Mardi 14 Avril @ VIPress.netLa France en retard sur ses objectifs 2020 dans les énergies renouvelables
Une étude réalisée par le cabinet Deloitte pointe le retard pris par des pays européens, dont la France, pour atteindre l’objectif de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique en 2020, qui parait désormais difficilement accessible. « Certains pays comme le Royaume Uni, la France ou les Pays Bas doivent encore réaliser des efforts importants. « Il semble nécessaire de revoir les politiques de soutien aux énergies renouvelables », peut-on ainsi lire dans l'étude …
Entre 2005 et 2012, la France a réalisé 26% du chemin nécessaire pour atteindre son objectif d’efficacité énergétique en 2020, 29% pour les énergies renouvelables et 76% pour les émissions de gaz à effet de serre. Deloitte estime aussi que les avancées technologiques n’ont pas toujours connu le développement qui était attendu il y encore dix ans. Ainsi, « les rendements ont tellement augmenté et les prix tant baissé dans le solaire photovoltaïque, la rendant de plus en plus compétitive au point d'évincer des technologies prometteuses comme le solaire à concentration (CSP) voire même le photovoltaïque organique », peut-on lire. L'étude, qui vient d'être publiée, se base sur des chiffres atteints fin 2012. Un peu de chemin supplémentaire a été parcouru depuis. Dans un article récent, le blog Tecsol a, lui, donné la parole à Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) sur le même thème. Sa conclusion : « la France peut faire une croix sur ses objectifs de renouvelables pour 2020. Quoi qu'on fasse, il est trop tard pour redresser la barre. […]Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s'élever qu'à 17 % en 2020 ».
L'étude de Deloitte rappelle que la mise en œuvre de la stratégie européenne dite « 20/20/20 », adoptée en 2008, prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport au niveau de 1990, le passage à 20 % de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique et une hausse de 20 % l’efficacité énergétique d’ici à 2020. Les efforts effectués jusqu’à maintenant ont nécessité des investissements considérables mais la trajectoire est loin d'être parfaite pour atteindre ces objectifs à 2020 et 2030. Pour Delotte, il semble alors nécessaire de revoir les politiques de soutien aux énergies renouvelables, notamment pour parvenir à un meilleur équilibre entre les coûts des mesures nécessaires à l’atteinte des objectifs en matière d’énergies renouvelables et l’impact sur les prix de l’énergie. Surtout que l’Union européenne a fixé de nouveaux objectifs ambitieux pour une économie faiblement carbonée à l’horizon 2050. Elle prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 %, de porter la part des énergies renouvelables à 27 % de la consommation et de réaliser 27 % d'économies d'énergie.
L’étude est disponible [L]http://www.deloitte-france.fr/formulaire/pdf/deloitte_Energy-market-reform-in-Europe_mars-2015.pdf|ici[/L].
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