La production mondiale de cellules solaires n'a augmenté que de 36% en 2011, à 37,2 GW, après une hausse de 120%, à 27,4 GW, l'année précédente, nous apprend l'enquête annuelle de Photon International. Avec six fournisseurs chinois et deux taiwanais dans le Top 10 emmené par Suntech Power, l'Asie se taille la part du lion tandis que les fabricants tant européens que japonais ont disparu du haut du tableau …

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Cette année, les fabricants prévoient d'augmenter la production mondiale de 41%, à 52,5 GW. Les capacités de production sont attendues en hausse de seulement 19% cette année, à 69 GW, après une progression de 57% l'an passé, à près de 58 GW. Pour autant, selon Photon, la production réelle ne devrait pas dépasser 37 GW.

La délocalisation de la production de cellules solaires vers des pays à faibles coûts salariaux, et en particulier vers la Chine, est inéluctable, estime Photon International.

En 2008, la Chine ne pesait que 33% de la production mondiale de cellules solaires, mais cette part est montée à 57% en 2011 et elle augmentera encore à l'avenir. Selon Photon, la pression sur les prix a entraîné des dépôts de bilan, des restructurations et des consolidations principalement au sein de la filière industrielle européenne, mais les petites sociétés chinoises sont également impactées.

D'après Photon, le classement 2012 serait dominé par cinq sociétés chinoises aux cinq premières places, tandis que les Américains First Solar et Sunpower devraient pouvoir se maintenir dans le Top 10, tout en délocalisant la majeure partie de leurs production vers l'Asie.

L'Allemand Q-Cells, déjà tombé à la 13e place l'an passé, se maintiendrait encore de justesse dans le Top 20 cette année.

Les statistiques trimestrielles de Solarbuzz semblent indiquer une forte demande en ce début d'année sur le marché mondial du photovoltaïque, stimulée par des incertitudes quant à l'avenir des cadres tarifaires. Le premier trimestre 2012 aurait ainsi posé les jalons pour une croissance des livraisons au cours de l'année, en affichant une hausse des livraisons de panneaux photovoltaïques de 146% comparé au 1er trimestre 2011, à 6,9 GW. Mais, comparé aux 10,6 GW livrés au 4e trimestre 2011, ce chiffre accuserait une baisse de 35% …

Pour Solarbuzz, les trois premiers trimestres de 2012 devraient être porteurs avec des livraisons en phase avec les prévisions des fabricants de panneaux PV. Sur le 1er semestre 2012, les livraisons progresseraient fortement. Le retournement ultérieur serait dû à une baisse d'environ 27% de la demande en Europe au 2e semestre 2012. Le tout ramènerait la croissance sur l'ensemble de l'année à 13%.

Production, demande et stocks trimestriels – Prévisions Solarbuzz

La Bunesnetzagentur vient de confirmer le record de puissance photovoltaïque installée outre-Rhin au 4e trimestre 2011 annoncé début janvier : les chiffres définitifs s'établissent à 485,6 MWc en octobre, 659,2 MWc en novembre et 2983,1 MWc en décembre, soit un total de 4128 MWc. Selon EuPD Research, plus de 40% des 61227 installations photovoltaïques réalisées en décembre affichent plus de 1 MWc. Sur l'ensemble de l'année, la puissance installée atteint 7481 MWc pour quelque 238000 centrales PV. La société d'études de marché prévoit une puissance installée de 5,9 GWc en 2012, dont 3 GW au 1er trimestre de l'année …

L'année précédente, la puissance totale installée en Allemagne avait culminé à 7412 MWc.

Parallèlement, le comité consultatif mis en place entre les ministères de l'écologie et de l'industrie, et les états fédéraux, pour les renégociations de la nouvelle réglementation tarifaire vient de clore ses travaux avec une proposition de compromis. Le nouveau cadre prendra effet le 1er avril pour les installations PV en toitures et au 1er juillet pour les centrales PV au sol. Toutefois, les projets pour lesquels une demande de raccordement avait été déposée avant le 24 février bénéficient de trois mois supplémentaires pour la mise en service de leurs installations, soit respectivement jusqu'au 30 juin et jusqu'au 30 septembre. Enfin, le tarif d'achat ne s'appliquera désormais plus que sur 80% de la production des petites installations et sur 90% de la production des grandes installations. La part restante non rétribuée de l'électricité produite devra être soit consommée par le propriétaire de l'installation soit vendue par ailleurs.

D'aucuns estiment qu'il y a maintenant un véritable rush sur les installations PV en Allemagne afin de concrétiser le plus vite possible certains projets et de pouvoir effectuer les raccordements avant les dates fatidiques, les délais risquant d'être très tendus à cause d'un très grand volume à traiter. Un rush tel que le record de près de 3 GWc installé en décembre 2011 pourrait être dépassé.

Pour EuPD Research, l'évolution du marché en 2012 dépendra plus fortement des prix des centrales PV que des variations des tarifs d'achat. Plus ou moins stables en ce début d'année, ces derniers devraient baisser à partir de juillet prochain. Des informations plus détaillées concernant les statistiques et le marché allemand seront présentées le 18 avril prochain à Francfort (Allemagne), à l'occasion du 5. German PV Market Briefing 2012

Puissance installée en 2011 par état fédéral

Un an après la catastrophe de Fukushima, au Japon, le photovoltaïque résidentiel a connu dans ce pays une croissance explosive de 140% entre avril 2011 et janvier 2012 comparé à l'année précédente, avec 215178 demandes de raccordement sur la période, nous apprend le fournisseur de solutions PV Kyocera dans un communiqué de presse, en précisant que les experts s'attendent à une hausse moyenne de 12% par an pour les années à venir. Seulement 12%, est-on tenté de commenté …

Kyocera estime par ailleurs que l'introduction d'un tarif d'achat a priori avantageux le 1er juillet prochain, déjà annoncée par le gouvernement japonais mais sans autres précisions quant aux modalités d'attribution, devrait contribuer à tirer aussi l'installation de grandes centrales photovoltaïques.Le tarif d'achat se situe aujourd'hui entre 36 et 40 c€/kWh, selon qu'il s'agit de centrales PV plus ou moins grandes, résidentielles ou commerciales. Le tarif d'achat est octroyé pour 10 ans, et ne rémunère que le surplus d'électricité non consommé par le propriétaire de la centrale PV, qui est vendu à un énergéticien.

Un comité interministériel chargé de mener les négociations pour le futur cadre réglementaire a été mis en place en février dernier. Les consultations ont démarré le 6 mars. Pour suivre le processus, voir le site Japan's Feed-in-Tarif in progress

Le marché mondial des installations photovoltaïques aurait progressé de 40% en 2011, à 27,4 GW, avec en particulier une très forte demande au 2e semestre de l'année, selon la dernière étude de Solarbuzz*. Cinq pays, dont la France, auraient représenté 74% du marché total. Les pays européens auraient installé 18,7 GW, soit 68% du marché total contre 82% en 2010. Pour 2012, Solarbuzz prédit une baisse de 29% des prix des modules PV (en sortie d'usine) …

Sur les cinq prochaines années, Solarbuzz s'attend à une chute des prix des panneaux PV de l'ordre de 43 à 53% comparé à 2011.


La Chine aurait progressé de 470% en terme d'installations PV en 2011, atteignant ainsi la 3e place dans la classement par pays (7e en 2010). En 2016 la Chine représenterait 17% du marché mondial, tandis que la part des pays européens baisserait à 42%.

La production mondiale de cellules solaires aurait progressé de 23 GW en 2010 à 29,5 GW en 2011, dont 11% dans les couches minces. La part de la production chinoise (Chine et Taiwan) aurait pesé 74% l'an passé, contre 63% en 2010.

L'année 2011 restera marquée par la surcapacité de production au 1er semestre déclenchant une baisse durable des prix, et par une augmentation de la domination des fabricants chinois dans les tranches de silicium cristallin, les cellules solaires et les panneaux PV.

L'industrie globale du PV aurait généré un chiffre d'affaires mondial de 93 milliards de dollars en 2011 (+12% comparé à 2010), et aurait levé plus de 8 milliards de financements.

*L'étude de marché de Solarbuzz porte sur une centaine de pays.

Pour Lux Research, le classement des dix premiers producteurs de panneaux photovoltaïques en terme de capacité installée est mené par First Solar et Suntech Power, avec chacun environ 2 GW, et Yingli Green Energy, avec un peu plus de 1,5 GW. Le trio pèse 19% de la capacité mondiale d'assemblage, tandis que les sept fabricants suivants totalisent 24,9%. L'Allemand SolarWorld, en 10e position avec 2,7%, est le seul fournisseur européen à figurer dans le Top 10 …



Huit des dix sociétés classées par Lux Research se trouvent aussi dans le Top 10 des fournisseurs de panneaux PV en terme de puissance livrée d'IMS Research, publié la semaine dernière. Lux Research inclut notamment les panneaux produits en sous-traitance ou pour des OEM, ce qui représente notamment une part non négligeable pour le sino-coréen Hanwha SolarOne, par exemple. Au total, on note cinq groupes chinois, la société américaine First Solar, leader dans les panneaux PV en CdTe, le sino-canadien Canadian Solar, le Japonais Sharp, le sino-coréen Hanwha SolarOne et l'Allemand SolarWorld (qui possède des usines en Allemagne et aux États-Unis). Il est par contre étonnant de ne pas y trouver le Japonais Solar Frontier, spécialisé dans les couches minces CIS, qui dispose d'une capacité de production de près de 1 GW.

Les dix premiers fabricants se seraient dotés de 12,5 GW de capacité d'assemblage supplémentaire courant 2011, ce qui a contribué de façon significative à tirer leur part de la capacité totale mondiale à 43,9%.

Le marché mondial du photovoltaïque intégré au bâti sur substrat verre devrait atteindre 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) cette année et monter à 6,4 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros) d'ici 2016, estime la société d'études NanoMarkets dans son étude intitulée « BIPV Glass Markets 2012 ». Par ailleurs, l'un des principaux facteurs compétitifs des différentes solutions réside dans la transparence des panneaux PV intégrables …

Selon NanoMarkets, l'intégré au bâti devrait s'étendre de plus en plus à des installations commerciales et au résidentiel. L'étude porte sur les panneaux BIPV sur substrat verre avec des cellules solaires en silicium cristallin, sur des panneaux PV à couches minces et sur des panneaux PV organiques. Les auteurs ont analysé le marché potentiel en termes de puissance installée, de surfaces couvertes et de revenus des différents fournisseurs.

Optimiste, la société d'études IHS iSuppli considère que, en dépit des baisses des tarifs d'achat prévues par le gouvernement outre-Rhin, certains segments du marché allemand du photovoltaïque comme les centrales résidentielles et certaines grandes centrales resteront intéressants pour les investisseurs en 2012, à condition que les prix systèmes baissent à quelque 1850 €/kW pour le résidentiel et à 1250 €/kW pour une centrale typique de 1 MW avec un contrat de vente de l'électricité …

Pour Henning Wicht, directeur et analyste principal pour le photovoltaïque chez IHS, « la baisse des tarifs d'achat obligera le marché allemand du PV à générer un nouveau modèle de retour sur investissement, soit par le biais de l'autoconsommation soit par la vente de l'électricité produite, plutôt que de se reposer sur des aides gouvernementales. Le modèle d'intégration de marché propose un tarif d'achat applicable à seulement 85% de l'électricité produite par les centrales jusqu'à 10 kW, et à 90% pour les autres centrales PV. Ceci affectera les investisseurs institutionnels et tirera l'exploitation des centrales PV vers la consommation locale ou vers la signature de contrats d'achat d'électricité (Power Purchase Agreements) avec des énergéticiens. »

Ainsi, IHS iSuppli a calculé que les systèmes résidentiels afficheraient toujours un retour sur investissement de 10% sur le equity capital si les prix tombent à 1850 €/kW même si la prime à l'autoconsommation est abandonnée (comme c'est le cas dans la proposition actuelle). Or les prix se situent déjà à ce niveau sur le marché allemand.

Dans le cas des grande centrales en toiture jusqu'à 1 MW, le retour sur investissement dépendra du taux d'autoconsommation ou du contrat de vente négocié. Dans le cas d'un supermarché ou d'un site industriel consommant environ 30% de l'électricité produite, par exemple, le prix système devrait baisser à 1400 €/kW pour que le rendement financier atteigne 10%. Si l'électricité n'est pas consommée localement mais entièrement vendue, le prix système devrait encore baisser à 1250 €/kW pour les grandes centrales en toiture et à 1050 €/kW pour les centrales au sol. Des niveaux quasi impossibles à atteindre aujourd'hui. Mais, selon IHS iSuppli, un prix système de 1500 €/kW serait parfaitement réaliste, lui, actuellement, et permettrait un retour sur investissement de 7%.

Mais, à en croire Henning Wicht, « les investisseurs finiront par accepter ces taux plus faibles pour le PV. »

Le 27 février, France Territoire Solaire (FTS), un think tank créé à l'automne 2011 pour œuvrer au développement de l’énergie photovoltaïque en France, a lancé son site Internet et publié la première édition de l'Observatoire du solaire, en partenariat avec la cabinet Kurt Salmon. Cet Observatoire donne une vision actualisée de la réalité solaire en France au travers d'un panorama d’indicateurs économiques. Il constituera un support à la prise de parole de FTS dans le débat politique, avec cette fois les vrais chiffres de la filière …



« Les informations que nous publions sur le site Internet proviennent toutes de sources publiques mais elles n'ont jamais été « packagées » pour donner une vision réelle, compréhensible, et accessible au plus grand nombre », nous a précisé Céline Alléaume, senior manager chez Kurt Salmon et spécialiste de l'énergie.

Au travers de six familles d’indicateurs, réalisé à partir de sources publiques d'information, cet observatoire se veut un outil qui permet d’objectiver le débat sur la filière photovoltaïque française.

Les six indicateurs:
1. Etat du parc photovoltaïque français
2. Marché résidentiel pré et post moratoire du 2 décembre 2010
3. Projets en file d’attente
4. Tarifs d’achat d’électricité solaire en France, en Allemagne et en Italie
5. Production d’électricité photovoltaïque
6. Coût du financement de l’énergie photovoltaïque par la CSPE (Contribution au service public de
l’électricité)

FTS est un pur produit de la concertation qui s'est tenue entre les acteurs de la filière photovoltaïque française et les pouvoirs publics pendant le moratoire de décembre 2010 à mars 2011. « Une concertation qui n'était qu'un simulacre puisque tout avait quasiment déjà été écrit et décidé avant. Mais elle a soudé des acteurs de la filière », souligne Daniel Bour, président de FTS pour sa première année d'existence.

Fondé au lendemain du moratoire par des acteurs importants de la filière PV comme Sunnco, Solairedirect, SMA, etc., FTS (voir ) entend désormais peser sur les débats autour du futur bouquet énergétique français et participer au pilotage de la filière industrielle du PV sur l'Hexagone avec des objectifs de compétitivité à l'international.

« Il y aura prochainement une nouvelle loi cadre sur le scénario énergétique français. Concernant le photovoltaïque, il s'agira clairement de revoir les objectifs en terme de puissance installée. L'objectif de 5,4 GW à l'horizon 2020 ne tient plus. Mais ce n'est pas en le doublant que nous modifierons le scénario énergie, il faudrait le multiplier par 10, ce qui serait très ambitieux. Un scénario s'élabore avec prudence. Mais la vraie rupture culturelle, c'est la décentralisation de l'énergie. FTS revendique une énergie de territoires », souligne Daniel Bour.

Pour en savoir plus, cliquer sur Observatoire énergie solaire photovoltaïque

Selon le syndicat professionnel BSW-Solar et l'association industrielle du bâtiment et des techniques climatiques BDH, le marché allemand du solaire thermique pour l'eau chaude sanitaire et/ou le chauffage a représenté 1,27 millions de m2 de surface de collecteurs solaires installés en 2011, représentant quelque 149000 systèmes toutes technologies confondues. L'Allemagne compte donc désormais une surface de collecteurs de 15,3 millions de m2, soit 1,66 millions de systèmes solaires thermiques dont la moitié sont des systèmes combinés (ECS+chauffage) …



Selon les experts, cette croissance est due à la hausse des coûts des énergies fossiles (+25% en 2011) et à la disposition de la population allemande à investir dans la transition énergétique.

Parallèlement à la publication de ces chiffres, le ministère allemand de l'environnement a annoncé la prolongation du programme d'investissements mené en coopération avec le groupe bancaire public KfW portant sur un Fonds Chaleur à base d'énergies renouvelables. Objectif : atteindre 14% de chaleur renouvelable d'ici à 2020. L'an passé, les demandes cumulées de subventions ont atteint 500 millions d'euros, après 340 millions d'euros en 2010.

Le marché mondial des onduleurs photovoltaïques aurait légèrement diminué de 1% en 2011, à 23,4 GW, révèle la dernière étude d'IHS iSuppli, mais les perspectives à long terme resteraient solides. En terme de revenus, la chute aurait par contre été plus brutale, avec -15%, à 4,4 milliards d'euros, à cause d'une baisse de 14% des prix moyens de vente. IMS Research donne par contre des chiffres préliminaires montrant une explosion des livraisons à plus de 8 GW au 4e trimestre 2011, tirant l'ensemble du marché à 26 GW l'an passé, soit une hausse de 10% à 15% …



Pour IHS iSuppli, la baisse du marché en 2011 aurait été tirée par l'Allemagne, avec 6,1 GW livrés en 2011 après 9,9 GW en 2010, et la République tchèque, avec seulement 55 MW livrés en 2011 contre 1,5 GW en 2010. Le marché chinois aurait, lui, progressé à 1,6 GW en 2011 (691 MW l'année précédente), ainsi que le marché américain, à 2,8 GW en 2011 (1,5 GW en 2010). La France et l'Italie auraient également été porteurs en 2011, ce qui ne devrait plus vraiment être le cas cette année.

Il y a toutefois consensus sur le classement des fournisseurs. Pour IHS iSuppli, SMA Solar Technology serait resté le leader avec 31% du marché mondial en terme de puissance, suivi de l'Américain Power-One, avec 12% (et premier fournisseur en Italie). Le Top 10 des fournisseurs d'onduleurs (75% du marché total) inclut les Allemands Kaco New Energy, Refusol et Siemens Industry Automation, l'Américain Satcon Technology, l'Autrichien Fronius International, l'Espagnol Ingeteam Energy, l'Italien Elettronica Santerno et le Danois Danfoss Solar. Par ailleurs, dans le cadre d'une enquête effectuée par IMS Research, 30% des acheteurs d'onduleurs PV interrogés auraient cité des onduleurs chinois comme étant de qualité acceptable.

Pour 2012, IMS Research prévoit une année calme tandis qu'IHS iSuppli s'attend à une hausse de 5% du marché mondial des onduleurs, à 24,5 GW, avec une conjoncture également positive au cours des trois prochaines années. En terme de revenus, la tendance à la baisse continuerait en 2012 mais avec une pente plus douce (-3%), avant de s'inverser pour renouer avec la croissance jusqu'à atteindre 20% en 2014. Cette hausse serait due à l'émergence de nouveaux marchés.

Le tableau ne le montre pas mais, selon l'indicateur sur l'évolution des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces de la plate-forme commerciale pvXchange, si les prix ont globalement baissé en janvier 2012, une légère remontée des prix aurait été décelée à partir de mi-janvier, en particulier pour les produits des plus grands fournisseurs chinois. En effet, après l'annonce de la puissance PV installée en Allemagne au 4e trimestre 2011, les discussions quant à de nouvelles baisses des tarifs d'achat auraient immédiatement tiré la demande, entraînant une hausse des prix …




Les fournisseurs de panneaux PV n'avaient en effet pas anticipé une aussi importante demande pour janvier 2012. Nombre d'entre eux avaient en outre réduit leur production, et les stocks des grossistes étaient à un niveau relativement bas.

En 2011, le marché du solaire thermique a baissé de 2% en France métropolitaine en surface installée par rapport à l'année précédente, selon l'association professionnelle Enerplan. La progression de 30% du solaire collectif a compensé la chute des installations résidentielles individuelles, mais seulement en partie. Avec une surface totale de capteurs solaires installés l'an passé de près de 251000 m2 (soit 179,2 MWth) en métropole, contre 256000 m2 en 2010, l'objectif de 1 million de m2 installés au total en 2012, pourtant inscrit dans la Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) pour la chaleur renouvelable, ne pourra pas être atteint …

Les installations d’eau chaude solaire collectives enregistrent une croissance de 30 %, à 103800 m2 de capteurs solaires, après 79300 m2 en 2010.

Le marché du chauffe-eau solaire individuel et du système solaire combiné a, lui, poursuivi sa pente baissière entamée en 2009, avec une baisse de 15 % et 24% respectivement en terme de surfaces installées pour ces deux applications. Selon les statistiques fournies par les adhérents d'Enerplan, le marché du solaire thermique métropolitain représenterait ainsi moins de 31800 CESI (chauffe-eau solaires individuels) et moins de 1800 SSC en 2011 (systèmes solaires combinés), contre respectivement 33800 et 2300 en 2010.

Le solaire thermique, un atout pour respecter la RT 2012 et plus
Pourtant, une étude comparative, effectuée par le bureau d’étude Pouget Consultants pour le compte d'Enerplan, qui devait permettre de positionner les solutions en solaire thermique et photovoltaïque dans la nouvelle réglementation thermique pour le bâtiment neuf (RT 2012) par rapport aux technologies concurrentes, a démontré que le solaire thermique représentait la meilleure approche pour répondre à l’exigence réglementaire de 50 kWh d’énergie primaire/m² (Bâtiment Basse Consommation – BBC - exigence RT2012).



Les résultats indiquent en effet que, dans une maison individuelle neuve, le système solaire combiné (avec appoint gaz ou fioul pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire) constitue la solution la plus performante pour les postes « eau chaude et chauffage » selon le code de calcul de la RT 2012. La seconde solution est le chauffe-eau solaire individuel associé à une chaudière bois pour le chauffage et l’appoint d’eau chaude sanitaire. La troisième est le chauffe-eau solaire individuel « compact » couplé à une chaudière à condensation au gaz, pour le chauffage et l’appoint d’eau chaude sanitaire.

Avec 1 à 3 kW de solaire photovoltaïque en plus, cette maison neuve BBC deviendrait une maison à énergie positive.

« De quoi construire dès 2012 des maisons solaires actives conformes à l’exigence énergétique 2020 », conclut Enerplan.

En 2011, le marché mondial du photovoltaïque aurait progressé de 70%, selon l'EPIA (European Photovoltaic Industry Association), pour atteindre 27,7 GW et faire monter à 67,4 GW la puissance PV totale installée de par le monde. L'organisme appelle maintenant de ses vœux une plus forte émergence de nouveaux marchés hors d'Europe afin que le PV continue de se développer. « L'industrie du photovoltaïque est à la croisée des chemins. Notamment, les investissements massifs en Asie ne sont pas en phase avec le développement des marchés locaux. Les marchés doivent s'ouvrir, dans un contexte de compétitivité loyale », a ainsi souligné Ingmar Wilhelm, président de l'EPIA …

Dix pays représentent 90% du marché mondial en 2011


L'EPIA estime même que ces chiffres pourraient être révisés à la hausse d'ici quelques mois, certains pays n'ayant pas achevé de comptabiliser toutes les installations raccordées dans le courant de l'année. Parallèlement, les évolutions prévisibles du cadre réglementaire avaient tiré les marchés en France et en Italie en 2010 et accéléré la construction d'installations qui ne furent raccordées aux réseaux électriques qu'en 2011. Fin 2010, la puissance PV totale installée s'élevait à 39,7 GW.

En 2011, les marchés européens auraient représenté 75% des nouvelles installations (soit quelque 21 GW), contre 80% l'année précédente. Mais l'Europe, qui détient sur son sol plus de 50 GW de puissance PV installée et raccordée aux différents réseaux électriques, ne pourra pas maintenir sa prépondérance dans le contexte actuel de réductions des aides, tarifs d'achat réglementés et autres soutiens.

Hors d'Europe, le record en terme de puissance installée en 2011 semble être détenu par la Chine, avec plus de 2 GW, suivi des États-Unis (1,6 GW), du Japon (plus de 1 GW estimé), de l'Australie (700 MW), de l'Inde (plus de 300 MW estimés), du Canada (300 MW), de l'Ukraine (140 MW) et d'Israël (130 MW).

Pour en savoir plus, consulter le Market Report 2011

Pris de court par l'explosion des ventes et des raccordements d'installations photovoltaïques en Allemagne au 4e trimestre 2011, Solarbuzz s'empresse aujourd'hui de réagir aux coupes effectuées, par l'Espagne notamment, dans le cadre réglementaire pour affiner ses prévisions 2012 pour l'Europe : +10% pour le marché total en Europe au 1er trimestre 2012 comparé au trimestre précédent ; -37% sur les marchés allemand et italien en terme de puissance cumulée installée sur l'année ; déplacement de la croissance vers de nouveaux marchés comme l'Autriche, la Bulgarie, la Roumanie, la République tchèque …



Au 4e trimestre 2011, le marché européen du photovoltaïque aurait atteint 7,04 GW en terme de puissance installée.

La baisse des prix des panneaux photovoltaïques, entraînant une moindre nécessité de faire appel aux subventions, jouerait le rôle de déclencheur de la croissance dans des pays d'Europe du Centre et de l'Est, comme l'Ukraine, où deux centrales de 100 MW auraient été construits l'an passé, ou encore la Serbie, où deux centrales PV de 150 MW seraient prévues cette année.

Pour Solarbuzz, le marché européen du photovoltaïque aurait progressé de 18% en 2011, comparé à 2010 (avec +23% au 4e trimestre 2011 comparé au trimestre précédent), tiré par la baisse des prix des panneaux photovoltaïques qui a compensé des freins tels que la diminution des tarifs d'achat et les difficultés à trouver des financements. L'Allemagne aurait battu tous les records avec une hausse séquentielle de 63% au 4e trimestre. La Belgique et le Royaume-Uni auraient aussi apporté leur contribution à la croissance avec une puissance cumulée de plus de 370 MW au 4e trimestre 2011 tandis que l'Italie et la France auraient plutôt reculé du fait des baisses trimestrielles des tarifs d'achat.

Sur l'ensemble de 2011, le secteur des fermes au sol afficherait un retrait de 13%, tandis que le résidentiel aurait progressé de 16% sur l'année.

Enfin, selon Solarbuzz, les prix des panneaux photovoltaïques auraient baissé en Europe de 40% au 4e trimestre 2011 chez les distributeurs, soucieux de réduire leurs stocks, mais afficheraient une certaine stabilité en ce mois de janvier 2012.

+165% pour le marché asiatique en 2011
Selon les dernières statistiques de Solarbuzz, le marché régional Asie-Pacifique du photovoltaïque aurait progressé de 165% en 2011, à 6 GW dont 2,9 GW (+500%) en Chine (avec 1,7 GW au seul 4e trimestre). Le Japon aurait crû de 30% en 2011, à 1,2 GW.

Pour 2012, Solarbuzz prévoit une hausse de 40% du marché japonais, à 1,7 GW, et l'Inde pourrait dépasser la barre du GW pour la première fois. La Thailande, la Corée et Taiwan auraient pesé à eux trois 500 MW en 2011, et devraient connaître une croissance cumulée de 50% cette année avec l'énergence de marchés solaires en Malaisie et aux Philippines. En Chine, le carnet de commandes toutes technologies confondues ferait état de quelque 20 GW de projets.

A l'opposé, à cause de la diminution des tarifs d'achat, l'Australie tendrait plutôt à la baisse, avec -30% en 2012 après avoir installé 700 MW l'an passé.

Le marché mondial des panneaux photovoltaïques à couches minces CIGS devrait doubler d'ici 2015 pour atteindre 2,35 milliards de dollars et représenter quelque 2,3 GW en terme de puissance annuelle installée à cette échéance, si l'on en croit une récente étude de Lux Research. Toutefois, parmi la multitude de sociétés actives dans ce secteur, les survivants seraient plutôt rares, malgré une baisse des coûts de production et une amélioration des rendements de conversion …

Bis repetita placent, est-on tenté de dire. Ces derniers temps, les analyses du marché des panneaux CIGS et de ses arcanes ainsi que des acteurs industriels affluent. Dernière en date, l'étude de Lux Research qui estime, en résumé, les chances de survie de quelques sociétés. Ainsi, Solar Frontier, leader en terme de capacité de production installée, serait en bonne position pour rester le champion CIGS toutes catégories.

Global Solar, Avancis et Solibro auraient besoin de consolider leurs financements.

Stion, MiaSolé et NuvoSun présenteraient un certain potentiel de réussite, qui dépend toutefois d'un (trop?) grand nombre de facteurs (partenariats stratégiques, capacité de production, coûts, productivité, rendement de conversion).

Par contre, pour Lux Research, les jeunes pousses ISET, Flisom et AQT se distingueraient par leur fort « potentiel » au plan technique mais, handicapées par un manque de financements, pourraient devenir la cible d'offres de rachat à court terme.

Quid du marché mondial du photovoltaïque en 2011 ? Pour Digitimes, il aurait progressé de 17,1% l'an passé, à 24 GW, et augmenterait de 11,9% cette année, à 26,9 GW. Pour IMS Research, il aurait atteint 26 GW, et devrait se situer entre 26 et 29 GW l'an prochain. Enfin, pour Bloomberg New Energy Finance (voir sur www.bloomberg.com), il aurait atteint 28 GW l'an passé, en hausse de 54%, et la firme plutôt pessimiste, prévoit une croissance de moins de 10% pour 2012 …

Pour Digitimes, un contrôle strict des programmes d'aides entraînerait un ralentissement dans de nombreux pays (Allemagne, Italie, France, …) en 2012, mais la baisse des coûts des systèmes PV contribuerait à maintenir une certaine demande, notamment au Japon, en Chine, en Inde et aux États-Unis. Au plan géographique, l'Europe serait resté le marché dominant en 2011, avec deux pays « forts », l'Allemagne et l'Italie, mais sa part du marché mondial aurait tout de même baissé à 65,5%, tandis que le marché nord-américain aurait représenté 9,2%, et les marchés asiatiques émergents et la Chine 18,7%. La surcapacité de production devrait rester à l'ordre du jour, et les prix continueraient de baisser mais à un rythme bien moindre que ces deux dernières années.

Pour Bloomberg New Energy Finance, les investissements dans les installations solaires ont augmenté de 36% en 2011, à 136,6 milliards de dollars au niveau mondial, dont 73,6 milliards de dollars pour les installations PV en toiture. Ce dernier secteur était particulièrement tiré par deux marchés porteurs, l'Alllemagne et l'Italie. « Ceci dénote une performance remarquable en terme de puissance installée puisque, parallèlement, les prix des panneaux photovoltaïques ont chuté de près de 50% l'an passé, et de 75% comparé à mi-2008 », souligne Michael Liebreich, responsable exécutif de Bloomberg New Energy Finance.

Le prix du silicium a chuté de plus de 60% en 2011, de 80 $/kg en mars à moins de 30 $/kg en décembre, selon une récente étude de GTM Research, et a entraîné des renégociations de contrats de livraison. Il devrait logiquement en résulter un prix moyen de vente nettement plus faible en 2012, se traduisant par une économie de coût de 0,20 $/W pour les fabricants de panneaux photovoltaïques en silicium cristallin. Le prix de ces derniers tomberait ainsi en-dessous de 0,70 $/W …

Après des années de pénurie de silicium ayant entraîné des prix de 400 $/kg sur le marché spot aux alentours de 2008, l'extension des capacités de production à coups d'investissements agressifs a abouti aujourd'hui à une surcapacité phénoménale qui va tirer le prix du silicium vers les 20 $/kg, estime GTM Research.

Pour GTM Research, cette évolution menace la survie d'un grand nombre des quelque 170 fabricants de silicium désormais actifs de par le monde, et pourrait résulter en de vastes opérations de consolidation. Les grands fournisseurs tels que GCL Solar, Hemlock, REC Solar, OCI, Tokuyama, et Wacker, seraient toutefois, eux, financièrement assez solides pour surmonter une période de « vaches maigres ».

Selon une étude réalisée conjointement par l'ESIA (Emirates Solar Industry Association) et PriceWaterhouseCoopers (PwC), la production d'électricité solaire serait compétitive dans la plupart des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Des simulations auraient en effet démontré que la parité réseau serait atteinte dès un prix de 63 €/baril pour le pétrole et de 10 €/MMBtu (million Btu) pour le gaz naturel liquéfié …

D'après les auteurs de l'étude, les marchés à fort potentiel solaire sont des pays qui soit dépendent des importations de pétrole pour leurs besoins en énergie (Jordanie, Maroc), soit achètent d'énormes volumes de leur production nationale de pétrole (Arabie Saoudite, Koweit), soit importent du gaz (Dubai, Koweit).



Pour les calculs comparatifs, l'ESIA a tablé sur :
- un coût de 1,90 €/W pour les installations solaires ;
- un coût opérationnel de 23 €/kW/an ;
- un rendement de conversion de 21% :
- un coût de financement de 8%.

Consulter l'étude de l'ESIA : Sunrise in the desert

Aucun analyste ne l'avait prévu, et pourtant l'Allemagne a réussi le tour de force de dépasser son année record 2010 avec ses 7,4 GW de puissance PV installée, en montant à 7,5 GW l'an passé, grâce à un sprint final de 3 GW au mois de décembre, après 490 MW en octobre et 660 MW en novembre. La baisse des tarifs d'achat va donc s'accentuer, avec une diminution supplémentaire probable de 15% en juillet 2012, après -15% en ce début d'année pour s'élever de 17,94 c€/kWh à 24,43 c€/kWh, selon la taille et l'emplacement des centrales PV …

Les raisons à ce nouveau record, qui permettent à l'Allemagne de rester le champion mondial en terme de puissance installée, sont multiples : la perspective de la baisse des tarifs d'achat au 1er janvier 2012 (et au-delà), la forte réduction des prix des panneaux photovoltaïques tout au long de l'année 2011 (de 32,5 à 45%, selon la technologie et la provenance), et un mois de décembre particulièrement doux propice aux installations en toiture comme au sol.

Pour autant, il faut aussi saluer la vitesse de montage des installations ainsi que la capacité de raccordement des installations outre-Rhin. En France, la situation sur le front des raccordements s'est nettement améliorée : à fin septembre 2011, la file d'attente comptait 19146 conventions de raccordement, représentant une puissance de 1225 MW, soit plus de trois fois moins que ce qui a été raccordé en Allemagne sur le dernier trimestre.

Les chiffres publiés par la Bundesnetzagentur sont provisoires, et seront revus d'ici mars 2012. Pour autant, ils ont déjà réalimenté des discussions concernant un plafonnement du volume des installations, voire la suppression pure et simple de la réglementation tarifaire actuelle pour passer à un pacte énergétique à signer avec les fournisseurs d'énergie, qui favoriseraient les sources renouvelables tout en laissant les énergéticiens décider eux-mêmes du mix énergétique.