseraient pas. Suite à une première déconvenue au printemps concernant un autre projet de 150 MWc également sur le sol américain (voir nos articles ici et ici ), le portefeuille de projets de Soitec se réduisait à seulement 70 MWc outre-Atlantique. La société a donc immédiatement réduit d'environ 100 personnes les effectifs de l'usine. Olivier Brice, directeur financier de Soitec, a chiffré à 5 M€ les économies ainsi réalisées. Les coûts fixes de la division solaire s'élèvent à quelque 65 millions d'euros.

Soitec a réalisé un chiffre d'affaires de 38,6 M€ avec son activité solaire sur les neuf premiers mois de l'exercice 2014-2015, dont seulement 3,4 M€ au 3e trimestre. Pour le premier semestre 2014-2015, le résultat opérationnel de la division affichait une perte totale de 61,9 M€ (après 143,3 M€ de pertes opérationnelles sur l'ensemble de l'exercice 2013-2014).

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin ont encore légèrement baissé en décembre 2014 comparé au mois précédent malgré un recul marqué des ventes tout au long du 4e trimestre de l'an passé, selon pvXchange. Pour Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale, ce serait la preuve que les stocks, importants, n'ont pas diminué comme prévu et les fournisseurs ont encore dû concéder des remises sur les prix. En janvier 2015, les prix pourraient stagner, nombre de fabricants étant désormais dans l'attente …



En décembre, les remises de prix ont concerné tous les types de modules PV. Le marché allemand a énormément chuté pour la 2e année consécutive, et le marché européen pour la 3e année consécutive. « Les panneaux asiatiques sont désormais importés le plus souvent sur commande, et nous constatons des pénuries ponctuelles sur certains produits, aussi du fait des températures plutôt clémentes pour cette période de l'année qui tirent un peu la demande, même pour des panneaux standards provenant de grands fabricants », explique Martin Schachinger. « La faiblesse de l'euro contribue aussi à augmenter les prix des panneaux importés. »

Jetion Solar China se prépare à démarrer dès mai prochain la production de cellules solaires et panneaux photovoltaïques pour les marchés européens et américains dans une usine de 200 MW à Bangkok, en Thaïlande …



En inde, Moser Baer Solar a modernisé sa production de cellules solaires en silicium cristallin en Inde, avec l'industrialisation d'un process MIST (metal and intrinsic layer semiconductor technology) afin d'atteindre des rendements de conversion de 21%. Cette phase avait été lancée en 2012 pour permettre à Moser Baer Solar d'entrer sur le marché des hautes performances. Sa capacité de production de cellules solaires atteint désormais 300 MW.

Cap de fin pour HelioVolt ! Après la défection il y a un an de son principal investisseur, le groupe coréen SK, la société américaine, présente sur le marché des panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS, a démarré la vente aux enchères des équipements de production installés dans son usine d'Austin, au Texas. L'activité de l'usine avait été stoppée en mars 2014, et HelioVolt avait encore longtemps gardé l'espoir de retrouver un investisseur. La sociéét avait levé plus de 200 millions de dollars pour industrialiser sa technologie.

Le Français Neoen, développeur/constructeur de projets d'énergies renouvelables et fournisseur indépendant d'énergie, a signé un accord en vue de la reprise de Juwi EnR, filiale de l'Allemand Juwi présente sur l'Hexagone depuis 2001, et consolide ainsi son portefeuille de projets, d'actifs et de talents pour atteindre une puissance installée supérieure à 1000 MW en 2017. Juwi EnR a développé quelque 22 parcs éoliens et solaires en France pour plus de 170 MW installés …

Voltalia, producteur d’électricité à base d’énergies renouvelables, a lancé une augmentation de capital le 15 janvier dernier avec suppression du droit préférentiel de souscription par voie d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels, pour un montant maximum de 30 millions d’euros. La société d’investissement Korys, déjà actionnaire (1,43% du capital), s’est engagée à souscrire à hauteur de 15 M€. Après avoir atteint ses objectifs en 2014 (capacité de production totale de 133 MW fin 2014, présence au Brésil avec les 60 MW des centrales d’Areia Branca et 90 MW à fin février 2015, CA en hausse de 48%), Voltalia vise à s'implanter au Maroc dès janvier 2015 et à effectuer d’éventuelles acquisitions ciblées pour compléter le portefeuille de projets en développement ou être présent dans de nouveaux pays.


Exosun a signé des contrats de livraison de trackers horizontaux à un axe Exotrack HZ pour quatre centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 20 MW, réalisées en France sur des friches industrielles (site de stockage de déchets, ancienne gravière, site industriel abandonné) par trois acteurs différents dans les énergies renouvelables. Exosun est également en charge de leur mise en service prévue d’ici l’été 2015.

Voltec Solar, fabricant de panneaux photovoltaïques situé à Dinsheim-sur-Bruche en Alsace, a signé un accord de partenariat avec le distrbuteur britannique Greentrader24. La firme alsacienne a déjà un accord similaire avec Solen Energy UK.

SunEdison, fournisseur américain de technologies et de services pour le solaire, a signé une lettre d'intention avec Adani Enterprises, plus grand propriétaire portuaire et fournisseur privé d'énergie en Inde, en vue de créer une société commune et de construire dans les trois ans une méga-usine de fabrication de silicium, cellules solaires et panneaux photovoltaïques à Mundra, dans la région du Gujarat en Inde. L'investissement prévu pourrait atteindre 4 milliards de dollars …

Au premier semestre 2015, les deux partenaires industriels commenceront par étudier les modalités de leur entreprise commune, avec la mise en place d'un plan commercial. Ils visent à monter une production totalement intégrée, c'est-à-dire incluant toutes les étapes depuis le silicium jusqu'aux panneaux PV afin d'aboutir à des produits de très faible coût afin de pouvoir concurrencer les énergies fossiles sans subventions ni autres aides incitatives. Les deux sociétés souhaitent pouvoir répondre à terme à une grande partie des besoins du marché local du photovoltaïque. Parallèlement, le projet créerait quelque 20000 emplois, dont 4500 emplois directs.

Rappelons que SunEdison a déjà lancé une étude de faisabilité pour un complexe de production photovoltaïque similaire en Arabie Saoudite, prévu pour être opérationnel en 2017 au terme d'un investissement global potentiel de 6,4 milliards de dollars. Voir notre article


L'Inde ne cesse de se fixer des objectifs de plus en plus ambitieux pour le développement de sources d'énergies renouvelables. Le nouveau gouvernement, par la voix de son ministre de l'énergie, Piyush Goyal, a notamment dévoilé un objectif de puissance photovoltaïque encore révisé à la hausse, à 100 GW d'ici 2022. Selon la société d'études Bridge to India, le marché des toitures photovoltaïques devrait atteindre 1,4 GW d'ici 2018. A fin octobre 2014, le volume PV installé en toiture s'élevait à 285 MW. Pour Bridge to India, l'objectif des 100 GW de puissance PV totale serait réalisable d'ici 2022, sous conditions comme la construction de grosses centrales PV par les énergéticiens et une aide gouvernementale pour le repérage et l'acquisition des terrains adaptés.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin commercialisés par les fabricants japonais et chinois ont continué à baisser quasiment sans exception en novembre 2014 du fait de la faible demande en Allemagne et en Europe. En Allemagne, 2014 aura été l'année la plus triste depuis l'introduction des tarifs d'achat et jamais un 4e trimestre calendaire n'aura été aussi peu porteur, explique Martin Schachinger, directeur général de la plate-forme commerciale pvXchange …



La demande est restée faible au 4e trimestre 2014, et particulièrement en novembre. Le marché du photovoltaïque était même quasiment paralysé au niveau européen, hormis au Royaume-Uni. De nouveaux modèles commerciaux sont désormais nécessaires pour renouer avec la croissance.

Par arrêté gouvernemental en date du 24 décembre 2014 (cliquer ici), l'éco-organisme PV Cycle France a obtenu l'agrément officiel des pouvoirs publics pour assurer la collecte et le traitement des panneaux photovoltaïques usagés en France dans le cadre de la réglementation DEEE (sur les déchets électroniques) entrée en vigueur en août dernier. Cet agrément est valable du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2020 …

Créé en février 2014 par EDF ENR Solaire, EDF ENR PWT, Urbasolar, PV Cycle, Sillia VL et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), PV Cycle France estime être le seul organisme de collecte légalement autorisé à fournir des services de mise en conformité DEEE et de gestion des déchets conformément à cette réglementation sur l'Hexagone. « Nous avons pu convaincre les autorités mais notre travail ne s’arrête pas là », souligne Nicolas Defrenne, responsable PV Cycle pour la France. « Nous concentrons actuellement nos efforts sur l’expansion du réseau de collecte, afin d’être au plus proche des acteurs et des producteurs qui ne se seraient pas encore mis en conformité avec la réglementation* ». Avec son réseau de collecte étendu et plus de 10000 tonnes de panneaux photovoltaïques déjà traitées depuis sa création, PV Cycle opère aujourd'hui à l’échelle industrielle sur le Vieux continent.

* Rappelons que la transposition de la réglementation DEEE en droit français en août 2014 a fait de la gestion des panneaux photovoltaïques usagés une obligation juridique pour tout importateur ou fabricant basé en France.

ReneSola vient d'introduire une gamme de kits photovoltaïques pour le résidentiel se déclinant dans les trois puissances : 3 kW, 6 kW et 9 kW …

Ces kits sont composés de panneaux PV Virtus II fabriqués en Europe, des onduleurs Replus de ReneSola, du système d’intégration Easy Roof Evolution ainsi que des boîtiers de protection et accessoires. Ils bénéficient d’une garantie de 10 ans sur le système complet. Tous les composants sont conformes aux normes françaises et européennes, et les kits sont conçus, assemblés et stockés en France.

Sunpartner Technologies, le spécialiste des films photovoltaïques invisibles pour alimenter des surfaces intelligentes, a signé un accord avec le fabricant de panneaux d’affichage Prismaflex International pour l’intégration de la technologie PV Wysips Cameleon dans des enseignes lumineuses à l'énergie solaire ainsi que leur fabrication et distribution à compter de 2015.

Cet accord s'inscrit à la suite d'un premier partenariat dans les panneaux déroulants d’affichage publicitaire (voir notre article). Une révolution saluée en 2013 par un Viscom Award attribué à Prismaflex dans la catégorie Innovation. Ces premiers panneaux d’affichage seront eux aussi mis sur le marché à partir de 2015. Avec l’intégration du composant Wysips Cameleon dans les enseignes lumineuses de Prismaflex International, celles-ci pourront s’auto-éclairer en toute autonomie. La technologie de film photovoltaïque de Sunpartner est invisible grâce à un procédé optique, et préserve le design de n’importe quel panneau statique et le rend lumineux en alimentant un système de rétro-éclairage à l’énergie solaire. Une enseigne lumineuse ainsi équipée économise les coûts et le temps de raccordement au réseau électrique, s’installe n’importe où en quelques heures, et ne consomme pas d’électricité hors l’énergie solaire. Elle s’intègre aussi aux contraintes réglementaires en permettant une gestion de l’éclairage économe et respectueuse de l’environnement.

Avantages en chiffres
· Entre 2 heures et une matinée : c’est le temps d’installation et de mise en œuvre fonctionnelle d’une enseigne équipée Wysips Cameleon
· Plusieurs milliers d’euros : c’est le coût d’une tranchée et d’un câblage de raccordement au réseau électrique... et c’est donc l’économie réalisée
· 5 à 10 : c’est le nombre de nuitées à partir duquel un hôtel, selon sa catégorie, a rentabilisé l’installation d’une enseigne lumineuse équipée Wysips Cameleon

Le groupe chinois Hanergy Thin Film Power* projette de se doter d'une usine de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS d'une capacité annuelle de 300 MW à Changde, dans la province du Hunan, selon une déclaration effectuée à la bourse de Hong Kong. L'usine serait construite par la collectivité de Changde et louée par Beijing Jing Cheng, filiale de Hanergy, qui s'engagerait à l'acheter aux autorités six ans après le début de l'exploitation pour un prix équivalent au coût initial de construction. Sa mise en service est prévue pour mi-2016. Le montant de l'investissement n'a pas été précisé …



L'Allemand SolarWorld développe ses capacités de production. Dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt, Frank Asbeck, CEO de SolarWorld, a en effet annoncé la remise en service d'une partie de l'usine d'Arnstadt achetée à Bosch l'an passé, pour y produire jusqu'à 500 MW de lingots de silicium (qui, une fois coupés en tranches, ou « wafers », serviront à la fabrication de cellules solaires) par an.

Au Qatar, la société devrait contribuer à la mise en place d'une usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques de 250 MW pour le compte de son investisseur Qatar Solar Technologies (qui détient 29% du capital), ceci pour les besoins du marché local. Une usine de silicium devrait déjà entrer en service l'an prochain au Qatar. Rappelons que SolarWorld a récemment dévoilé des projets pour son usine de Hillsboro, aux Etats-Unis (voir notre article).

* Le groupe Hanergy Solar avait annoncé d'ambitieux plans d'extension de ses capacités de production. Pour en savoir plus, consulter le blog de Solarbuzz ici

La Compagnie Nationale du Rhône a passé une commande auprès de Sillia VL pour 75000 panneaux photovoltaïques (à assembler à Vénissieux) destinés à quatre centrales PV au sol d'une puissance cumulée de 19,5 MWc, situées à Saint-Restitut (Drôme), Beaucaire (Gard), Aspres-sur-Büech (Hautes-Alpes) et Curbans (Alpes-de-Haute-Provence), lauréates de l'appel d'offres CRE 2 …

Les travaux débuteront encore avant fin 2014 pour des mises en service échelonnées entre fin 2015 et début 2016. La CNR a recours à des entreprises locales pour les travaux avec, à la clé, la création de 50 emplois à temps plein. Elle investit par ailleurs 882000 euros en r&D sur les quatre sites pour développer des solutions d’autoconsommation et d’intégration au réseau avec gestion intelligente et stockage.

LDK Solar Hi-Tech, filiale chinoise du groupe LDK Solar (en restructuration après suspension de la liquidation judiciaire ), a signé avec le constructeur-installateur chinois Ningxia Hui Autonomous Region Electric Power Design Institute un accord d'approvisionnement portant sur 30,6 MW de panneaux photovoltaïques avec début immédiat de livraison.

Solarion, fabricant allemand de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS, est à nouveau en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Leipzig vient de démarrer la procédure, nous apprend le site PV Magazine. La première procédure avait résulté de divergences avec l'actionnaire principale Ally Energy, filiale du Taïwanais Walsin Lihwa, et abouti à une restructuration en 2013. La société avait ensuite démarré la production de modules CIGS de 90 W en décembre 2013, et même lancé la nouvelle gamme SOL Flex (45 à 90 W) en mai 2014.

Un nouveau leader mondial est en train de se créer dans le solaire, avec une capacité de production de 3,28 GW dans les cellules solaires et 3,23 GW dans l'assemblage de panneaux photovoltaïques ! Hanwha SolarOne, Hanwha Solar Holdings et Hanwha Q Cells Investment viennent en effet d'annoncer un accord définitif de fusion entre les deux entités de fabrication, SolarOne et Q Cells, dans le cadre d'une transaction payée entièrement en actions. Objectif : renforcer la position du groupe au plan financier et stratégique, et étendre sa présence sur tous les marchés solaires à l'international …


La fusion permettra de prime abord à SolarOne de s'affranchir des taxes antidumping imposées sur les produits PV à base de cellules solaires de source chinoise sur le marché américain. (Photo : la production de cellules solaires chez Q Cells)

Le contrat prévoit l'acquisition par SolarOne de 100% des actions de Q Cells auprès de Hanwha Solar Holdings. L'entité résultante aurait une valeur implicite de 2 milliards de dollars. Son siège serait à Séoul, en Corée du Sud. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2015, sous réserve de l'accord des actionnaires et des autorités anti-trust. Le Chinois SolarOne, que le groupe coréen Hanwha Chemical avait racheté en 2010, dispose aujourd'hui d'une production de cellules solaires de 1,75 GW à Qidong en Chine, tandis que Q Cells, dont Hanwha n'a repris que les actifs en 2012, annonce 1,53 GW, dont 1,3 GW en Malaisie et 230 MW en Allemagne. Côté panneaux photovoltaïques, SolarOne affiche 2,07 GW de capacité d'assemblage à fin 2014 et 2,3 GW prévus à fin 2015 (voir notre article), contre 130 MW à fin 2014 pour Q Cells et 930 MW prévus à fin 2015 (avec un site de 800 MW à Cyberjaya, en Malaisie). Le site original de Q Cells à Thalheim resterait centre de compétence pour l'innovation et la R&D.

SolarOne, qui fabrique aussi les tranches de silicium (wafers), a plus de 7500 employés au total en Chine, en Allemagne et aux Etats-Unis. Ses clients se trouvent au Japon, en Chine, aux Etats-Unis, en Corée, au Canada, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et en Allemagne. Q Cells emploie, pour sa part, 1800 personnes en Allemagne et en Malaisie, et sa présence internationale s'étend jusqu'au Chili et en Australie. Au Japon, les deux structures combinées constitueraient le premier fournisseur étranger avec une part de marché de plus de 8%.

Pour Seongwoo Nam, CEO de SolarOne et futur CEO de la nouvelle entité, la fusion entre les deux structures permettrait d'optimiser globalement l'ensemble de la production en combinant le savoir-faire et l'expertise de Q Cells dans la production hautement automatisée de cellules solaires (et 700 MW de base installée en termes de centrales PV) avec les compétences de SolarOne dans l'assemblage des panneaux PV. La vaste présence manufacturière résultante offre une grande souplesse d'approvisionnement. Elle devrait aboutir à des réductions de coûts et permettre au groupe de passer sans encombres diverses barrières douanières. Le carnet de commandes combiné des deux structures s'établit à une puissance totale de 2,17 GW à ce jour.

Hanwha SolarOne a annoncé la semaine dernière un investissement de 11,7 millions de dollars dans la construction d'une usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques d'une capacité de 230 MW à Eumseong, en Corée du Sud. Le site, qui sera aussi doté d'une unité de R&D, devrait être opérationnel dès mai 2015 avec pour objectif de servir à la fois le marché local en forte croissance et les marchés à l'export, et notamment les Etats-Unis …



Cette usine coréenne est donc aussi une réponse à la mise en place de taxes antidumping sur le marché américain, qui a été le 3e plus gros marché pour la compagnie cette année. Elle devrait contribuer au bilan financier du groupe avec un chiffre d'affaires annuel de 126 millions de dollars et 6,3 millions de dollars de bénéfices. Le Coréen Hanwha Chemical ayant racheté le modulier SolarOne, le groupe dispose jusqu'ici uniquement d'usines en Chine avec notamment un site de 800 MW à Lianyungang, dans la province du Jiangsu (lingots et tranches de silicium). Il disposera de 1,5 GW de capacité de production de cellules solaires et de plus de 2 GW de capacité d'assemblage de panneaux PV d'ici fin 2014 grâce à une usine en cours de finalisation à Qidong, dans la même province mais plus près de Shanghai.

Photo : Hanwha Q Cells.

La puissance des panneaux photovoltaïques les plus classiques – des modules à 60 cellules solaires de la filière silicium multicristallin – évolue. Après le Chinois JA Solar qui a récemment indiqué 280 W, son compatriote JinkoSolar vient à son tour de dévoiler un record de 306,9 W pour ses modèles Eagle+. En production, la puissance moyenne des panneaux PV de 60 cellules multicristallines est aujourd'hui de l'ordre de 255 W …

Le centre de test de Shanghai de TUV Rheinland a confirmé une puissance de plus de 280 W pour JA Solar, et certifié la puissance de 306,9 W obtenue par JinkoSolar sur des échantillons de panneaux PV Eagle+. Pour améliorer la puissance, la fabricant a utilisé des cellules solaires réalisées avec du silicium d'une plus grande pureté mais aussi avec la technologie Solamet PV de DuPont (structure de la cellule, metallisation, isolant arrière en matériau de type Tedlar). JA Solar a, pour sa part, estimé pourvoir encore monter en puissance d'au moins 5 W en peaufinant le processus d'assemblage et d'encapsulation, selon les matériaux choisis.

L'utilisation de panneaux PV de plus forte puissance permet de réduire les coûts d'installation d'une centrale solaire. Les deux firmes n'ont toutefois pas indiqué de date d'industrialisation de ces nouvelles puissances.

Selon les estimations d'IHS*, le classement des principaux fournisseurs de panneaux photovoltaïques s'est modifié cette année, même si les acteurs ont changé de position. Par anticipation, la société d'études de marché dévoile dès maintenant que le Chinois Trina Solar serait en tête du classement à fin 2014, devant son compatriote Yingli, et que JA Solar afficherait la plus forte progression des livraisons dans le Top 10 …


L'Américain SunPower entre dans le Top 10, ex-aequo avec Kyocera en 10e position.

Sans surprise, la Chine, le Japon et les Etats-Unis seraient les trois plus grands marchés de 2014, géographiquement. Le Chinois Trina Solar deviendrait le nouveau leader du classement des fournisseurs de panneaux photovoltaïques en termes de livraisons, à la fois en volume trimestriel pour le 4e trimestre 2014 et en volume annuel. Son compatriote Yingli Green Energy, ex-leader de ce classement, arriverait désormais en 2e position du fait d'une stratégie misant plus sur la profitabilité que sur les parts de marché. JA Solar aurait gagné quatre places avec un doublement de ses livraisons en 2014 comparé à 2013.

Les Japonais Sharp Solar et Kyocera bénéficieraient toujours de la réputation de leurs marques respectives sur leur marché national, ce qui leur aurait permis de rester dans le Top 10.

* Le groupe IHS a conclu début novembre un accord en vue de la reprise des activités DisplaySearch, spécialisé dans les études de marché sur les technologies des écrans plats, et Solarbuzz, connu pour ses analyses portant sur l'industrie du solaire et en particulier du photovoltaïque, du groupe NPD.

La consolidation dans l'industrie du photovoltaïque continue, avec la reprise du Norvégien REC Solar, fabricant de cellules solaires et assembleur de panneaux photovoltaïques, envisagée par le Chinois Bluestar Elkem Investment basé à Hong Kong pour un montant de 4340 millions de couronnes norvégiennes, soit près de 500 millions d'euros. La transaction devrait être finalisée au plus tard en mars/avril 2015 …


Une filiale de Bluestar Elkem sera créée au Luxembourg; elle détiendra 100% des parts de REC Solar Holdings et REC Solar.

Le chimiste Bluestar est entré sur le marché du photovoltaïque en rachetant Elkem Solar, fabricant norvégien de silicium solaire selon un procédé métallurgique (et d'autres alliages), en 2011. La reprise de REC Solar, un fournisseur intégré du photovoltaïque, s'inscrit dans cette même stratégie avec la perspective de créer un fournisseur PV présent sur toute la chaîne de valeur. Le groupe REC rencontrait des difficultés depuis quelque temps comme un grand nombre d'acteurs industriels du PV, et s'est profondément restructuré l'an passé. Toutes les usines norvégiennes ont été fermées, et ses activités filialisées avec l'usine à Singapour pour le photovoltaïque d'une part (photo de l'usine ci-dessus) et aux Etats-Unis pour le silicium d'autre part. Cette dernière activité n'est pas concernée par la transaction avec Bluestar Elkem.