Le soleil se couche pour les activités de Siemens dans l'énergie solaire, photovoltaïque et thermique. Le groupe allemand a en effet entamé des négociations avec des repreneurs potentiels en vue de son désengagement total de ce secteur. Les raisons : l'évolution des conditions tarifaires, la baisse de la croissance et la pression sur les prix sur les marchés du solaire …

publicité

La chute des coûts dans le photovoltaïque a aussi diminué l'intérêt pour le solaire thermodynamique, un domaine dans lequel Siemens s'était beaucoup investi depuis 2009 avec le rachat de l'Israélien Solel Solar Systems puis son entrée au capital de l'Italien Archimede Solar Energy (revendu en mai dernier). L'activité était cependant toujours dans le rouge, avec un carnet de commandes encore en baisse de 40% au 3e trimestre 2012 (clos le 30 juin).

Dans la foulée de la publication d'un programme de recentrage sur des activités clés, Siemens se concentrera désormais sur les deux secteurs qui seront à son avis les plus porteurs, l'hydraulique et l'éolien. La firme se désengage aussi bien du solaire thermique que du secteur photovoltaïque, un an après avoir rassemblé ces activités dans l'entité Solar & Hydro au sein de sa division Energy (CA de 24,9 milliards d'euros en 2011). Elle quitte aussi l'initiative Desertec, un programme de grande envergure qui visait le développement de sites de production d'énergies renouvelables dans le Nord de l'Afrique. Elle continuera néanmoins à commercialiser des générateurs, turbines à vapeur et autres systèmes de communication et d'automatisation pour les centrales solaires, ainsi que des solutions de stockage d'énergie.

Dans le bouquet énergétique mondial, la part des énergies renouvelables représenterait 28% à l'horizon 2030, dont seulement 4% seraient couverts par le solaire.

Siemens est co-sponsor du World Energy Forum 2012 qui se déroule cette semaine à Dubai, du 22 au 24 octobre, sur le thème « sûr, accessible, durable ».

Photo : En décembre 2011, Siemens avait notamment mis en service une centrale photovoltaïque de 3,5 MWc (12700 panneaux PV) à Laruscade, en Gironde, pour le compte de Chantre Davanière.

Selon Enviscope, qui reprend une information de la Fédération Chimie Energie (FCE) de la CFDT, Total aurait annoncé la suppression de 70 emplois dans sa filiale SunPower/Tenesol en France, dans le contexte de la crise actuelle que traverse la filière photovoltaïque. Ceci sans licenciement, un reclassement étant prévu au sein du groupe Total …

Ces mutations s'inscrivent dans le plan de réduction de sa production que SunPower avait dévoilé la semaine dernière, plan qui touche essentiellement ses usines aux Philippines et qui vise à endiguer la baisse rapide des coûts due aux surcapacités dans le secteur PV dans le monde.

Rappelons que Tenesol, l'acteur historique du solaire en France depuis 1983 passé dans le giron de SunPower en début d'année, emploie aujourd'hui 208 personnes, et dispose d'une unité d'assemblage de panneaux photovoltaïques à Toulouse. Sa base installée comptait quelque 15500 centrales PV et une puissance cumulée de 500 MW fin 2011. Leader sur le marché français des grandes toitures PV industrielles et commerciales, Tenesol avait réalisé un chiffre d'affaires de 240 M€ en 2010, et environ 200 M€ en 2011.

SunPower vient par ailleurs d'annoncer la future implantation de son centre d'excellence Europe, Moyen-Orient, Afrique – Asie Pacifique (EMEA –APAC) en région lyonnaise.

Avec l'aval du tribunal de commerce de Dresde, l'Allemand Solarwatt reprend ses activités après l'arrivée d'un nouvel investisseur en la personne de Stefan Quandt, l'héritier BMW et l'un des hommes les plus riches outre-Rhin, qui a investi 10 millions d'euros dans la société, entre autres pour concrétiser la migration de la société depuis l'assemblage de panneaux vers les systèmes photovoltaïques. Le premier produit, qui devrait être lancé avant la fin de l'année, vise l'autoconsommation …

Le Solarwatt Energy Manager sera équipé d'un outil de gestion de la consommation en ligne. Une solution complète, avec un stockage sur batterie au lithium fer phosphate, sera introduite courant 2013.

Selon Photon Magazine, l'Italien Solsonica, une filiale du fournisseur de semiconducteurs EEMS Italia qui assemble des panneaux photovoltaïques, réduit la voilure dans son usine de 160 MW située à Cittaducale, en Italie centrale, et vise une expansion au Brésil. Les Espagnols Suneste, fournisseur de solutions pour le solaire thermique et photovoltaïque, Yohkon Energia, assembleur de panneaux PV et développeur de projets de centrales solaires, ainsi que Solikor, un spécialiste de l'intégré au bâti, sont tous les trois en redressement judiciaire …

Toujours selon Photon Magazine, l'Espagnol 3S Soluciones y Servicios Energéticos, un développeur de projets solaires en redressement judiciaire depuis fin septembre, reste, lui, confiant quant à une reprise de ses activités d'ici la fin de l'année.

Solarwatt est sauvé ! Après l'acceptation du plan de restructuration à la fois par les créanciers et par le tribunal d’instance de Dresde, et l'arrivée d'un nouvel actionnaire en la personne de Stefan Quandt, l'héritier BMW et l'un des hommes les plus riches outre-Rhin, la firme allemande Solarwatt, en redressement judiciaire depuis début juin 2012, se prépare à relancer son activité avec 337 employés (soit les 3/4 de son effectif) en se concentrant désormais sur les systèmes photovoltaïques …

Le nouvel actionnaire principal Stefan Quandt soutiendra cette réorientation qui se traduira aussi par un recentrage des activités, outre vers les systèmes PV, vers l'intégration intelligente de l’électricité solaire dans le système énergétique d’une maison. Le capital de la nouvelle société Solarwatt sera de 5 millions d’euros. Stefan Quandt en détiendra 94% au travers de la holding Aqton, et accordera également un prêt de 5 M€ à la société pour l'implémentation de la nouvelle stratégie.

Borneo City est un banc public doublé d'une borne d'électricité avec un panneau photovoltaïque de haute technologie, totalement autonome, proposant de l’électricité en libre-service pour recharger les appareils électroniques partout en ville via une prise électrique ou un port USB. La Mairie d’Orléans et l’AgglO Orléans Val de Loire viennent d'installer deux bornes Borneo City pour faciliter la vie des usagers des appareils mobiles, avec un service gratuit de recharge. Une première en France …

Inventée et commercialisée par Energie solaire et services, cette borne produit une énergie de source 100% photovoltaïque, dispose d’une autonomie énergétique de 6 jours, et peut offrir jusqu'à cinq heures d’éclairage public gratuit par jour. Constituée de matériaux 100% recyclables, elle est destinée à être installée sur la voie publique, et représente un choix utile, durable et éco-conscient pour les collectivités. La démarche d'Orléans et de l'AgglO s’inscrit dans l’optique d’une promotion de l’utilisation des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire.

Dans un tout autre secteur, le fabricant de systèmes solaires Grammer Solar propose, avec le système AirSolaire, une solution à base d'énergie photovoltaïque pour lutter contre l'humidité dans une maison : un système composé de capteurs solaires installés en toiture, en façade ou sur un garde-corps transporte de l'air extérieur réchauffé vers l'intérieur de la maison dès que le soleil brille, empêchant l'humidité de s'installer. La technique est simple : un ventilateur démarre dès que le capteur reçoit suffisamment de soleil. L'air extérieur est filtré puis aspiré par le capteur à air calorifugé. L'air chaud est ensuite introduit dans la maison par un conduit isolé. Compatible avec une VMC simple ou à double flux, le système demande peu d'entretien. Sa pose est possible sur la plupart des bâtiments. Le système est commercialisé pour 5120 € TTC pour un modèle autonome avec 6 m2 de capteurs, suffisant pour une superficie habitable d'environ 90 m2.

L'Allemand Phoenix Solar, intégrateur de systèmes photovoltaïques en difficultés comme nombre de ses compatriotes dans le domaine du solaire, vient d'obtenir le soutien de ses partenaires bancaires avec une ligne de crédit de 132 M€ sur 2 ans. « Un signe fort qui confirme la confiance des banques dans la pérennité de l'entreprise », estime Bernard Mormiche, directeur général de Phoenix Solar en France. Optimiste ? ...

« Depuis notre implantation en France en 2009, notre croissance a été constante malgré un contexte réglementaire difficile et de fortes tensions économiques. Ces difficultés ont entraîné la perte de confiance des investisseurs, des assureurs et des banques sur les projets. Or, sans ces partenaires, le développement de l'énergie solaire est fortement compromis », a souligne Bernard Mormiche. « Au-delà de notre propre situation, c'est désormais tout le marché français et international qui peut envisager un avenir positif pour le solaire, après un assainissement absolument nécessaire sur le marché. Il faut maintenant retrouver la confiance, et croire au potentiel économique du solaire sur notre territoire. »

En 2011, Phoenix Solar a livré en France trois centrales photovoltaïques au sol clé en main, pour une puissane totale de 37,7 MWc : 1,7 MWc à La Rouchouse (Haute Loire), 12 MWc au Castellet (Var) ; et 24 MWc à Néoules (Var). D'autres projets encore à l'étude permettent d'envisager une bonne croissance de l'activité en France.

IMS Research vient de publier son classement des quinze plus grands intégrateurs du photovoltaïque de systèmes de plus de 10 KW dans le monde, tiré de sa base de données comptant près de 550 sociétés pour ses analyses statistiques : six firmes allemandes figurent encore dans le top 15, emmené par Belectric avec 400 MW qui est toutefois désormais talonné par le Chinois China Power Investment Corporation avec 380 MW de nouvelle puissance installée en Chine en 2011. EDF EN est désormais en 13e position …

La liste porte uniquement sur l'intégration de systèmes PV d'une puissance supérieure à 10 kW, hors résidentiel.

La Générale du Solaire (voir notre article) va poursuivre l'activité de Sunnco GC, une filiale spécialisée dans les toitures photovoltaïques clés en mains pour professionnels reprise au groupe Enerco*. Quelle va être sa stratégie dans le contexte actuel de la filière photovoltaïque française ? Explications de Daniel Bour, fondateur et président de Sunnco GC depuis sa création en 2008, qui a désormais repris cette activité à son compte en tant que président de La Générale du Solaire…

Dans quelle mesure la création de La Générale du Solaire est-elle une évolution logique ?
Au démarrage de Sunnco GC, l'association entre un producteur d'électricité verte et un installateur relevait d'une certaine logique. Aujourd'hui, il n'y a plus d'intérêt à rester ensemble car les deux entités n'ont plus forcément la même vision stratégique de développement. Sunnco GC était non seulement installateur mais aussi développeur et initiateur de projets photovoltaïques surtout en toitures et producteur d'électricité verte. Il n'y a pas de rupture. Notre objectif consiste essentiellement à renforcer cette activité avec une volonté de développement plus marquée. Nous nous positionnons désormais plus en tant que producteur d'électricité avec un objectif de puissance installée de 100 MW d'ici trois ans. Nous avons surtout développé des centrales en toiture jusqu'ici. Nous pensons aussi à démarrer avec des centrales au sol.

Comment voyez-vous votre avenir dans le contexte actuel du marché du photovoltaïque?
Le marché est actuellement rythmé par une course à la baisse qui touche d'une part le prix des panneaux photovoltaïques et donc les coûts de développement et d'investissement, et d'autre part les tarifs d'achat. Il nous revient à nous, professionnels, de savoir gérer cette situation. Pour le reste, nous sommes pragmatique. Le marché français est caractérisé par des appels d'offres pour les moyennes et les grandes installations PV. Nous avons déposé des projets pour environ 40 MW sur les deux appels d'offres, dont environ le quart sur l'appel d'offres de 100 à 250 kW et le reste sur l'appel d'offres des grandes centrales de plus de 250 kW.

Quels types de partenariats visez-vous avec des industriels français de la filière PV ?
Nous nous positionnons plus en producteur d'électricité qu'en industriel, et nous n'avons pas l'intention d'investir dans notre propre usine de panneaux PV. Ce n'est pas notre métier et nous n'avons pas de compétences dans ce secteur. Il est toutefois important qu'une filière industrielle se développe en France. Nous travaillons déjà avec des partenaires français, avec des industriels fournisseurs et dans la R&D. Et nous n'excluons pas de nous rapprocher d'un fabricant voire même d'entrer au capital d'un industriel.

* La filiale Sunnco dédiée au photovoltaïque résidentiel reste au sein du groupe Enerco.

Le groupe Fonroche Énergie, 1er assembleur de panneaux photovoltaïques sur le sol français avec une usine à Roquefort, près d'Agen, croit au marché du photovoltaïque chez les particuliers. Il vient en effet de reprendre la société mancelle Tendances Eco, avec l'ensemble des 135 salariés. Grâce à la clientèle très diversifiée et au savoir-faire de Tendances Eco dans la vente auprès des particuliers, Fonroche renforce sa présence sur ce dernier marché tout en se développant aussi au plan géographique vers le Grand-Ouest …

« Le marché du particulier représente environ 600 M€ de chiffre d’affaires en 2012 », précise ainsi Yann Maus, président-directeur général de Fonroche, dans un communiqué. « Malgré la crise que nous venons de subir, le photovoltaïque est toujours rentable … C’est un marché pérenne qui nous permet d’avoir une vision à long terme et de belles perspectives d’avenir … Étant avant tout des industriels, notre stratégie consistera à développer Tendances Eco partout sur le territoire français ».

Quatre ans après sa création, Fonroche Énergie pèse aujourd'hui 250 millions d'euros (chiffre d'affaires 2011) et 280 salariés. Principalement implanté dans le Sud-Ouest de la France, le groupe est également présent à l'export (Europe, Afrique, Amérique du Nord, etc). La reprise de Tendances Eco inclut la filiale Install'Tendances.

Tendances Eco cherchait depuis deux ans un grand partenaire français afin de pérenniser l’entreprise, selon son gérant Dimitri Bellanger. En difficultés depuis quelques mois, le groupe avait été placé en liquidation judiciaire au printemps 2011.

L'Espagnol Isofoton, développeur, fabricant et fournisseur de solutions solaires dans les trois secteurs du photovoltaïque, du thermique et du photovoltaïque à haute concentration, poursuit sa stratégie d'expansion internationale en ouvrant un bureau permanent en France, à Lyon. « Le marché français offre un grand potentiel de développement pour le secteur photovoltaïque malgré les récents changements dans la législation, du fait de sa taille encore réduite et des conditions climatiques favorables pour l’implantation de ce type de technologie », explique la société dans un communiqué de presse …

Parmi les produits proposés par la société sur l'Hexagone figurent les gammes de modules ISF-214 et ISF-245 adaptés aux kits de 3 KW comme aux grandes installations en toiture, ainsi que les modules ISF-214 Bla ck et ISF-245 Black avec cadre et fond noir pour une plus grande esthétique dans les systèmes d’intégration.

Victime de la politique gouvernementale concernant le photovoltaïque, la société Sunnco, installateur français de panneaux photovoltaïques qui fait partie du groupe Enerco, entamerait une restructuration qui devrait se traduire par la suppression de 90 emplois, dont 40 en Gironde, nous informe Tecsol. Depuis 2008, Sunnco a connu une croissance extraordinaire, avec jusqu'à près de 500 salariés, dont un tiers en Gironde …

Paradoxalement, alors que le secteur des installations de moins de 3 kW avait été épargné par le moratoire, c'est l'activité systèmes PV résidentiels de Sunnco qui aurait le plus souffert de la politique gouvernementale. Une preuve de plus du manque d'informations et de compréhension de ce secteur, et surtout de la perte de confiance dans le solaire. L'activité PV pour les particuliers de Sunnco subirait ainsi le plus gros de cette restructuration. Par ailleurs, le projet de construction d'un grand complexe sur l'ex-site Pioneer de Cestas est gelé.

Le fonds d'investissement britannique WHEB Partners, spécialisé dans les « technologies propres », vient d'entrer au capital de la plate-forme commerciale B2B pvXchange, dédiée au photovoltaïque et unique en Europe. Le montant de l'investissement n'a pas été communiqué. L'apport financier devrait permettre à pvXchange d'accélérer sa croissance, notamment en s'engageant dans le développement technologique et en entrant sur de nouveaux marchés internationaux…

Selon Jörg Sperling, partenaire chez WHEB, le marché global des échanges commerciaux dans le photovoltaïque accessible à pvXchange aurait atteint 7 GW (soit 10,7 milliards d'euros) en 2010, et devrait monter à 21,6 GW, soit 19 milliards d'euros d'ici 2015.

Créée en 2004 à Berlin, pvXchange a plus que doublé chaque année depuis quatre ans les volumes échangés via sa plate-forme qui est aujourd'hui active en Europe, aux États-Unis, au Canada et dans le Sud-Est asiatique. En France, elle est notamment représentée par Eberhard Rudert et Mickael Robach, de la société HelioVolt.

Rappelons que L'Echo du solaire publie chaque début de mois un indicateur de prix sur l'évolution des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces fourni par pvXchange.

Clermont-Ferrand – Peu impacté par le moratoire sur le photovoltaïque, du moins pour l'instant, Auversun, fabricant français de panneaux photovoltaïques, dévoile aujourd'hui une stratégie essentiellement basée sur l'innovation aussi bien en amont, au niveau des cellules solaires, que du procédé d'assemblage. La société a développé un panneau PV 100% recyclable ainsi que les tuiles solaires Auver’clip. Un accord a également été signé avec la jeune pousse Solaire2G pour industrialiser un module hybride solaire thermique et photovoltaïque, appelé DualSun…

Créée en 2008 avec un investissement total de près de 6 millions d'euros, Auversun ciblait depuis ses débuts une clientèle de particuliers avec des kits 3 KWc ainsi que les installations sur des toitures de bâtiments agricoles ou industriels. L'impact du moratoire sur ses activités ne devrait donc se faire sentir qu’à partir de 2012, tandis que les dossiers déposés avant le moratoire seront honorés courant 2011. Dans l'intervalle, la société peaufine sa stratégie de développement.

Auversun a assemblé 11 MW de panneaux PV en 2010. Sa ligne de production présente actuellement une capacité d'assemblage de 20 MW, qui va être doublée sans équipements supplémentaires mais grâce à un procédé permettant de réduire le temps de laminage des panneaux PV à moins de 10 minutes. Ce procédé fait appel à deux nouveaux matériaux qui ouvrent en outre à l'ensemble la voie du recyclage : un film à base de silicone qui remplace le film classique en éthylène-acétate de vinyle (EVA) servant à l'encapsulation des cellules solaires ; un film arrière en polymère thermoplastique de type PVDF (polyfluorure de vinylidène) est utilisé à la place du classique Tedlar.



Parallèlement, en utilisant des cellules solaires de deuxième génération développées en coopération avec le fondeur taiwanais UMC, la puissance d’un panneau passera à plus de 300 Wc d'ici fin 2011, contre 190 Wc fin 2010 avec une même surface de cellules. Ces nouvelles cellules affichent un rendement de 17,2 à 17,4% contre 15,8 à 16,4% auparavant pour les modèles en silicium multicristallin et de 18,6 à 19,1 % contre 17,6 à 18% pour les monocristallines.

Actif depuis le silicium jusqu'au panneau photovoltaïque
La société compte aller encore au-delà au niveau de l'innovation. « Nous nous intéressons à toute la filière, depuis les tranches de silicium jusqu'aux cellules solaires et à leur assemblage dans les modules photovoltaïques », nous a ainsi confié Gérad Escot, pd-g d'Auversun. Une stratégie que confirme la présence de Lionel Girardie, un ancien de Soitec, également fondateur de la société innovante Athélios, au poste de conseiller technologique d'Auversun. Docteur en physique, spécialiste des semiconducteurs, Lionel Girardie fourmille d'idées susceptibles d'améliorer les rendements de conversion des cellules solaires et des panneaux PV : créer des partenariats avec des fabricants de silicium et de cellules solaires afin d'assurer les approvisionnements, développer en commun de nouvelles générations de cellules en faisant appel, notamment, à l'implantation d'ions voire à d'autres matériaux semiconducteurs que le silicium, concevoir le procédé de recyclage, développer des solutions plus intégrables, plus légères et en couleur, etc.

Les tuiles solaires Auver’clip se distinguent, elles, par un procédé de montage et d’encadrement particulier (plusieurs dépôts de brevet), avec une fixation très rapide par clip. Sur les cotés latéraux, ces tuiles se recouvrent et s’emboîtent les unes dans les autres grâce à des rainures. L’écoulement de l’eau est facilité par l’absence sur la partie basse de rebord dépassant de la surface de la tuile. Enfin, le poids réduit supprime le besoin de renforcer la structure de la charpente, tandis que l’étanchéité est identique à celle obtenue avec une tuile mécanique. Avec cette offre, Auversun vise plus particulièrement à réaliser des toitures photovoltaïques complètes de plus de 3 kW, dans le résidentiel et le commercial. Un procédé identique est en préparation pour les toitures industrielles.

Un module hybride solaire thermique et photovoltaïque
L'accord avec Solaire2G, une jeune pousse créée par Laetitia Brottier et Jérôme Mouterde, tous deux diplômés de Centrale Paris en énergétique, porte sur un module hybride, appelé DualSun, constitué de deux fines plaques d’aluminium entre lesquelles circule un flux d’eau, avec un panneau photovoltaïque adossé en outre à une face. Ce système permet d’utiliser la totalité de la surface du panneau pour l’échange thermique, contrairement à un système tubulaire. Avantages : poids « plume » du fait de l’utilisation de l’aluminium ; un assemblage simultané en une seule opération des parties thermique et photovoltaïque, grâce à un partenariat avec Auversun.

Les performances se situent à 600-650 Wth, côté thermique, et à 230-250 W, côté PV. La commercialisation devrait démarrer cet automne.

La société hollandaise Ubbink, filiale de Centrotec Sustainable, vient de reprendre une partie des actifs de l'Allemand Systaic, développeur et intégrateur de projets photovoltaïques, en liquidation depuis fin 2010. La transaction porte sur l'activité systèmes solaires photovoltaïques et thermiques en toiture de Systaic…

Ubbink pense pouvoir démarrer les premiers projets au 2e semestre 2011, après la restructuration et l'intégration de l'activité de Systaic dans son offre.

Rappelons que Systaic s'était notamment vu décerner le Prix Batimat d'Or 2009 au concours de l'innovation pour un panneau/collecteur aéraulique photovoltaïque : couplé à un système de pompe à chaleur, ce panneau permet d'utiliser la chaleur produite par les panneaux photovoltaïques afin d'optimiser le fonctionnement de la pompe à chaleur.

Le fonds de résistance photovoltaïque récemment annoncé par la Région Poitou-Charentes vient d'être lancé pour un montant de 10 millions d'euros. Il s'adresse aux entreprises susceptibles d'être obligées d'arrêter leur activité par nécessité financière. Ce fonds devrait, selon la Région, permettre de soutenir environ 250 projets cumulant au total une puissance de quelque 15 MW…

La Région avait annoncé la création de ce fonds dans le cadre de mesures concrètes destinées à aider les industriels de la filière, et notamment les PME, à surmonter les difficultés dues aux conditions techniques et financières défavorables de la nouvelle réglementation tarifaire publiée début mars.

Le fonds vise à soutenir des projets de petite à moyenne puissance, jusqu'à 250 kWc, par le biais d'avances remboursables accordées à des agriculteurs, des entreprises et des communes de moins de 10000 habitants.

Les projets supérieurs à 250 kWc seront soutenus par la création d'une société d'économie mixte régionale (SEM) d'ici l'été 2011, dont l'objectif consistera à produire de l'électricité solaire à un prix compétitif. D'ici là, des aides ponctuelles pourraient être décidées au cas par cas.

IMS Research vient de publier un classement des quinze plus grands intégrateurs du photovoltaïque de systèmes de plus de 10 KW dans le monde, tiré de sa base de données comptant près de 500 sociétés pour ses analyses statistiques : huit firmes allemandes figurent dans le top 15, emmené par Belectric (ex-Beck Energy) avec 300 MW juste devant Juwi. EDF EN arrive en 4e position…

La liste porte uniquement sur l'intégration de systèmes PV d'une puissance supérieure à 10 kW, hors résidentiel.

Créée en juin 2010, la plate-forme commerciale en ligne PV-Pro, qui regroupe déjà plus de 500 entreprises – installateurs, fournisseurs, investisseurs, développeurs et porteurs de projets – offre désormais un comparateur des offres des fournisseurs de matériel photovoltaïque et un catalogue d'offres de déstockage et de nouveaux produits…

La plate-forme facilite la mise en relation entre les différents acteurs du PV, entre les porteurs de projets et les investisseurs/financeurs. Les installateurs peuvent mettre gratuitement en ligne leurs demandes. Les fournisseurs, qui les consultent et y répondent, trouvent de nouveaux clients potentiels.

Le comparateur facilite les recherches de matériel et de devis des installateurs. Cinq semaines après le lancement, ce service a déjà vu transiter quelque 800 KWc de matériel.

Depuis sa création, PV-Pro compte 2300 à 3000 connexions par mois et a vu quelque 8 MWc de projets ont déjà transité sur la plate-forme.

Pour en savoir plus, cliquer ici

AEG Power Solutions, filiale du groupe néerlandais 3W Power Holdings, renforce sa présence sur le marché du photovoltaïque avec l'acquisition de la société espagnole OpcionDos, spécialisée dans l'intégration PV au bâti, notamment pour des toitures industrielles et commerciales complexes…

Avec cette acquisition, AEG Power Solutions entrouvre la porte du marché européen du PV intégré au bâti, un secteur où la société n'était guère présente jusqu'ici.

La société OpcionDos a été créée en 2005 à Madrid.

L'Allemand Systaic, développeur et intégrateur de projets photovoltaïques est en cessation de paiements. La procédure de liquidation judiciaire a démarré au tribunal de commerce de Düsseldorf la semaine dernière…

Après plusieurs années de développement record (CA de 31 M€ en 2007, plus de 200 M€ en 2008) suivies d'une année 2009 turbulente, Systaic avait annoncé prendre un nouveau départ en août 2010. La société s'attendait à un chiffre d'affaires de 25 à 35 M€ pour l'ensemble de 2010, soit dix fois moins que les prévisions initiales, qui incluaient plusieurs gros projets dont la réalisation s'est avérée impossible.

En dernier ressort, la firme avait encore cherché de nouveaux investisseurs. Sans succès…