L'essentiel Jeudi 29 Janvier @ VIPress.netPV : le bilan des demandes de raccordement est mitigé mais les tarifs d'achat baissent encore
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le bilan des demandes de raccordement d'installations photovoltaïques du 4e trimestre 2014 : 25,4 MWc en intégré au bâti, et 30,8 MW en intégré simplifié au bâti. Les tarifs d'achat pour la période du 1er janvier au 31 mars 2015 baissent de 1,5% pour les systèmes de 0 à 9 kWc en intégration au bâti et de 2% pour les installations en intégration simplifiée. Le tarif dit « T4 », applicable aux installations de 36 à 100 kW dont les professionnels attendent depuis des mois la revalorisation promise par la ministre de l'énergie, tombe en-dessous de 13 c€/kWh et accuse un recul de 26% depuis début 2013 …
Tableau des tarifs d'achat pour le photovoltaïque
Le bilan des demandes de raccordement* publié par la CRE signale une nouvelle baisse de 12% des systèmes intégrés au bâti au 4e trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent. En intégration simplifiée, le nombre de demandes de raccordement est par contre remonté au 4e trimestre 2014 comparé aux trimestres précédents.
Pour les autres types de centrales PV, notamment celles au sol, le tarif d'achat baisse de 2,6% comme les trimestres précédents.
Pour consulter la délibération de la CRE, cliquer [L]http://www.cre.fr/documents/deliberations/communication/coefficients-si-et-vi/consulter-la-deliberation|ici[/L]
* Rappelons que les professionnels et industriels de la filière du photovoltaïque en France contestent l'utilisation du bilan des demandes de raccordement comme référence pour le calcul de la baisse des tarifs d'achat. L'expérience ayant montré qu'un grand nombre de projets ne sont au final pas réalisés, ils considèrent que le bilan des raccordements effectifs serait une référence plus logique et aussi plus équitable.
Energie solaire : Frost & Sullivan prévoit près de 670 GW en 2025 dans le monde
Dans sa dernière étude*, Frost & Sullivan prévoit une puissance installée d'énergies renouvelables de 3203 GW en 2025, soit deux fois plus qu'en 2012 au terme d'une croissance moyenne annuelle de 5,7%. Le solaire photovoltaïque représenterait 33,4% des nouvelles installations réalisées entre 2012 et 2025 …
Selon Frost & Sullivan, plus de 130 pays ont mis en place des outils, réglementaires, financiers et politiques, pour soutenir le développement des énergies renouvelables ces dix dernières années. Ces mesures ont entraîné une hausse considérable des capacités installées. L'Union européenne ayant fixé un objectif de 20% d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique global d'ici 2020, les différents pays se sont également engagés sur des objectifs qui s'étalent de 10% (Malte) à 49% (Suède).
Les coûts des énergies renouvelables n'ont cessé de chuter du fait de l'innovation technologique et des économies d'échelle obtenus grâce à la croissance des volumes installés. Cette baisse a aussi permis à de plus en plus de pays émergents de se lancer dans le développement des renouvelables. Ainsi, dans le solaire, le volume global installé devrait atteindre 668,4 GW en 2025, contre 93,7 GW en 2012. Mais si le solaire photovoltaïque est en pleine explosion, la baisse massive du coût de cette technologie a réduit les perspectives de croissance sur le secteur du solaire thermodynamique (ou solaire à concentration, CSP).
* Annual Renewable Energy Outlook 2014, Frost & Sullivan.
Pour GTM Research, le marché solaire d'Amérique latine devrait plus que tripler en 2015
Selon une étude de GTM Research, le parc photovoltaïque d'Amérique latine a progressé de 625 MW l'an passé, soit une hausse de 370% comparé à 2013. En 2015, il devrait s'y installer quelque 2,1 GW, dont la moitié au Chili …
Les trois plus importants marchés sont, dans l'ordre, le Chili, le Mexique et le Brésil. Au Chili, le développement semble bien lancé, selon GreenTech Media. Le marché mexicain devrait croître de 84% en moyenne annuelle et atteindre un parc PV total de 3,3 GW en 2018. Une puissance de seulement 67 MW y a été installée l'an passé, et 72 MW l'année précédente. Quant au Brésil, des difficultés sur les réseaux électriques ainsi que pour les montages financiers ont freiné jusqu'ici le déploiement du photovoltaïque mais ces soucis sembleraient avoir été résolus, du moins en partie.
L'Amérique latine représente un marché attrayant pour le développement du photovoltaïque. Du fait de la demande croissante d'énergie et du fort taux d'ensoleillement, ce marché peut même se développer sans subventions. L'analyse de GTM Research indique une puissance installée de 133 MW en 2013, et de 625 MW en 2014. Fin 2014, le parc total se serait établi à 809 MW. Le pipeline PV de l'Amérique latine afficherait une puissance cumulée de 30 GW, dont 23 GW de projets annoncés, 5,2 GW de projets déjà sous contrat de réalisation et 1,1 GW actuellement en construction. Au total, 51 fermes solaires au sol, dont 5 centrales photovoltaïques commerciales, seraient actuellement opérationnelles.
SMA donne les détails de son plan de restructuration
SMA Solar Technology a levé le voile sur les mesures concrètes visant à renouer avec les bénéfices lors de son 7e Capital Markets Day. Le fabricant d'onduleurs avait annoncé précédemment juste la suppression d'un tiers de ses effectifs (voir [L]http://article.lechodusolaire.fr/?id=ofuvhctu2701dspv|notre article[/L]). La société veut réduire ses coûts fixes de 40% dans les six prochains mois, soit 162 millions d'euros, et atteindre la rentabilité financière avec un chiffre d'affaires de moins de 700 millions d'euros …
Pour son exercice 2015, le fabricant d'onduleurs, toujours leader mondial dans son secteur avec 20% de parts de marché l'an passé, prévoit 730 à 770 millions d'euros de ventes et de 30 à 60 millions d'euros de pertes opérationnelles, a précisé Pierre-Pascal Urbon, porte-parole du comité de direction. La société estime que le marché mondial des onduleurs photovoltaïques sera en hausse de 5% cette année, à 4,1 milliards d'euros, avec deux grands marchés porteurs, le Japon et les Etats-Unis. Mais elle prévoit une baisse du marché mondial à 3,7 milliards d'euros d'ici 2017 du fait de l'érosion des prix de vente et d'un marché moins florissant aux Etats-Unis pour les grandes installations (avec la fin programmée des crédits d'impôt).
Le plan de restructuration prévoit des mesures concrètes de baisse des coûts affectant toutes les divisions : recentrage des activités de développement sur des projets stratégiques, assainissement de l'intégration verticale de sa fabrication et recours à la sous-traitance pour les produits et sous-ensembles non essentiels au cœur de métier, consolidation de toutes ses infrastructures avec réduction du nombre d'emplois administratifs (de 630 à 350) et de bureaux de ventes (de 19 à 16), fermeture de certaines filiales à l'étranger (sans précision pour l'instant mais, selon la carte du monde, le site français garde ses activités de ventes et de service), concentration de la production des onduleurs centralisés sur un seul site en Allemagne, diminution du nombre de centres de service de 25 à 21 (mais avec seulement 80 emplois de moins que les 510 actuels) et de sites logistiques de 51 à 33, suppression de la moitié des postes intermédiaires dans la hiérarchie... Les emplois technologiques passeront de 1050 à 550 mais les trois sites de Kassel (Allemagne), Denver (Etats-Unis) et Suzhou (Chine) seront maintenus. Les dépenses de R&D diminueront à moins de 10% des ventes. En production, les emplois d'opérateurs seront réduits de 2030 à 1480. « Nous regrettons beaucoup de devoir supprimer des emplois mais nous n'avons pas le choix. Certains marchés stratégiques pour SMA ont reculé de 75% en quatre ans à la suite de l'évolution des réglementations tarifaires », explique Pierre-Pascal Urbon. La très forte baisse du marché allemand du photovoltaïque, où le volume installé a chuté de 7,5 GW en 2011 et 7,6 GW en 2012 à moins de 1,9 GW l'an dernier, lui aurait ainsi coûté 1 milliard d'euros de ventes. Les mesures engagées visent maintenant à réduire autant que nécessaire les coûts fixes actuellement estimés à 407 millions d'euros, afin de pouvoir maintenir les effectifs malgré un chiffre d'affaires plus faible à l'avenir.
Les effectifs en Allemagne retomberaient ainsi à environ 1800 employés, soit le niveau de 2008. « SMA a réussi à garder sa part du marché mondial en euros l'an passé malgré le recul des marchés européens. Nous comptons continuer à proposer nos produits, technologies et services pour tous les secteurs d'applications du photovoltaïque et sur tous les marchés porteurs. Les innovations technologiques nous permettent non seulement d'abaisser le coût au watt des onduleurs mais aussi de marquer les tendances dans notre secteur industriel. Nous sommes présents sur les marchés porteurs aux Amériques et en Asie. Nous avons optimisé notre chaîne d'approvisionnement et les processus de fabrication afin de pouvoir répondre aux besoins des marchés même lorsqu'ils se développent plus vite que nous avions prévu. » La société revendique toujours le leadership technologique avec, pour preuve, l'introduction de 21 nouveaux produits l'an passé.
Apex Energies mise sur le marché secondaire pour développer son portefeuille de centrales PV
Apex Energies a racheté, pour 5,2 millions d'euros, la centrale photovoltaïque au sol de 5,35 MW construite à Bonnat, dans la Creuse, par l'Espagnol Solarig et mise en service fin 2011. Avec cette transaction, la société mise sur le marché secondaire pour développer son volume de centrales PV en exploitation qui s'établit désormais à 10 MWc détenus en fonds propres en France et dans les DOM TOM. Elle vise à atteindre 40 MWc d'ici 2018 …
La centrale PV de Bonnat avait été construite en un temps record de trois mois en 2011, afin de pouvoir bénéficier du contrat d'origine avec un tarif d'achat pré-moratoire.
Apex Energies compte atteindre son objectif de 40 MWc en 2018 avec des centrales solaires achetées sur le marché secondaire et d'autres développées/construites par ses propres équipes. « Afin d'accroître plus rapidement notre parc en exploitation, nous avons fait pour l'instant le choix de nous orienter vers le marché secondaire qui reste encore très ouvert et rentable. Nous avons une équipe dédiée à la gestion d'actifs pour pérenniser et garantir une production électrique optimisée de nos centrales et celles de nos clients » souligne Pascal Marguet, Président d'Apex Energies.
Le marché secondaire du photovoltaïque se compose de centrales construites il y a environ 5 ans, pendant la bulle du secteur photovoltaïque, dont les propriétaires/investisseurs de ces centrales souhaitent se désengager soit pour consacrer leurs fonds à de nouveaux investissements, soit parce que les fonds sont arrivés à maturité. Il est difficile à évaluer à ce jour, car sous-jacent, explique l'entreprise de Montpellier dans un communiqué de presse. Mais il offre de réelles opportunités d'investissement avec des rendements satisfaisants alors que, dans le contexte actuel de la réglementation tarifaire et des appels d'offres, il apparaît de plus en plus difficile de réaliser de nouvelles centrales PV. La société exploite au total un portefeuille de 20 MWc, dont la majeure partie se situe dans les DOM-TOM. Elle s'oriente aussi sur le marché de l'autoproduction.
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