<

publicité

br> Le Japonais Tokuyama a annoncé un investissement de 65 milliards de yens (450 M€) dans la construction d'une usine de production de silicium polycristallin pour applications solaires d'une capacité annuelle de 6000 tonnes en Malaisie ; cette usine devrait être opérationnelle au printemps 2013.

Le projet prévoit la création de 300 emplois. Tokuyama possède actuellement une usine de silicium au Japon, d'une capacité totale de 8200 tonnes dédiée essentiellement à l'industrie des semiconducteurs.

Le Chinois GCL-Poly Energie, un énergéticien « vert » de Hong Kong, a annoncé cet été l'acquisition de son compatriote Jiangsu Zhongneng, un fabricant de lingots et de tranches de silicium pour applications solaires, ainsi qu'un investissement de 200 M$ dans un nouveau site de production de tranches de silicium d'une capacité totale de 2 GW ; avec cette usine installée à Xuzhou, une ville située à peu près à mi-chemin entre Pekin et Shanghai, la société veut anticiper la reprise sur le marché mondial du solaire et notamment la demande croissante en Chine, tout en misant sur une remontée des prix du silicium.

Après des années de pénurie du fait de la hausse de la demande de silicium, pour le solaire notamment, le prix du silicium polycristallin pour cellules solaires est monté jusqu'à 400 $/kg en 2008. Les investissements réalisés ces dernières années et la forte augmentation des capacités de production l'ont de nouveau tiré vers le bas, à quelque 65 $/kg cette année. Mais le prix du silicium devrait remonter avec la reprise de la demande pour le solaire attendue dès 2010 par certains analystes. Cette demande sera tirée un peu partout, en Europe, aux Etats-Unis, au Japon et aussi en Chine, par des stratégies gouvernementales conçues pour encourager la migration vers les énergies renouvelables.

La Chine a, pour sa part, lancé cet été le projet Golden Sun, qui vise l'installation de fermes solaires d'une puissance cumulée de 500 MW d'ici 2011, avec des subventions allant de 50 à 70% du coût des projets.

L'Allemand Aleo Solar, fournisseur de panneaux photovoltaïques, vient d'obtenir une commande de la part d'un agriculteur des environs de Lunebourg, en Basse-Saxe (Allemagne), pour réaliser l'extension d'une ferme solaire au sol de 530 kW à 1050 kW : la construction va démarrer cet automne et l'extension sera connectée au réseau à la fin de l'année ; Aleo Solar avait déjà réalisé la première tranche.

Le développeur de projets Enfinity, situé à Waregem, en Belgique, a été choisi par les autorités chinoises pour la réalisation et l'exploitation ultérieure, avec une concession sur 25 ans à 1,09 yuan/kWh, d'une centrale solaire au sol d'une puissance de 10 MW à Dunhuang, dans la province chinoise de Gansu, représentant un investissement d'environ 27 millions d'euros ; le Chinois Yingli Green Energy fournira les panneaux photovoltaïques.

Phoenix Solar a été choisi pour équiper le toit d'un terminal de l'aéroport de Changi à Singapour d'une centrale photovoltaïque de 250 kWc ; l'intégrateur allemand y installera des panneaux solaires couches minces de 127 kWc chacun de First Solar et des panneaux solaires en silicium polycristallin de 123 kWc chacun de REC sur une surface totale de 2500 m2, et mettra en œuvre des onduleurs de SMA.

Sanyo projette l'installation d'une ligne supplémentaire de production de cellules solaires de haut rendement faisant appel à sa technologie HIT (heterojunction intrinsic thin film layer) sur son site d'Unnan (Shimane Sanyo), qui devrait être opérationnelle en avril 2010 ; sa capacité de production passera ainsi de 130 MW à 220 MW sur ce site.

Le Japonais veut ainsi anticiper la reprise de la demande sur le marché du photovoltaïque l'an prochain. Il possède par ailleurs une usine à Nishikinohama, près d'Osaka, avec une capacité de production de 210 MW.

La cellule solaire HIT est à hétérojonction, et se compose de silicium monocristallin et de couches minces de silicium amorphe. Un rendement de conversion de 23% a récemment été atteint en laboratoire, contre 22,3% précédemment (silicium encore plus pur, diminution des pertes d'absorption et de la résistance de l'électrode de surface).

Structure de la cellule solaire HIT de Sanyo

Le fabricant chinois de cellules et panneaux solaires Yingli Green Energy vient de signer un accord de R&D et de transfert technologique avec l'ECN (Energy Research Centre of the Netherlands) : l'accord prévoit le développement de la technologie de cellules photovoltaïques de haut rendement potentiel en silicium cristallin, nommée PANDA, de l'ECN et son transfert dans l'usine de Yingli à Baoding, en Chine.

Aucun autre détail, ni sur les performances visées, ni sur la durée du projet de R&D, n'a été divulgué.

L'accord est en fait tripartite : le fabricant d'équipements Amtech Systems fournit la technologie et les machines de production.

Dans le domaine des panneaux solaires, la tendance vers des solutions de type intégré au bâti, en remplacement de tuiles ou d'autres matériaux utilisés en toiture a été notable avec plusieurs annonces : Kyocera a ainsi introduit, sous la référence FD 135GH-2P, un panneau solaire de 150 cm x 67 cm, composé de 36 cellules solaires pour une puissance de 135 W nominale (rendement supérieur à 16%).

Schott Solar a, pour sa part, présenté son panneau InDaX 175 qui se distingue par une puissance nominale de 175 W crête (dimensions : 170 cm x 85 cm).

SolarWatt a, quant à lui, dévoilé son offre d'intégration au bâti Easy-in qui, contrairement aux solutions classiques, ne nécessite ni sous-construction ni système de montage supplémentaire. L'assemblage des panneaux s'effectue à l'aide d'un cadre d'aluminium spécialement préformé. Ce cadre d'aluminium permet d'accrocher simplement les panneaux à la charpente, les mettant ainsi au même niveau que les tuiles, et de les relier entre eux de façon très esthétique sans surélévation.

Le panneau photovoltaïque Poly 300 de Schott Solar, réalisé avec des cellules solaires en silicium polycristallin, affiche une puissance de 300 W crête (1685 mm x 1313 mm); le modèle ASI 100 de Schott, est, lui, un panneau couches minces d''une puissance de 100 W crête pour une dimension de 1100 mm x 1308 mm.

Sanyo a introduit de nouveaux modèles dans sa série de panneaux photovoltaïques HIT : à partir d'octobre prochain, le fabricant japonais proposera, sur le marché européen, son modèle HIT Double qui génère de l'électricité sur ses deux faces, ainsi que les panneaux de hautes performances (240 W) de sa série HIT-HD. La production de volume des panneaux HIT-HD démarrera en octobre 2009 dans une usine de Sanyo en Hongrie.

Concentrix Solar a présenté sa nouvelle génération de panneaux solaires à concentration CX-75 Flatcon de nouvelle génération, qui se distinguent par un rendement moyen record de 27,2%, soit 3% de plus que la génération précédente.

Les panneaux solaires PowerPlus de Conergy existent désormais en version haute performance, avec une puissance de 225-230 W crête; Conergy a aussi étendu de 10 à 12 ans sa garantie de puissance avec un rendement de 92%, et a étendu de 20 à 25 ans sa garantie pour un rendement de 80% de la puissance initiale des panneaux à l'installation. Conergy est un fabricant de panneaux photovoltaïques totalement intégré, avec toute la filière de production, depuis la tranche de silicium jusqu'au panneau fini en passant par la cellule solaire, dans son usine de Francfort/Oder, Allemagne.

En Inde, la société Indosolar projette d'investir plus de 300 M$ dans une usine de fabrication de cellules solaires en silicium mono et polycristallin ; la capacité de production totale devrait être de 360 MW.

L'investissement devrait être réalisé en deux étapes, une première pour mettre en place deux lignes de production de 80 MW chacune avec des équipements de l'Allemand Schmid Technology Systems. Deux lignes supplémentaires de 100 MW chacune seront installées ultérieurement.

Le Chinois JA Solar, fabricant de lingots de silicium, de cellules et de panneaux photovoltaïques, vient de poser la première pierre d'une deuxième usine de fabrication de panneaux solaires sur son site de Yangzhou, qui devrait représenter un investissement de 100 M$ ; selon la presse chinoise, il compte augmenter ainsi sa capacité de production de 300 MW, à quelque 875 MW d'ici fin 2009.

Selon le quotidien économique Nikkei, Hitachi envisagerait de faire son entrée sur le marché des cellules solaires par le biais d'un partenariat avec Showa Shell Sekiyu KK, à qui il serait sur le point de vendre son usine de fabrication de dalles plasma pour récepteurs TV à écrans plats de Miyazaki, au Japon.

L’Inde compte aujourd’hui déjà neuf fabricants de cellules solaires et deux fois plus d’assembleurs de modules photovoltaïques ; représentée au sein du comité SEMI India PV, une branche de l’association SEMI, cette filière vient de publier un livre blanc qui détaille le potentiel du pays à devenir un leader à la fois dans l’industrie de production de solutions photovoltaïques et dans l’utilisation de l’énergie solaire, sous conditions de certaines actions gouvernementales.

Le livre blanc met face à face les besoins énergétiques croissants de l’Inde (de 147 GW d’électricité en 2008 par exemple, à 460 GW en 2030), son déficit persistant (un tiers de sa population n’a aucun accès au réseau électrique distribué), sa dépendance aux énergies fossiles, et l’abondante disponibilité du soleil avec 300 jours d’ensoleillement en moyenne.

Le photovoltaïque ne représente aujourd’hui qu’une part infime de l’énergie générée en Inde, avec une puissance totale de 100 MW crête, dont seulement 2,12 MW crête reliés au réseau distribué. Selon le ministère des énergies nouvelles et renouvelables du pays, il serait prévu de déployer une capacité photovoltaïque de 50 MW d’ici 2012, via des tarifs d'achat incitatifs. La National Solar Mission, également lancée par le gouvernement, aurait pour objectif la génération d’une puissance annuelle de 1 GW d’ici 2017.

Afin de créer les conditions d’un tel développement, la filière industrielle du photovoltaïque demande : une coopération étroite industrie-gouvernement, une standardisation industrielle, des projets de recherche et développement, la création d’une infrastructure de financement, la mise en place de programmes de formation, etc.

Si le développement de l’industrie de production photovoltaïque devrait entraîner la création de quelque 100000 emplois, le déploiement de solutions photovoltaïques pourrait, lui, transformer la vie quotidienne de quelque 450 millions d’habitants en Inde.

Rusol, distributeur paneuropéen de modules solaires, s’attend à une pénurie de panneaux photovoltaïques en provenance de Chine, à cause du programme de subventions qui va fortement tirer le marché dans ce pays ainsi que de la demande croissante aux Etats-Unis.

Selon Norbert Baier, directeur général de Rusol, l’ouverture, aux Etats-Unis, des crédits d’impôts pour les énergies renouvelables aux fournisseurs d’électricité va entraîner une explosion du marché outre-Atlantique. Le marché américain pourrait atteindre 1,5 à 2 GW dès 2010.

C’était prévisible : l’Allemand Q-Cells et le Chinois LDK Solar viennent d’annoncer la création d’une société commune dédiée au développement de systèmes photovoltaïques de grande taille en Europe et en Chine ; les deux entreprises entendent profiter de la complémentarité de leurs activités et des connaissances respectives sur leurs marchés régionaux afin d‘optimiser la chaîne de production selon un modèle intégré.

Q-Cells et LDK Solar ont déjà démarré un premier projet de système clés en mains. D’une capacité de 40MW, il sera réalisé à 100% avec des cellules solaires de Q-Cells, qui utiliseront uniquement des tranches de silicium de LDK Solar. Des négociations seraient en cours avec des acheteurs potentiels en Europe. Des projets similaires de systèmes clés en mains adaptés au marché émergent chinois sont également en cours de planification.

Le siège de Q-Cells à Bitterfeld-Wolfen, en Allemagne

Petit à petit, la Chine laisse filtrer quelques détails concernant un programme de subventions dédié au photovoltaïque annoncé en mars dernier : les projets susceptibles de bénéficier d’aides sont, en priorité, les systèmes photovoltaïques intégrés au bâti (comme en France), ceux reliés au réseau électrique distribué et ceux installés dans des bâtiments publics ; le montant total des aides pourrait, lui, dépasser 650 millions de dollars en 2009.

Les aides pourraient représenter jusqu’à 2,15 $/W, selon le rendement et le taux d’intégration des systèmes. Les projets doivent avoir une puissance minimale de 50 kW crête. Les rendements des modules solaires utilisés doivent être supérieurs à 16% s’ils sont réalisés avec des cellules en silicium monocristallin, à 14% pour du silicium polycristallin, et à 6% pour du silicium amorphe couche mince.

Selon des analystes de Piper/Jaffray, le programme pourrait permettre de subventionner une puissance totale installée de 200 à 400 MW.

La société japonaise Toray Industries, un spécialiste des matériaux composites, vient de mettre au point un matériau polymère adapté à la fabrication de cellules solaires organiques, qui lui aurait permis d’obtenir un rendement de conversion de 5,5%; Toray compte porter ce rendement à 7% d’ici 2015.

La structure moléculaire de ce polymère lui conférerait en outre une meilleure résistance à l’oxydation que les matériaux existants ce qui garantirait une plus grande longévité, même en cas d’exposition prolongée à l’air. Selon Toray, les records de rendement publiés à ce jour par des scientifiques ne dépasseraient pas les 5,15%.

L’Université Technologique Swinburne de Melbourne, en Australie, et le fabricant chinois de cellules solaires Suntech Power viennent de démarrer un projet de R&D dédié à des cellules solaires nanoplasmoniques, ayant un rendement de conversion deux fois plus élevé que les cellules classiques actuelles en silicium ; le projet est financé à hauteur de 3 millions de dollars par chacun des partenaires.

Le projet est prévu pour une durée de cinq ans.

Les Japonais Sharp et Toshiba envisageraient un éventuel partenariat dans l’énergie solaire, le premier fournissant des modules et des cellules solaires au second ; Sharp, l’un des plus grands fabricant mondiaux, aurait réalisé des ventes de plus de 1,2 milliard d’euros (+12%) dans ce secteur au cours de son dernier exercice fiscal, clos le 31 mars dernier.

Toshiba, qui avait annoncé son entrée sur le marché de l’énergie solaire en janvier dernier, prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros (200 milliards de yens) d’ici 2016 avec des systèmes photovoltaïques.

Le Japon, qui a perdu sa suprématie notamment dans les cellules solaires face à la concurrence mondiale, se propose de relancer l'industrie du solaire pour soutenir ses champions nationaux et créer des emplois ; suite à un rapport d'experts, le gouvernement envisage notamment de doubler le tarif de rachat de l'électricité photovoltaïque produite par les particuliers, qui passerait à 50 yens/KWh (soit 39 cents/KWh) l'an prochain, alors qu'il l'avait drastiquement baissé en 2005.

L'objectif du gouvernement japonais est de décupler d'ici 2020 le marché national des installations photovoltaïques – qui représente actuellement quelque 7 milliards d'euros - ainsi que le nombre d'emplois qui stagne aujourd'hui à 12000 postes.

Le Japon avait arrêté les subventions en 2005. La relance devrait essentiellement porter aujourd'hui sur les « petites » centrales photovoltaïques de particuliers, dont le coût ne doit pas dépasser un prix d'environ 5300 euros/kW, installation comprise.

Kyocera va démarrer en avril prochain la construction d'une deuxième usine de production de modules solaires sur son site existant à Tianjin, en Chine, qui devrait être terminée au printemps 2010 ; le Japonais prévoit ensuite d'adapter progressivement sa capacité de production à la demande en l'étendant jusqu'à 650 MW d'ici à mars 2012.

Kyocera projette d'atteindre une capacité de production de 240 MW sur son site de Tianjin en 2011, soit quatre fois plus que la capacité actuelle de 60 MW. Le groupe japonais a très tôt anticipé la croissance future du marché asiatique en décidant d'être présent en Chine dès 2003.

Non, le Texas n'est pas seulement un état producteur de pétrole : Austin Energy, fournisseur d'énergie de la capitale Austin, vient de signer un accord avec l'Américain Gemini Solar en vue de la construction d'une centrale photovoltaïque de 30 MW, prévue pour être opérationnelle d'ici fin 2010.

Le projet, qui devrait fournir suffisamment d'électricité pour quelque 5000 foyers et éviter l'émission de 27000 tonnes de CO2, couvrirait un territoire d'environ 1,2 kilomètre carré à une quarantaine de kilomètres du centre de la ville et susciter la création de 600 emplois.

Créée en octobre 2008, Gemini Solar est une société commune au Chinois Suntech Power, le plus grand fabricant de modules solaires au monde (qui fournira aussi les modules solaires pour le projet), et à la société d'investissement californienne MMA Renewable Ventures, qui a pour vocation le développement et le financement de centrales solaires d'une capacité énergétique supérieure à 10 MW. Gemini Solar sera, à terme, l'exploitant de la centrale d'Austin et revendra l'électricité produite dans le cadre d'un contrat de reprise d'une durée de 25 ans.

Au-delà, Austin Energy envisage de se doter d'une capacité d'électricité photovoltaïque de 100 MW d'ici 2020, dans le cadre d'un plan de développement stratégique des énergies renouvelables.