Le marché mondial des trackers solaires a progressé de plus de 60% l'an passé pour atteindre un volume de livraisons de 4 GW, selon la société d'études de marché IHS. Les quatre premiers fournisseurs sont Array Technologies, SunPower, First Solar et Nextracker, tous américains, suivis du Français Soitec en 5e position, qui a toutefois annoncé son retrait du marché du solaire il y a quelques mois*. Les Français Exosun et Optimum Tracker sont, eux, en chemin vers l'internationalisation …

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Les trois plus grands fabricants de trackers auraient détenu 40% du marché mondial l'an passé, selon IHS. « Les Etats-Unis représentaient le plus gros marché pour les trackers en 2014, il n'est donc pas surprenant que les plus grands fournisseurs, basés sur place, aient dominé le marché », souligne Cormac Gilligan, analyste senior chez IHS Technology. Toutefois, l'Américain Array Technologies qui est essentiellement présent sur le marché étatsunien et qu'IHS liste toujours comme le premier fabricant mondial de trackers, a vu chuter de 20% sa part de marché en 2014 à cause de la montée en puissance de ses concurrents. Il peaufine actuellement une stratégie d'internationalisation. Des sociétés comme SunPower, First Solar et d'autres fournisseurs de modules PV disposant aussi de technologies propriétaires de trackers emploient en effet de plus en plus leurs propres suiveurs solaires à un seul axe pour leurs projets. « First Solar a été lent à passer des trackers fixes inclinés à des suiveurs à un axe malgré l'acquisition de son compatriote RayTracker en 2011 », précise Cormac Gilligan. La baisse rapide des prix des trackers et les rendements supérieurs qu'ils offrent en termes de bilan énergétique d'une centrale PV devraient changer la donne en 2015.

L'Américain Nextracker aurait bénéficié l'an passé de contrats avec SunEdison et aurait déjà une forte présence en dehors des Etats-Unis, selon IHS. Le Français Soitec, présent sur le marché des centrales photovoltaïques à concentration (CPV) avec des trackers à deux axes, arrivait, lui, en 5e position en 2014 grâce à quelques projets de grande taille, mais a depuis annoncé son désengagement du marché du solaire suite à la perte de gros projets outre-Atlantique.

Les sociétés françaises Exosun et Optimum Tracker, respectivement été créées en 2007 et 2009, montent, elles, en puissance. Exosun, qui a vu l'Ademe entrer à son capital avec 6 millions  d’euros au cours d’une levée de fonds de 12 millions d’euros en 2012, a signé ses premiers contrats à l'international en 2014, aux Etats-Unis. Elle a aussi ouvert un bureau en Afrique du Sud, et vient de signer un contrat de fourniture au Mexique avec un partenaire local, Forza Systems, pour des trackers Exotrack HZ destinés à un projet PV pilote de 146 kWc à Caborca, dans l’état de Sonora, qui devrait être opérationnel fin juillet 2015. Première étape d’un accord cadre pluriannuel, cette livraison inclut un engagement de production locale des trackers. La firme projette de devenir active au Brésil et au Pérou encore cette année. Sur l'exercice fiscal clos au 30 avril 2014, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros.

Optimum Tracker a, pour sa part, honoré ses premiers contrats sur des centrales PV de grande taille réalisées avec de grands développeurs français et déjà opérationnelles : 3,5 MW à Podio Alto dans le Gard (Générale du Solaire), 4,9 MW à Sénezergues dans le Cantal (Solairedirect), 12 MW à Garein dans les Landes (CAM Energie), 3,5 MW à Pujaut dans le Gard (Générale du Solaire)... D'autres réalisations sont en cours, dont une de 15 MW à Le Soler pour Arkolia Energies. Les prochaines étapes de son développement se situent au Chili et en Afrique du Sud où la jeune pousse a récemment ouvert des bureaux.

Au-delà, la France compte encore au moins un autre fournisseur de trackers solaires, Les Traqueurs d'Energie (LTE), une société créée en 2008 à Ploermel, spécialiste des installations solaires photovoltaïques, qui propose des modèles à un ou deux axes et réalise des développements sur mesure.

Le report de son introduction en bourse n'a pas freiné l'élan de Solairedirect à l'international. La firme vient ainsi de sécuriser des financements pour plusieurs centrales photovoltaïques, dont une de 26,5 MW en Californie, et deux autres cumulant une puissance de 72 MW au Chili …



Au Chili, les projets solaires de Denersol et Canto del Agua d’une capacité totale de 72 MW se situent dans le désert de l'Atacama. Ces sites seront conçus et installés par Solairedirect Chili pour le développeur Abantia Sun Energy. Ils équipés de trackers. Leur construction débutera au 4e trimestre 2015. Rappelons que Solairedirect a déjà réalisé une centrale PV au Chili , à Andacollo, en 2013 avec un contrat d’achat d’électricité de gré à gré, sur la base des prix de marchés de gros de l'électricité. La société a depuis aussi obtenu un financement de 43,6 millions d'euros auprès de la Banque interaméricaine de développement (BID) pour un projet de 53,8 MW à Los Loros, également dans le désert de l'Atacama, dont la construction doit débuter dans les prochaines semaines.

Le parc solaire Adera de 26,5 MW, situé dans le comté de Madera en Californie, a été financé auprès de sPower, un producteur d'électricité indépendant qui fait partie du portefeuille de sociétés du fonds d’investissement Fir Tree Partners. Ce projet sera conçu et construit par Solairedirect USA. La construction devrait démarrer encore au cours du 2e trimestre 2015, et être finalisée d’ici la fin de l’année. Adera Solar LLC a par ailleurs conclu un contrat d’achat d’électricité de gré à gré sur 20 ans (PPA) avec Southern California Edison (SCE).

Une étude du NREL considère le segment des « centrales photovoltaïques partagées » comme un énorme marché potentiel aux Etats-Unis, qui pourrait peser entre 5,5 et 11 GW de puissance cumulée d'ici 2020 si les autorités mettent en place un environnement réglementaire favorable …



Ce segment pourrait englober l'ensemble des logements résidentiels et des bâtiments commerciaux. Le NREL a en effet estimé qu'au moins 49% des particuliers ne seraient pas en mesure de s'équiper d'une centrale PV, en-dehors de ceux qui ne sont pas propriétaires de leur logement ou bâtiment, qui n'ont pas accès à une toiture adaptée, ou qui ne disposent pas d'une surface de toiture suffisante. Le laboratoire a aussi calculé qu'au moins 48% des entreprises seraient dans le même cas, hormis celles qui se partagent des bâtiments avec de nombreuses autres entités et n'ont pas accès à une surface suffisante de toiture ou qui ne disposent pas d'une surface suffisante pour installer un système solaire capable de subvenir à leurs besoins énergétiques. En ouvrant le marché à ces utilisateurs potentiels, le « solaire partagé » pourrait représenter 32 à 49% du marché du PV distribué en 2020. Soit un investissement global de 8,2 à 16,3 milliards de dollars.

Pour en savoir plus sur cette étude intitulée « Shared Solar: Current Landscape, Market Potential, and the Impact of Federal Securities Regulation « , cliquer ici

L'Américain Silicor Materials concrétise son projet d'implantation d'une usine de silicium solaire près du port de Grundartangi, en Islande. Ce choix géographique s'est fait dans la foulée des mesures prises par la Chine à l'encontre du silicium de source américaine, ce qui une mesure de rétorsion après l'impact des taxes antidumping sur les panneaux photovoltaïques assemblés en Chine et/ou utilisant des cellules solaires fabriquées en Chine. Annoncé en juillet 2014, le projet prévoit de produire jusqu'à 19000 tonnes de silicium par an, livrables pour les marchés mondiaux du solaire …

Un accord a été signé avec la société portuaire locale Faxafloahafnir afin d'assurer l'accès et la disponibilité nécessaire aux transports des matériaux.

Rappelons que le « silicium solaire » est aussi appelé silicium métallurgique, moins pur que le silicium classique utilisé pour les semiconducteurs. Le procédé de Silicor inclut une conversion du silicium en phase liquide et non gazeuse pour obtenir un matériau multicristallin. L'Américain estime pouvoir produire à faible coût, du fait d'une consommation d'électricité réduite de 2/3 comparé au procédé classique Siemens mais sans recourir à des produits chimiques toxiques comme le procédé FBR (Fluidized Bed Reactor). En choisissant l'Islande pour sa première grande usine, l'Américain mise aussi sur un bilan carbone favorable, l'électricité étant déjà en grande partie d'origine renouvelable dans ce pays.

Pour en savoir plus sur le procédé Silicor, cliquer ici

Le déploiement du photovoltaïque serait-il en train de ralentir aux Etats-Unis ? Au premier trimestre 2015, seuls 214 MW de nouvelles centrales solaires de grande taille ont été enregistrées dans l'infrastructure de génération d'électricité du pays, chiffre à comparer aux 680 MW répartis sur 69 sites du 1er trimestre 2014, selon la mise à jour des statistiques de la FERC (Federal Energy Regulatory Commission) …



L'activité en termes de nombre de sites a été plus que divisé par deux, de 69 centrales PV au 1er trimestre 2014 à 30 systèmes au 1er trimestre 2015, avec aucun site enregistré au mois de mars (contre 151 MW en mars 2014). La FERC souligne que la puissance totale de l'infrastructure générant de l'électricité solaire se situait à 12,12 GW à fin mars 2015. Elle ne comptabilise toutefois pas les centrales PV distribuées, qu'elles soient résidentielles ou commerciales. Selon GTM Research, le volume PV total, installé et raccordé, aux Etats-Unis se situerait actuellement autour de 20 GW.

Soitec met en œuvre son planning de désengagement du solaire photovoltaïque à concentration (CPV) en vue de recentrer ses activités sur l'électronique, son cœur de métier (voir notre article). Une banque d’investissement a été mandatée pour la cession des actifs de la division Soitec Solar, incluant activités industrielles, centrales et propriété intellectuelle, à l’exclusion de ceux liés à la « Smart Cell* » …



En attendant, compte tenu des dépenses dans le solaire depuis 2009, la firme ne s’attend pas à récupérer son investissement initial. Elle a engagé des actions pour réduire les coûts fixes de cette activité, qui devraient s’établir à 26,9 millions d’euros au second semestre 2014-2015, dont 11,3 millions d'euros au seul 4e trimestre, après 30,5 millions d’euros au premier semestre. L’effectif a été ramené à 272 personnes à fin mars 2015 (contre 385 à fin décembre 2014, essentiellement du fait de l'arrêt des activités industrielles aux Etats-Unis.

Le spécialiste des matériaux semiconducteurs d’extrêmes performances pour l’électronique et l’énergie confirme donc ses annonces de janvier dernier. Au 4e trimestre de son exercice 2014-2015, la société a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 68,9 millions d’euros, soit un recul de 44 % comparé aux 123,1 millions d’euros à la même période de l’exercice précédent, mais une hausse de 43% par rapport aux 48 millions d’euros enregistrés au 3e trimestre 2014-2015. Sur l'ensemble de l'exercice, le chiffre d'affaires s'élève à 222,9 millions d'euros, dont 177,7 millions d'euros avec son activité électronique (en hausse de 6,1% en annuel) et 43,2 millions d'euros dans le solaire (en recul de 45,3% en annuel).

Le chiffre d’affaires généré dans le solaire provient de ventes en Afrique du Sud pour 24 millions d’euros (projet Touwsrivier), aux États-Unis pour 12,5 millions d’euros (projet Desert Green notamment), en Chine pour 3,5 millions d’euros et en Europe pour 2,1 millions d’euros. Pour réussir sa restructuration, Soitec a négocié un financement et des prêts avec des partenaires et actionnaires (CEA Investissement, CEA-LEti, Shin Etsu Handotai, banques), dont le closing est attendu avant fin mai 2015 et qui s'ajouteront au produit de la cession de ses actifs dans le solaire.

* Pour en savoir plus sur la "Smart Cell", cliquer ici

L'énergéticien américain Duke Energy a élaboré un plan de déploiement du photovoltaïque en Floride, aux Etats-Unis, qu'il a soumis à la Commission locale de service public qui doit maintenant identifier des sites appropriés. Avec ce plan prévu sur dix ans, il compte installer 500 MW de centrales photovoltaïques d'ici 2024, dont les premiers 5 MW seraient réalisés à partir de cet automne …



Albioma a acquis auprès de Ciel et Terre et de Samfi Invest 14 centrales photovoltaïques en toiture d’une puissance de 3 MWc, en service à La Réunion depuis 2010/2011. Les contrats de vente de l'électricité produite affichent encore une durée résiduelle de 16 ans. Cette acquisition porte à 26,5 MWc la capacité de production d’énergie PV d'Albioma à La Réunion, qui devient ainsi le leader dans ce secteur avec 16 % du parc local. Au total, Albioma détient un portefeuille de 74 MWc en exploitation.

L'Afrique du Sud a dévoilé les noms des sociétés sélectionnées lors de la 4e phase du programme d'énergies renouvelables pour une puissance totale de 1,2 GW. La liste inclut trois sociétés qui réaliseront au total six centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 475 MW : BioTherm Energy décroche deux projets de 75 Et 40 MW, Scatec Solar trois projets de 75 MW chacun et SunEdison un projet de 75 MW.

SunEdison vient de signer un accord de sous-traitance avec Flextronics pour l'assemblage de panneaux photovoltaïques dans l'usine de Ciudad Juarez de ce dernier au Mexique. Cet accord étend un partenariat existant depuis 2011 entre les deux sociétés, et porte la capacité d'assemblage de l'Américain auprès du sous-traitant à 1,7 GW par an, toutes usines confondues …


Flextronics assemble déjà des panneaux PV pour SunEdison dans son usine de Tanjung Pelepas en Malaisie. SunEdison utilisera les panneaux PV produits au Mexique principalement pour ses projets résidentiels et commerciaux ainsi que pour les grandes centrales solaires au sol aux Etats-Unis. Il vient notamment de signer un contrat d'achat de l'électricité avec l'énergéticien PacifiCorp pour trois projets de centrales photovoltaïques d'une puissance cumulée de 262 MW dans le sud de l'Utah (Granite Mountain Solar West avec 63 MW, Granite Mountain Solar East avec 100 MW, et Springs Solar avec 99 MW) dont la construction devrait démarrer à l'automne 2015 pour un démarrage de production d'électricité en 2016. SunEdison est d'ailleurs particulièrement actif dans l'Utah, avec plus de 720 MW de projets solaires en développement (et 306 MW d'éolien en fonctionnement) qui devraient créer plus de 800 emplois locaux pour leur construction.

L'assemblage a démarré au premier trimestre 2015 dans l'usine mexicaine de Flextronics qui est équipé d'une solution intégrée de production pour pouvoir aller du prototypage aux grandes séries.

SolarCity, Vivint Solar, Sungevity, Sunrun et Verengo Solar ont dominé l'an passé le marché du photovoltaïque résidentiel aux Etats-Unis, selon le Top 5 des installateurs établi par GTM Research. Selon l'étude récente publiée en coopération avec la SEIA (Solar Energy Industries Association), le volume total installé dans le résidentiel s'y serait établi à 1,2 GW en 2014 …


SolarCity arrive très largement en tête du classement de GTM Research, et n'est suivi que de loin par Vivint Solar. Les deux firmes surclassent toutes les autres sociétés.

Dans l'état de New York aux États-Unis, Fedex Trade Networks, filiale du groupe Fedex en charge du transport de fret et du dédouanement, a inauguré une plate-forme éco-durable de plus de 8100 m2 dans le parc technologique solaire Riverview à Tonawanda, près des chutes du Niagara. Le bâtiment comprend une centrale photovoltaïque de 100 kW …



La structure solaire offre, outre la production d'électricité, des avantages en termes d'ombrage et de protection contre les intempéries. Le bâtiment est à inertie thermique, conforme aux normes LEED (Leadership in Energy & Environmental Design) qui permettent d’espérer une réduction de 30 à 40 % de la consommation d'énergie comparé à un bâtiment classique de surface équivalente. Il est intégralement équipé d'un dispositif d'éclairage à rendement énergétique performant. Le site fait aussi appel à d'autres dispositifs durables, notamment pour réduire la consommation d'eau, afin de réduire significativement l'impact sur l'environnement.

En Israël, la Knesset a été dotée d'une centrale photovoltaïque en toiture de 450 kW, réalisée avec 1500 panneaux solaires du Chinois JA Solar sur une surface de quelque 4650 m2. Inaugurée le 29 mars denier, la centrale fournirait 10% de la consommation d'électricité du bâtiment dont le coût énergétique devrait être réduit d'un tiers d'ici fin 2015 grâce à la mise en œuvre de ce projet solaire et d'autres mesures d'économie d'énergie. « Nous assistons à une véritable révolution dans le secteur de l'énergie, à un tournant en ce qui concerne l'éco-conscience dont nous faisons la promotion depuis deux ans », a souligné Yuli Edelstein, porte-parole de la Knesset.

Optimum Tracker a signé un contrat pour la fourniture de 2500 trackers du type O-Track Hz à un seul axe pour supporter les 60000 modules solaires de la centrale photovoltaïque de 15 MW qu'Arkolia Énergies construit sur le territoire de la commune de Le Soler, dans les Pyrénées orientales. La construction devrait démarrer en ce mois d'avril.

Dans son dernier aperçu des marchés mondiaux du photovoltaïque, IEA PVPS* estime à au moins 177 GW la puissance PV totale installée dans le monde à fin 2014. La puissance PV installée en 2013 s'élèverait à 37,6 GW et celle installée l'an dernier à 38,7 GW, dont 59% dans la zone Asie-Pacifique et 18% en Europe. Le PV est devenue une importante source de production d'électricité dans plusieurs pays, avec une part de 7,9% en Italie, de 7,6% en Grèce et de 7% en Allemagne …



Le marché européen pesait encore 59% du volume mondial en 2012. S'il a tant diminué, c'est autant la conséquence du recul du nombre d'installations que de la progression globale du PV. Dans les Amériques, la croissance reste à l'ordre du jour, tirée par les États-Unis, le Canada et le Chili. Le Moyen-Orient reste une région en voie de développement, malgré les nombreuses annonces. L'Afrique a toutefois installé 1 GW, principalement grâce au déploiement PV en Afrique du Sud. La Chine affiche un volume d'installations PV révisé à la baisse pour 2013, avec 10,95 GW, puis un léger recul à 10,6 GW l'an passé. Des difficultés auraient surgi pour le déploiement de l'énergie PV distribuée (toitures). Le Japon constitue le 2e plus vaste marché, avec 9,7 GW l'an passé, suivi des États-Unis avec 6,2 GW, puis de trois pays européens (Le Royaume-Uni avec 2,3 GW, l'Allemagne avec 1,9 GW et la France avec près d'un GW).

Une étude sur les tendances mondiales sera publiée en septembre 2015.

*International Energy Agency Photovoltaic Power System Programme. Pour la publication, cliquer ici

Cette année, le marché mondial des installations photovoltaïques progresserait de 30%, à 57,3 GW, dont 30% en Chine et 18% au Japon, annonce IHS Technology. L'année 2014 se serait soldée par un volume total installé de 44,2 GW, soit une hausse de 14% comparé à 2013. Pour la période 2015-2019, les analystes prévoient une croissance moyenne annuelle de « seulement » 10,5%, pour atteindre 73 GW en 2019 …

En perte de vitesse l'an passé, l'Europe aurait vu son volume PV chuter de 30%, à 7,9 GW, mais devrait renouer avec la croissance cette année et monter à 9,4 GW. IHS reste optimiste pour le marché européen et s'attend à un volume de 50 GW installés d'ici 2019. La Région Asie-Pacifique aurait enregistré la plus forte hausse l'an passé, avec 5,5 GW de plus qu'en 2013, portant la puissance installée en 2014 à 26,4 GW, soit 60% du marché mondial. La Chine aurait installé 12,6 GW de nouvelle puissance PV l'an passé, selon IHS (les 10,6 GW officiellement annoncés par l'agence nationale de l'énergie (NEA) représentent le volume connecté au réseau électrique en courant alternatif, les données d'IHS indiquent le volume d'installations en courant continu). Aux États-Unis, les analystes s'attendent à plus de 9 GW d'installations cette année, derrière les 17,3 GW en Chine et les 10,4 GW au Japon, mais avec une croissance à suivre aussi l'an prochain.

Outre les pays mentionnés, IHS croit encore à une forte progression du PV au Royaume-Uni cette année, à 3,5 GW, une progression tirée en grande partie par un rush au premier trimestre du fait de la date imite du 31 mars pour l'obtention de certificats renouvelables pour les grandes installations.

Unilever France a inauguré son nouveau siège à Rueil-Malmaison, la Green Station réalisée par Bouygues Immobilier, qui se distingue notamment par une sur-toiture photovoltaïque de 4000 m2. Réalisée avec des panneaux solaires de 345 Wc de SunPower, le site est ainsi doté d'une centrale PV de plus de 800 kWc pour une production d'électricité estimée à 900000 kWh par an …


La Green Station s'inscrit dans le programme Green Office Rueil de Bouygues qui serait à ce jour la plus grande opération tertiaire à énergie positive réalisée en France. Avec une surface de 35000 m2 de bureaux répartis en 6 étages et 3 niveaux de sous-sol, cet ensemble immobilier comprend deux bâtiments indépendants et produit plus d'énergie qu’il n’en consommera grâce aux 4000 m2 de panneaux photovoltaïques répartis sur toiture (qui permettront aussi d’économiser 90 tonnes équivalent CO2 sur le réseau électrique), ainsi qu'à la géothermie captant les frigories ou les calories de la nappe alluviale.

Le groupe minier turc Esan a équipé son site de traitement et conditionnement de feldspath situé à Mugla en Turquie d'une centrale photovoltaïque. Après un appel d'offres, Esan a sélectionné son compatriote Renesis Energy Systems qui a développé un système PV de 499 kW, soit 2058 panneaux PV montés sur les toitures des bâtiments, une puissance fixée pour bénéficier du dispositif réglementaire par tarifs d'achat en vigueur dans le pays (la législation a changé depuis : le tarif d'achat est aujourd'hui applicable jusqu'à 1 MW). La réalisation s'est faite en partenariat avec l'Allemand Abakus Solar. Elle a nécessité un renforcement de toiture et la construction d'un local technique pour les onduleurs, distant de 100 à 150 mètres de l'usine pour réduire les risques d'empoussiérage. Pour les onduleurs, le choix s'est en outre porté sur des modèles Solivia TL – 15 Solivia 30 TLs et 1 Solivia 20 TL – de Delta Energy Systems pour leur conception robuste et l'étanchéité IP65 du châssis. Opérationnelle depuis mai 2014, la centrale PV a permis à Esan d'économiser 400 tonnes de CO2 tout en produisant 760000 kWh d'électricité propre en moins d'un an.

Les Américains sPower et 8minutenergy Renewables ont développé la centrale photovoltaïque Redwood Solar Farm d'une puissance de 72,9 MWdc dans le comté de Kern en Californie, sur 140 ha de terrains agricoles de faible rendement. Les onduleurs sont des Power Xpert 1670-kW fournis par leur compatriote Eaton qui livre aussi des transformateurs de la série Cooper Power. Le site pourrait commencer à générer de l'électricité à partir de juin 2015. Des contrats d'achat d'électricité (PPA) ont été signés avec Southern California Edison (SCE), Pacific Gas and Electric Company (PG&E) et des services publics de la ville de Palo Alto. Gehrlicher Solar America (groupe M+W) a initié le projet puis signé un contrat EPC avec 8minutenergy qui développe, finance, construit et opère des projets solaires.

Les États-Unis ont vu grandir de seulement 68 MW le parc photovoltaïque de grandes installations PV installées et raccordées au réseau électrique en janvier et février de cette année, chiffres à comparer aux 437 MW pour 44 sites sur la même période de 2014. Les 68 MW sont répartis sur 13 sites, selon les statistiques fournies par la FERC, la commission de régulation de l'énergie …



Parmi ces 13 sites figurent une centrale PV de 5,5 MW réalisée par OCI dans le district de Bexar County au Texas, dont l'électricité est vendue à CPS Energy, et quatre fermes solaires installées par Citizen Solar en Georgie (1,3 MW dans le district de Cook, deux fois 1 MW dans celui de Terrell et 1,8 MW au Taylor County Industrial Park). Le parc PV global des grandes installations s'établissait ainsi à 11,91 GW aux États-Unis fin février 2015.

La Belgique affiche un parc photovoltaïque de 3,1 GWc à fin 2014, avec seulement 65 MWc de nouvelle puissance installée l'an passé, dont 33 MWc en Wallonie, 31 MWc en Flandre et le reste à Bruxelles. La Flandre dispose du parc PV le plus grand avec 2,2 GWc installés, soit 73% du parc total en Belgique. A Bruxelles, le marché s'est écroulé à seulement deux installations de plus de 250 kWc et 5 fois moins d’installations résidentielles que les deux années précédentes, ceci alors que le mécanisme de soutien n'a pas été modifié depuis août 2013 et garantit toujours un temps de retour maximal sur investissement de 7 ans. Les chiffres de l'association industrielle Apere montrent que le marché total est en baisse en Belgique pour la 3e année consécutive, après un pic à plus de 1 GW d'installations en 2011. Les petites installations dominent le marché, avec plus de 355800 installations résidentielles au total. Ainsi, un ménage belge sur treize s'est équipé en PV, conséquence d’une stratégie gouvernementale qui a privilégié l’autoconsommation auprès des ménages et des PME.

First Solar et SunPower concrétisent le lancement de leur « YieldCo » (voir notre article), qui s'appellera 8point3 et détiendra initialement un portefeuille de 432 MW de centrales photovoltaïques. La plupart sont des sites de grande taille localisés en Californie …

First Solar met 262 MW dans la corbeille, tandis que SunPower apporte 170 MW dont quelque 5900 systèmes PV résidentiels (toitures) d'une puissance cumulée de 39 MW situés en Arizona, Californie, Colorado, Hawaii, Massachusetts, New Jersey, New York, Pennsylvanie et Vermont. Certaines centrales PV sont opérationnelles, d'autres encore en phase finale de construction.

Des projets additionnels d'une puissance totale de 1131 MW, dont 630 MW de First Solar et 531 MW de SunPower non encore construits ou à un stade précoce dans le processus de construction, sont prévus dans le cadre d'un droit prioritaire (Right of First Offer) pour la YieldCo.

L'avion solaire Solar Impulse 2 (Si2*) est parti d'Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis hier, lundi 9 mars au matin, pour tenter un tour du monde. La première étape l'a amené à Muscat, dans le sultanat d'Oman, au terme d'un vol d'environ 13 h et 400 km, avant de continuer aujourd'hui, mardi 10 mars, vers Ahmedabad, en Inde. Soit un vol d'environ 20 heures et 1465 km, d'une longueur inédite. André Borschberg était le pilote sur la journée d'hier, Bertrand Piccard a pris la relève ce matin aux aurores pour la deuxième partie de cette étape. Suivez le tour du monde solaire en LIVE…


L'avion Solar Impulse 2 à l'atterrissage à Muscat, lundi 9 mars 2015

Pour arriver à ce jour historique, douze années de travail et de préparation auront été nécessaires à Bertrand Piccard, initiateur du projet et président de Solar Impulse et vétéran explorateur (il a réalisé le premier tour du monde en ballon sans escale avec l'aéronaute anglais Brian Jones en mars 1999), et André Borschberg, fondateur et CEO de Solar Impulse et pilote professionnel. « Solar Impulse est un avion non pas pour transporter des passagers mais des messages », a souligné Bertrand Piccard. « Nous voulons montrer l'importance de l'esprit de pionnier pour encourager les gens à remettre en question leurs certitudes. » Le tour du monde couvrira quelque 35000 km en 25 jours de vol répartis sur environ 5 mois, selon un itinéraire avec départ/arrivée aux Emirats Arabes Unis. Douze arrêts sont prévus avec des manifestations organisées pour les gouvernements, des écoles et des universités en Inde (Ahmedabad dans le Gujarat et Varanasi/Bénarès dans l'Uttar Pradesh), au Myanmar/Birmanie (Mandalay), en Chine (Chongqing et Nanjing), à Hawaï, aux Etats-Unis (Phoenix, une ville au milieu du pays non précisée, et New York), et enfin en Europe du Sud ou en Afrique du Nord avant de rallier à nouveau Abou Dhabi. Solar Impulse est un laboratoire solaire volant, avec 4 moteurs de 17,4 CV ayant 94% de rendement, 17248 cellules solaires de SunPower (23% de rendement) sur ses ailes de 72 mètres et des batteries au lithium polymère d’une densité énergétique de 260 Wh/kg. Il peut voler à une vitesse de 36 à 140 km/h, et monter jusqu'à 8500 mètres d'altitude.

Les traversées de l'Océan pacifique et de l'Océan atlantique seront les parties les plus difficiles de ce tour du monde. En effet, cinq jours entiers de vol seront nécessaires pour rallier Hawaï depuis la ville chinoise de Nanking. Il y aura un seul pilote dans l'avion pour le trajet, confiné dans un cockpit de 3,8 m3.

* Solar Impulse 2 (Si2) est le 2e modèle de l'avion solaire, le premier Solar Impulse a fait plusieurs vols de 2010 à 2013. Le tour du monde en avion solaire s'effectue avec le soutien de nombreux partenaires, dont les principaux sont Solvay, Omega, Schindler et ABB, auxquels s'ajoutent le soutien de la Confédération Suisse, Google, Altran, Bayer MaterialScience, Swiss Re Corporate Solutions, Swisscom et Moët Hennessy. Pour son tour du monde en avion solaire, Solar Impulse s'est en outre assuré de la coopération des autorités d'Abou Dhabi (ville hôte départ/arrivée), de la société Masdar, spécialisée dans les énergies renouvelables, de la Principauté de Monaco (avec un centre de contrôle technique) et de la Fondation Prince Albert II de Monaco.

L'évenement peut être suivi en Live en cliquant ici

Hanwha Q Cells a signé un accord de partenariat stratégique avec 1366 Technologies pour pouvoir disposer de la technologie Direct Wafer de l'Américain, qui forme des tranches de silicium (wafers) directement à partir du silicium fondu et devrait permettre de réaliser des cellules solaires à moindre coût …

Les deux sociétés visent à développer en commun la technologie propriétaire Direct Wafer de 1366 Technologies afin de la commercialiser et de l'utiliser pour fabriquer les cellules solaires de Hanwha Q Cells. Cette technologie fonctionnant en semi-continu utilise moitié moins de silicium que le tirage classique des lingots, et ne nécessite ni sciage des lingots pour obtenir les tranches ni polissage ultérieur.

1366 Technologies projette de démarrer au 3e trimestre de cette année la construction d'une usine de 250 MW pour la production de volume. La société a levé à ce jour un financement de plus de 64 millions de dollars auprès de ses investisseurs dont le groupe Hanwha fait partie depuis 2010.

SMA Solar Technology continue à développer son activité exploitation et maintenance de centrales photovoltaïques (O&M). Le fabricant d'onduleurs vient en effet de signer un accord de coopération avec la société espagnole GreenPowerMonitor en vue de déployer des solutions coordonnées, incluant aussi le système de contrôle et d'acquisition de données Scada de ce dernier …


Les deux sociétés ont déjà travaillé de concert sur des projets de centrales PV dans le monde. Ainsi, sur un site hybride diesel-PV en Bolivie équipé de six onduleurs SMA Sunny Central, de quatre onduleurs de batterie et du système de gestion SMA Fuel Save, le système Scada de GreenPowerMonitor contribue à assurer une production sans interruption.

Un an après le lancement de son activité O&M, SMA dispose d'ores et déjà d'un portefeuille de contrats portant sur une puissance cumulée de plus de 1 GW, dont 840 MW en Amérique du Nord et 180 MW en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA).

Le déploiement du photovoltaïque exige d'importants investissements, et suscite de nouveaux modèles de financement. Dernier « coup » en date aux Etats-Unis : SolarCity, leader américain du solaire résidentiel, crée un fonds d'investissements pour le financement de projets d'une valeur de 750 millions de dollars, et obtient un soutien de 300 M$ de Google dont on connait déjà l'engouement pour les énergies renouvelables. Parallèlement, First Solar et SunPower, les deux poids lourds nord-américains des modules solaires, envisagent de monter en commun une « YieldCo » pour lever des fonds …



Le nouveau fonds d'investissement de SolarCity affiche un montant jamais atteint dans le secteur du solaire résidentiel. Pour Google, il s'agit du plus important investissement dans les énergies renouvelables à ce jour, et le deuxième soutien à SolarCity après un premier projet de financement similaire en commun en 2011. Le but du fonds consiste à couvrir le financement de départ, c'est-à-dire l'achat des panneaux photovoltaïques ainsi que le coût de l'installation et des autres équipements nécessaires aux projets solaires résidentiels pour des milliers de particuliers dans 14 états fédéraux et à Washington (district de Columbia) avec l'objectif d'accéder à de l'électricité solaire moins chère que l'électricité générée à partir de sources fossiles. Une fois une installation réalisée, le particulier paye à SolarCity l'électricité produite par ses panneaux PV ou bien la location des panneaux PV s'il s'agit d'un contrat en leasing.

Les deux fabricants de panneaux PV First Solar et SunPower, filiale à 60% du groupe Total, ont, pour leur part, juste dévoilé être en « négociations avancées » pour constituer un véhicule de type « YieldCo » dans lequel ils envisagent de transférer, chacun, des actifs choisis dans leur portefeuille existant de centrales solaires. Après accord, ils déposeraient une déclaration d'enregistrement auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) pour l'introduire en bourse et lever ainsi des fonds. Rappelons qu'une YieldCo est une société d'actifs cotée en bourse, dont les parts s'échangent publiquement sur les marchés avec des dividendes issus du revenu généré par le portefeuille d'actifs (il s'agirait donc ici de centrales photovoltaïques) transmises aux actionnaires. Plusieurs acteurs de l'industrie du solaire ont déjà créé ce type de véhicule financier (par exemple NRJ Energy en 2013, NextEra a ainsi levé 450 M$ en juin 2014, SunEdison 600 M$ en juillet 2014).

Vishal Shah, directeur général à la Deutsche Bank a dévoilé ses perspectives du marché mondial du photovoltaïque. Il s'attend notamment à une croissance significative du déploiement PV annuel à plus de 1 GW en Afrique du Sud et à 2 GW au Mexique d'ici 2017. « Le marché du PV a affiché une impressionnante progression ces trois dernières années et devrait croître de 25 à 30% en 2015 pour se situer autour de 54 GW, surtout grâce à des marchés émergents », explique-t-il …

Les Etats-Unis et la Chine devraient toutefois peser quelque 12 à 15 GW, chacun, cette année et constituer, avec l'Inde, les principaux moteurs de croissance. Mais en Afrique du Sud comme dans d'autres pays, le solaire est compétitif, et de loin, malgré le faible coût actuel du pétrole qui ne serait de toute façon qu'un phénomène de courte durée, selon Vishal Shah. Parallèlement, le coût du solaire ne peut, lui, que baisser. Une baisse que l'expert chiffre à au moins 20 à 30% au cours des deux ou trois prochaines années.

« La parité réseau est une réalité au Mexique dès au-delà de 150 kWh de consommation d'électricité puisque les prix de l'électricité augmentent de 8 à 10% par an tandis que la demande continue de progresser fortement », souligne Vishal Shah. « Mais le plus encourageant réside dans la multitude de pays émergents affichant un fort potentiel solaire. Aujourd'hui, il n'y a plus un pays réellement dominant comme dans le passé [NDLR : comme avec l'Allemagne]. »

* Vishal Shah a développé ses perspectives dans une analyse pour Solarplaza, et participera à divers événements en Afrique et au Mexique (pour en savoir plus, cliquer ici et ici).