Selon la plate-forme commerciale pvXchange, la hausse des prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces a été marquée en avril 2013 par une grande incertitude suite à l'annonce de probables taxes douanières plus élevées qu'attendues susceptibles d'être imposées par l'Union européenne – il est question de 37 à 68% – sur les produits chinois. « La volonté est claire mais soulève de nombreuses questions », souligne Martin Schachinger, directeur Business Development chez pvXchange …

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Pour pvXchange, ces questions sont : A quoi les taxes douanières seront-elles appliquées ? Quels seront les prix de vente effectifs ? Quels sont les prix de référence ? Tous les produits seront-ils traités à des prix unitaires identiques, avec des volumes contrôlés ? Quelle va être l'ampleur du chaos résultant ?

Pour pvXchange, le perdant dans l'historie sera, au final, le marché européen du PV, tandis que la Chine va augmenter sa pression sur l'UE. La plate-forme n'a pas noté de recul notable de la demande de produits chinois mais par contre un manque d'enthousiasme décisionnaire et une plus grande prudence dans les prises de commande, à cause des risques difficilement chiffrables aujourd'hui. Jusqu'ici, de nombreux fabricants et importateurs offraient leurs modules PV à un prix se basant sur des taxes douanières modérées, le plus souvent au moyen de contrats prévoyant une répartition des risques. Or les taxes douanières potentielles annoncées entraîneraient maintenant un fort surcoût pour les acheteurs. De grands projets nécessitant un financement n'apparaissent plus guère réalisables. Alors que les fournisseurs chinois devraient dans un premier temps jouer l'attentisme, il ne resterait donc aux Européens que le marché des petits systèmes. Question : ce marché constitue-t-il une base suffisante pour une survie sur le long terme ?