En Chine, le Conseil national de l'énergie vient de publier un plafond de 14 GW pour le déploiement du photovoltaïque dans l'ensemble du pays en 2014, dont 8 GW d'installations photovoltaïques distribuées et 6 GW de fermes solaires au sol pouvant bénéficier d'aides financières, avec un quota précis de puissance par province, ville ou région autonome …

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Les provinces les mieux loties (Shandong, Zheijiang et Jiangsu) bénéficient chacune d'un quota de 1,2 GW, dont seulement 200 MW de centrales PV au sol. Le déploiement est plafonné à 1 GW dans les provinces de Guangdong et de Hebei. La région autonome de Xinjiang est la seule autorisée à développer 600 MW de centrales PV au sol, tandis que les provinces de Gansu et de Qinghai, ainsi que la Mongolie intérieure sont limitées à 500 MW chacune. Selon le gouvernement chinois, les projets réalisés au-delà des quotas ne bénéficieront d'aucune subvention, mais des exceptions seraient possibles pour des projets PV distribués de petite taille.

Le Conseil national de l'énergie (National Energy Agency, ou NEA) a par ailleurs publié les statistiques de déploiement pour 2013, et souligne que la Chine a installé l'an passé 55,6 GW de nouvelle puissance électrique provenant de sources renouvelables, dont 11,3 GW de puissance photovoltaïque raccordée au réseau.

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Selon les statistiques publiées par les groupements professionnels BSW Solar(1) et BDH(2), l'Allemagne affiche seulement 136000 nouveaux systèmes installés en 2013 pour le solaire thermique dans le résidentiel, pour une surface cumulée de 1,02 million de m2 de capteurs solaires, soit une baisse de 11,3% comparé à 2012 …



Le déploiement du solaire thermique baisse ainsi outre-Rhin pour la 2e année consécutive. La surface totale a néanmoins plus que triplé en une dizaine d'années puisque le pays disposait de 17,5 millions de m2 de capteurs solaires installés à fin 2013 (près de 2 millions de systèmes), contre 5,1 millions de m2 en 2003. Pour les groupements professionnels, le rythme actuel du déploiement ne permettrait toutefois pas d'atteindre les objectifs fixés pour la transition énergétique. Selon le BDH, une relance nécessiterait une nouvelle réglementation pour susciter des investissements dans la modernisation des bâtiments, en combinant efficacité énergétique et sources d'énergie renouvelables pour une réduction de 13% des besoins énergétiques du pays.

La grande majorité des systèmes installés en 2013 dans le résidentiel font appel à la technologie de capteurs plans, avec seulement 11% de capteurs tubulaires. Les systèmes combinés pour l'eau chaude sanitaire et le chauffage représentent environ 40% des installations. Rappelons que l'installation d'un équipement pour le solaire thermique est subventionné outre-Rhin jusqu'à un montant de 2000 € par exemple pour des particuliers (en fonction de la technologie utilisée). Les installations industrielles peuvent bénéficier, elles, d'une aide correspondant au maximum à 50% de l'investissement réalisé.

(1) BSW Solar : Bundesverband Solarwirtschaft.
(2) BDH : Deutschland Haus-, Energie- und Umwelttechnik.

Selon la plate-forme commerciale pvXchange, les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin en provenance du Japon et de Corée du Sud sont restés stables au mois de janvier 2014, tandis que ceux d'autres régions asiatiques affichent une légère hausse. Les prix des panneaux PV originaires de Malaisie, de Taïwan et des Philippines augmentent pour le 2e mois consécutif car la demande s'accroît pour ce type de produits, environ 10% moins chers que l'offre chinoise. Un recul du marché européen se profile à l'horizon …



Globalement, la demande européenne se maintient toutefois en-dessous des attentes en dépit des températures clémentes de janvier. Une situation qui reflète, selon pvXchange, un freinage du déploiement du photovoltaïque par l'accumulation de mauvaises nouvelles sur le front réglementaire. La baisse des tarifs d'achat réduit trop fortement la rentabilité des projets dans un contexte de stagnation des prix des composants.

Le Groupement des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque (GPPEP) apporte sa pierre à l'édifice de la consultation engagée par le ministère de l'écologie et de l'énergie concernant l'autoconsommation de l'électricité produite par des centrales photovoltaïques. Le GPPEP s'appuie pour cela sur l'expérience de producteur d'électricité de ses quelque 2500 adhérents. Son document intitulé « Lançons l’autoconsommation citoyenne : état des lieux et propositions » est présenté comme « une vision de l'autoconsommation de l'électricité PV à la fois simple, vertueuse et facilement applicable » …



Avec ses propositions, le GPPEP s'est aussi fixé pour objectif de redonner aux citoyens le désir de participer activement à la transition énergétique. Ses conclusions techniques se lisent autant d'arguments incitatifs : réduction de la charge du réseau en puissance (grâce au déplacement de charges ainsi qu'à des moyens de stockage à l'échelle de quartiers) ; diminution des perturbations sur le réseau dans le cas des puissances « résidentielles » ; meilleure pénétration des énergies renouvelables au plus près des lieux de consommation ; amélioration de la prise de conscience de l'importance de la maîtrise de l'énergie ; support au déploiement des futurs réseaux intelligents ; création d'emplois (sur 10 emplois créés dans le photovoltaïque, 8 au moins peuvent l'être à proximité du lieu d’installation et sont donc non délocalisables).

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Un consortium industriel, qui regroupe l'énergéticien E.ON, son centre de recherche sur l'énergie à l'Université technique de Rhénanie-Westphalie (RWTH), les fabricants de batteries Beta Motion et Exide ainsi que le spécialiste des onduleurs pour le photovoltaïque SMA Solar Technology, se prépare à construire le plus grand système de stockage modulaire à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, d'une puissance de 5 MW. Le ministère allemand de l'industrie et de l'énergie subventionne le projet de R&D à hauteur de 6,5 millions d'euros …



Appelé « Modular Multi-Megawatt Multi-Technology Medium-Voltage Battery Storage », ou M5BAT, ce projet vise en priorité à démontrer la faisabilité de l'intégration des énergies renouvelables à grande échelle, avec des essais portant sur l'apport d'une énergie distribuée en tant que réserve de puissance pour la stabilité du réseau. L'aspect modulaire permettrait de combiner de manière optimale diverses technologies de batterie selon la durée de stockage (des solutions au Li-ion pour le stockage de courte durée par exemple, et des batteries au plomb ou à haute température pour des durées de stockage d'une ou plusieurs heures).

E.ON sera chargé de planifier et de construire le système avec le soutien des laboratoires de R&D. Les trois industriels fourniront, eux, les composants techniques et réaliseront les essais opérationnels. « Notre objectif consiste à développer un concept système onduleur-batterie modulaire et flexible, capable de répondre aux besoins du réseau électrique », a souligné Volker Wachenfeld, vice-président senior Hybrid & Storage chez SMA. La construction du système de stockage devrait commencer à l'automne 2014, pour une mise en service en 2015.