L'essentiel Mardi 03 Mars @ VIPress.netFinancement du photovoltaïque : Google investit pour SolarCity, SunPower crée une YieldCo avec First Solar
Le déploiement du photovoltaïque exige d'importants investissements, et suscite de nouveaux modèles de financement. Dernier « coup » en date aux Etats-Unis : SolarCity, leader américain du solaire résidentiel, crée un fonds d'investissements pour le financement de projets d'une valeur de 750 millions de dollars, et obtient un soutien de 300 M$ de Google dont on connait déjà l'engouement pour les énergies renouvelables. Parallèlement, First Solar et SunPower, les deux poids lourds nord-américains des modules solaires, envisagent de monter en commun une « YieldCo » pour lever des fonds …
Le nouveau fonds d'investissement de SolarCity affiche un montant jamais atteint dans le secteur du solaire résidentiel. Pour Google, il s'agit du plus important investissement dans les énergies renouvelables à ce jour, et le deuxième soutien à SolarCity après un premier projet de financement similaire en commun en 2011. Le but du fonds consiste à couvrir le financement de départ, c'est-à-dire l'achat des panneaux photovoltaïques ainsi que le coût de l'installation et des autres équipements nécessaires aux projets solaires résidentiels pour des milliers de particuliers dans 14 états fédéraux et à Washington (district de Columbia) avec l'objectif d'accéder à de l'électricité solaire moins chère que l'électricité générée à partir de sources fossiles. Une fois une installation réalisée, le particulier paye à SolarCity l'électricité produite par ses panneaux PV ou bien la location des panneaux PV s'il s'agit d'un contrat en leasing.
Les deux fabricants de panneaux PV First Solar et SunPower, filiale à 60% du groupe Total, ont, pour leur part, juste dévoilé être en « négociations avancées » pour constituer un véhicule de type « YieldCo » dans lequel ils envisagent de transférer, chacun, des actifs choisis dans leur portefeuille existant de centrales solaires. Après accord, ils déposeraient une déclaration d'enregistrement auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) pour l'introduire en bourse et lever ainsi des fonds. Rappelons qu'une YieldCo est une société d'actifs cotée en bourse, dont les parts s'échangent publiquement sur les marchés avec des dividendes issus du revenu généré par le portefeuille d'actifs (il s'agirait donc ici de centrales photovoltaïques) transmises aux actionnaires. Plusieurs acteurs de l'industrie du solaire ont déjà créé ce type de véhicule financier (par exemple NRJ Energy en 2013, NextEra a ainsi levé 450 M$ en juin 2014, SunEdison 600 M$ en juillet 2014).
Le Royaume-Uni freine le déploiement de centrales PV de grande taille
Au Royaume-Uni, seuls cinq dossiers de centrales photovoltaïques d'une puissance cumulée de 71,55 MW, contre plus de 2 GW dans l'éolien, ont été sélectionnés au titre du 1er appel à projets pour bénéficier du nouveau mécanisme de soutien avec des contrats sur la différence (ou CfD*) sur 15 ans. Les cinq projets PV affichent des puissances de 12 à 19,1 MW, avec des prix de référence (« strike price ») de seulement 50 à 79,23 £/MWh, soit 36,3 à 57,6 €/MWh, pour l'électricité solaire …
Les CfD entrent en vigueur au 1er avril prochain, et vise les centrales de production d'énergie de plus de 5 MW. Pour cette première phase d'appels à projets, le département de l'énergie et du climat (DECC) avait fixé le prix de référence à 120 £/MWh max. Les projets solaires seront développés par Hadstone Energy (Wick Farm Solar Park, 19,1 MW), Royston Solar (Royston Solar Farm, 13,8 MW), Lightsource SPV136 (Charity Farm, 14,7 MW), REG Netley Solar (Netley Landfill Solar, 12 MW) et une collectivité locale du Cambridgeshire (Triangle Farm Solar Park, 12 MW). Les deux premiers seront réalisés sur 2015-2016, les trois autres sur 2016-2017. Les prix de référence des projets PV sont, en moyenne, plus bas que ceux des autres dossiers. Les prix des projets éoliens onshore s'étalent en effet de 79,23 £/MWh à 82,50 £/MWh, tandis que ceux de l'éolien offshore et de la cogénération se situent respectivement à 115-120 £/MWh et 80-120 £/MWh.
Pour des projets réalisés dans des technologies matures (PV et éolien onshore), le ministère a prévu un budget de 50 millions de livres (près de 70 millions d'euros) sur 2015-2016, et de 65 millions de livres par an pour les cinq prochains appels à projets prévus d'ici 2020-2021. Pour les technologies non matures (éolien offshore et énergies marines), le budget a été fixé à 155 M£ pour 2015-2016 puis à 235 M£ pour les années suivantes jusqu'en 2020-2021.
* Le gouvernement britannique vise à remplacer les certificats verts (ou obligations renouvelables) par des CfD pour les grandes centrales solaires (et les centrales EnR en général). Il s'agit d'un instrument financier opéré dans le cadre des tarifs d'achat, qui garantit un prix fixe de référence (« strike price »), basé sur le prix de gros, pour l'électricité/énergie produite. Les générateurs vendent l'énergie soit à ce prix de référence, soit à un prix un peu inférieur ou un peu supérieur. Si le prix de vente est inférieur, il y aura une prime compensatoire. S'il est supérieur, la différence est remboursée par les générateurs. Le mécanisme garantit ainsi aux générateurs une prime stable pour 15 - 20 ans afin d'assurer aux investisseurs un retour sur investissement raisonnable. Les obligations renouvelables avaient, elles, été introduites en 2002 au Royaume-Uni, lorsque le prix de gros des énergies renouvelables était sensiblement supérieur à celui des énergies fossiles. Or depuis une dizaine d'années, les prix des fossiles ont augmenté tandis que ceux des énergies renouvelables ont baissé grâce à l'amélioration des technologies. Les CfD permettent de planifier des prix de vente raisonnables, à l'opposé des certificats verts assimilables à des subventions forfaitaires qui sont trop coûteuses sur le long terme et finissent par dénaturer le système.
Le Salon des EnR se tient cette semaine, du 4 au 6 mars à Lyon
La manifestation Be Positive 2015, rendez-vous des acteurs de la transition énergétique, se déroule du 4 au 6 mars à Eurexpo à Lyon. Dans ce cadre, le Salon des EnR regroupe des professionnels des secteurs d'activités concernés, qui apportent des réponses concrètes aux enjeux énergétiques actuels. Vocation : mobiliser et développer les énergies renouvelables. Petit tour d'horizon de nouveautés dans le secteur du photovoltaïque …
Bisol présente sa nouvelle gamme de modules PeakPerformance, avec des modules en silicium monocristallin disponibles avec des puissances de 280, 285 et 290Wc, qui vise surtout les installations résidentielles avec des surfaces de toit limitantes. Les modules PeakPerformance affichent un rendement de 17,7%. Des modules PV colorés Bisol Spectrum avec des cellules « Rustic red » installés sur une toiture en tuiles rouges montre par ailleurs l’aspect visuel intéressant de cette solution adaptée aux bâtiments architecturaux, qui permet de déployer du PV dans des sites protégés. La gamme Bisol Spectrum est disponible dans neuf couleurs différentes et en version intégrée totale au bâti. A noter que Bisol propose toujours des panneaux PV pour des projets ayant obtenu un tarif d'achat majoré de 10%, donc déposés avant le 10 mars 2014 et bénéficiant de deux ans de délai de raccordement.
Clipsol montre son capteur Solgrid de nouvelle génération, développé pour les grands champs collectifs et les réseaux de chaleur, et revendique une production d'énergie de 25 à 50 % supérieure à celle d'un capteur plan standard (60°C à 110°C). Associé au module hydraulique de transfert Blocsol ECS Clipsol, il peut produire de l'eau chaude sanitaire, de la chaleur pour des procédés industriels ou sur réseau de chaleur. La grande dimension de ce capteur permet de réduire les frais de structure de pose sur châssis, qui ne nécessite qu'une fixation tous les 5,50 m. Il a été conçu pour une installation facile et rapide (jusqu'à 400 m2/jour à quatre personnes). Avec ce capteur, le prix de la chaleur solaire hors aides financières et hors stockage est de l'ordre de 75 €HT/MWh dans les zones françaises moyennement ensoleillées, et de 65 €HT/MWh dans les zones plus favorisées, pour des températures d'utilisation de 60°C à 90°C.
IRFTS expose une gamme de brises soleil (Umbra Solar) et une gamme d'ombrières photovoltaïques (Shadow Solar), ainsi qu' une solution mixte photovoltaïque et thermique (Easy Roof Boost'R) et un module thermique (tous deux intégrable à 100% dans une installation Easy Roof Revolution). La gamme de brises soleil Umbra Solar présente une inclinaison de 5°, et accueille tous types de modules cadrés à 60 cellules solaires.
Meteocontrol dévoile des évolutions logicielles pour ses offres WEB'log Comfort,WEB'log Light+ 20, BASIC 100, et PRO Unlimited, notamment avec des pilotes pour la compatibilité avec de nouvelles marques d'onduleurs comme Ingeteam, Advanced Energy, Growatt, des compteurs de Schneider Electric et l'analyseur réseau UMG 106 de Janitza.
MyLight Systems commercialise un système d’autoconsommation de l'électricité PV. La startup française vient de signer un partenariat stratégique avec Enphase Energy, axé sur l’optimisation de la gestion de l’énergie avec l'intégration de la solution solaire Enphase Envoy, la passerelle de connexion du fabricant de micro-onduleurs, à son système de contrôle et de gestion de charge de l’énergie pour optimiser l'autoconsommation. Les panneaux photovoltaïques équipés du système Enphase fournissent des données prévisionnelles sur la production d’énergie solaire. Couplés à la solution MyLight Systems avec l’utilisation d’une unité centrale de gestion du système, les algorithmes brevetés MyLight Systems analysent les schémas de consommation de l'électricité et optimisent cette même consommation en fonction du profil de production de l'énergie.
SMA dévoile une nouvelle gamme d'onduleurs photovoltaïques pour le résidentiel, et expose aussi pour la première fois en France sa nouvelle génération d'onduleurs triphasés Sunny Tripower pour grandes toitures photovoltaïques. Déclinée en deux versions de 20 et kW, cette gamme affiche un rendement de 98,4%. Le Sunny Tripower 60, issu du partenariat stratégique avec Danfoss, combine les avantages d'une architecture décentralisée et les bénéfices du dimensionnement d'un onduleur central pour les très grandes toitures PV et les grands projets au sol. Enfin, la MV Power Station est une solution système clés en main Plug & Play, spécialement adaptée aux grandes centrales photovoltaïques en France.
SolarWorld présente ses panneaux Sunmodule Plus et Protect (avec un verre solaire sur les deux faces) avec des puissances jusqu'à 290 Wc, ainsi qu'une nouvelle cornière d'angle drainante qui augmente l'effet autonettoyant des panneaux. Avec un poids de 18 kg, la génération Sunmodule Plus est à la fois plus robuste et plus légère que la précédente. La gamme « black » inclut désormais un panneau complètement noir, de la cellule jusqu'à la cornière. La société expose aussi le kit Toit Solaire IAB développé pour le marché français du résidentiel, qui inclut les panneaux PV Sunmodule, un système de montage, les onduleurs, les câbles et les accessoires, ainsi que des services de financement, d'assurance, de documentation technique et administrative complète et de surveillance.
Ingeteam présente un onduleur à un seul bloc de puissance, l'Ingecon Sun Power MAX Série B, disponible dans une plage de puissances de sortie de 830 à 1164 kVA, conçu pour faciliter les tâches de maintenance, ainsi qu'une borne de recharge de 3,7 kW pour véhicules électriques, l'Ingerev Garage Basic, facile à utiliser et avec un accès immédiat à l'armoire des protections en cas de panne, livrée avec le câble de recharge. La firme expose aussi sa gamme de petits onduleurs monophasés et triphasés, Ingecon Sun 1Play et 3Play respectivement, destinés aux installations solaires domestiques (de 2,5 à 6 kW) et commerciales (de 2,5 à 6 kW) raccordées au réseau, ainsi que l'onduleur à batteries pour sites isolés et mini-réseaux Ingecon Storage 1Play (de 3 à 6 kW).
Solen expose sa gamme Power, qui se décline en trois solutions d'autoconsommation de l'électricité solaire : Micropower, de 250 W à 1,50 kW, pour une autoconsommation directe convenant à l'alimentation de l'électroménager ; Smartpower, proposé de 1,5 à 3 kW, qui optimise l'autoconsommation en cas de surplus de production en démarrant, par exemple, le chauffage de l'eau d'un ballon électrique : et Selfpower, avec une puissance de 3 à 5 kW, pour exploiter au maximum l'énergie solaire produite, avec stockage en cas d'excédent d'énergie dans des batteries pour une utilisation ultérieure.
Le rendez-vous Be Positive est aussi une source d’innovation, reflétant la créativité des marques exposant sur le salon. Les Awards de l’Innovation récompensent les entreprises, les produits et les services les plus innovants et performants des marchés du bâtiment, du bois et des énergies. Dans les énergies renouvelables, neuf entreprises sont nominées dont, pour le photovoltaïque, Fronius avec son onduleur Fronius Primo, GSE Intégration avec son système de montage GSE Air System, MyLight Systems avec sa solution d’autoconsommation solaire optimisée, Solen avec les solutions d'autoconsommation de sa gamme Power, PIB Isolation avec ses TwinToob et 2inToob, Solardis avec son offre Soprasolar FIX EVO, Sunwind Design avec sa borne solaire de rechargement Kwub 140 et son unité d’alimentation autonome Kwub 60°. A noter aussi Tyva Energie, avec ses solutions de stockage sur batterie Li-ion Tyva Moduloo. L’ensemble des produits et services sélectionnés pour les Awards de l’Innovation sont présentés dans l’espace Innovation du salon.
Appels à projets : l'Ademe booste le solaire thermique
L'Ademe lance un appel à projets pour de grandes installations solaires thermiques de production d'eau chaude. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 25 juin 2015. L’Ademe Ile-de-France lance, pour sa part, une 5e session d'un appel à projets pour le solaire thermique, qui vise des projets régionaux, avec deux périodes de candidature …
Le Fonds Chaleur a permis, depuis 2009, de soutenir plus de 3200 projets de production de chaleur à partir de sources renouvelables. En solaire thermique, il a contribué au financement de plus de 1500 installations de production d'eau chaude solaire représentant une surface de capteurs d'environ 125000 m2. Toutefois, les installations de grandes dimensions sont encore peu développées puisque, en moyenne, moins de 15% des installations ont plus de 100 m2 de capteurs. Les installations de grandes tailles présentent des atouts sur le plan énergétique et économique en offrant la possibilité de mutualiser un certain nombre de coûts, et notamment les coûts de suivi et de maintenance. L'appel à projets pour de grandes installations solaires thermiques de production d'eau chaude vise à promouvoir ce type d'installations afin de dégager des économies d’échelles et viser une réduction des coûts de l’installation au m2 de surface de capteur installé. Les projets seront sélectionnés en fonction de l’application et de leur performance économique (€/tep produite). Pour en savoir plus, cliquer [L]http://www3.ademe.fr/internet/grandes-installations-solaire-thermique/form.asp |ici[/L] pour accéder à la description de cet appel à projets après identification.
La direction régionale de l’Ademe Ile-de-France lance, pour sa part, une 5e session d'un appel à projets pour le solaire thermique, qui s’adresse aux maîtres d’ouvrages publics et privés souhaitant bénéficier d’un accompagnement technique et financier pour développer une installation de chaleur renouvelable performante. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 26 mai 2015 pour la 1ère période de candidature, et au 26 novembre 2015 pour la 2e période.
Rappelons que la région francilienne est un cas à part : elle est fortement urbanisée, avec un parc de bâtiments vieillissants et énergivores car construits pour une grande majorité avant 1975 sans prise en compte des règles thermiques et une consommation de près de 86400 GWh (36 % du bilan énergétique régional) consacrée à 72 % au chauffage et dispose d'un secteur tertiaire consommant 55200 GWh (23 % du bilan énergétique régional) dont plus de la moitié pour le chauffage. Des consommations d’énergie largement couvertes par des énergies fossiles fortement émettrices de gaz à effet de serre. Dans un exercice prospectif type scénario 2030-2050, l'Ademe a néanmoins démontré qu’il est possible d’atteindre le facteur 4, en diminuant par 2 notre consommation d’énergie et en développant fortement les énergies renouvelables tout en faisant de l’efficacité énergétique une priorité absolue.
Les modalités de l’appel à projets et le dossier de candidature sont disponibles [L]http://www.ile-de-france.ademe.fr/appels-projets|ici[/L].
Les candidatures sont à déposer sur la nouvelle plateforme prévue à cet effet, en cliquant [L]http://www.appelsaprojets.ademe.fr|ici[/L]
Tarifs d'achat PV : baisse au Japon, suppression en Bulgarie
Au Japon, les tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque devraient à nouveau baisser au 1er avril prochain. Instaurés en juillet 2012 avec un montant de 40 yens/kWh, ils ont déjà été réduits de 10% à deux reprises depuis, d'abord à 36 ¥/kWh au 1er avril 2013 puis à 32 ¥/kWh au 1er avril 2014. En 2015, si le gouvernement suit les recommandations du comité pour le calcul des tarifs d'achat, la rétribution diminuerait deux fois d'environ 10% en 2015. Ce qui donnerait, pour les systèmes non résidentiels de 10 kW et plus, une première baisse à 29 ¥/kWh au 1er avril puis à 27 ¥/kWh au 1er juillet jusqu'au 31 mars 2016 …
Centrale PV de 2 MW réalisée par SolarFrontier
Pour les installations PV résidentielles, donc inférieures à 10 kW, le tarif d'achat sera de 33 ou 35 ¥/kWh, selon la région et la nécessité d'équiper les sites d'équipements de contrôle de production. Rappelons que les contrats d'achat sont signés pour 10 ans dans le résidentiel, et pour 20 ans dans le non résidentiel.
En Bulgarie, le gouvernement a décidé de supprimer purement et simplement les tarifs d'achat pour les nouvelles installations photovoltaïques, Les tarifs d'achat se situent actuellement, selon le type de site PV, entre 0,60 euros/kWh (au sol) et 0,23 €/kWh (jusqu'à 30 kW en toiture dans le résidentiel). Instaurés en 2009, ils ont été réduits à deux reprises de façon drastique mais restaient élevés (-50% et -36%).
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