La plupart des sociétés affichent des records en terme de rendement de conversion qui sont des valeurs obtenues en laboratoire. Le Taiwanais TSMC Solar vient de dévoiler, pour sa part, un rendement de conversion de 15,1% atteint en production avec ses panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS de 1,09 m2, soit proche du rendement moyen des panneaux PV en silicium multicristallin …

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Le rendement de 15,1% a été confirmé par les laboratoires TÜV Süd en Allemagne et UL aux États-Unis. TSMC dépasse ainsi le précédent record de 14,6%, obtenu également dans des conditions de production par l'Allemand Manz sur sa ligne CIGSfab en septembre 2012.

Dans les régions à fort ensoleillement, les panneaux PV CIGS afficheraient par ailleurs ne performance supérieure d'environ 5% comparé à celle des panneaux en silicium cristallin.

Derrière l'acronyme Solarrok, qui signifie Solar Regions Of Knowledge, se cache un programme regroupant sept régions européennes actives dans le photovoltaïque visant à réunir leurs efforts pour élaborer en commun un plan d'action stratégique dans le but de faire progresser la recherche et l'innovation dans le secteur et ainsi renforcer la position de l'industrie du Vieux continent sur l'échiquier mondial du photovoltaïque. Démarré en décembre dernier pour une durée de 36 mois, soit jusqu'à fin novembre 2015, le programme dispose d'un budget total de 3 millions d'euros subventionné à hauteur de 2,26 M$ par l'Union européenne. Une réponse au défi de la concurrence chinoise …

Le but global de Solarrok consiste à intensifier la coopération transnationale entre les clusters industriels et autres partenariats industrie-recherche existants en Europe. Quatre objectifs ont été définis : développer des modèles commerciaux afin d'améliorer l'accès aux marchés internationaux pour les acteurs européens du secteur solaire ; soutenir l'innovation en améliorant la production des panneaux photovoltaïques et en la rendant « vertueuse », en identifiant en commun des approches durables, en échangeant l'expertise existante entre les clusters et en effectuant des comparaisons avec les meilleurs concepts mondiaux ; développer les possibilités de coopération internationales, en Europe et dans le monde, en augmentant la mobilité des chercheurs ; renforcer la compétitivité de l'Europe par l'élaboration d'un plan commun d'action stratégique en intégrant des stratégies régionales intelligentes. Pour ce dernier, il s'agit dans un premier temps d'établir un état des lieux des ressources existantes, puis d'engager un apprentissage mutuel interactif et, enfin, de procéder à une intégration ciblée des activités.

Parmi les sept régions figure, notamment, la région Rhône-Alpes avec le cluster INES/CEA-Liten et Savoie Technolac. Les autres participants sont la Solarvalley Mitteldeutschland (qui coordonne l'ensemble), une zone interrégionale néerlandaise-flamande incluant les initiatives Solliance et les centres de R&D ECN et IMEC, le ZSFI, association slovène de l'industrie photovoltaïque, et l'university de Ljubljana, les clusters espagnols Moderna, Cener et Driema (en Navarre), la Lithuanie avec le cluster de recherche Protech en coopération avec le centre de recherche Sintef en Norvège, ainsi que le cluster PROJEKTkompetenz et l'école technique d'ingénieurs de Vienne en Autriche. Les différents acteurs ont donné le coup d'envoi à la mi-janvier à Erfurt, siège de l'organisation Solarvalley Mitteldeutschland. Pour en savoir plus, cliquer sur Solarrok

General Electric(GE) aurait obtenu un rendement de conversion de 18,3% pour une cellule solaire réalisée en laboratoire par GE Research selon sa technologie à couches minces CdTe et confirmé son engagement dans le solaire en visant une production de panneaux photovoltaïques avec un rendement de 15%, nous informe GreenTech Media …

Dans ce secteur, le record était détenu jusqu'ici par First Solar, avec 17,3% pour la cellule solaire (et 14,4% pour le panneau PV).

Rappelons que General Electric s'était doté d'une technologie à couches minces CdTe en rachetant la société PrimeStar (Colorado) en 2011, mais avait gelé ses projets d'usine l'été passé.

La pression continuelle sur les prix des panneaux photovoltaïques, en chute de 40% sur l'année 2012, aurait entraîné des pertes de près d'un milliard d'euros au groupe allemand Bosch, selon le bilan prévisionnel publié par l'entreprise*. Bosch, qui a inauguré son usine de panneaux PV en mars dernier (voir
notre article), et ajouté une 2e ligne d'assemblage à l'automne, a réduit sa voilure avant fin 2012 en mettant ses employés au chômage technique. Sa filiale Aleo Solar a, quant à elle, clos l'année 2012 avec 74 M€ de pertes opérationnelles, après 30 M€ de pertes l'année précédente …

Les pertes opérationnelles de Bosch dans le photovoltaïque s'élèveraient à quelque 450 M€ au titre de l'exercice 2012,auxquels s'ajouteraient des amortissements exceptionnels de 600 M€. « Toutes les options sont actuellement à l'étude pour une réorientation stratégique de l'activité photovoltaïque, afin de trouver une solution responsable », signale la firme dans un communiqué de presse. Un désengagement total n'est donc pas exclu. Une décision, déjà attendue fin décembre 2012, devrait tomber au cours du premier trimestre, croit maintenant savoir le journal Die Welt qui cite le responsable du directoire, Volkmar Denner, de Bosch.

Avec ses compétences en efficacité énergétique, protection de l'environnement et des ressources naturelles, sécurité et confort, la société s'estime en principe bien positionnée face aux grandes tendances des marchés mondiaux.

* Le chiffre d'affaires total du groupe n'aurait progressé que de 1,6%, à 52,3 milliards d'euros en 2012.

Face aux difficultés actuelles sur le marché du photovoltaïque, l'Allemand SolarWorld a demandé à une société de conseil externe d'analyser sa stratégie d'entreprise. Résultat : une restructuration s'impose avec toutes les conséquences que cela implique au plan opérationnel pour la survie de la société. Selon des experts, la société aurait accumulé un passif de l'ordre d'un milliard d'euros …

Un refinancement semble donc inévitable. Rappelons que Q-Cells avait tenté de s'entendre avec se créanciers avant de déposer le bilan. La société SolarWorld a, elle, déjà supprimé 250 emplois l'an passé et mis une partie des effectifs de ses usines de cellules solaires au chômage technique.

Larivière commercialise les panneaux photovoltaïques de BenQ Solar, et en particulier le dernier-né de sa gamme, un module d'une puissance de 325 Wc aux dimensions de 1046 mm x 1559 mm x 46 mm (1,63 m2) grâce à une technologie de contact arrière. Ses principales caractéristiques : rendement de conversion de 19,9%, verre à forte transmission, durabilité accrue, pas d'effet PID …

A l'occasion du salon InterSolution, qui s'est récemment déroulé en Belgique, Bisol a présenté sa gamme Spectrum composée de panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires colorées correspondant à différentes couleurs des tuiles (bleu cobalt, vert forêt, lavande, gris métallisé, rouge). La gamme Spectrum est disponible dans des puissances de 225 Wc à 235 Wc, et est adaptée à la rénovation de monuments historiques. La société a également exposé son nouveau système de montage, le bac plastique BISOL EasyMount 200. Étudié pour les toits plats, il présente une structure aérodynamique et ne requiert pas de perçage du toit.

La boîte de jonction intelligente Endana, développée et commercialisée par EHW Research, aujourd'hui filiale du groupe Bitron, a désormais été certifiée pour la compatibilité électomagnétique (EN 61000-6-2 et EN 61000-6-4) et la sécurité électrique (IEC 62109-1 :2010) auprès des laboratoires Emitech. Rappelons qu'elle apporte des solutions aux problématiques des producteurs d'électricité photovoltaïque : une mise en sécurité des courants DC grâce à un procédé breveté de gestion par relais électromécaniques qui déconnectent, en cas de nécessité, chaque module individuellement du string ; une analyse constante des courbes I/V de chaque module (cette fonction « Real Curves » garantit une distribution optimale des courant DC jusqu’à l'onduleur et des rendements significativement supérieurs à ceux d'un système classique) ; un monitoring, incluant la gestion d'alarmes automatiques et l'émission de tickets d'incidents, qui offre des diagnostics ciblés, à distance, module par module.

Cythelia lance la nouvelle version (13.01) de son logiciel Archelios. Ce logiciel français qui fait référence depuis 2007 pour la simulation de productible photovoltaïque évolue encore pour répondre aux attentes des professionnels du solaire. La version 13.01 apporte ainsi un niveau de précision supplémentaire des simulations grâce à un nouveau mode de calcul module par module basé sur la gestion des courbes I/V. Les bénéfices pour l’utilisateur résident dans une plus exacte simulation de l'effet des masques et dans la gestion des chaînes de modules (strings). La conception d'un projet peut ainsi être optimisé en prenant en compte l’effet de l’ombrage d’un module sur l’ensemble de la chaîne dont il dépend. Archelios est aussi capable de traiter une installation photovoltaïque utilisant des micro-onduleurs. Le logiciel permet de justifier l’avantage de ce type de câblage en cas d’ombrage partiel.

Après les dépôts de bilan et/ou l'arrêt des activités de plusieurs sociétés du photovoltaïque, notamment en Allemagne, l'heure des ventes aux enchères d'équipements, souvent modernes, peu utilisés et toujours à prix bradés, a désormais sonné, par exemple pour Bosch Thin Film, Sovello, ou encore Schüco. Pour l'Allemand Soltecture, le mandataire judiciaire serait toujours à la recherche de nouveaux investisseurs mais la production est, elle, totalement à l'arrêt …

Pour la vente aux enchères d'équipements de production de cellules solaires à couches minces de Bosch Solar Thin Film (jusqu'au 30 janvier 2013), cliquer ici

Pour la vente aux enchères des équipements de production de panneaux photovoltaïques à couches minces de Schüco Solar les 6 et 7 février 2013, cliquer ici

Pour la ventes aux enchères des équipements d'assemblage de panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires en silicium polycristallin Sovello du 15 février au 13 mars prochain, cliquer ici

Après un 3e trimestre 2012 désastreux, les livraisons mondiales de panneaux photovoltaïques auraient progressé au 4e trimestre de l'an passé à un nouveau record de 11 GW tirées par la demande en Chine et au Japon, signale la société d'études de marché IHS. Un vrai retournement de conjoncture n'est toutefois pas attendu avant le 2e semestre 2013, après un 1er trimestre 2013 faible comme à son habitude et une baisse des livraisons à 7,7 GW et des installations à 6,7 GW*. Sur l'ensemble de l'année 2013, la puissance PV installée devrait progresser de 10% comparée à 2012, à 35 GW, notamment grâce à des signaux positifs en Chine et aussi en France …



Selon IHS, la puissance photovoltaïque installée aurait atteint 7,8 GW au 2e trimestre 2012, puis 7,5 GW au 3e trimestre et enfin 10,1 GW au 4e trimestre. Au 3e trimestre, le taux d'exploitation des usines n'aurait été que de 49% dans l'assemblage de panneaux PV, de 56% dans la production de cellules solaires, de 55% dans les tranches de silicium et de 63% dans le silicium pur. Parallèlement, la baisse des prix au 3e trimestre aurait entraîné des ventes mondiales de panneaux PV de seulement 6 milliards de dollars, retombant ainsi au niveau de 2009. La reprise au 4e trimestre aurait essentiellement profité aux grands fournisseurs chinois. Le prix moyen des modules en silicium cristallin n'aurait chuté que de 0,70 $/W fin septembre à 0,65 $/W à la fin 2012, avec même une légère remontée des prix pour des ventes en dollars en hausse de 42%, à 8,5 Md$.

Au 1er trimestre 2013, les prix des panneaux PV pourraient baisser de 4 -5% comparé au 4e trimestre 2012, et de nombreux fournisseurs devraient encore revoir leur stratégie voire arrêter leurs activités.

*La différence entre la puissance installée (6,7 GW) et la puissance des panneaux PV livrés (7,7 GW) représente 1 GW qui restera dans les stocks. Tous les chiffres sont des estimations.

Présent sur le Salon des énergies renouvelables à Eurexpo à Lyon du 19 au 21 février prochain, Solaire 2G* y présentera son panneau hybride photovoltaïque et thermique DualSun ainsi qu'un outil de simulation et de dimensionnement. La société sera sur un stand en partenariat avec EasyRoof …



« Le panneau DualSun est adapté à divers systèmes d'intégration comme SolarSit, Clipsol, ou encore EasyRoof avec lequel nous avons déjà réalisé des installations pilotes. EasyRoof affiche toutefois une vraie volonté de développer des solutions innovantes pour le résidentiel dans le cadre de la RT 2012. Nos produits sont complémentaires. C'est pourquoi nous avons choisi d'exposer ensemble sur ce salon », nous a confié Jérôme Mouterde, co-fondateur et président de Solaire 2G.

La manifestation de Lyon devrait permettre à Solaire 2G de renforcer la visibilité de son panneau DualSun sur le marché français. La jeune pousse marseillaise souhaite aussi y rencontrer des partenaires qualifiés dans le but de déployer une quinzaine de sites pilotes d'ici l'été 2013, tout en finalisant la certification du DualSun et en préparant sa commercialisation pour l'automne 2013. Une première installation pilote se trouve à l'Ecole centrale de Marseille (voir sur le site Internet de Solaire 2G à la page ça marche). Quatre autres installations pilotes sont en cours de réalisation pour des applications résidentielles à Perpignan, Cavaillon, Roquebrune sur Argens et Marseille. Trois de ces installations se trouvent sur des maisons individuelles, en toiture, avec pour but de produire l'eau chaude sanitaire. La quatrième est en cours de montage sur un immeuble de logements collectifs (HLM) à Marseille. Elle fera l'objet d'une inauguration officielle au printemps 2013. Solaire 2G souhaite nouer des partenariats privilégiés avec les installateurs réalisant ces installations pilotes.

« Nous n'afficherons pas encore de prix public pour les panneaux mais les communiquerons directement à des partenaires installateurs acquis par le biais de nos installations pilotes. La solution DualSun a été conçue pour être compétitive au plan du coût par rapport à une installation solaire photovoltaïque et thermique équivalente en terme de puissance », nous a précisé Jérôme Mouterde. 

* Voir également nos articles précédents sur Solaire 2G :
Solaire 2G finance son développement et accumule les trophées
Solaire 2G trouve en Soltech un nouveau partenaire industriel
Solaire 2G lève un demi-million d'euros

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale Sologico ont chuté entre 16,2% et 31,6% sur l'année 2012, selon les technologies et l'origine géographique des produits. Au mois de décembre, les prix ont baissé dans tous les secteurs, comme toujours en fin d'année du fait de l'ajustement des stocks. S'y est ajouté l'incertitude concernant les plaintes anti-dumping de l'Union européenne à l'encontre des fournisseurs chinois. Partant, ces derniers auraient encore tenté de réduire à tout prix (dans tous les sens du terme) leurs stocks européens …



L'introduction des taxes douanières sur les panneaux PV d'origine chinoise l'an passé aux Etats-Unis avait en effet douloureusement impacté les fabricants asiatiques.

Sologico ne s'attend pas à de grands changements sur les prix en janvier 2013. La trêve des confiseurs, le Nouvel An chinois et la diminution des capacités d'assemblage dans le monde devraient entraîner un certain équilibre entre l'offre et la demande réelle. Reste à savoir si les fournisseurs de panneaux sont en mesure de maintenir leur sprix face à un marché pas vraiment porteur. Des fabricants asiatiques et américains de panneaux PV, à l'instar de First Solar et Solar Frontier, tentent de développer une activité projets PV afin de se créer des opportunités de ventes et de ralentir la course à la baisse des prix.

En Turquie, les sociétés Hayat Enerji et Clean World Enerji (CW) viennent de créer une société commune en vue de développer et d'assembler des panneaux photovoltaïques sous la marque Telefunken Solar (licence d'utilisation rachetée par le groupe CW). L'usine en cours de construction devrait disposer, à terme, d'une capacité de production de 1 GW. Un investissement initial de 10 millions d'euros est prévu pour ce projet, dont près d'1 M€ d'aides publiques, avec la création d'environ 60 emplois dans un premier temps …

La Turquie veut être son propre acteur sur le marché local des énergies renouvelables. La société commune destinerait ainsi sa production à des projets régionaux dans un premier temps, et viserait ultérieurement des pays environnants comme l'Irak, l'Iran, la Syrie ou encore la Bulgarie. Divers projets photovoltaïques sont actuellement en cours de déploiement en Turquie. Ainsi un projet pour l'énergéticien Zorlu Enerji porte sur une puissance de 1,8 MW pour un investissement de 2,84 M€, un autre projet construit par E.ON Energy vise une puissance de 1 MW pour un investissement de 1,63 M€.

Hayat Enerji produit d'ores et déjà des panneaux PV commercialisés sous la marque Telefunken par son partenaire CW, et effectuerait aussi des travaux de R&D dans le solaire photovoltaïque à concentration. Pour 2013, Hayat a pour objectif d'installer 150 MW de panneaux PV et de réaliser un chiffre d'affaires de 17,5 M€.

Pour en savoir plus, cliquer sur la présentation (en turc)

Mastervolt et Power-One ont tous deux étendu leur offre d’onduleurs à l'occasion du salon InterSOLUTION 2013 qui s'est tenu la semaine dernière à Gand, en Belgique. Mastervolt a ainsi dévoilé la nouvelle génération d'onduleurs Soladin Web, tandis que Power-One a présenté le plus petit onduleur triphasé de sa famille AURORA sous la référence PVI-8.0-TL-OUTD …

Fabriqués aux Pays-Bas, les onduleurs gamme Soladin Web avec WLAN intégré et monitoring innovant de Mastervolt ont été spécialement conçus pour les centrales PV en Europe. La gamme est adaptée au PV résidentiel avec 3 à 8 panneaux, et comprend trois onduleurs de 700 Wac, 1000 Wac et 1500 Wac. Un portail internet gratuit permet aux utilisateurs de surveiller leur système solaire depuis n’importe quel endroit, à tout moment.

Chez Power-One, l'AURORA PVI-8.0-TL-OUTD vient compléter la gamme des onduleurs 10 et 12,5 kW non isolés de cette gamme triphasée avec un niveau de puissance (8 kW) adapté aux toitures photovoltaïques. Déjà configuré en modèle universel, il offre la possibilité de sélectionner directement la norme réseau du pays sur site. Grâce à ses deux MPPT indépendants, une large plage de tension d'entrée et un rendement élevé, il s'adapte à différentes conditions d'installation.

Dans les panneaux photovoltaïques, MEMC vient d'introduire sur le marché, sous la référence Silvantis M330, un premier panneau photovoltaïque de 330 W réalisé avec des cellules solaires carrées à base de silicium de source MEMC (silicium monocristallin CCz p-type), fruit de l'intégration verticale de la firme. Caractéristiques : rendement de conversion de 16,9% ; PID-free ; garantie linéaire de performance sur 25 ans ; tolérance positive 0 à +5 W.

JinkoSolar annonce que ses panneaux photovoltaïques de la série Eagle existant dans des puissances jusqu'à 260 Wc sont garantis anti-PID après des tests à 85°C et 85% d'humidité relative.

Signes de la consolidation en cours dans l'industrie du photovoltaïque, la filiale américaine de l'Espagnol Siliken, fabricant de panneaux PV, vient de mettre ses deux entités, l'une commerciale, l'autre manufacturière, sous protection contre la faillite selon la loi américaine (chapitre 11) sans attendre les effets d'une restructuration lancée au mois d'octobre. Raison avancée : la faiblesse de la demande sur le marché local …

Le Norvégien REC a décidé de stopper temporairement la production de silicium solaire selon la méthode Siemens dans son usine américaine (2400 tonnes) de Moses Lake, dans l'état de Washington, aux Etats-Unis, car les prix auraient chuté en-dessous des coûts de production. La décision affectera 46 employés que REC se propose de muter à d'autres postes au sein du groupe. La production de silicium selon la méthode propriétaire FBR de REC, moins coûteuse, continuera dans son usine de Butte, dans le Montana, avec une capacité de 20000 tonnes en 2013.

Dans les panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS, le Chinois Hanergy a finalisé le rachat de l'Américain MiaSolé annoncé en octobre dernier. MiaSolé avait réussi à obtenir jusqu'à 550 M$ de financements auprès de capitalrisqueurs depuis sa création. Hanergy prévoirait des investissements substantiels dans sa nouvelle acquisition (le Chinois avait aussi racheté l'Allemand Solibro) afin de développer ses travaux de R&D, d'étendre sa capacité de fabrication et de porter à 17% le rendement de conversion de ses panneaux CIGS avec un coût de production inférieur à 0,50 $/Wc en l'espace de deux ans.

Pour 2013, la société d'études de marché IHS prédit une consolidation massive dans l'industrie du photovoltaïque en amont de la chaîne de valeur, soit depuis le silicium jusqu'à l'assemblage de panneaux photovoltaïques, avec un nombre d'entreprises diminuant de 70%, d'environ 500 l'an passé à 150 à la fin de cette année. Selon l'analyste senior Mike Sheppard, la plupart des firmes devraient simplement cesser leurs activités. Nombre d'entre elles auraient d'ailleurs déjà arrêté leur production …


La consolidation se durcirait donc encore cette année puisque, selon IHS, le nombre d'entreprises s'établissaient à 650 en 2011 et à 750 en 2010.

Les sociétés les plus à risque seraient les fabricants intégrés présents sur toute la chaîne, du silicium aux solutions PV complètes. Les plus petits fournisseurs de matériaux, de lingots, de tranches et de cellules solaires en silicium multicristallin devraient lutter pour survivre. Enfin, les petits assembleurs de modules PV à couches minces seraient en danger du fait de leurs faibles ventes et de leur présence sur des marchés de niche, limités en taille.

Parmi ces sociétés à risque, la majorité serait d'origine chinoise. Les aides gouvernementales pourraient néanmoins maintenir à flot certaines entreprises intégrées. Toutefois, confrontées à des baisses continues sur les prix même encore en 2013, les plus petits fabricants surfant sur le bas coût tenteront de survivre sur des marchés sans exigence quant à l'origine des panneaux PV installés mais leur longévité ne saurait être assurée sur le long terme.

Pour les assembleurs de panneaux PV de second rang, la clé de la survie, selon IHS, résiderait dans des accords de partenariats avec les utilisateurs et intégrateurs sur les marchés émergents. Leurs modèles commerciaux devraient être suffisamment flexibles grâce au recours à la sous-traitance afin de pouvoir capter rapidement des parts de marché, notamment auprès de maîtres d'ouvrages de petite à moyenne taille qui ne sont pas encore fidélisés comme clients des grands assembleurs et qui, le temps aidant, devraient favoriser des fournisseurs de produits à bas coût. Ceci serait déjà le cas par exemple en Inde, et devrait se concrétiser aussi dans des pays d'Amérique latine comme le Chili.

La même stratégie pourrait être payante pour les fournisseurs de panneaux PV à couches minces, surtout si leurs prix ne baissent pas en phase avec ceux des solutions en silicium cristallin. D'ailleurs, First Solar, leader des solutions PV à couches minces en CdTe, vient de racheter Solar Chile, un développeur de projets solaires basé à Santiago du Chili avec qui il avait déjà signé un accord de partenariat en 2011. Solar Chile disposerait d'un catalogue de centrales PV au sol cumulant une puissance de 1,5 GW, à construire dans diverses régions du Nord du pays, et notamment dans le désert de l'Atacama qui est une des zones géographiques les plus ensoleillées du monde.

Trois ministres, Nicole Bricq, Delphine Batho et Pascal Canfin*, se sont relayés le 9 janvier dernier pour apporter leur soutien à l'initiative France Solar Industry lancée par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), au travers de sa branche solaire photovoltaïque (Soler) et sa commission solaire thermodynamique. Vitrine du savoir-faire français, cette initiative devrait contribuer à positionner puis renforcer l'Hexagone sur le marché mondial du solaire dans le cadre d'une démarche solidaire. Dans un premier temps, il s'agit toutefois surtout de rassembler et d'informer les acteurs industriels français, et de les sensibiliser à l'export …

Force est de constater qu'une solide présence à l'export ne figure pas toujours parmi les points forts des entreprises françaises du solaire, hormis des exceptions comme celles de Fonroche, actif en Europe, en Afrique, en Inde et en Amérique du Nord, ou encore de Semco, côté équipements. Le SER s’est donc mobilisé en vue de soutenir la prospection des marchés à l’international dans le cadre de France Solar Industry, avec une industrie groupée et coordonnée pour proposer des solutions ciblées pour certains pays. Selon le syndicat, le marché mondial s'établirait d'ores et déjà à quelque 100 milliards d'euros.

Côté ministres, Delphine Batho a rappelé les mesures d’urgences annoncées la semaine dernière pour le photovoltaïque et précisé que le deuxième appel d’offres, qui sera lancé dans l’année, réservera des lots aux technologies innovantes et, notamment, au solaire thermodynamique ; Nicole Bricq a insisté sur l’importance de structurer l’offre française et de réaliser des démonstrateurs en France pour prouver l'intérêt des solutions proposées à l’export ; Pascal Canfin a, quant à lui, souligné que les aides au développement et les mécanismes de l’Agence française de développement visent, en priorité, le déploiement des énergies renouvelables.

* respectivement ministres du commerce extérieur, de l'écologie/développement durable/énergie, et délégué chargé du développement.

Solaire 2G, jeune pousse spécialisée dans le panneau hybride photovoltaïque et thermique, vient d'effectuer une première levée de fonds de 500000 euros (voir également notre article). « Après trois années de développement, nous sommes prêts à aborder notre marché. Cette levée de fonds va nous permettre d’assurer notre développement commercial auprès d’installateurs dans un premier temps et de grands comptes ensuite », souligne Jérôme Mouterde, co-fondateur et président de Solaire 2G …

Le panneau solaire hybride DualSun produit à la fois de l'électricité photovoltaïque (face avant) et de l'eau chaude solaire (face arrière).

Rappelons que Solaire 2G a signé en décembre dernier un partenariat avec Soltech, filiale de GDF Suez et fabricant de panneaux photovoltaïques, pour le développement de son panneau 2 en 1, DualSun. Soltech effectuera la lamination de la partie photovoltaïque sur l’échangeur thermique.

La levée de fonds va contribuer à financer l’obtention des certifications européennes en vigueur dans le solaire, à développer le réseau commercial avec le recrutement de nouveaux collaborateurs, et permettre la mise en place de nouvelles plateformes de tests pour démontrer l’intérêt de la technologie. Elle fait rentrer au capital de Solaire 2G des investisseurs tels que le réseau Provence Business Angels de Marseille (Capital Provence Business Angels), le capitalrisqueur Provençale et Corse, filiale à 100 % de la Banque populaire, la plateforme de financement participatif (« Equity crowdfunding ») WiSEED qui a permis de regrouper des investisseurs particuliers intéressés par la technologie DualSun, ainsi que des investisseurs privés actifs dans la création d’entreprise ou les énergies.

Le savoir-faire de Schott Solar dans le solaire photovoltaïque à base de silicium cristallin devrait rester dans le domaine européen : l'institut allemand de R&D Fraunhofer ISE, partenaire de longue date de Schott, vient en effet de signer un accord de reprise pour les 111 familles de brevets de l'industriel allemand qui s'est désengagé du solaire PV l'été dernier …

Les brevets portent sur l'ensemble de la chaîne de fabrication, depuis la cristallisation du silicium jusqu'au montage du système PV. Le Fraunhofer ISE projette d'exploiter le portefeuille de brevets en les commercialisant (avec droits de licence) auprès de partenaires industriels allemands et européens.

« Si nous voulons maintenir l'industrie allemande du photovoltaïque en Europe, nous devons l'aider à devenir compétitive sur le marché international, ce qui peut être atteint en soutenant le développement d'usines avec des capacités de production de 1 à 5 GWc avec l'aide de technologies innovantes », a toutefois souligné Eicke Weber, directeur de l'institut Fraunhofer ISE.

Situé à 1025 mètres d'altitude, le refuge allemand de Rappeneck (Forêt-Noire) est équipé depuis 1987 d'une centrale PV de 4 kWc capable de fournir 24 kWh, avec 400 m2 de panneaux photovoltaïques d'AEG à l'origine, devenu plus tard Schott Solar, réalisée en coopération avec le Fraunhofer ISE.

Les panneaux photovoltaïques HIT de Panasonic ont été confirmés anti-PID, donc résistantes à la dégradation induite par le potentiel (PID, ou « Potential Induced Degradation »), par le centre Fraunhofer pour le photovoltaïque (Fraunhofer Institute for Silicon-Photovoltaics, ou FhG CSP) d'Allemagne. Pendant la série de tests, les modules HIT ont été soumis à 1000 V pendant 48h à une température de 50°C et une humidité relative de 50% avec, au final, aucun signe de dégradation …

Les panneaux photovoltaïques de Trina Solar ont été certifiés conformes au standard de résistance le plus récent pour la corrosion liée au brouillard salin (continuité au sol, courant de fuite en milieu humide et résistance d’isolement) par le TUV Nord. Ils ont passé avec succès les tests de souffle de sable les plus rigoureux (standard DIN EN 60086-2-68 LC2) de SGS, et ont été certifiés anti-PID par le PV Evolution Labs (PVEL) après des tests sous conditions extrêmes (85°C, 85% d’humidité et +/-1000 V pendant près de 600 heures).

Les panneaux photovoltaïques en silicium multicristallin de Yingli Green Energy ont passé avec succès les tests PID menés par l'organisme de certification TUV SUD sous des conditions sévères (85°C, 85% d'humidité relative, 1000 V de tension d'alimentation, 96 heures). La dégradation était inférieure à 0.5%, oit loin en-dessous de la limite de dégradation admise de 5% sur la puissance de sortie.

Le Chinois China Sunergy démarre l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans une usine de 150 MW à Istanbul, en Turquie, avec Seul Energy, un partenaire local fournisseur de systèmes solaires. Une ligne de production de cellules solaires de 100 MW, en cours d'installation, devrait être opérationnelle dès mars prochain. Les deux partenaires visent aussi le développement de projets solaires en Turquie et dans les pays limitrophes. La Turquie a mis en place un système de réglementation par tarif d'achat pour l'électricité photovoltaïque, avec une bonification selon le contenu domestique des panneaux PV utilisés …

Au Kazakhstan, Astana Solar, filiale du géant nucléaire Kazatomprom, confirme son planning de décembre 2011 et démarre l'assemblage de panneaux photovoltaïques sur la base de silicium de fabrication kazakhe (KazSilicon) dans une usine de 50 MW montée avec le support technologique d'un consortium d'entreprises françaises (voir notre article). Une extension à 100 MW est prévue ultérieurement. Astana Solar est la première concrétisation du projet KazPV qui vise le développement des énergies renouvelables au Kazakhstan, avec un volet de coopération avec des entreprises françaises signé lors de la visite du président de la république du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, dans l'Hexagone en octobre 2010. Selon un communiqué de presse, un accord aurait déjà été signé entre Astana Solar et Katco, société commune Areva-Kazatomprom pour l'extraction minière d'uranium, en vue des livraisons de panneaux PV au sein du groupe français.

La société hongroise A-Solar (Agulhas-Solar) est en train de finaliser une deuxième unité d'assemblage de panneaux photovoltaïques à Szolnok, selon le site d'informations économiques nov-ost.info. Le projet aurait représenté un investissement substantiel, subventionné par l'Union européenne à hauteur de 1,8 M€. Une première usine est opérationnelle à Szolnok depuis juin 2011.

Selon la société d'études de marché ENF*, l'année 2012 a été particulièrement difficile pour la filière industrielle chinoise du photovoltaïque. L'arrivée de nouvelles entreprises sur le marché a porté de 807 à 901 le nombre de fabricants présents sur la chaîne d'approvisionnement du solaire en 2011 et a alimenté la surcapacité de production déjà existante. Résultat : une brutale chute des prix et une explosion des faillites. Le prix des panneaux photovoltaïques chinois en silicium cristallin aurait plongé de 0,68 €/Wc en décembre 2011 à 0,46 €/Wc en décembre 2012 …

Les plus petites entreprises, souvent les plus fragiles, ont joué le rôle de variable d'ajustement. Des 901 fournisseurs chinois présents sur le cœur de la chaîne d'approvisionnement fin 2011, seuls 524 seraient toujours opérationnels aujourd'hui ... et 180 en veille, prêtes à se réveiller.

Selon ENF, la situation aurait même été encore plus désastreuse pour les acteurs présents dans les couches minces. Historiquement, le coût était quasiment leur unique avantage. Or ils ont assisté à l'écroulement des prix moyens de vente des panneaux classiques en silicium et n'ont pu rester compétitifs. Le prix des panneaux PV à couches minces de production chinoise a en effet chuté de 0,63 €/Wc en décembre 2011 à 0,57 €/Wc en décembre 2012.

* Pour plus de détails, voir le site d'ENF