Selon l'enquête 2012 effectuée par la société de services PhotovoltaikZentrum, le prix moyen d'un système photovoltaïque surimposé en toiture installé outre-Rhin a baissé de 21,8% l'an passé, à 1750 €/kWc. Le prix moyen s'établissait à quelque 5000 €/kWc en 2006 et à 3450 €/kWc en 2009 …

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La société effectue depuis 2009 une enquête annuelle sur l'évolution des prix directement auprès des exploitants via une déclaration en ligne sur le site Photovoltaikumfrage. L'an passé, 3921 exploitants de centrales solaires de 100 kWc max ayant été connectées au réseau entre janvier et décembre 2012 ont participé à l'enquête. Près de 36% des systèmes PV ont été réalisés avec des panneaux photovoltaïques de fabrication allemande, plus de 55% avec des panneaux d'origine asiatique.

A noter que les prix pratiqués en Allemagne sont difficilement comparables à ceux ayant cours en France, surtout à cause du surcoût induit par l'intégré au bâti plus utilisé car plus fortement subventionné en France (mais désormais limité à 9 kWc).


Pour le syndicat professionnel [BSW-Solar, le prix moyen des systèmes PV résidentiels surimposés en toiture jusqu'à 10 kWc s'établirait à 1684 € (HT), clés en mains, au premier trimestre 2013 en Allemagne.

Le groupe sino-coréen Hanwha SolarOne vient de finaliser l'installation d'un parc photovoltaïque de 2,7 MW sur une ancienne décharge à Neukirchen, dans l'état de Saxe en Allemagne, comptant 11050 panneaux PV portés par des sous-constructions spécifiques s'adaptant à la topographie variée du site …

Quinze années de travaux de dépollution auront été nécessaires sur cet ancien site d'enfouissement d'acide de goudron, mais la contamination limitait toujours l'usage des terres. Les supports des modules solaires n'ont ainsi pas pu être ancrés par forage, mais ont dû être fixés sur un socle de béton posé en surface.

En 2012, le parc solaire thermique s'est agrandi en Allemagne de 145000 systèmes représentant une surface de collecteurs de 1,15 millions de m2, portant le parc total à 1,8 million de systèmes, selon le syndicat professionnel BSW-Solar et le syndicat national du bâtiment BDH. En terme de m2 installés, le marché stagne néanmoins plus ou mois depuis 2010, et reste en-dessous de son record de 2008 où la surface de collecteurs installés a atteint 2,1 millions de m2 …



Au total, le nombre de systèmes pour le solaire thermique installés outre-Rhin a été multiplié par deux en six ans. Les capteurs solaires plans dominent largement le marché, seuls 9,9% de la surface totale va aux collecteurs solaires à tubes. Les syndicats professionnels s'attendent à une croissance du parc en 2013, entre autres grâce à une subvention d'au moins 2000 euros pour l'installation d'un système thermique avec chauffe-eau solaire.

Pour Wacker Chemie, la crise du silicium solaire, du fait d'une surcapacité de production et des prix en chute vertigineuse, est terminée. La firme vient en effet d'annoncer la reprise de la production à plein temps dans son usine de Burghausen (Allemagne) où la firme produit du silicium ultra pur pour les semiconducteurs et aussi pour le solaire, et où les employés étaient en chômage partiel depuis octobre dernier. Rebond des commandes en janvier, en particulier dans le secteur du solaire, et de stabilisation des prix obligent. Pour IHS Solar, le prix du silicium, le matériau clé du solaire, tombé à 20 $/kg en décembre 2012, s'approcherait de son plus bas niveau en ce début 2013, et devrait maintenant commencer à remonter parallèlement au rééquilibrage de l'offre et de la demande sur le marché …

Chez Wacker à Burghausen, la production, arrêtée à environ 2/3 de sa capacité totale, remonte actuellement en puissance. « La demande est si forte que nos capacités actuelles ne suffisent pas à la satisfaire », souligne Ewald Schindlbeck, président de Wacker Polysilicon.

Selon IHS Solar, le marché spot aurait représenté 20% des ventes totales de silicium multicristallin en décembre 2012, en forte chute comparé aux 47% de mai 2012. La surcapacité de production était encore très forte et les fabricants souhaitaient se débarrassaient de leurs stocks excédentaires à tout prix. Les prix seraient ainsi tombés de 31 $/kg en février à 20 $/kg fin 2012, entraînant des ruptures de contrats signés sur le long terme à prix fixe.

Les plus grands producteurs sont confrontés aujourd'hui à une baisse de leurs marges après avoir réduit la production. Selon IHS, la demande n'augmenterait que légèrement en 2013 mais les prix commenceraient, eux, à remonter sans tarder. La suppression du chômage partiel dans les sites de production se ferait toutefois assez lentement afin d'éviter de tuer dans l'œuf le processus de reprise. Selon IHS Solar, les fournisseurs de petite taille ayant stoppé leurs activités de production ne devraient relancer leurs usines que si les prix repassent la barre de 25 $/kg.

La société lyonnaise KiloWattsol, spécialisée dans l'étude de productible et l'expertise de projets et de centrales solaires au niveau mondial, vient de lancer un atlas mensuel de l'irradiation solaire et des anomalies climatiques, qui permettra aux opérateurs d'évaluer le rendement de leurs installations photovoltaïques avec plus de précision. Visibles sur son site Internet, des cartes climatiques pour la France, l'Allemagne et l'Espagne indiquent l’irradiation reçue dans le plan horizontal pour les 3 derniers mois et la comparent aux niveaux d'irradiation et moyennes climatiques observées sur le long terme …

Avec la disponibilité de tels rapports, les propriétaires et/ou opérateurs de centrales PV peuvent détecter des anomalies en cours de mois qui ont pu influencer et/ou donner une impression erronée de la performance de leurs systèmes. La connaissance de ces anomalies contribue, par contre, à mieux comprendre leur fonctionnement. Des variations de l'irradiation de +/- 40% sont en effet possibles sur le court terme, par exemple sur un mois. Elles peuvent compliquer l'évaluation de la performance d'une centrale PV si l'on ne tient compte que des pronostics de productible et des revenus provenant du tarif d'achat. La publication mensuelle des cartes d'irradiation (la mise à jour de la dernière carte s’effectue dans les premiers jours du mois) affichant les anomalies spécifiques par rapport à la moyenne des données sur le long terme permet par contre d'isoler le facteur climatique, et fournit une information qualifiée quand à la qualité d'une centrale.

Depuis sa création en 2007 comme essaimage du CNRS, KiloWattsol a établi une méthodologie d'étude, d'analyse et de simulation de projets photovoltaïques , et a contribué à la réalisation de projets photovoltaïques situées sur quatre continents pour une puissance nominale cumulée dépassant 3 GWc. Auditée par Moody's et le NREL, la méthodologie de KiloWattsol a reçu l'accréditation des principales banques de financement de projets PV.

Pour en savoir plus, cliquer sur Anomalie d'irradiation

Après l'annonce de 1,2 milliard d'euros de pertes au cours des deux dernières années, Bosch Solar Energy pourrait être en train de voir le bout du tunnel. Après quelques incertitudes quant à l'engagement du groupe allemand dans le photovoltaïque et une période de chômage technique dans l'usine de panneaux photovoltaïques de Vénissieux, en France, la branche solaire semble en effet sortir la tête de l'eau : l'usine de Vénissieux a en tout cas repris son régime de croisière, notamment grâce à des commandes pour des projets lauréats des appels d'offres PV. La direction serait même en train d'étudier la possibilité d'augmenter la production avec la mise en place d'une 5e équipe d'opérateurs …

Le groupe s'est délesté de son activité PV à couches minces en silicium amorphe et a assaini la structure de production de sa filiale Aleo Solar avec la fermeture d'usines, sans taille critique ou non stratégiques, en Espagne et en Chine. Aux Etats-Unis, Bosch Solar et Aleo Solar ont provisionné 100 M$ afin de pouvoir financer des projets photovoltaïques jusqu'à 100% de leurs coûts. Dans ce contexte, le groupe vise à la fois des systèmes commerciaux de plus de 50 kW et des « petits » systèmes résidentiels jusqu'à 50000 $.

Parallèlement, le groupe Bosch a restructuré ses activités au 1er janvier 2013 pour renforcer ses orientations stratégiques dans l'énergie et les techniques des bâtiments.

Ainsi, si les incertitudes sur l'activité solaire ne sont pas encore totalement écartées, la nouvelle stratégie mise sur les rails devrait rapidement contribuer à voir plus clair. En regroupant les activités systèmes de sécurité, technologies thermiques et énergie solaire ainsi que la filiale Bosch Energy and Building Solutions (créée en 2011) dans une division appelée techniques de l'énergie et des bâtiments, le groupe compte exploiter des synergies potentielles et profiter d'une coopération croisée entre les différents secteurs pour déceler de nouveaux marchés potentiels. Une équipe pluridisciplinaire composée d'ingénieurs d'informaticiens, de psychologues, de concepteurs techniques, de designers industriels et de spécialistes du prototypage, centralisée au niveau du groupe, devrait par ailleurs participer au développement de produits orientés utilisateurs.

La coopération franco-allemande dans les énergies renouvelables est plus que jamais sur les rails. Les ministres Delphine Batho, pour la France, et Peter Altmaier, pour l'Allemagne, ont en effet signé, le 7 février dernier, un accord en vue de la création d'un Office Franco-Allemand pour les Énergies renouvelables dans le cadre de la Transition Énergétique. Les modalités au plan des ressources et moyens financiers alloués doivent néanmoins encore être clarifiées …

Le bureau de coordination sur les énergies renouvelables qui existe actuellement constitue le point de départ de la nouvelle coopération franco-allemande. Cette entité, initialement créée en 2006 pour l'éolien puis étendue au photovoltaïque, sera transformée en un office franco-allemand dédié à toutes les énergies renouvelables. L'accord signé le 7 février vise à en augmenter l'ampleur, en assurer la pérennité et à le doter de nouveaux moyens. Objectifs : apporter des informations de qualité aux administrations et au secteur privé, réunir les entreprises et experts des deux pays, organiser de nombreuses conférences et rencontres, et diffuser publications, rapports et textes réglementaires.

« J'ai constaté une position similaire entre la France et l'Allemagne au sujet des énergies renouvelables, malgré des choix nationaux différents en terme de bouquet énergétique. Une position qui justifie une coopération franco-allemande pour la transition énergétique afin de dégager les meilleures idées possibles pour l'écologie et l'économie. La transition énergétique n'est pas seulement un défi écologique mais aussi une énorme chance pour l'industrie. La coopération peut, elle, booster la compétitivité européenne dans ce secteur, comme l'ont fait dans le passé les programmes Airbus ou Ariane dans l'aéronautique et l'espace », n'a pas hésité à souligner Peter Altmaier, ministre fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire, en charge des énergies renouvelables, après une matinée passée au colloque du SER (syndicat des énergies renouvelables) sur la transition énergétique. « C'est une nouvelle étape pour le développement des énergies renouvelables en Europe. Au-delà de la coopération franco-allemande, je prévois en effet la coopération avec d'autres pays comme le Danemark, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas pour conjuguer nos efforts dans ce contexte. »

« Cet accord montre une volonté plus forte de rapprochement entre nos deux pays, car les différences entre nos modèles énergétiques ne nous empêchent pas de travailler ensemble sur ce qui nous est commun », a précisé, pour sa part, Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable, et de l'énergie.

Rappelons que, concernant le grand débat national sur la transition énergétique en France, le gouvernement a récemment mis en place un site Internet dédié. Pour le consulter, cliquer ici

Pour en savoir plus sur l'office franco-allemand pour les énergies renouvelables, veuillez consulter la déclaration commune

Selon la plate-forme commerciale pvXchange*, la baisse des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces est en train de s'infléchir, confirmant ainsi une tendance au ralentissement décelée depuis quelques semaines. Les prix ont encore légèrement reculé en début d'année mais un retournement serait visible depuis fin janvier. Malgré l'influence de la surcapacité de production toujours existante sur toute la chaîne de valeur, les stocks auraient été fortement réduits. Pour la première fois depuis deux ans, une stagnation des prix, voire même une légère hausse dans les plus hautes puissances, semble possible pour le mois de février actuel …



Selon la plate-forme commerciale, la demande de panneaux PV est en nette hausse sur le marché mondial du photovoltaïque, tirée en particulier par le Japon et la Chine. Une certaine tension sur l'approvisionnement de certains produits de haute puissance auprès des plus grands fournisseurs serait notable. Les panneaux PV de plus faibles puissance et rendement de conversion provenant de fournisseurs de 3e rang devraient par contre être plus aisément disponibles. Toutefois, les prix auraient, là aussi, tendance à remonter légèrement.

* La plate-forme commerciale pvXchange, qui s'était associée à Sologico l'an passé, a rompu son partenariat et est de nouveau active en son nom propre, sous la direction de Martin Schachinger, ex-fondateur et ancien président-directeur général de pvXchange. Elle va prochainement étendre son offre de place de marché à la commercialisation de projets photovoltaïques dans divers pays européens, au-delà des panneaux photovoltaïques et des onduleurs.

Le programme d'aides publiques aux systèmes de stockage de l'énergie solaire devrait être opérationnel en mai prochain, avec une subvention de 30% du coût matériel pour les installations d'au plus 30 kWc. L'aide serait cependant limitée à 600 € par kWc de puissance PV pour des projets réalisés depuis le 1er janvier 2013, et à 660 €/kWc en cas d'ajout à une centrale déjà en service depuis plus de six mois, selon le syndicat professionnel du solaire BSW-Solar …

Les aides seraient accordées sous la condition expresse d'une garantie de durée de vie de 7 ans pour la batterie par le fournisseur des systèmes de stockage.

Pour encourager l'autoconsommation et réduire la charge sur les réseaux électrique, l'électricité produite par des centrales PV qui seraient à la fois équipées d'un système de stockage et raccordées au réseau ne sera rétribuée qu'à hauteur de 60% de la puissance fournie. Soit, par exemple, 6 kW pour une centrale de 10 kW. L'excédent peut donc être soit consommé directement soit stocké.

Chez Bosch, le site de production de semiconducteurs du groupe à Reutlingen, au sud de Stuttgart (Allemagne), a obtenu le prix 2012 de l'environnement pour l'industrie* en Allemagne, dans la catégorie « excellence énergétique », pour son approche de capture d'énergies renouvelables, d'économie d'énergie et d'efficacité énergétique. Le site est notamment équipé d'une centrale photovoltaïque et de capteurs solaires thermiques.

La centrale solaire thermique comprend 18 collecteurs plans (modèles FKT-1 S de Junkers) et trois stations de stockage de 750 l d'eau chacune. La cuisine de la cantine consomme jusqu'à 4000 litres d'eau chaude par jour. En été, l'énergie nécessaire à hausser la température de l'eau potable de 10°C à 70°C est entièrement fournie par la centrale solaire thermique. La chaleur solaire récupérée suffit aussi à préchauffer l'eau potable même les jours de faible ensoleillement …

La centrale photovoltaïque se compose,elle, d'un système en toiture de 108 kWc avec des panneaux classiques en silicium multicristallin et d'un système en façade de 32 kWc avec des modules à couches minces, en silicium amorphe. L'ensemble produit bon an mal an quelque 125000 kWh d'électricité par an.

Le concept énergie du site de Reutlingen, où Bosch fabrique des capteurs, des semiconducteurs et des équipements de commande pour l'automobile avec quelque 6800 employés, se base en plus sur toute une série de mesures pour réduire la consommation de ressources (récupération de chaleur des process industriels, récupération d'eau avec couplage entre systèmes de refroidissement et de chauffage, pompe à chaleur, etc.). Les besoins de cette usine moderne de fabrication de semiconducteurs en terme de chaleur sont satisfaits à 90% par diverses formes de récupération de chaleur. Des stations de recharge seront en outre prochainement disponibles pour la recharge des véhicules et vélos électriques.

* Le prix inclut une dotation de 10000 € qui doit servir à des mesures de protection de l'environnement dans l'entreprise.

En 2013, l'Europe ne représenterait plus que 35% du marché mondial des installations photovoltaïques, nous apprend Digitimes. Le Vieux continent aurait ainsi atteint une maturité certaine, tandis que d'autres pays, plus récemment entrés sur ce marché se développent encore grâce à une réglementation incitative …

L'Allemagne et l'Italie auraient pesé 36% l'an passé sur le marché mondial. Cette part devrait tomber à 25% en 2013. En France, cette année pourrait être marquée par une croissance nulle dans le solaire.

En 2012, le parc photovoltaïque allemand s'est agrandi de 7604 MWc, un nouveau chiffre record pour nos voisins d'outre-Rhin. La Bundesnetzagentur (BNA) vient en effet de confirmer le déploiement de 11434 nouvelles centrales photovoltaïques pour une puissance cumulée de 330,1 MWc, portant ainsi la puissance PV totale installée outre-Rhin et bénéficiant d'un tarif d'achat à 32,389 GWc. Les tarifs d'achat baissent donc de 2,2% par mois de février à avril …



Les tarifs d'achat applicables en février 2013 s'élèvent, pour les installations PV en toiture, à 16,64 c€/kWh jusqu'à 10 kWc, à 15,79 c€/kWh au-delà de 10 kWc jusqu'à 40 kWc, à 14,08 c€/kWh au-delà de 40 kWc jusqu'à 1 MWc et, pour les installations en toiture et au sol au-delà de 1 MWc jusqu'à 10 MWc, à 11,52 c€/kWh.

Depuis deux ans, l'Allemagne ne cesse de battre des records en terme de puissances PV installées, malgré une réglementation tarifaire déjà retoquée deux fois à la baisse. Avec des tarifs d'achat financés par la EEG-Umlage (équivalent de la CSPE en France) quasi uniquement à la charge des ménages et en augmentation de 47% à 5,28 c€/kWh (contre 13,5 €/MWh pour la CSPE), le système atteint en effet ses limites et les discussions tendant à un arrêt pur et simple du système tarifaire sont de plus en plus virulentes.

L'Espagnol Siliken, fabricant de panneaux photovoltaïques et développeur de projets solaires, vient de demander l'ouverture d'une procédure de cessation de paiements auprès du tribunal de Valence pour l'ensemble du groupe. Siliken France est, pour sa part, également en liquidation judiciaire. L'assembleur allemand de panneaux PV Asola Solarpower est, lui, en redressement judiciaire et bénéficie de la protection contre les faillites auprès du tribunal d'Erfurt …

Créée en 2001, Asola Solarpower dispose d'une capacité de 45 MW et compte se repositionner au plan stratégique en visant les toitures solaires de haut de gamme.

La société Siliken n'aurait pas réussi à s'entendre avec ses créanciers pour le refinancement de ses 130 millions d'euros de dettes, croit par ailleurs savoir le site allemand Photovoltaik. Rappelons que la filiale américaine de Siliken a déjà déposé le bilan il y a quelques semaines.

La firme allemande Soltecture, spécialisée dans les solutions PV à couches minces (CIGSe), est en procédure de sauvegarde depuis mai 2012. Le mandataire judiciaire serait actuellement en train d'étudier la valeur des actifs restants avant liquidation. Nombre de centrales PV ont été installées en France avec des panneaux PV de Soltecture, notamment par Serlane ENR (voir photo ci-contre), qui appréciait ces solutions pour leur esthétique très agréable et leur prix assez compétitif (environ 80€ le panneau de 85 Wc).

L'Américain ECD (Energy Conversion Devices, ex-Ovonik), maison-mère d'Uni-Solar, est la dernière société en date à liquider des équipements de fabrication (R&D et ligne d'expérimentation) de cellules et panneaux solaires à couches minces encore présents dans ses usines au Michigan. Pour suivre la vente aux enchères les 12 et 13 février prochain, cliquer ici

Côté équipementiers, l'Allemand Centrotherm (1000 employés), en procédure de sauvegarde depuis juillet 2012, semble avoir trouvé un accord avec ses créanciers qui, après acceptation par le tribunal, détiendraient 80% du capital de l'entreprise suite à un refinancement. La restructuration viserait un positionnement sur les machines de process thermique pour le photovoltaïque, en priorité pour la fabrication de cellules solaires, et le développement d'une deuxième activité avec des équipements pour la production de semiconducteurs.

Le marché mondial des installations photovoltaïques devrait progresser cette année avec un taux de croissance solide pour atteindre 35 GW, après 32 GW l'an passé, estime IHS Solar. En dollars, le marché continuerait à reculer pour s'établir à 75 milliards de dollars en 2013, après 77 milliards de dollars l'an passé et 94 milliards de dollars en 2011. A plus long terme, le marché du solaire renouerait avec une plus forte croissance, supérieure à 10% à partir de 2014, pour aboutir à 115 milliards de dollars en 2016 …


 
La globalisation rapide de cette industrie représente un deuxième problème, estime Ash Sharma, directeur des études sur le solaire chez IHS. L'Europe représentait 80% du marché mondial en 2010, mais sa part s'est contractée à 53% en 2012, et devrait même tomber à 39% cette année. Parallèlement, l'Asie se positionne pour remplacer l'Europe. L'Allemagne va perdre sa position de leader pour se retrouver en 3e position, derrière la chine et les États-Unis, le Japon et l'Italie arrivant ensuite respectivement en 4e et 5e position. Le marché devrait néanmoins afficher une plus grande stabilité, car la révision des aides de la part des autorités publiques d'un pays n'aurait plus le même impact.

Le quotidien économique allemand Handelsblatt vient de dévoiler que le ministère de l'économie outre-Rhin souhaitait une réforme rapide du système de réglementation tarifaire des énergies renouvelables avec, notamment, l'abandon des tarifs d'achat pour le photovoltaïque et son remplacement par un modèle de quotas pour les installations PV, et s'apprêtait à lancer avant fin janvier un programme de R&D pour l'intégration réseau et le stockage doté d'un budget de 200 millions d'euros …

La pression continuelle sur les prix des panneaux photovoltaïques, en chute de 40% sur l'année 2012, aurait entraîné des pertes de près d'un milliard d'euros au groupe allemand Bosch, selon le bilan prévisionnel publié par l'entreprise*. Bosch, qui a inauguré son usine de panneaux PV en mars dernier (voir
notre article), et ajouté une 2e ligne d'assemblage à l'automne, a réduit sa voilure avant fin 2012 en mettant ses employés au chômage technique. Sa filiale Aleo Solar a, quant à elle, clos l'année 2012 avec 74 M€ de pertes opérationnelles, après 30 M€ de pertes l'année précédente …

Les pertes opérationnelles de Bosch dans le photovoltaïque s'élèveraient à quelque 450 M€ au titre de l'exercice 2012,auxquels s'ajouteraient des amortissements exceptionnels de 600 M€. « Toutes les options sont actuellement à l'étude pour une réorientation stratégique de l'activité photovoltaïque, afin de trouver une solution responsable », signale la firme dans un communiqué de presse. Un désengagement total n'est donc pas exclu. Une décision, déjà attendue fin décembre 2012, devrait tomber au cours du premier trimestre, croit maintenant savoir le journal Die Welt qui cite le responsable du directoire, Volkmar Denner, de Bosch.

Avec ses compétences en efficacité énergétique, protection de l'environnement et des ressources naturelles, sécurité et confort, la société s'estime en principe bien positionnée face aux grandes tendances des marchés mondiaux.

* Le chiffre d'affaires total du groupe n'aurait progressé que de 1,6%, à 52,3 milliards d'euros en 2012.

Face aux difficultés actuelles sur le marché du photovoltaïque, l'Allemand SolarWorld a demandé à une société de conseil externe d'analyser sa stratégie d'entreprise. Résultat : une restructuration s'impose avec toutes les conséquences que cela implique au plan opérationnel pour la survie de la société. Selon des experts, la société aurait accumulé un passif de l'ordre d'un milliard d'euros …

Un refinancement semble donc inévitable. Rappelons que Q-Cells avait tenté de s'entendre avec se créanciers avant de déposer le bilan. La société SolarWorld a, elle, déjà supprimé 250 emplois l'an passé et mis une partie des effectifs de ses usines de cellules solaires au chômage technique.

Après les dépôts de bilan et/ou l'arrêt des activités de plusieurs sociétés du photovoltaïque, notamment en Allemagne, l'heure des ventes aux enchères d'équipements, souvent modernes, peu utilisés et toujours à prix bradés, a désormais sonné, par exemple pour Bosch Thin Film, Sovello, ou encore Schüco. Pour l'Allemand Soltecture, le mandataire judiciaire serait toujours à la recherche de nouveaux investisseurs mais la production est, elle, totalement à l'arrêt …

Pour la vente aux enchères d'équipements de production de cellules solaires à couches minces de Bosch Solar Thin Film (jusqu'au 30 janvier 2013), cliquer ici

Pour la vente aux enchères des équipements de production de panneaux photovoltaïques à couches minces de Schüco Solar les 6 et 7 février 2013, cliquer ici

Pour la ventes aux enchères des équipements d'assemblage de panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires en silicium polycristallin Sovello du 15 février au 13 mars prochain, cliquer ici

D'après le gestionnaire espagnol du réseau de transport REE, l'Espagne a tiré 4,3% de sa consommation d'électricité de source solaire en 2012, dont 3% d'origine photovoltaïque et 1,3% d'origine solaire thermodynamique (CSP). Le pays arrive ainsi en 3e position derrière l'Allemagne (4,8%) et l'Italie (5,6%) …

Au total, 32% de l'électricité consommée en Espagne en 2012 était d'origine renouvelable (1,8% de thermique renouvelable, 7,6% d'hydraulique et 18,1% d'éolien). En Italie, cette part s'est établie à 25% (PV, éolien, hydraulique et géothermie). S'y ajoute 13% d'électricité d'origine renouvelable importée.

Les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale Sologico ont chuté entre 16,2% et 31,6% sur l'année 2012, selon les technologies et l'origine géographique des produits. Au mois de décembre, les prix ont baissé dans tous les secteurs, comme toujours en fin d'année du fait de l'ajustement des stocks. S'y est ajouté l'incertitude concernant les plaintes anti-dumping de l'Union européenne à l'encontre des fournisseurs chinois. Partant, ces derniers auraient encore tenté de réduire à tout prix (dans tous les sens du terme) leurs stocks européens …



L'introduction des taxes douanières sur les panneaux PV d'origine chinoise l'an passé aux Etats-Unis avait en effet douloureusement impacté les fabricants asiatiques.

Sologico ne s'attend pas à de grands changements sur les prix en janvier 2013. La trêve des confiseurs, le Nouvel An chinois et la diminution des capacités d'assemblage dans le monde devraient entraîner un certain équilibre entre l'offre et la demande réelle. Reste à savoir si les fournisseurs de panneaux sont en mesure de maintenir leur sprix face à un marché pas vraiment porteur. Des fabricants asiatiques et américains de panneaux PV, à l'instar de First Solar et Solar Frontier, tentent de développer une activité projets PV afin de se créer des opportunités de ventes et de ralentir la course à la baisse des prix.