Selon Frost & Sullivan, l'Inde serait sur le point de devenir un véritable atelier de production dans le photovoltaïque : la capacité de production de panneaux photovoltaïques aurait en effet progressé de moins de 60 MW en 2005 à plus de 1 GW l'an passé, tandis que le pays compte quelque 30 acteurs industriels de classe mondiale, fabricants de cellules solaires et assembleurs de panneaux PV (comme Solar Semiconductor, Tata BP ou encore Moser-Baer)…

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La capacité totale de production de panneaux PV aurait atteint 972 MW en Inde en 2008 ; elle devrait atteindre 2,5 GW d'ici 2015.

Selon une étude de Displaybank, les cellules solaires couches minces auraient représenté l'an passé 19,8% de la production totale de cellules solaires évaluée à 9,6 GW, soit 7 points de plus qu'en 2008 ; pour 2010, la part de marché des couches minces devrait atteindre 23,4%, pour un marché total alors estimé à 12 GW ….

La technologie CdTe essentiellement utilisée par First Solar est restée la plus importante, avec 12,3% de la production totale (1,16 GW) en 2009, contre 6,4% en 2008.

Après 5,5 GW de puissance installée en 2008, le marché mondial des installations photovoltaïques aurait progressé de 9,1% en 2009, à 6 GW, estime Displaybank dans sa dernière étude et prévoit une croissance de 38%, à 8,4 GW, pour 2010  ; par pays, les analystes constatent, selon une évaluation qui ne peut pour l'instant être que provisoire, un effondrement de 2,3 GW en 2008 à 0,15 GW en 2009 pour l'Espagne, et une explosion de 1,5 GW en 2008 à 3,3 GW en 2009 pour l'Allemagne …

L'Allemagne aurait ainsi joué, et de loin, le rôle d'échappé l'an passé, avec 54,8% de parts du marché mondial, tandis que de nombreux autres pays, comme les Etats-Unis, la Chine, le Japon ou encore l'Italie, affichent d'importants taux de croissance.

Les installations photovoltaïques dans le monde en 2009 (en GW)

Grâce notamment à une baisse de 30% des prix des panneaux photovoltaïques, la capacité de production d'électricité photovoltaïque installée en France a plus que doublé l'an passé, passant de 105 MW fin 2008 à 250 MW fin 2009 et propulsant la France de la 12e à la 7e position sur l'échiquier mondial, derrière l'Italie et devant la Chine, nous apprend le deuxième rapport de PricewaterhouseCoopers (PwC) sur l'état de la filière PV en France ; « pour de nombreux installateurs, l'année 2010 devrait être celle de la consolidation, tandis que le marché verra probablement une croissance plus modérée mais aussi plus saine », commente Alain Calmé, associé en charge du conseil en stratégie chez PricewaterhouseCoopers ….

« Cette consolidation sera impulsée d'une part par la forte croissance de 2009 qui a provoqué des difficultés de financement, et d'autre part par les ajustements tarifaires qui vont tempérer le marché. L'arrêté du 12 janvier 2010 devrait améliorer l'attractivité de l'intégration au bâti sans laisser de marge à la spéculation … Sur les cinq prochaines années, nous anticipons une croissance à deux chiffres pour l’ensemble du secteur », continue Alain Calmé.

Selon PwC, la filière PV française serait donc en passe de devenir un secteur stratégique, et compter quelque 15000 emplois directs en 2012, générés principalement par l'aval de la chaîne de valeur, avec une concentration autour de grands acteurs actifs au plan national, d'une part, et de petits acteurs locaux, d'autre part.

Au plan technologique, malgré plusieurs projets industriels d'assemblage de panneaux PV démarrés et/ou annoncés ces derniers temps, la France accuse par contre toujours un réel retard. Ainsi, le top 10 des fabricants mondiaux ne comprend que des allemands, des asiatiques et des américains, et la France aurait importé 60 à 80% des panneaux installés en 2009. « Les fabricants français sont toujours peu nombreux, non intégrés et fragiles. On compte un projet dans les couches minces en France contre une quinzaine chez nos voisins d’Outre-Rhin et aucun projet intégré véritablement avancé dans le silicium cristallin », constate ainsi Benjamin Cros, senior manager, en charge de l’énergie au sein du pôle conseil en stratégie de PwC.

Or, selon le rapport de PwC sur l’état de la filière photovoltaïque en France, l’avenir se joue actuellement et dépendra autant du développement de l’amont que des changements réglementaires.

Pour iSuppli, la proposition de baisse des tarifs d'achat sur certaines installations photovoltaïques en avril et en juillet 2010 en Allemagne entraînera une poussée du nombre d'installations au premier trimestre 2010 puis une réduction dramatique de la demande et une forte chute de prix aussi bien pour les panneaux que pour les systèmes photovoltaïques au second trimestre 2010 ; « les maîtres d'ouvrage devraient donc, a priori, se précipiter pour installer des systèmes et il y aura une surchauffe d'ici fin mars, puis un trimestre catastrophique », estime Henning Wicht, directeur senior et analyste chez iSuppli ….

Si cette proposition devait se concrétiser en l'état, cette baisse viendrait s'ajouter à une diminution de 9 à 11% des tarifs, diminution prévue depuis deux ans et entrée en vigueur au 1er janvier 2010 (voir l'article). S'il devait y avoir surchauffe, il nous semble qu'elle s'est plutôt située à la fin 2009.

Dans son analyse, iSuppli ne semble en effet pas tenir compte des délais actuels de livraison : 2 à 3 mois pour les panneaux photovoltaïques et jusqu'à 6 mois pour les onduleurs. Comment pourrait-il donc y avoir une si forte croissance des installations d'ici fin mars ? L'avenir nous le dira … il y a en effet de fortes chances que la situation aboutisse, au final, à un compromis avec, par exemple, non pas une diminution des tarifs d'achat de 15 à 17% mais plutôt de l'ordre de 7 à 8%, avec une date d'effet au 1er juillet 2010.

Selon Henning Wicht, le coût des installations pourrait baisser d'environ 7,5% en Allemagne entre avril et décembre 2010, contre une diminution habituelle des prix d'environ 5% par an. Ce qui serait plutôt une bonne nouvelle pour les clients, et pourrait effectivement contribuer à tirer le marché en dépit de la baisse des tarifs d'achat, surtout que nombre de toitures photovoltaïques sont installées plus par souci écologique que par intérêt. La société d'études s'attend donc à un marché total sur l'ensemble de l'année 2010 sensiblement similaire à 2009, avec une puissance installée de l'ordre de 3 GW.

Selon la dernière étude de DisplaySearch sur les tendances du marché du photovoltaïque, la forte demande au deuxième semestre 2009 préparerait la voie pour une croissance de 38% du marché des cellules solaires en 2010 ; la capacité de production aurait progressé de 56% au niveau mondial dans ce secteur cette année, à plus de 17 GW, et devrait augmenter moins vite en 2010 et 2011 ….

Selon les analystes, il y aurait eu une surcapacité de production de cellules solaires de près de 60%, avec des usines tournant à un taux d'utilisation d'environ 40% en moyenne en 2009. Mais la filière aurait su restructurer sa production à bon escient, en arrêtant des lignes de production et en repoussant certains investissements. Q-Cells stopperait ainsi quatre de ses plus anciennes lignes de fabrication en Allemagne et accélérerait la montée en puissance de son usine de Malaisie, plus productive.

Sur l'année, le volume de production de Q-Cells aurait ainsi chuté à 836 MW, selon DisplaySearch, plaçant le fournisseur au quatrième rang mondial derrière First Solar, Suntech et Sharp, qui afficheraient respectivement un volume de production de 1092 MW, 950 MW et 870 MW.

Dans un communiqué de presse, First Solar a par ailleurs confirmé avoir produit et livré des modules solaires d'une puissance totale dépassant 1 GW cette année. Début 2007, sa capacité de production n'était que de 75 MW. La société a réussi à continuellement baisser ses coûts de production, jusqu'à passer en dessous de la barre de 1 $/W au printemps 2009.

Selon les statistiques trimestrielles de Solarbuzz, le marché global du photovoltaïque atteindrait 6,37 GW en 2009, soit une croissance de 5% comparé à 2008 ; la demande en Europe représenterait 71% du marché total, l'Allemagne étant redevenu le premier pays consommateur avec une explosion au troisième trimestre et surtout au quatrième trimestre, avec respectivement 980 et 1680 MW, portant le marché allemand à 3,2 GW sur l'ensemble de l'année ….

Au troisième trimestre, la demande de l'Europe aurait atteint au total 1,3 GW, dont 277 MW de puissance cumulée pour l'Italie, la Belgique, la France et la République Tchèque. Au quatrième trimestre, la puissance projetée s'établirait à 2,2 GW, soit une hausse séquentielle de 63%. Aux Etats-Unis, la demande globale devrait progresser de 54% en 2009 comparé à 2008, à 556 MW, soit 9% du marché mondial.

Pour IMS Research aussi, la filière industrielle du photovoltaïque a nettement remonté la pente au troisième trimestre 2009 après un début d'année chaotique, marqué par la crise et les problèmes de financement ; même la saison hivernale de décembre à mars 2010, une période traditionnellement faible, devrait être meilleure que prévu. Les baisses et autres ajustements des tarifs d'achat de l'électricité solaire ont entraîné une forte hausse du nombre d'installations à réaliser avant fin 2009 en Allemagne ainsi que du nombre de projets en Italie.

Dans une étude consacrée à l'industrie du solaire et au développement durable, la banque suisse Sarasin s'attend à une croissance de 46% pour le marché mondial du photovoltaïque en 2010, ce qui correspondrait à une puissance d'environ 8,5 GW ; ce marché serait tiré par la baisse des coûts de production et des prix de vente des panneaux solaires, par le développement des réseaux de distribution, et par l'amélioration des rendements de conversion, ainsi que, géographiquement, par la Chine, l'Inde et les Etats-Unis ; les analystes de Sarasin voient également une dizaine de nouveaux pays entrants sur ce marché, avec une puissance installée de 500 MW par an, au cours des deux prochaines années ….

L'étude table sur des taux de croissance de 45 à 50% jusqu'en 2012, avec des pointes supérieure à 130% en Chine, et d'environ 100% en Inde et aux Etats-Unis. Rappelons que l'Inde vient notamment de lancer un ambitieux programme intitulé Jawaharlal Nehru National Solar mission « Solar India », qui prévoit l'installation d'une puissance d'énergie solaire thermique et photovoltaïque de 20 GW d'ici 2022.

L'entrée d'une dizaine de nouveaux pays dans l'arène des « gros » marchés du photovoltaïque va contribuer à affranchir cette industrie de sa dépendance des subventions et autres grands programmes d'aides financières et, partant, permettre d'atteindre plus vite la parité réseau qui, selon les analystes de Sarasin, devrait être atteinte d'ici à 5 ans par exemple en Espagne, en Italie, au Japon, au Portugal, à Hawaii, en Californie et même en Allemagne.

La banque Sarasin pronostique un marché global de 155 GW au niveau mondial à l'horizon 2020.

L'étude se penche par ailleurs plus particulièrement sur la filière solaire en Suisse et sur le marché régional. Fin 2008, les industriels actifs dans ce secteur employaient 1600 personnes. L'évolution du marché suisse du photovoltaïque est, lui, conditionné par une ordonnance sur l'énergie dont la révision est entrée en vigueur au 1er janvier 2009. Cette dernière prévoit une rétribution pour l'injection à prix coûtant (RPC) des énergies de sources renouvelables, notamment pour les petites installations hydroélectriques jusqu’à 10 MW, pour les installations photovoltaïques et solaires, pour la production issue de la géothermie et de la biomasse ou des déchets de biomasse. Avec la révision de l’ordonnance sur l’énergie (OEne), des moyens financiers à hauteur de 320 millions de francs sont pour la première fois disponibles en 2009 pour la production à prix coûtant issue des énergies renouvelables.

La puissance totale rétribuée a toutefois été plafonnée. Il existerait ainsi actuellement en Suisse plus de 3000 projets photovoltaïques d'une puissance totale de 80 MW sur liste d'attente. Pour relancer le marché, un relèvement du plafond serait donc souhaitable. L'étude de Sarasin estime que le marché suisse pourrait croître de 13% d'ici 2015, soit un peu moins que la moyenne européenne (14%). La Suisse recèlerait néanmoins encore un fort potentiel de croissance, en particulier dans le solaire thermique.

Le marché de l'énergie solaire obtenue par des techniques de concentration (CSP, ou Concentrated Solar Power) entre dans une nouvelle phase de croissance et pourrait représenter 15 GW en 2014, voire jusqu'à 25 GW d'ici 2020, selon une étude d'Emerging Energy Research ; tiré surtout par des installations en Espagne et aux Etats-Unis, les constructions en cours en avril 2009 affichaient une puissance cumulée de 1,2 GW, avec une multitude de projets dont la réalisation est déjà planifiée d'ici 2014 pour une puissance totale de 13,9 GW ….

Dans une étude commune, GTM Research et l'institut Prometheus détaillent par ailleurs les seules technologies du solaire photovoltaïque à concentration, et analysent les marchés potentiels.

Pour plus d'informations :
CPV, applications et marchés
SolarCSP2009

Selon une enquête effectuée par la société d'études de marché Solrico pour le compte du magazine Sonne Wind & Wärme, les industriels du solaire thermique ne sont pas épargnés par la crise, à l'image du leader mondial des collecteurs plats, l'Autrichien Greenonetec, qui prévoit une baisse de sa production de 22% cette année ….

Les acteurs, surtout hors Allemagne et Etats-Unis, resteraient néanmoins majoritairement optimistes, et certains parmi les plus grands auraient continué à étendre leurs capacités de production, en Europe, au Mexique et en Asie. L'enquête a été effectuée auprès de fabricants de 40 différents pays.

La première édition de SMEThermal, une conférence internationale exclusivement dédiée aux absorbeurs et collecteurs thermiques solaires ainsi qu'aux systèmes de stockage thermique, sera d'ailleurs l'occasion de faire le point dans ce domaine. Cette conférence se tiendra le 4 mars 2010 à Berlin. Elle est organisée par Solarpraxis, avec le soutien des sociétés d'études et de conseil Solrico et Eclareon, en coopération avec les magazines Sun & Wind Energy et Sonne Wind & Wärme.

Pour plus d'informations :
SMEThermal

L'étonnante forte hausse des ventes de panneaux photovoltaïques en Allemagne depuis cet été oblige iSuppli à réviser ses prévisions : avec un marché allemand en terme de puissance nouvellement installée désormais estimé à 2,5 GW en 2009, contre 1,5 GW jusqu'ici, la société d'études s'attend à 5,2 GW de ventes totales sur l'année dans le monde, soit nettement plus que les 3,9 GW précédemment avancés, mais néanmoins 3,8% de moins qu'en 2008….

A noter que les analystes d'iSuppli vont plus loin que la Bundesnetzagentur, autorité allemande des réseaux, qui s'est basée sur l'évolution des installations photovoltaïques de janvier à septembre 2009 outre-Rhin pour extrapoler à 2,4 GW la puissance nouvellement installée sur l'ensemble de l'année.

Début 2009, les ventes de panneaux PV avaient chuté de façon drastique pour diverses raisons – crise, problèmes de financement, marché espagnol plafonné,… –, entraînant une forte hausse des stocks dans un contexte d'augmentation générale des capacités de production, et donc une baisse des prix. Pour iSuppli, la forte demande sur le marché allemand, si tant est qu'elle dure, pourrait contribuer à résorber la surcapacité de production dès l'an prochain.

Pour cette année, la capacité de production de panneaux PV au niveau mondial ne dépasserait la demande que de 65,9%, alors que jusqu'ici iSuppli tablait sur une surcapacité de production de 91,9%.

Selon iSuppli, les technologies couches minces gagnent rapidement du terrain au détriment des panneaux photovoltaïques classiques en silicium cristallin ; leur part de marché devrait plus que doubler d'ici 2013, pour atteindre 31% de la puissance totale installée contre 14% en 2008….

La faisabilité industrielle a été démontrée par l'Américain First Solar, qui est non seulement aujourd'hui le plus grand fabricant de panneaux PV avec une capacité de production d'1 GW mais aussi celui affichant les coûts de production les plus bas avec moins de 0,90 $/W, soit en gros deux fois moins que les panneaux en silicium cristallin.

Le prix moyen des panneaux couches minces devrait baisser de 17,6% en 2010, à 1,40 $/W, par rapport à 2009, alors que celui des panneaux en silicium cristallin baisserait de 20% à 2 $/W. Selon iSuppli, la différence de prix pourrait toutefois encore diminuer jusqu'en 2012, grâce aux travaux de R&D susceptibles d'améliorer nettement les rendements de conversion des cellules solaires en silicium.

Selon une étude de Greentech Media Research (GTM Research), le photovoltaïque organique, qui englobe essentiellement les cellules solaires sur substrat plastique (OPV) et celles à pigment photosensible (DSC), serait sur le point d'entrer en scène après vingt années de travaux de R&D, et pourrait remplacer le silicium dans certaines applications ; les analystes ont compilé les volumes de production prévus par les différents acteurs à l'horizon 2012 et estimé l'évolution du coût en $/W à l'horizon 2020….

Selon GTM Research, les grands leaders dans les deux technologies – Konarka Technologies et G24 Innovations – auraient planifié des investissements massifs afin de démultiplier rapidement, d'ici à 2012, leurs capacités de production.

Les rendements de conversion devraient encore s'améliorer progressivement pour atteindre, toujours selon GTM Research, quelque 30% à l'horizon 2020. Les sociétés actives dans ce secteur sont essentiellement des start-ups qui ont poussé un peu partout dans le monde, en Australie (Dyesol), aux Etats-Unis (Konarka Technologies, Plextronics, Solarmer) et en Europe (G24 Innovations, Heliatek).

Parmi les débouchés cités figurent notamment des produits grand public, des applications récréationnelles et résidentielles (textiles, toits et fassades, …).

Un résumé de l'étude est disponible :
Third Generation Thin-Film Solar Technologies

Evolution du photovoltaïque organique

La puissance photovoltaïque installée en Corée pourrait atteindre 200 MWc en 2012, a affirmé la société d'études Displaybank à l'occasion d'une récente conférence sur les énergies vertes dans ce pays : le programme d'aides gouvernementales intitulé PV Market Creation aurait ainsi élaboré une feuille de route prévoyant des investissements conséquents à réaliser par six énergéticiens régionaux afin de susciter un marché de 21 MWc cette année, de 32 MWc l'an prochain, puis de 50 MWc en 2011….

Selon une étude de Displaybank, le marché mondial des cellules solaires couches minces devrait croître de 72% en moyenne annuelle d'ici 2012, et pourrait représenter 29% du marché total des cellules solaires toutes technologies confondues ; en terme de puissance, le silicium amorphe serait encore en 2013 le matériau le plus utilisé, avec plus de 5 GW sur un total de quelque 10 GW….

Toujours selon l'étude, environ 150 entreprises ou organismes de R&D travailleraient sur les cellules solaires couches minces, dont les principales technologies aujourd'hui industrialisées sont à base de silicium amorphe, de CdTe et de CuInSe2 (CIGS). De nouvelles technologies comme les cellules solaires organiques et les cellules à pigment photosensible (ou cellule de Graetzel, du nom de leur inventeur) ne devraient faire leur apparition de façon significative qu'à partir de 2012.

La Chine est en majeure partie responsable de la surcapacité mondiale de production dans le photovoltaïque, indique Greentech Media (GTM) dans sa dernière étude intitulée « le développement du marché du photovoltaïque en Chine » : depuis l'émergence d'une industrie locale en 2002, la filière aurait exporté 95% de sa production vers des pays européens avec d'attrayantes subventions pour les énergies renouvelables….

Ainsi, GTM prévoit que la capacité de production actuelle, estimée à 5,6 GW, est plus de 12 fois supérieure aux besoins du marché domestique chinois qui se situerait, lui, entre 240 et 460 MW cette année. La Chine a toutefois mis en place un programme de subventions, et le rapport devrait diminuer au cours des prochaines années. Mais, en 2012, la production locale sera toujours 3 à 6 fois supérieure à la demande.

Pour plus d'informations :
Développement du marché PV en Chine

Selon l'étude réalisée par l'Estif, annoncée dans nos colonnes la semaine dernière, la contribution du solaire thermique à la demande totale de chaleur basse température des 27 pays de l'Union européenne pourrait atteindre 47% à l'horizon 2050, ceci en se basant sur un scénario optimiste dans le cadre d'une stratégie globale avec des mécanismes de soutien politique et financier, des mesures d’efficacité énergétique et des activités de recherche ; pour l'atteindre, il suffirait d'installer une surface de collecteurs solaires de 8 m2 par habitant, pour un rendement de 1552 TWh….

Selon l'étude, et toujours dans le cadre de ce scénario optimiste, la conception, la production, la distribution et l'installation de systèmes solaires thermiques représenterait un investissement total de 214 milliards d'euros d'ici à 2020.

Dans l'estimation des besoins, l'étude inclut le chauffage des bâtiments résidentiels, la production d’eau chaude dans le secteur résidentiel, le chauffage dans le domaine des services ; le chauffage industriel basse température (jusqu’à 250 °C) et les systèmes d'air conditionné et de climatisation dans les bâtiments résidentiels et le segment des services.

En effet, si le solaire thermique doit contribuer à long terme de façon significative à la demande de chauffage et de climatisation dans les 27 pays de l’Union européenne, l’accent doit être mis sur les marchés d’Europe Centrale et du Nord ainsi que sur les systèmes de chauffage de bâtiments (systèmes solaires combinés) et dans la zone méditer­ranéenne sur des systèmes de chauffage, de production d’eau chaude et de climatisation (systèmes solaires combinés + climatisation). Si l’on reste uniquement focalisé sur les systèmes solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire, la contribution du solaire thermique à la demande totale d’énergie à long terme sera limitée. En effet, dès 2030, tout le potentiel de ces applications aura été épuisé et le marché sera essentiellement réduit au remplacement des anciens systèmes.

L'étude détaille aussi le potentiel selon un scénario plus pessimiste, c'est-à-dire basé sur une continuité du développement au rythme actuel. Dans ce cas, la contribution du solaire thermique à la demande totale de chaleur basse température des 27 pays de l’Union européenne ne sera que de 8 %, avec une surface de collecteurs solaires de 2 m2 par habitant.

Des trois sources d'énergies renouvelables capables de générer de la chaleur, à savoir la géothermie, la biomasse et le solaire, ce dernier semble être la source la mieux adaptée pour répondre aux besoins de la chaleur en basse température en Europe.

L'étude est téléchargeable :
Potentiel du solaire thermique en Europe

Contribution du solaire thermique par secteur d'applications : le scénario optimiste

Le marché mondial des onduleurs pour le solaire photovoltaïque a atteint 2,5 milliards d'euros en 2008 et devrait stagner en 2009, estime Yole Développement dans son étude sur les tendances dans ce secteur : tiré par le marché espagnol l'an passé, le secteur souffre du plafonnement des aides dans la péninsule ibérique, qui s'est ajouté à la crise financière et aux difficultés d'investissements ; le secteur connait néanmoins quelques bouleversements avec, notamment, l'arrivée des micro-onduleurs qui ne devraient toutefois pas peser plus de 1% du marché cette année mais s'annoncent comme une véritable technologie de rupture.

L'étude détaille aussi l'évolution de l'environnement des onduleurs, avec la diversité des centrales photovoltaïques et leurs caractéristiques (configuration, ombrage, surface disponible, taille des centrales, etc.), ainsi que l'intégration de nouvelles fonctionnalités en fonction des besoins (maintenance sur site, fonctions de communication, ...).

La puissance photovoltaïque cumulée installée dans le monde aurait atteint 15 GW en 2008, dont plus de 60% en Europe, indique le Centre commun de recherche (ou JRC, Joint Research Center) de l'Union européenne dans son 8ème rapport annuel sur l'état du photovoltaïque dans le monde ; en Europe, la production de cellules/panneaux photovoltaïques aurait atteint 1,9 GW en 2008 contre 1,1 GW en 2007, tandis que la puissance installée aurait triplé, elle, à 4,8 GW.

La production mondiale de cellules/panneaux photovoltaïques serait montée à 7,3 GW en 2008 (+80%). La crise financière aurait néanmoins sérieusement impacté la filière dès la mi-2008, ce qui aurait résulté en une chute séquentielle des investissements de 10% au 3ème trimestre 2008, de 23% au 4ème trimestre 2008, et de 43% au 1er trimestre 2009. Toutefois, de tangibles signes de reprise seraient visibles depuis le 2ème trimestre 2009, avec une hausse de 83% des investissements comparé au trimestre précédent.

Le rapport donne un aperçu des activités dans les domaines de la recherche et de la production dans le monde, ainsi que des différents marchés régionaux. Ainsi, la production PV européenne aurait augmenté à un rythme annuel de 50% en moyenne depuis 1999 ; la part de marché du Vieux continent n'aurait donc cessé de croître pour atteindre 26% l'an passé. Parallèlement, sans surprise, la Chine serait devenu le pays leader dans la production de cellules solaires (avec une puissance annuelle de 2,4 GW), suivi de l'Europe avec 1,9 GW, du Japon avec 1,2 GW, et de Taiwan avec 0,8 GW. Si la courbe de croissance de la production chinoise devait continuer sur sa lancée, l'atelier du monde hébergerait 32% de la capacité mondiale de production d'ici 2012.

Le rapport complet est disponible sur le site de l'UE :
PV Status Report 2009

La production de cellules/panneaux solaires dans le monde entre 1990 et 2008
(Source : Navigant Consulting, PV News et JRC)

Le solaire thermique a le vent en poupe : selon une récente étude réalisée par l'Estif (European solar thermal industry federation), le solaire thermique pourrait représenter 6,3% de l'objectif de 20% d'énergies renouvelables en Europe en 2020, ce qui entraînerait une croissance moyenne annuelle de 26% sur ce marché et permettrait la création de 470000 emplois rien que dans l'Union européenne ; en 2008, le marché européen du solaire thermique a vu une hausse spectaculaire de 60%, à 3,3 GW th en terme de puissance nouvellement installée, soit quelque 3 milliards d'euros.

Selon les dernières statistiques de l'Estif, l'Allemagne aura été le marché le plus porteur en Europe en 2008, avec une capacité nouvellement installée de 1,5 GW th soit 44% de la puissance totale installée en Europe, après 0,7 GW th l'année précédente. La France n'aura représenté que 8% de la puissance totale installée.

Dans le monde, c'est néanmoins la Chine qui pèse le plus lourd : il a atteint 21 GW th en 2008, après une croissance régulière de 28% en moyenne annuelle pendant plusieurs années.
En 2050, 47% des besoins de chaleur basse température de l'Europe pourraient être couverts par le solaire thermique.

L'Estif organise, le 1er octobre prochain, un séminaire sur Internet intitulé Potential of Solar Thermal in Europe. L'étude du même nom sera disponible après le séminaire.

Pour tout renseignement :
www.estif.org